Ayant refusé de vénérer les saints, les iconoclastes en arrivèrent naturellement à nier la vénération de leurs reliques et, plus généralement, de tout ce qui est matériel. Pour les orthodoxes, au contraire, le salut est lié précisément à la matière, car il est réalisé par l'union hypostatique de Dieu avec la chair humaine. Répondant aux iconoclastes, saint Jean Damascène écrivait : "Je n'adore pas la matière, mais j'adore le Créateur de la matière, qui est devenu matière à cause de moi, qui a voulu habiter la matière et qui, par la matière, a fait mon salut."
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