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Critiques de Lewis Wallace (30)
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Ben Hur

Je parie que pour la plupart d’entre vous les mots "Ben-Hur" évoquent d’abord – et avant tout – une grande fresque cinématographique de la grande époque de la MGM. Liée à cette évocation, l’image marquante d’une course de chars effrénée dans un cirque romain bondé. En tout cas, c’était ce que m’évoquaient ces mots avant d’ouvrir ce roman et, comme je suis d’une ignorance crasse pour ce qui est du cinéma de mes aïeux, je n’avais même pas vu le film de William Wyler. Après ma lecture du plus célèbre roman de Lewis Wallace, je vais sans aucun doute remédier à cette lacune étant donné le plaisir que j'ai pris à vivre cette épopée, digne des meilleurs péplums.



"Ben-Hur", c’est d’abord l’histoire d’une injustice qui, comme beaucoup d’injustices, entraîne un désir de vengeance épique à faire pâlir d’envie un Alexandre Dumas. Judah, héritier de la respectée maison Hur, est un aristocrate juif qui vit à Jérusalem. Quand débute l’action, son seul mécontentement dans l’existence réside dans le fait que son ami d’enfance, le romain Messala, revient de Rome gonflé d’ambition – comme tout Romain qui se respecte – tandis que lui s’attache davantage à la société et réfléchit aux moyens de s’y épanouir dans le respect de sa religion. "Vivre d’amour" pourrait être sa devise quand celle de Messala serait "Vive la guerre !".



Je ne souhaite pas entrer dans le détail du synopsis, je préfère vous dire que le récit de Wallace reflète ce que fut la vie de l’auteur, c’est-à-dire aventureuse et échevelée. Avocat, juriste, diplomate, général de l'Armée de l'Union lors de la Guerre de Sécession, gouverneur du Nouveau-Mexique de 1878 à 1881, cet écrivain plutôt méconnu des lecteurs français fut aussi celui qui mit à prix la tête de Billy-the-Kid ! Autant dire que son principal protagoniste, Judah Ben-Hur, porte en lui les germes de l’héroïsme.



"Ben-Hur", c’est un souffle, c’est une porte ouverte sur le monde romain qui m’a replongée avec délices dans l’atmosphère du "Quo vadis ?" d’Henryk Sienkiewicz, c’est une maîtrise de la narration digne des plus grands auteurs de fresques historiques, et un style à rapprocher du susnommé Dumas. Je ne me suis pas ennuyée une seconde au fil des 500 pages du récit dont le rythme soutenu ne vous laisse aucun répit entre les différents lieux traversés, qu’il s’agisse de la belle Jérusalem ou de l’aride désert de Syrie, de l’antique Antioche ou du funeste Golgotha. Aux côtés de Ben-Hur, vous serez tour à tour prince et mendiant, esclave et guerrier, amant et fils dévoué ; comme lui, vous aimerez, vous souffrirez, vous espérerez, et vous croirez.



Cerise sur le gâteau, vous vous cultiverez – ou rafraîchirez vos connaissances - en vivant la genèse de la foi chrétienne à travers l’histoire de Jésus le Nazaréen qui s’inscrit en filigrane de la quête de Ben-Hur, donnant à ce roman d’aventures une dimension spirituelle et historiographique de belle facture.





Challenge PAVES 2014 – 2015

Challenge 19ème siècle 2015

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Ben Hur

Merci Babelio, merci Masse Critique, merci Archipoche !



Singulier personnage que Lewis Wallace le créateur de Ben Hur, aristocrate américain pur jus, qui de la Guerre de Sécession à l'arrestation de Billy the Kid a connu une vie bien remplie, dont la carrière d'écrivain ne constituait que la partie loisir : juriste, avocat, diplomate, militaire, et membre de quatre partis politiques différents avant de devenir gouverneur du Nouveau Mexique puis ambassadeur à Istanbul. Son "Ben-Hur : A Tale of the Christ", a été le livre américain le plus vendu du XIXe siècle avant d'être qualifié de livre chrétien le plus influent de l'époque contemporaine...





Je vais donc vous parler de Ben Hur avant de "Ben-Hur : A Tale of the Christ". L'histoire de Judah prince juif de la maison Hur de Jérusalem est celle d'une trahison, d'une quête de vengeance et de l'obtention d'une rédemption. Elle n'est pas si éloigné de celle d'Edmont Dantès, le duumvir Quintus Arrius remplaçant l'abbé Faria et la fortune romaine le trésor de Monte Cristo. Ces deux récits ont cela de commun qu'ils ont su toucher du doigt les archétypes universels que tout le monde connaît et dans lesquels tout le monde peut se reconnaître. Cela marche d'autant mieux ici que l'auteur puise dans propre vie pour nourrir son récit : la carrière militaire, le sentiment de trahison et d'injustice, la conversion au christianisme... Et il est d'autant plus sincère qu'il met en scène son rêve d’œuvrer pour un monde meilleur en combattant aux côté de Jésus de Nazareth !

Sur le forme, on retrouve la prose du dix-neuvième siècle, truffés de descriptions, agréables certes, mais horripilantes à la longue car on y a droit pour chaque lieu, chaque bâtiment, chaque personnage avec un ligne de commentaire pour chaque pièce de vêtement et chaque trait du visage... Elles occupent une bonne part du roman et en font aussi le charme, mais personnellement passé un cap je les ai lues en diagonale pour éviter l'overdose (cela et les longues tirades didactiques qui tiennent plus du monologue que du dialogue). Mais j'ai redécouvert avec joie la bataille navale entre soldats romains et pirates grecs, l'anthologique course de char avec les chevaux Rigel, Antarès, Altaïr et Aldébaran, la tragique plongée dans la vallée des lépreux... Et j'ai découvert le triangle amoureux entre le Prince de Hur et les filles de Simonide et Balthazar, les mesquines vengeances de Messala (qui après lui avoir envoyé le gladiateur saxon Thord pour l'assassiner, le menace de le dénoncer lui et sa rébellion à Séjan le terrible préfet du prétoire de l'Empereur Tibère) ou les préparatifs de première guerre judéo-chrétienne, Ben Hur recrutant et organisant les légions du soulèvement avec l'argent du prince marchand d'Antioche Simonide et les réseaux du cheik arabe Ildurim le Généreux...

J’aimerais m'attarder sur ces quelques-uns de ces éléments :



Mais tout cela est noyé dans le prosélytisme. J'ai passé les nombreux passages « Dieu est grand... blablabla... Loué soit l’Éternel... blablabla... Hosanna au plus haut des cieux ! », ou ceux voulant démontrer qu'il n'y a de bonheur possible que dans l'obéissance à Dieu et aux lois de lois de Dieu. Au final j'ai plus lu l'histoire du Christ avec en filigrane celle de Ben Hur que celle de Ben Hur avec en filigrane celle du Christ. Le fils de Marie apparaît peu, mais on parle de lui en permanence... D'ailleurs, le récit commence par 50 pages consacrées à l'épisode de la Nativité avec les rois mages, le philosophe grec Gaspard pour l'Europe, le brahmane hindou Melchior pour l'Asie et le prêtre égyptien Balthazar pour l'Afrique, qui vante les mérites du judéo-christianisme sut toutes les autres formes de spiritualités... Il met d'ailleurs 100 pages à démarrer, et son apogée intervient à 200 pages de la fin, l'auteur s'attardant avec beaucoup de pathos sur le sort de la mère et la sœur de Ben Hur avant de mettre en scène l'ascension puis la chute du Nazaréen. D'ailleurs le twist est bizarre : on adore Jésus pour son message et ses miracles et tout monde brûle de se mettre à son service, puis d'un coup tout le monde retourne sa veste et se met à la haïr et à souhaiter sa mort... Comment l'auteur nous explique cela : le fils de Marie devait mourir pour ensuit ressusciter et accomplir sa destinée. Mouais, le plus gros deus ex machina de l'Histoire de l’Humanité ? blink

Le côté biblique l'emporte ainsi sur le côté historique, le côté religieux sur le côté romanesque. Mais c’est aussi ce qui est en fait une œuvre témoin du renouveau chrétien au XIXe siècle. Comme pour L"'Odyssée" d'Homère, les éléments qui plaisent le plus au public moderne ne constituent qu'une partie de l’œuvre d'origine, pas la plus importante et pas la plus divertissante pour le public d’origine...



Longtemps je me suis demandé pourquoi l'auteur alternait précision et clichés. D'un côté on a un panorama réussi autant géopolitique que paysager de la Judée au début du Ier siècle, ainsi que de belles descriptions de la métropole d'Antioche, mais d'un autre côté on a quelques grosses conneries :

- non, les esclaves galériens n'ont jamais existé dans l'Antiquité !

- non, Néron ne peut pas persécuter les chrétiens avant son règne voire avant sa naissance...

- non, les catacombes n'ont pas été créé pas les chrétiens et elles ne leur ont jamais servi de refuges !

En fait l'explication est très simple : l'auteur puise sa documentation dans la littérature religieuse. C'est donc sans aucun recul qu'il reprend à son compte les erreurs de la Bible, de l'Histoire des Juifs de Flavius Josèphe ou des hagiographies des saint chrétiens... qui comme toutes œuvres de propagande ne se sont jamais embarrassées de véracité... C'est plus régulier que prégnant du coup j'ai essayé d'en faire abstraction, mais les enflammades prosémites ont également gâché mon plaisir en me sautant au visage et en m'étranglant comme un boa constricteur...



Cette fascination des Américains pour les Hébreux dans lesquels ils se projettent méritaient un travail de recherche de longue haleine (peuple élu, terre promise, destinée manifeste, mais aussi sentiment de supériorité qui peut dégénérer à l'occasion en suprématisme...).





Bref, j'ai aimé l'histoire de Ben Hur, et je reverrai avec un immense plaisir le film de William Wyler (1959) ou la bande dessinée de Jean-Yves Mitton (2008), qui pallient à tous les défauts de l’œuvre originelle, mais je reste mitigé voir déçu par "Ben-Hur : A Tale of the Christ", et ce malgré ses apports indéniables à la littérature historique en général et au genre peplum en particulier, dans lesquels il me tarde déjà de replonger. Peut-être à nouveau grâce à Archipoche, qui réalise ici du bon travail (si on oublie les 2 coquilles à Byzance/Bysance qui m'ont un peu piqué les yeux ^^).





PS : carton jaune tous les éditeurs qui ont classé ce classique du XIXe siècle, de la littérature américaine et de la littérature chrétienne, en littérature jeunesse. Déjà placer en CDI une œuvre ouvertement prosélyte entre" Le Petit Nicolas" et "Harry Potter", bonjour le respect de la laïcité hein ! Ensuite c'est totalement méprisant de catégoriser jeunesse tous les classiques des littératures de genre sous prétexte qu'il ne s'agit pas de « vraie littérature ». Et puis c'est tout aussi méprisant de décider que tout ce qui est ancien est moins bien donc enfantin, alors même que le niveau de langage usitée dans ces titres les rendent inaccessibles voire illisibles pour les jeunes générations du XXIe siècle. Avec un tel état d'esprit, on comprend mieux pourquoi la France est le pays développé ou la pratique de la lecture est la moins développée (mais les caciques de la culture vont encore se gargariser de l’augmentation du nombre de titres sortis, en oubliant sciemment que les tirages sont depuis une douzaine d'années en chute libre avec des chiffres de vente divisés par 2, 3, 5, 7 voire 10 en fonction des niches... « Jusqu'ici tout va bien ! » dit à chaque étage l'andouille qui tombe d'un immeuble...)
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Ben Hur

Magnifique roman! Si l'adaptation cinématographique m'avait vraiment impressionné, j'avoue que le livre m'a beaucoup plus fasciné que le film. J'ai été emballée dans l'histoire du monde deux mil ans en arrière, avec une plume majestueuse et très nuancée suivant les différentes tournures historiques abordées. Ce livre a éveillé plusieurs émotions en moi. Ce dont je me souviens du film est le côté aventureux et vengeur des personnages, les exploits de l'héroïsme dans les arènes, la force des gladiateurs, et on a juste quelques brebis de la présence de Jésus. Mais dans le livre, on voit comment l'auteur exploite les données historiques autour de la naissance de Jésus jusqu'à sa mort. Si on ne la vit pas personnellement, la présence de Jésus, mais à travers Juda Ben Hur, Wallace s'est exercé à retracer la relation entre Jésus et le peuple juif, ce que ce peuple attendait de sa venue. Le décalage qui a existé entre la conception du roi à venir pour les juifs, celui là qui doit venir les délivrer des jougs de la domination romaine, et le roi à venir tel proné par Jesus, qui est le roi d'un royaume à venir, ''le royaume des cieux''. Le livre reflète fortement la donnée spirituelle de l'histoire...
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Ben Hur



De Ben-Hur, comme beaucoup, je connaissais le film et je gardais en mémoire une course de chars. En lisant le roman je m'aperçois que ce que j'ai gardé n'est qu'une toute petite parcelle du récit.



Car il s'agit surtout d'un roman d'aventure, presque une épopée, prenant l'Antiquité comme toile de fond et, à ma grande surprise, la vie du Christ comme fil rouge.



Bien que le roman ait été écrit au 19e siècle, je trouve qu'il se lit aussi bien qu'un roman plus moderne et Ben-Hur est fait du bois des plus grands héros de la littérature. Il est beau, il est fort, il aime sa famille, il est loyal avec ses amis, il respecte les femmes, il est courageux et estime que préserver son honneur et celui des siens vaut bien un combat.

Par ailleurs, l'auteur décrit très bien la vie de l'époque et on se voit tout de suite plongé dans les décors, que ce soit en Israël ou en mer.



Une très belle surprise pour moi donc que cette lecture d'un classique dont j'avais une image totalement erronée et qui m'a dépaysée dès la première page.
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Ben Hur

Je connaissais peu de choses de Ben Hur avant de commencer ce livre, à part son succès au cinéma. Je m'attendais donc à quelque chose de type péplum, à savoir des guerriers au torse huilé se battant virilement en petite jupette de cuir, le tout sur fond de courses de chars. La première scène vient chambouler immédiatement cette attente, puisqu'elle met en scène les rois mages en route pour rendre hommage à l'enfant Jésus.



Le roman est avant tout un récit de frères ennemis. Juda Ben Hur est ami depuis son enfance avec Messala. Mais quand ce dernier rentre de Rome, il le retrouve métamorphosé. Enivré par la puissance de l'empire romain, Messala n'a plus qu'un objectif, gravir les échelons du pouvoir sans plus s'embarrasser de morale. Et il le prouve rapidement : Ben Hur ayant été arrêté après un accident, il le condamne sans sourciller aux galères à vie et confisque les biens de la famille de son ami d'enfance. Notre héros n'aura alors plus qu'un objectif : la vengeance.



L'écriture de Wallace est très agréable, et l'immersion dans l'univers biblique qu'il nous propose est parfaitement réussie. Certains détails m'ont un peu fait tiquer, mais enfin, j'imagine qu'on est plus dans un récit « hagiographique » qu'historique. Le parallèle entre la quête de vengeance de Ben Hur et la vie de Jésus, qui est toujours plus ou moins présent en filigranes, est particulièrement intéressante.



Gros point de déception pour moi, c'est que le livre est un roman d'aventure, et que je n'ai jamais vraiment senti Ben Hur en difficulté : ses plans se déroulent sans anicroches, et dans les combats il ne semble jamais pouvoir recevoir un mauvais coup. Et les mésaventures de sa famille… disons que quand on connaît un minimum la vie de Jésus, on devine bien trop vite ce qui va se passer ! Mais un héros d'aventure qui n'est jamais mis à mal, souvent, c'est un héros ennuyeux. Et c'est bien ce qui m'est arrivé ici. Je me suis rapidement lassé de Ben Hur, et à la moitié du roman j'ai continué en accéléré juste pour connaître la fin.



Malgré tout, le roman dit beaucoup plus de choses qu'on ne pourrait l'espérer d'un « blockbuster » cinématographique. Sans cette réputation, j'aurais ouvert ce livre avec de toutes autres attentes, et ça m'aurait peut-être permis de mieux l'apprécier. Morale de l'histoire, ne plus jamais me fier aux films pour me faire une opinion sur un livre. Je m'étais déjà fait avoir avec Conan… Il faudra que je creuse un jour le sujet de la fascination d'Hollywood pour les jupettes en cuir.
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Ben Hur

"En 1880 parut aux États-Unis un livre intitulé "Ben-Hur". En quelques mois, il s'en vendit 500.000 exemplaires.

(le tirage actuel approche les 10.000.000).

On en tira en 1900 une pièce de théâtre que l'on joua sans interruption pendant 17 ans. On en fit en 1907, en 1926 et en 1960 des films qui eurent un immense succès.

A y regarder de près, cette histoire d'un jeune juif qui se passe 18 siècles avant les cow-boys, ressemble à un western.

Voici pourquoi : - Peu de gens connaissent le nom de l'auteur de Ben-Hur, et pourtant il eut une vie aussi mouvementée que celle de son héros......"

Ainsi commence une histoire complète en 4 pages de la vie de Lewis Wallace parue dans le journal de "Tintin", dans les années 60 ; elle fut mon premier contact avec "Ben-Hur", quelques temps plus tard, j'eus la chance de voir au cinéma, sur grand écran, le film de Wyler avec Charlton Heston dans le rôle de Judah Ben-Hur.

Le lecture du livre vint plus tard mais avec beaucoup d'impatience et d'espérances, qui ne furent pas déçues.

Dès les premières lignes, le souffle épique qui traverse cette fresque historique vous emporte et ne vous dépose, à l'épilogue, que lorsque, "finalement le roi des juifs a vaincu et qu'un monde nouveau a commencé à s'édifier".

Faisant, par maladresse, tomber une tuile sur le char du nouveau gouverneur Valerius Gratius, Judah Ben-Hur, dernier fils d'une riche famille de Judée, pourtant soutien fidèle à l'empire romain face à la rébellion qui gronde, est envoyé aux galères. Sa mère et sa sœur sont jetées en prison...

Tous les ingrédients sont savamment distillés dans cette belle histoire pour en faire un succès littéraire. Il y a de l'amour, de la trahison, du courage, de la fidélité, de la haine, de la bonté, du malheur et fort heureusement du bonheur aussi.

Le talent de son auteur fait des scènes décrites de véritables peintures vivantes ; des batailles navales, des courses de chars, de la "Vallée des lépreux" aux portes de Jérusalem où Ben-Hur retrouve sa mère et sa soeur, le lecteur gardera un souvenir impérissable.
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Ben Hur

Dans mon esprit, Ben Hur est avant tout un fim péplum dont le réalisateur est William Wyler et où le rôle de Ben Hur est tenu par Charlton Heston. Ce fim a reçu plusieurs oscars dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure direction artistique, meilleure musique, et j’en passe bien d’autres. J’avais une dizaine d’année lorsque j’ai vu le film. J’en ai seulement retenu la course de char.



A la suite du film, je disais à mon frère : « Si c’est rond mets ça là ».



C’est une soixantaine d’années plus tard que j’ai lu avec un très grand plaisir le livre qui connu de nombreuses rééditions.



Ben Hur où Ben-Hur ? Pour le même sujet, j’ai vu les deux orthographes. Qui a raison ? Ben signifie fils de, donc j’aurais tendance à écrire Ben Hur, bien que dans l’édition qui m’a servi de support de lecture il est question de Ben-Hur. Peu importe ne nous arrêtons pas là.



Juda Ben Hur ou Judah Ben Hur ? Je m’en tiendrai à l’orthographe de mon édition de lecture c’est à dire Juda.



Ben Hur comprend de nombreux personnages dont des personnages pivots autour desquels gravite l’histoire. Parmi eux je compte Ben Hur, Messala, le Nazaréen, Quintus et le mage Balthazar, ce dernier étant un centre conducteur pour faire comprendre à Ben Hur, qui est véritablement celui qui se dit être le roi des juifs.



Juda Ben Hur habite un somptueux palais à Jérusalem. Il est l’héritier d’une famille aristocratique juive très fortunée. Le procurateur Valerius Gratus défile dans la ville et est frappé à la tête par une tuile provenant de la maison des Hur. Juda Hur est accusé d’attentat et condamné aux galères par Messala sachant que cette vie dure ne tient pas un homme en vie plus de cinq ans. Sa mère et sa sœur sont emprisonnées. Ben Hur est bien décidé de se venger des mauvaises dispositions de Messala.



Le bateau dont Ben Hur est un des galériens est sous les ordres du romain Arrius, qui dit à Juda Ben Hur avoir connu le riche marchand Ithmar. Juda sachant bien où il voulait en arriver dit à Arrius : « Noble tribun, si tu sais quelque chose de ma famille, dit le moi, je t’en prie ! » Trois ans ont passés, trois années durant lesquelles chaque heure a été un supplice ;

« Avoues-tu ton crime ? » demanda Arrius. Ben Hur se dit innocent.



Chaque banc était équipé d’une chaîne terminée par des fers fixés aux pieds des rameurs, un dispositif de sécurités n’offrant aucun salut en cas de naufrage. Arrius donna l’ordre à son officier de cabine de ne pas mettre la chaîne à Ben Hur. Le bateau percuta un navire ennemi et vola en éclats. Ben Hur nagea et sauva Arrius de la noyade. Arrius sans enfant lui promis de faire de lui son héritier.



Ben Hur, la veille de la chute de la tuile, avait décidé de se faire soldat et même capitaine d’armée. Adopté par un romain, il était bien placé pour devenir soldat avec l’idée de se venger de Messala mais aussi retournée en Judée et avec son armée renverser le pouvoir romain.



Et la course de chars dans tout cela ? Si Ben Hur se nourrissait de vengeance, il en fût de même pour Messala. Les « Deux frères ennemis » avaient décidé de s’affronter dans la course de chars chacun pleinement certain de vaincre l’autre. Messala chuta de son char et devenu tétraplégique.



Il restait à présent à Ben Hur de se retourner contre les romains avec son armée alors qu’il croyait sa mère et sa sœur morte. Il rencontra à plusieurs reprises le mage Balthazar, qui s’efforçait de lui dire qui était véritablement le roi des juifs.



Qu’adviendra-t-il du Nazaréen, de Ben Hur, de sa mère, sa sœur, sa maison, son armée à construire. C’est à vous futurs lecteurs du livre à le découvrir !



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Ben Hur

Fresque historique d'aventures et de désir de vengeance face à l'injustice de certains.



Style énergique plein de force rendant la lecture des cinq cents pages totalement digeste.



De rebondissements en batailles d'honneur et de conquête, une certaine genèse s'inscrit en fond.



Lecture ou relecture à faire sans hésitations pour se mettre dans les pas de cette société de guerres et de paix où sang et honneur rivalisent.

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Ben Hur

Livre lu quand j'étais enfant puis relu à l'adolescence, car j'étais déjà accro à l'antiquité sous toutes ses formes.



Ce roman d'aventures m'a beaucoup plu et peut sans doute être lu par tout le monde de nos jours. Je ne vais pas vous insulter en précisant ce qu'est Ben Hur.

Le bémol du récit qui avait un peu gâché l’œuvre est sa fin. Peut-être que cela parlera aux croyants (surtout les dogmatiques) mais les choix de l'auteur pour boucler son histoire m'ont déçu.
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Ben Hur

Alors je vais être honnête sans mes deux chalenges en cours je n’aurais pas ouvert Ben Hur. Car quand je pense Péplum (personnellement je préfère regarder en au cinéma), je pense à Gladiateur, Pompéi, Troie, Alexandre et tout le reste. Et franchement déjà dans les films on a du mal avec les termes de l’époque alors je me suis dit en livre et bien ce n’est pas gagné ma cocotte.

ET bien contre toute attente j’ai vraiment aimé l’histoire de Ben Hur ! Quoi dire d’abord et bien j’étais complétement ignorante de son aventure et surtout de sa rencontre avec le Messie et ce qu’il a apporté à la religion Chrétienne. Ayant lu la Bible, je vous avouerais que j’ai pris du plaisir à revivre certains passages du Christ.

Alors parlons de Mr Lewis Wallace. J’ai bien compris que cette version que j’ai lu est la plus condensé mais je vais être curieuse et aller à le recherche du vrai roman en entier. Ça m’est complétement égal car je veux vraiment approfondir le personnage de Ben Hur et sa marque indélébile sur la religion Chrétienne.

Ben Hur avant d’être un guerrier et un coureur de Char (je ne sais pas comment cela se dit) est un homme humble et ouvert au monde qu’il l’entoure, reconnaissant, aimant, honnête. Sa quête de vengeance envers son amour d’enfance sera faite avec la plus grande dignité. Oublions les barbares, lui se mesura à la plus grande peur de son ennemi.

Et l’entourage loyale de Ben Hur vous émouvra au plus profond de votre âme : le sacrifice d’une mère, la vérité sur un héritage non mérité, l’amour loyale et inconditionnel d’une femme, la bravoure de ses proches amis et il faut bien le dire l’avarice de certains personnages qui seront récompensés à leur juste valeur.

Ben Hur homme de pouvoir et conquérant (dans le bon sens du terme) vous embarque dans sa vie faite d’amour mais aussi d’esclavage, de dignité et de bonne étoile.

Je suis heureuse d’avoir pu faire connaissance de ce Ben Hur là et non celui qu’on met en avant sur les affiches de cinéma. Une très belle découverte et surtout une agréable surprise. Bon je le reconnais parfois c’est compliqué à lire, faut que les mots et les tournures de phrases arrivent jusqu’au cerveau mais au s’en fout au final c’est un délice à lire. Merci les challenges pour nous pousser à lire autre chose et nous sortir de notre zone de confort.
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Ben Hur

Plus qu'une critique, j'écris ici un témoignage. J'ai peu de souvenirs d'enfance mais j'en ai retrouvé un en tombant sur une édition illustrée de cette histoire archiconnue dans une foire aux livres. En voyant la couverture, j'ai su sans aucun doute que j'avais lu ce livre étant gamine. J'ai sauté dessus et je l'ai relu, émerveillée, vingt-cinq ans après-peut-être.

Voilà, ce livre est formidable mais ce n'est que le point de vue d'une petite fille !
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Ben Hur

Envie de relire ce grand classique juste après la sortie du film "Ben Hur", un remake de l'incontournable péplum de William Wyler, avec Charlton Heston.

Grandeur et décadence d'une famille aristocrate de Judée, sous le règne de l'empereur Tibère.

La vie de Judah Ben Hur s'inscrit en parallèle à celle de Jésus, le Messie dont les Juifs avaient prédit la venue. Réunis par leur origine (la Judée), leur force morale, leur résistance à l'adversité et à la souffrance, leur sens de la justice, Judah et Jésus se croisent dans le récit, sans pour autant vivre une histoire commune.

Judah Ben Hur est le héros de cette histoire. Son parcours, fait de grandeur et de décadence, puis de revanche, pourrait être celui d'un héros balzacien. D'autant que la trame narrative s'appuie sur un contexte social extrêmement prégnant (l'un des avantages du livre par rapport aux adaptations cinématographiques) : la Judée est à bout, bafouée par Rome toute puissante et méprisante à l'égard de ce peuple qui vit replié sur ses valeurs. La révolte du peuple juif semble proche.

Parallèlement à ce contexte social, se dessine la montée du christianisme, avec l'avènement du Christ que les prophètes avaient prédit.

La lecture de ce roman historique m'a captivée. L'Orient et ses splendeurs du Ier siècle sont très bien décrits. On retrouve aussi, bien sûr, la ferveur du peuple juif, la grandeur et l'insolence de Rome face à ces petits peuples méprisés, on pressent déjà la chute de cet immense empire qui n'aura pas su créer le lien entre cette mosaïque ethnique : une histoire qui nous plonge dans le XXème siècle.

Je recommande la relecture de ce livre aux nostalgiques du péplum , à ceux qui méditent sur les excès de l'Empire romain, et à ceux qui mesurent les effets du colonialisme.
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Ben Hur

Tout d’abord, je remercie Babelio et Archipoche pour l’envoi du livre au travers de la Masse Critique.



A mon grand étonnement, tout commence par notre introduction aux Rois mages qui se rencontrent pour aller accueillir au monde LE nouveau-né : le Christ qui est arrivé parmi les Hommes. S’ensuit une description de l’environnement de l’époque qui est fort agréable à lire et à imaginer, avec un style léché et très détaillé. Ce type de description sera récurrent pour tous les environnements mentionnés au cours de l’histoire, rendant parfois la lecture un peu lourde, mais nous plongeant aisément dans l’univers de l’époque très bien retranscrit.



On s’oriente ensuite vingt ans plus tard, à la rencontre de Judah (Ben Hur – notre protagoniste) et Messala, deux amis d’enfance qui se revoient après une longue séparation et qui ne s’entendent plus. Judah trouve Messala fort changé et n’est plus l’ami qu’il était avant. Ce dernier trahira la confiance de Judah, ce qui entrainera le reste de l’histoire. On peut dire que cet événement n’est que la première étape de sa grande destinée...

S’ensuit une rencontre bienheureuse qui nous permettra de suivre Ben Hur dans son périple à la recherche de sa mère et de sa sœur, déshonorées par « sa faute », et dans sa quête de vengeance, le tout se déroulant parallèlement à la naissance du christianisme ; l’histoire du Christ et celle de Judah se croisant et s’entremêlant à plusieurs reprises au cours du récit.



J’avoue ne jamais avoir vu le film éponyme, et je fus donc surpris par les premiers chapitres ; j’avoue même avoir été un brin dérouté dans les premières pages. Effectivement, je m’attendais à une histoire centrée sur l’Antiquité, une espèce de fresque romaine aux thèmes d’esclavage et de gladiature : une espèce de Spartacus en somme ; et voilà que le roman commence par un fait totalement hors de ce que j’imaginais : la naissance du Christ. Le fait de débuter par un événement totalement hors de mon attente m’a un peu étonné au départ (sans toutefois me faire déprécier l’écrit), mais les pages s’écoulant entre mes doigts m’ont fait largement apprécier le récit, sa construction et ce qui l’entoure. Et tout au long du livre, on se sent comme dans les coulisses des débuts du christianisme.



Certes, le style d’écriture datant de 1880 fait un peu vieillot par moments (en comparaison avec la littérature actuelle parfois un peu trop simpliste), mais il est d’une excellente qualité et fort agréable à lire ; il m’a rappelé certains livres que je lisais étant enfant : un vrai régal. Le narrateur se permet des comparaisons avec sa contemporanéité (bateaux à vapeur) ou des allusions à des événements qui se dérouleront après l’époque du récit (infamie de Séjan), donnant parfois l’illusion d’un essai historique. J’ai donc grandement apprécié le style poétique et vraiment très bien écrit de l’ouvrage qui me fait comprendre son succès.



Concernant le contenu, on ressent dans la trame l’influence du « Comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas : un personnage devenu immensément riche qui part en quête de sa vengeance après avoir été la cible d’une manipulation. Toutefois, on fait assez facilement abstraction de cette comparaison au profit de l’histoire et du contexte qui nous emportent au travers des pages et qui nous absorbent avec facilité. On s’attache aisément à notre protagoniste et on partage volontiers ses peines et ses joies, on ressent naturellement sa dévotion et sa rancœur à l’encontre de l’être arrogant qu’est Messala.

J’ai, pour ma part, ressenti énormément d’excitation lors de la préparation de la course de chars, lorsque les paris se mettent en place tandis que les chevaux sont entraînés par un Ben Hur sûr de lui... Il n’y a rien de plus jubilant que de voir le plan se construire au fur et à mesure des lignes.



Amateurs de fresques historiques, d’Antiquité, de récits de vengeance ou tout simplement fans du film, ce livre est fait pour vous. Un excellent ouvrage qu’on ne peut que conseiller malgré un niveau d’écriture élevé : les jeunes peu habitués à ce type de littérature auront peut-être du mal.



Alors prenez votre char et rendez-vous en librairie !



Hiroyuko.
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Ben Hur

La Judée vit sous le joug romain. Bien que Jérusalem aie un roi de la dynastie hérodienne, ce dernier n'est que l'homme de paille des occupants, et la contrée est de facto administrée par une succession de procurateurs, fonctionnaires romains cupides et sans scrupule, ce qui alimente les troubles et l'acrimonie des Juifs. Alors, lorsque Valerius Gratus, le nouvel administrateur en date, défile sous les toits de la Ville Sainte en grande pompe, pour prendre ses fonctions, et que le jeune noble Juda, fils de Hur, se penchant à sa terrasse pour observer le convoi militaire, fait dégringoler accidentellement une tuile qui vient frapper au chef le procurateur, c'est une émeute qui se déclenche, très vite réprimée dans le sang. Le romain prend prétexte de cet événement pour s'accaparer les possessions de la famille de Ben-Hur, mettant sous séquestre sa maison, disposant de sa famille et envoyant l'ardent jeune homme aux galères. Cette décision inique de spoliation ne fait que renforcer la haine de Juda pour Rome, et qui, comme tout le peuple attend la venue du Messie, le nouveau David, roi des Juifs et homme de guerre qui boutera le romain hors de la Judée. L'histoire et les textes nous montrent que le roi que les prophètes antiques annonçaient ne correspondait pas vraiment à l'image que se faisait la population en quête de libérateur. 



Ben-Hur s'ouvre sur la fastidieuse narration, qui donne vraiment le ton de ce que sera la suite du récit, de l'épisode des Rois Mages et s'achève plus ou moins sur la Passion du Rédempteur. Mais toute l'économie du récit semble converger vers un point d'orgue, la fameuse course de chars immortalisée par Hollywood. On appréciera l'évocation de la puissance et des charmes de la cité antique d'Antioche. Reconnaissons que le livre est un roman d'aventures historiques plutôt convenu, à la lecture quelque peu indigeste, aggravée par la typographie ridiculement lilliputienne d'un exemplaire d'occasion de l'édition presse pocket des années 80. Pour une œuvre de 1880, dans une traduction française de 1917, on aurait été en droit d'attendre une langue plus élégante, rehaussée par quelques archaïsmes savoureux, nenni, le style est d'une sécheresse digne des plaines désertiques de Judée. Pire encore, l'ensemble pêche par sa maladresse, certaines analogies employées sont clairement anachroniques; au final c'est difficilement tolérable pour le lecteur d'aujourd'hui. Une fois n'est pas coutume, on peut dire que l'adaptation cinématographique grandiose de William Wyler de 1959 à fait bien plus que rendre justice à cet opus. Une franche déception. 
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Ben Hur

Ben-Hur c'est...

Un film de 1959 avec Charlton Heston (Schwartzenegger avant l'heure), des juifs en robe et des romains en jupette, une bataille navale, une mémorable course de chars...

Mais avant ça, Ben-Hur c'est...

Un film de 1925 avec Ramon Novarro (Charlton Heston avant l'heure) avec des juifs en robe et des romains en jupette... oui, le film de 1959 a presque tout pompé à celui-ci, grandiose quoique muet.

Mais avant ça , Ben-Hur c'est...

Un roman de 1880, écrit par Lewis Wallace, très agréable à lire, bien documenté, et dont le côté religieux n'est pas trop appuyé, contrairement à d'autres romans sur le même sujet.

Lewis Wallace (1827-1905) est un général américain, avocat et homme politique. Ecrivain il laissa plusieurs volumes dont le plus connu est Ben-Hur, une histoire du temps du Christ (Ben-Hur , a tale of the Christ - 1880), qui connut un succès immédiat et durable.

Le thème, si richement illustré par les deux films et par une abondante publication en librairie (roman, roman jeunesse, BD), est archi connu : Ben-Hur, un prince juif, est injustement condamné aux galères par son ex-ami Messala. Un retournement de situation lui rend la liberté et le fait même adopter par un général romain. Il entame alors sa vengeance et triomphe sur Messala dans une mythique course de chars. Sa route croise celle du Christ, et après maintes aventures, il devient chrétien, et trouve le bonheur.

Ce résumé est lapidaire, si l'on considère que l'ouvrage comporte plusieurs centaines de pages, des péripéties sans nombre, des personnages multiples, hauts en couleur et attachants, des rôles féminins bien dessinés, des descriptions précises et bien documentées, enfin une restitution très plausible de l'empire romain au 1er siècle après (pendant) Jésus-Christ.

Lisez Ben-Hur, vous serez assuré de passer un bon moment d'évasion, et vous verrez que sur bien des points il est plus riche que le film.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille fortement de lire la "suite" de Ben-Hur : "Le Fils de Ben-Hur" de Roger Bourgeon (chez Pocket), écrit dans la même lignée.

Et pour les amateurs de BD (je sais qu'il y en a beaucoup parmi vous), la très belle adaptation de Jean-Yves Mitton (chez Delcourt), quatre beaux volumes (Messala, Quintus Arrius, Cheikh Ildérim et Golgotha) qui s'inspirent autan du film de 1959 que du roman, pour notre plus grand plaisir.







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Ben Hur

Petite anecdote "idiote" peut-être, j'ai cherché si la série BD Blueberry - catégorie "Jeunesse de Blueberry" dont les aventures se déroulent en pleine guerre de Sécession, fait référence à un officier supérieur de l'armée fédérée appelé Lewis Wallace. Je n'ai rien trouvé (sans chercher trop longtemps, d'ailleurs), car il arrive parfois que nos auteurs de BD sur l'Ouest américain fassent appel à de vrais personnages historiques, comme Géronimo, Grant, Doc Holliday, etc.

En tout cas, j'ai choisi d'illustrer mon commentaire avec la photo de Lewis Walace, l'auteur, en uniforme de général de l'armée américaine, plutôt que celle de Charlton Heston qui figure sur toutes les rééditions ou presque du roman, tant le film BEN HUR a marqué le cinéma du XXème Siècle et les spectateurs !

Ce que l'on peut comprendre. C'est un film magnifique et je dispose, comme la plupart d'entre vous, du Blue ray pour mes soirées cinéma perso.

Mais si le film se focalise sur le duel entre Ben-Hur et Messala, le roman est beaucoup plus riche que cela, et de très loin. Certes, les tribulations de Ben Hur jusqu'à ses retrouvailles sanglantes dans l'arène avec Messala constitue une bonne partie du roman. Mais c'est aussi et surtout en filigrane l'histoire de la mission et de la passion du Christ dont Ben Hur se trouve être le témoin et dont le sens, la signification lui sera révélée, agenouillé et en larmes devant Jésus Christ crucifié.

Ce roman retrace très bien le malentendu qui est apparu entre Jésus et les Juifs qui croyaient, comme Simonidès, le génial serviteur de la famille Hur, comme Juda B H lui-même, rassemblant ses légions, et bien d'autres encore, que le Fils de l'Homme était venu mettre fin à la domination de Rome et instaurer la suprématie d'Israël sur le monde.

Mais avec le Christ, il était et il est toujours question, pour les chrétiens, d'une cité céleste et non terrestre, comme l'a si bien commenté un Saint Augustin, par exemple.

Bref, un immense roman sur le christianisme naissant.

Pat.

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Ben Hur

Qui ne connaît pas le célèbre film relatif à ce roman ? Je vous avoue qu’à ce jour, je n’ai pas encore visionné ce classique du cinéma américain. Je sais juste qu’il y a une course de chars mémorable.

Pour meubler un peu ma culture générale et par curiosité, je me suis attelée à la lecture de ce roman. Pour ceux qui aiment les romans historiques, c’est un ouvrage qui pourrait les plaire car le lecteur se trouve plongé dans la Rome Antique, dans des villes comme Antioche ou Jérusalem. C’est une histoire de vengeance, proche de celle d’Edmond Dantès dans le comte de Monte-Cristo.

Mais, à ma grande déception, le héros est assez fade à mes yeux et manque de charisme. Ces plans se déroulent avec une facilité déconcertante pour ne pas dire agaçante et on devine rapidement la suite des évènements.

Le style d’écriture est soutenu, riche mais trop lourd à mon goût. Je n’ai pas réellement accroché à la plume de l’auteur et j’ai trouvé certaines parties trop longues et indigestes. L’auteur s’attarde beaucoup sur les descriptions, et qu’est-ce que c’est soporifique à la longue vu toutes les couches qu’il y a ! La course de chars, qui prend une place importante dans ce roman en est un exemple. L’auteur étire cet événement jusque dans ces dernières limites, sans exagérer on y a droit sur presque une centaine de pages.

Ce roman a aussi un côté de propagande religieuse, qui pourrait déranger certains lecteurs.

Pour conclure, je dirais que je m’attendais à plus avec ce roman et que je suis vraiment déçue, ce qui explique cette note moyenne.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Ben Hur

Voici un livre dont tout le monde a déjà entendu le titre, probablement grâce au péplum américain où un certain Charlton Heston incarne le rôle-titre, tandis que l’auteur est moins connu et le livre même, avouons-le, nettement moins lu que n’a été visionné le film éponyme !

Je crois me souvenir, en tout cas, l’avoir vu (au moins en partie) dans mon enfance, lorsqu’il est passé à la télé (sans doute en rediffusion) sur je ne sais quelle chaîne, car ma maman aimait beaucoup ce genre de films et, vu son contenu, a dû nous permettre de le voir avec elle. Mais le souvenir n’est pas transcendant, et se délite dans les images que l’on peut voir sur Internet, qui finissent par supplanter ce qu’il pouvait rester en mémoire.



Quoi qu’il en soit, si je me suis penchée sur le livre, c’est une fois de plus grâce à (ou à cause de) un challenge : la consigne demandait de lire un livre d’un auteur américain vivant durant la Guerre de Sécession. Je ne sais plus trop comment j’ai fait ma recherche, et Lewis Wallace n’était sans doute pas le seul auteur identifié, mais en voyant ce fameux titre, je me suis dit que c’était l’occasion de le lire, car autrement il n’aurait sans doute pas rejoint ma wish-list, et encore moins ma PAL !



Que dire aujourd’hui ? J’ai terminé ce livre précisément le 16 août dernier, en pleine période de congé scolaire très occupé en famille, pendant laquelle je n’ai rien rédigé. Je m’étais (bien sûr !) promis de me mettre à jour dès la rentrée des classes, mais un mois plus tard (on est le 3 octobre), j’ai encore une bonne dizaine de commentaires en retard, et vu la rapidité avec laquelle certains souvenirs s’estompent, je ne suis pas certaine de jamais terminer cet exercice.

Toutefois, ce livre m’a laissé une telle impression (malheureusement très mitigée), que je crois pouvoir rédiger mon avis en respectant mes impressions du moment ; le souvenir exact du livre n’est certes plus tout à fait précis, mais suffisamment clair pour noter un ressenti qui ne s’efface pas, et qui peut s’exprimer en très peu de mots.



Que de bondieuseries !!



Je vous entends dire qu’il faut replacer ce livre dans son époque et dans son contexte. Je veux bien… mais quoi ? si encore Lewis Wallace était venu nous raconter une histoire dans laquelle un certain Jésus apparaitrait çà et là, pourquoi pas après tout… mais là, on a carrément l’impression qu’il réécrit un 5e évangile, peut-être même pas tout à fait apocryphe puisque son héros, qui envisage une lutte armée aux côtés de Jésus pendant une grande partie du livre, finit par le « rejoindre » d’une façon bien plus paisible, montrant sans doute aux Américains de l’époque ce que signifie être un bon chrétien.



Mais je ne suis pas américaine, je ne suis pas de l’époque, et pire : il se trouve que j’ai eu une éducation religieuse (mes parents étaient catholiques pratiquants, maman était même catéchiste ! et j’ai passé mon enfance à les accompagner tous les dimanches à la messe), mais là, Lewis Wallace raconte n’importe quoi, en fait…

Les premiers chapitres ne sont qu’une longue, très longe réécriture du début de l’Évangile selon Saint-Mathieu, en l’occurrence : la visite des Mages à un Jésus tout juste né. Alors, comme je dis, c’est infiniment long et lassant – sans le challenge, je crois que j’aurais arrêté cette lecture dès ces premières pages. Mais c’est aussi une réécriture qui se targue de respecter l’original, semble-t-il, tout en prenant des liberté très… américaines, qui m’ont aussitôt irritée ! En effet, que l’on parle de mages ou de sages, selon la traduction choisie de la Bible, il semble exister un accord selon lequel lesdits s/mages sont « venus d’Orient » (« from the East », en traduction anglaise).



Or, nous sommes en Judée, cette Terre partagée (le mot est incertain) entre Israël et Palestine de nos jours – donc, qu’est-ce que l’Orient par rapport à cette Terre si précieuse pour les trois religions monothéistes ? Un article du National Geographic parle de Perse, d’Inde et d’Arabie (voir l’intéressant article : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/01/la-bible-expliquee-qui-etaient-les-rois-mages ). Bon, Lewis Wallace n’avait pas accès à Internet, et je doute qu’en son temps, on se soit vraiment soucié de l’origine exacte des mages… mais justement : c’était (en partie) son job d’auteur, d’ailleurs il l’a fait et vraisemblablement avec cœur, mais en « déplaçant » l’Orient ! Si nous avons bien un mage indien (d’Inde, je préfère préciser), les deux autres sont respectivement… égyptien ( ! je ne savais pas que l’Égypte était à l’est d’Israël) et grec ( !! Lewis Wallace n’avait-il donc aucune notion de géographie ?). On lui accordera, en lot de consolation, que l’Égypte comme la Grèce sont bien « à l’est » des États-Unis…



Bref, je ne vais pas davantage m’étendre sur cela, mais lire ces pages interminables sur la naissance de Jésus et patati et patata, sur la visite de ces mages fantaisistes (et patati et patata) et sur ce bébé qui allait sauver toute l’humanité, j’en avais déjà par-dessus la tête de ces bondieuseries américaines qui déforment complètement ce que dit la Bible tout en prétendant nous transmettre son message !

Or, si on retire tout ce que se réfère à la Bible d’une façon ou d’une autre, il ne reste pas grand-chose…



C’est l’histoire d’un homme, un Juif de famille riche, injustement accusé d’un crime qui lui vaut les galères. Certains ont comparé ce roman à l’histoire du Comte de Monte-Cristo… qu’ils n’ont alors vraisemblablement pas lu ! Certes, comme Edmond Dantès, Ben-Hur a été injustement accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis, et en quelque sorte « enterré vivant » pour une trop longue durée ; mais leur origine est trop différente pour qu’ils puissent seulement être comparables ! Quand Edmond Dantès était un jeune navigateur d’origine modeste mais qui avait déjà fait ses preuves en mer et plein d’avenir, Ben-Hur n’est que l’enfant gâté d’une riche famille juive, qui passe son temps à discutailler avec un ami d’enfance romain, représentant de l’Occupant, ce qui ne semble pas le gêner outre mesure cela dit, puisqu’il envisage vaguement de rejoindre leur armée…

Cela dit, je ne vais pas non plus faire une étude comparative avec le magnifique roman d’Alexandre Dumas, que j’avais lu peu avant Ben-Hur : qu’il soit comparable à Monte-Cristo ou pas, l’histoire aurait pu être intéressante, avec les développements qui ont suivi, dont on retiendra essentiellement les amours (tout platoniques cela dit) pas toujours très avisés de Ben-Hur, pour des filles soit complètement soumises, soit complètement manipulatrices (waouh l’image de la femme de l’auteur !), et sa vengeance contre cet ami d’enfance précité, qui a provoqué sa chute et le sort terrible du reste de sa famille…



Hélas, trois fois hélas, au risque de me répéter, le tout est trop généreusement saupoudré de réflexions pseudo-philosophiques ou pseudo-bibliques. Que je me suis lassée de ces interminables discussions entre un riche nomade arabe (qui sera à l’origine, indirectement, de la fameuse course de chars si célèbre dans le film !), le mage égyptien qui réapparaît tout à coup, et l’ancien serviteur du père de Ben-Hur qui a réussi à faire fructifier les biens familiaux au nez et à la barbe des Romains par des subterfuges financiers dignes de l’image que pouvait avoir un auteur américain chrétien pour un commerçant juif… Et j’ai survolé, tout simplement, les trop nombreux passages où l’auteur nous ressert les histoires du baptême de Jésus par Jean le Batpiste dans le Jourdain, ou bien l’interminable Chemin de Croix et puis la Crucifixion (complètement irréaliste selon nos connaissances actuelles de l’anatomie humaine, même de Jésus !). Sachez-le : les différents Évangiles, tant qu’à faire, sont mieux écrits, plus réalistes même, et surtout beaucoup plus courts !

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Ben Hur

Belle histoire, roman historique, malgré quelques anachronismes qui ont été repérés par Alfaric (voir sa critique).

Le titre en entier est : "Ben-Hur : un récit du Christ"

C'est l'histoire d'un homme Judah Ben-Hur, qui tentera de se venger suite à un accident provoqué involontairement par sa sœur Tirzah, et dont sa mère et sa sœur en paieront les conséquences..ainsi que Judah.

Judah à travers ses épreuves, rencontrera Jésus-Christ qui jouera un rôle majeur, bien qu'il est aperçu deux fois par Judah, car Judah cherche avant tout, à se venger sur Messala, son ami d'enfance, car celui-ci l'a mené aux galères tandis que sa mère et sa sœur sont en prison.

À lire, une histoire de vengeance puis de pardon..



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Ben Hur

En ce temps-là, Rome régnait sur le monde, et les peuples conquis, de la Gaule à la Grèce, de Carthage ,à l'Egypte, avaient oublié jusqu'aux noms glorieux de leurs ancêtres.



Seul, un petit Etat ne courbait pas la tête (ses habitants seraient un jour appelés le "peuple à la nuque raide").



La Judée, car c'était son nom antique, était un fragment de l'ancien royaume juif conquis et morcelé par les Romains. Chacun, à sa façon, y luttait contre le Romain, les uns plongés dans l'étude de la Loi, les autres sur les traces d'un prophète juif, nommé Jésus, descendant de David, qui passait pour le Messie tant attendu.



C'est dans ce climat de passion et de ferveur que le prince Judas, de l'illustre famille des Hur, va voir son destin bouleversé.



Né dans cette aristocratie juive que l'empereur Auguste ménageait, il va néanmoins se trouver plongé dans un univers de souffrances et de violences.



Devenu galérien, il sauvera la vie d'un noble romain qui l'adopte. Dès lors, il consacrera sa vie à retrouver les siens, et à tirer vengeance de son ancien ami, le Romain Messala.



De courses de chars en combats, d'errances en aventures, il rencontrera sur son chemin l'amour et la révélation divine.
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