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Citation de SZRAMOWO


De retour à la maison, après avoir brûlé les objets maléfiques, et après que le curé de San Giovanni eu proprement exorcisé le sénateur, Ludovico décida d'affronter Caterina, et de la contraindre d'avouer et de réparer. Il dit l'avoir prise à l'écart : mais on comprend mal à l'écart de qui, puisque Cavagnolo était certainement présent, et, à ce qu'il semble, d'autres encore, appelés par la suite à témoigner. Il l'accusa ex abrupto d'avoir ensorcelé son père, et la prévint que si elle ne faisait pas disparaître ces maléfices, elle serait brûlée. Caterina tenta de nier, "mais Cavagnolo lui ayant dit qu'elle ne pouvait nier être connue de lui comme sorcière", elle avoua aussitôt avoir dérobé au sénateur "un lacet et une languette de ses chausses ", et qu'au lacet elle avait fait un noeud : cela dans le but de s'attirer l'amour de son maître. "Lacet" est un mot qui a le même sens de nos jours qu'à cette époque ; et le vestiaire d'alors en comportait beaucoup - rubans, cordelettes, cordonnets ; mais en ce qui concerne la "languette", nous pouvons simplement subodorer qu'il s'agissait d'un fil ou d'une bandelette.
Ayant obtenu cette première confession, ils la laissèrent aller : et il semble étrange qu'ils n'aient pas poursuivi l'interrogatoire, avantagés comme ils l'étaient par l'ex abrupto. A moins qu'ils ne lui aient suggéré de tirer conseil de la nuit, qui selon l'antique sagesse, le porte toujours bon et juste : et pour Caterina, à ce point, après le premier aveu, le conseil ne pouvait être que celui de se confesser pleinement et de libérer le sénateur de ses coliques;
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