AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.79/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Lexie Tibo a exercé pendant douze ans dans le domaine socio-éducatif en France, au Canada et en Angleterre. Elle occupe actuellement la fonction d’Assistante administrative au sein du Conseil départemental de l’Hérault.

Ajouter des informations
Bibliographie de Lexie Tibo   (5)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
LA DESENFANTEE

Un choix
Une lubie
Une hésitation
Rien de tout cela
Une assignation à supporter
Une charge massive sise au bassin.
Cette invasion sournoise qui débuta à la trentaine
Tu sentais une petite bosse vers le bas-ventre
Tu soupçonnas les effets de ta gourmandise
Tu ne pouvais imaginer autre chose
Puisque tu ignorais tout de cette affection
Pas antécédent familial connu.
Il est admis une part d’hérédité
Voire de la nervosité
Dit la spécialiste que tu rencontras
Après de pénibles flux
L’origine ethnique est citée comme facteur de risque
Tu appartiens aux groupes désignés
Serais-tu mal née ou juste mal soignée
La science depuis fit des progrès
Ils arrivèrent trop tard pour toi.
Tu fus diagnostiquée à Lyon mais d’abord suivie à Londres
Où tu vivais alors que tes douleurs devenaient intenables
Tu reçus un traitement inadapté
Ton état général s’aggrava
Engageant ainsi un rêve professionnel
Tu dus renoncer à ta formation de styliste
Contrainte de revenir en Gaules
Pour endurer cette incursion tranchante
Aucun des organes concernés ne fut épargné
Tout autre recours est un vain songe
Ta double peine.
Lasse tu déconsidéras les impairs : As-tu des enfants ?
Tu as aimé des neveux et des nièces
Si bien que tu serais tentée de répondre oui
Puis tu invoquas ta position d’éducatrice
Ces interrogations découlent de tes compétences.
Tu obtiens toujours des marques d’estime
Pour la fête des mères : bonne fête petite maman !
Mais tu maintiens que tu n’en es pas une
Aucun livret de famille ne l’atteste
Inconcevable de cocher sur des formulaires
La case correspondant au nombre d’enfants
Pourtant tu te verrais bien la noircir
Avec un entier naturel non nul
Puisse ton célibat ne soit pas un frein.
Tu ne pourras jamais enfanter
Mais tu peux devenir mère
Tu penses aux berceuses que tu chanteras
Aux histoires que tu raconteras
Aux preuves d’affection que tu montreras
Au mouron que tu te feras
À cette grâce qu’il te sera donné
De t’en faire pour un être
À vie.
Te voici donc devant cette cour de doléances
Pour ce projet de maternité d’un autre genre
Y trône la tour des demandes d’agrément
Tu devras tenir neuf mois pour un éventuel aval
Neuf mois pour une autorisation d’adopter
Neuf mois pour une grossesse ordinaire
Neuf mois de gestation pour toutes
Ici s’arrête l’égalité de parcours.
Tu seras sondée par des désignés
À domicile et dans leurs quartiers
Souhaitant s’enquérir de tes capacités
Tes feuillets professionnels seront scrutés
Comme preuves de dispositions financières décentes
C’est ainsi.
Alors tu t’interroges sur les mères biologiques
Qui méconnaissent tout de ces étapes
Une union féconde
Et elles sont consacrées
Tu t’agaces et tu t’indignes
Puis tu finis par acquiescer
Quelle iniquité !
Tu t’engages sur ta soif d’aimer et de transmettre
Sur la foi de ton vécu auprès des tout-petits
Avec des lettres de moralités d’amis
Et munie des pièces nécessaires.
Décidée à accueillir ce premier enfant pour lequel tu vibres déjà
Déterminée à ranger ce costume de désenfantée.
Commenter  J’apprécie          442
Crépuscule d’un peuple qui jadis ne savait de la guerre que les récits de caravaniers et tardivement d’échos des fréquences rurales. Ils ne la connaissaient qu’à travers les déclarations des autres. Ils ignoraient que la souffrance n’avait pas seulement pour origine la perte d’êtres chers et le rapt de biens. Elle incluait la cohabitation permanente avec la peur, celle du lendemain.
Commenter  J’apprécie          330
En attendant, le codiverbiste regagnait son domicile avec sa série. Il en avait pour une semaine. À ses débuts, il usait de quatre fois plus de temps pour débusquer les mots mystères. C’est dire les progrès enregistrés en trois ans d’exercice. Pas de télévision, ou peu sauf la météo, afin de savoir s’il avait besoin de se munir d’un parapluie quand il irait se procurer ses magazines. Il n’a jamais été mélomane, excepté une curiosité pour les homélies funèbres, par égard pour les morts, avait-il coutume d’expliquer. Peu de lecture en dehors de la rubrique nécrologique et du turf.
Commenter  J’apprécie          270
C’est précisément méconnaître l’histoire de Dorom et de ses cités voisines. Elle n’intéressa peut-être pas les grands envahisseurs potentiels. Ni la paix, ni le vivre ensemble n’étaient commercialisables. D’ailleurs nulle part, ils ne sont intégrés dans les critères de classement des agences notations du niveau de développement. Les pays avancés mais en guerre passèrent toujours devant Dorom et le Voltan.
Commenter  J’apprécie          220
Était-elle simplement le reflet d’une époque qui avait vite fait de distribuer des points de sollicitude à toute souffrance médiatisée ? Ou simplement une jeune fille en quête de reconnaissance qui s’était laissée anéantir par ses propres fabulations ?
Commenter  J’apprécie          180
Maddy pointa du doigt les origines ethniques qui pouvaient retarder le processus, en raison de la rareté de donneurs compatibles dans son cas. Ainsi, la famille biologique de Natacha serait un recours envisagé. Toutefois, Céleste, la sœur de la défunte mère avait marqué nettement sa réserve sur l’éventualité d’une prise de contact. (...) De l’angoisse liée à l’état propre de leur fille s’ajoutait une autre équation familiale complexe à résoudre.
Commenter  J’apprécie          70
_ Il n'y aura aucun enterrement à Koubi, je ne vais pas procéder à ce rapatriement. Non pour une question d'argent mais de principe. Je n'exécuterai pas cette dernière volonté qui induit une certaine allégeance à son égard…
[…]
_ Tous les enfants respectent les dernières volontés de leur père, non ?
_ Tous les pères se préoccupent de leurs enfants. Ils essayent même d'assister à leur mariage par exemple, non ?...
Commenter  J’apprécie          40
(...)
Fidel
Prononcer ton prénom encore me rappelle à quel point le destin se joue à peu de chose. Toi dont j’ignorais la moindre information jusqu’au jour où tu t’éclipsas pour de bon. Et pourtant, nous nous connaissions de vue. (...)
Commenter  J’apprécie          40
Encore quelques minutes. Des minutes à se remémorer l'indicible. Il y a deux actes mais le second lui crée plus de tourments. Pourquoi elle ? Non elle veut dire pour quoi lui et à elle ? Impensable. Il n'est pas infréquentable dans l'absolu mais assez inconvenant envers elle. Il entendait la dresser. Aussi, ses avis s'immisçaient dans les remontrances maternelles. Selon lui rien n'allait chez elle. Ni en classe, ni à la maison. Elle en est excédée. Personne ne venait jamais la défendre. Jamais. Pas même sa mère. Et pour cause, c'est son cousin germain. Elle l'aime bien celui-là. Julien. Elle, sa fille ? C'est autre chose.
Commenter  J’apprécie          30
"Vingt-quatre heures dans le camp de M'boti"
Il était de ceux qui naquirent avec la mauvaise couleur de peau. Parmi des nuances de teint noir. Cette peau d'un blanc cireux, conséquence d'une anomalie génétique. Une dépigmentation cutanée singulière que Dame soleil ne ménage pas. Les albinos
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Lexie Tibo (12)Voir plus

Quiz Voir plus

Littérature en vrac (1/2)

Qui a écrit "Parce que c'était lui, parce que c'était moi"

Blaise Pascal
Michel de Montaigne
François Rabelais
Victor Hugo

15 questions
28 lecteurs ont répondu
Thèmes : littératureCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}