AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Léonor de Recondo (1066)


Léonor de Recondo
Quand le bruit du monde est tonitruant,
Qu'il est fait de bombes et d'armes chimiques,
Quand les forêts brûlent et les migrants se noient,
Que nous reste-t-il?

Quand les liens sont ceux numériques,
Quand les informations circulent si vite
Qu'elles en deviennent incontrôlables (...)
Que nous reste-t-il ?

Il nous reste, je crois, et je le crois profondément
Le rêve, aussi fragile soit-il .
Il nous reste la poésie
D'où s'échappent tous les possibles de la langue
Sans aucune contrainte (...)
Il nous reste la beauté qui sauve
Et qui nous empêche de perdre totalement la raison
L'imaginaire et l'art transfigurent le monde,
Ils sont des réalités tangibles dans le coeur et l'esprit.

En créant, en lisant, sur scène ou ailleurs,
En imaginant, en dansant, en filmant, en chantant, (...)
Chacun de nous accompagnant l'autre,
Alors il est possible de croire encore que ce monde rêvé
Est le nôtre.

Extrait d'un texte magnifique de Léonor de Recondo , qu'elle a lu à La Grande Librairie.
Commenter  J’apprécie          252
Comme ils sont nombreux à consulter ! Laurent a l’impression d’entrer dans le labyrinthe obscur du Dites-moi tout sans pudeur ! Vous êtes là parce que vous avez des problèmes. Vous n’êtes pas le seul, un autre attend après vous.

Page 86
Commenter  J’apprécie          250
Ce sont les gestes les plus anodins qui trahissent.
Commenter  J’apprécie          250
J'abandonne une partie de moi-même là-bas, au pied des orangers, j'y laisse mes rêves et je prie pour que nous restions unis, en vie. Toujours libres.
Commenter  J’apprécie          250
Magdalena enlève ses chaussures, pose ses pieds nus sur le terre-plein. Plantes humides, boutons d’or, pissenlits. Elle s’imprègne, et commence de marcher. D’abord lentement. Un kilomètre le long du canal.
Commenter  J’apprécie          240
Des décennies à essayer de t’oublier : tu étais une braise dans ma mémoire et je voulais qu’elle se consume le plus lentement possible, qu’elle ne détruise pas tout, d’un coup de flamme, lance-flammes, roquette, ce que tu voudras, qu’elle ne détruise pas tout ce qui l’entourait ;
J’en ai pris des chemins de traverse pour éviter le moindre mouvement, pour t’éviter ;
Je croyais que tu rentrerais pour moi, parce qu’on ne quitte pas sa fille ; on ne te l’a jamais dit ?
On ne quitte pas ses enfants ;
On reste ;
Commenter  J’apprécie          240
Quand la maladie avec un grand A avait déjà paralysé bon nombre de tes connexions neuronales et que nous te parlions sans savoir si tu nous comprenais ou même nous entendais, quand tes accès de lucidité te laissaient entrevoir la détérioration de ta pensée, que l'angoisse et la colère te prenaient, nous étions impuissantes. Je ne savais plus te parler, mes mots devenaient creux, vains, gênés. J'avais l'impression de parler seule, que mes phrases étaient happées par ton gouffre sans y trouver le moindre écho.
Commenter  J’apprécie          240
« C’est beau, n’est-ce pas ? »

Michelangelo sursaute et lui répond :

« C’est vrai ! Aujourd’hui, ça me foudroie. »

Les deux hommes restent un long moment à regarder la paroi de marbre qui étincelle. Par respect pour la beauté environnante, Topolino maintenant chuchote :

« Sais-tu que ce lieu, il y a bien longtemps, s’appelait Luna ? »

Michelangelo ne quitte pas la montagne des yeux et demande à son ami de poursuivre. Topolino ne se fait pas prier :

« Imagine les visages des premiers hommes quand un bout de paroi est tombé, quand le blanc a scintillé et qu’ils ont découvert ces pierres si blanches, issues de cette montagne si verte.

Ils ont dû se retourner pour regarder la lune briller dans le ciel nocturne et se sont dit que des morceaux d’elle s’étaient échoués là.

Comment auraient-ils pu appeler l’endroit autrement que Luna ? Ils ont raison. Tu ne crois pas ?

Peut-être que sans le savoir nous continuons à creuser la lune, à la percer, à la trouer. Toi, tu la sculptes ! »
Commenter  J’apprécie          242
Cette nuit, (…), on se parle doucement pour ne pas déranger les minutes qui passent. On les laisse filer avec respect, les dernières.
Commenter  J’apprécie          240
Je découvre brutalement que le meilleur comme le pire cohabitent en nous.
Nous essayons sans cesse de les séparer, collectivement ou individuellement, mais ce monstre à deux têtes n’a qu’un seul corps. Je suis ce monstre, tu es ce monstre, fait de beauté et de violence. Je l’ai compris là, dans cet écrin de verdure, tel le « Dormeur du val », la mort dans cette nature si belle.
Commenter  J’apprécie          240
Tout nous pousse à nous déterminer. À le faire haut et fort. Décliner son identité. Je suis indéterminée, mon corps est un compromis. Je ne suis plus celui de ma carte d'identité, et Lauren n'existe pas officiellement. Si je ne me définis pas, suis-je vraiment ?
Commenter  J’apprécie          241
Ces balades-là, elle ne les oublie pas, ce sont ses souvenirs les plus précieux. L'insouciance de courir, de respirer l'humus et la résine des pins, de jouer à se cacher, de savourer ces moments avant de rentrer à la ferme sombre où, tout à coup, on se voûte, on se plie jusqu'à en disparaître pour échapper aux cris du père.
Commenter  J’apprécie          240
La guerre, c'est cela aussi: l'imaginaire d'un enfant qui passe de la lumière à l'ombre.
Commenter  J’apprécie          240
Vous les femmes, vous avez toujours ce besoin de dire.

Je vais t'expliquer ce qui nous rapproche tant: porter la vie et trop souvent la perdre. Tu vois, dans toutes les maisons qui nous entourent, pas une seule femme qui n'ait perdu un ou plusieurs de ses enfants. Ici même, entre tous ceux qui sont assis à notre table, il y a l'ombre de ceux qui sont morts. Cette douleur infinie, viscérale, nous la portons toutes. C'est ce lien invisible qui nous pousse dans les bras les unes des autres pour pleurer, mais aussi pour nous épancher avec les mots.

(P92)
Commenter  J’apprécie          240
Regarder les enfants grandir et laisser la vie glisser sur moi, accueillir ses joies et ses écueils avec simplicité. Parfois, du bout d'un sourire, murmurer quelques rimes, une chanson d'enfance.
Laisser à nouveau les rêves posséder mes nuits. Rire à la vue de mes mains fanées, ciselées de mémoire vive.
Aimer Aïta avec ce qui nous est donné ici, sans nostalgie. Oublier la guerre et ses morts, la guerre et sa démence. L'absurdité de nos jours.
Qu'avons-nous, à part ces instants posés, si proches les uns des autres qu'on ne distingue plus le lien qui les unit ? Cette trame si fragile qui risque à chaque instant de se rompre ?
Je veux danser, libre, et oublier les mots qui m'enchaînent. Et si j'espère encore retourner là-bas, je veux pouvoir vivre aujourd'hui sans être dans l'attente d'un lendemain meilleur.
Commenter  J’apprécie          240
La voix, le virginal, la beauté. Elle tressaille, cette partition inconnue la remplit. Elle va prendre feu. Son violon va brûler, les tentures, le palais, tout va brûler. Elle n’est plus qu’une flamme vive, elle avec le ruban, l’habit blanc, ses tresses, une couronne incandescente.
(page 67)
Commenter  J’apprécie          231
Je ne veux rien oublier, je veux que ça s'inscrive. Dans quelques heures, je ne te verrai plus, c'est maintenant que se fait le souvenir.
Commenter  J’apprécie          230
Si tu ne regardes pas la mort en face, Ernesto, droit dans les yeux, c'est la vie que tu n'affrontes pas !
Commenter  J’apprécie          230
Je dépose mon coeur dans le tien
Tu dors, tu ne le sais pas.
Je tresse mon souffle autour du tien
Si discret, tu ne le sens pas.
Et je m'abandonne au sommeil.
Commenter  J’apprécie          232
Pour mourir libre, il faut vivre libre.
Commenter  J’apprécie          230



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Léonor de Recondo Voir plus

Quiz Voir plus

Amours : Léonor de Récondo

En quelle année se passe l'histoire ?

1542
2000
1947
1908

5 questions
42 lecteurs ont répondu
Thème : Amours de Léonor de RecondoCréer un quiz sur cet auteur

{* *}