J’aurais dû me sentir flatté. A ma place, tout acteur l’aurait été. Flatté, émoustillé et tout frétillant en apprenant que Mark Evering, l’un des plus célèbres producteurs d’Hollywood, un homme de poids qui avait des participations dans trois des plus importants studios, avait téléphoné et avait laissé un message. Et je dois dire que s’il avait appelé mon agent, j’en serais resté tout pantois. Mais en réalité, il avait appelé mon numéro personnel, celui de l’agence d’enquêtes privées que j’avais fondée cinq ans plus tôt pour améliorer mes revenus et pour me faire vivre entre mes petits rôles en attendant un gros coup de chance.