Cependant, échec n'est pas défaite ; Arthur songe à se reprendre puis, s'il réussit, à s'inscrire à la Faculté de droit. Il travaille d’abord dans une étude d’avoué tout en préparant sa reprise d'examen. Mais la vie coûte trop cher et il doit aller s'installer à Versailles, près de Paris, dans une pension où il donne des leçons d’anglais et de latin afin de sortir de ses dettes.
C’est la raison qui détruit les vieilles théories, les routines d’école, les hypothèses qui prétendaient arrêter la science en la restreignant, en ne lui donnant pour domaine que des futilités imaginaires ; c’est la raison qui a fait de l’homme le véritable roi de la nature . . . La science plus productive et plus efficace a remplacé les arts tels que les cultivaient les anciens . . . La raison, la morale, la science et la religion nous rendent supérieurs a tous les âges qui nous ont précédés . . .
... pour avoir le génie d'une langue, pour s'en servir sous toutes les formes
qu'elle est susceptible de revêtir, il faut vivre au milieu du peuple qui la parle ... on peut écrire une langue selon les règles de la grammaire et n'avoir pas du tout le sentiment des variétés, des différents sens, en un mot du génie de cette langue . . . Qu'est-ce qui fait la langue ? Ce ne sont pas tant les hommes que le pays, le caractère des lieux, les changements qui surviennent dans une nation, les circonstances, le caprice . . . C'est ce qui fait que nous qui ne vivons pas en France ne parlerons jamais le même français que les Français véritables ; nous pourrons l'avoir aussi pur, mais ce ne sera jamais le même, car nous n'éprouvons pas les mêmes modifications, nous ne subirons pas les mêmes influences locales.