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Critiques de Liam McIlvanney (35)
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Le Quaker

Mal réveillée, j'ai confondu William McIlvanney, le père avec Liam McIlvanney, le fils, en choisissant un roman noir dans l'opération Masse Critique. Je découvre donc la prose du second qui arpente lui aussi le genre polardeux avec Le Quaker.

Dans les années 60, à Glasgow, trois jeunes femmes ont été retrouvées mortes. Leur point commun, avoir passé la nuit dans un dancing et en être reparties avec un homme bien de sa personne. La police ramasse les indices à la pelle, et dresse un portrait précis du tueur, un homme séduisant et éduqué, féru de religion. La presse l'a d'ailleurs surnommé le Quaker. Hélas il n'a rien à voir avec l'impassible joufflu des boites de céréales, il assassine et mutile des femmes jugées amorales.

L'affaire aurait du être rapidement résolue, mais voilà, elle piétine, et l'inspecteur principal McCormack est parachuté dans le service pour y mettre bon ordre. La seule chose qu'il parvient à faire, c'est exaspérer ses collaborateurs, qui se sentent épiés; de plus, il est catholique, au milieu de flics protestants.



Bon sang ne saurait mentir. Même s'il ne possède pas l'écriture déroutante et élégante de son père, qui a fait des romans consacrés à l'inspecteur Jack Laidlaw une des meilleures séries noires, Liam McIlvanney nous offre un polar de très bonne facture inspiré d'un fait divers sanglant qui marqua l'Ecosse. En 1968 et 1969, Bible John avait tué trois jeunes femmes qui fréquentaient des dancing à Glasgow. Il aimait citer la Bible.

L'intrigue, complexe, serpente dans un quartier désolé de la ville écossaise en pleine mutation. Crépusculaire, la cité semble se mouvoir, et chasser une population ouvrière qui n'aura plus sa place dans le quartier métamorphosé. La police, violente, machiste, paternaliste, semble elle aussi changer avec l'arrivée d'une nouvelle décennie. Le fantôme de la Reine Mary Stuart plane au-dessus des femmes mortes qui nous parlent depuis les limbes.

Le Quaker est un écheveau à démêler, bien construit, bien écrit, dans la tradition du Tartan Noir.



Je remercie les Editions Métailié pour ce roman reçu dans le cadre de l'Opération Masse Critique.
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Le Quaker

Un bonheur lorsque le récit et le lieu dans lequel il se déroule sont en parfaite harmonie. Tout comme la ville, on a des histoires de meurtres qui partent à vau-l'eau. Ici, c'est assez terrifiant de constater que la brigade des homicides piétine à retrouver le meurtrier, celui que l'on surnomme le Quaker, de trois femmes. Violées, étranglées, leur corps jeté, abandonné. On leur envoie un autre policier- Duncan McCormack - qui aura le devoir de faire un rapport sur le fait que depuis des années on fait du sur place avec cette enquête. Au final, il devra recommander de clore l'enquête. Mais il se prendra au jeu et sera presque obsédé par cette enquête. Entre temps, un vol de diamants vient encore en rajouter car le corps d'une quatrième femme est découvert là où se cachait justement le perceur de coffre.

Des personnages bien travaillés, en profondeur, des secrets qui risquent de faire basculer la vie de plusieurs et surtout, un vrai cadeau, Glascow. Un portrait juste et réel de ce que l'on a fait de cette ville dans les années soixante. Des quartiers entiers démolis, des familles relocalisées , des édifices à l'abandon, d'énormes projets immobiliers de revitalisation et bien évidemment la pègre locale qui supervise presque le tout ! Et toujours amusant aussi de voir comment travaillaient les policiers à cette époque: sans banques de données, sans téléphones cellulaires, sans Internet et imaginez un peu les séances d'identification où le témoin se promenait devant les personnes à identifier. Ouf la peur que devait ressentir le témoin! Bref, un réel plaisir de parcourir Glascow durant cette période avec la brigade volante des homicides. Le plus triste ? C'est que ce récit s'inspire d'un fait , Bible John, meurtrier non identifié qui a assassiné trois femmes entre 1968 et 1969....
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Là où vont les morts

Je ne sais trop comment exprimer mon ressenti après cette lecture. C'est l'année où Glasgow est l'hôte des jeux du Commonwealth et l'Écosse, tête haute, bien indépendante devra décider de son avenir dans le Royaume Uni. Il y a matière. Matière municipale, matière nationale.

Gerry Conway , journaliste, revient à ses anciennes amours en réintégrant le journal The Tribune. Il est à la section politique. C'est dire qu'il a de quoi faire en cette année de plusieurs possibles. Son collègue et ami Martin Moir, journaliste aux faits divers, manque à l'appel. Et Conway doit donc couvrir le meurtre d'une prostituée puis celui d'un joueur de foot. Et c'est là que l'on retrouve le cadavre Martin Moir, son ami, dans sa voiture au fond d'une carrière. Pour la plupart du récit, de manière très intéressante, Liam McIlvanney nous fait le portrait du journalisme écrit alors que plus personne n'achète de journaux papier, presque plus de lecteurs, l'éthique de travail qui ne veut presque plus rien dire, l'avenir du journaliste qui devrait passer par les blogs et les fils Twitter et autres. Il nous raconte aussi les "gangs of Glascow". Ces mafieux qui possèdent des quartiers, qui ont leur clan, qui achètent des politiques, qui magouillent presque au vu et su de tous et qui bien souvent , s'entretuent pour les marchés, pour les débouchés.

Et dans cette effervescence, on se posera la question si le journaliste Moir du Tribune s'est suicidé ou s'il a été assassiné. Gerry Conway enquêtera, doutera, aura peur mais il finira par se savoir rassurer. C'est une histoire de manipulations, de flics, de truands, de whisky et de bières. Et c'est noir écossais.

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Les couleurs de la ville

Est-ce qu'il y a un gêne du talent ? Il semble que oui car père et fils McIlvanney, l'un avec son policier et l'autre avec son journaliste, ont le don de nous intéresser aux aspects plus sombres de l'Écosse et des Écossais. Tous les deux sont de bons conteurs. Tous les deux se servent très bien de Glascow. Leur décor est bien planté, ils ont pas besoin d'inventer. Mais ici, dans "Les couleurs de la ville", il m'a manqué un peu d'informations, un peu de détails pour apprécier à sa juste valeur ce récit. Rien n'est simple en Écosse alors imaginez un peu lorsque cette complexité se rallie celle de l'autre côté de la mer, celle de l'Irlande ! Tous les "istes" , anciens ou nouveaux, les orangistes, les nationalistes, les indépendantistes, les unionistes bref toutes ces factions irlandaises qui ont épargné (presque) l'Écosse, ces brigades, ces organisations légales ou pas, ces cellules, ces militaires ou para militaires oui c'est complexe.

Sur le fait que l'Écosse fut épargnée des Troubles, le journaliste nous dira ceci: "Londres, Birmingham, Manchester, Warrington: la guerre s'était exportée en Angleterre, mais elle n'était jamais parvenue jusqu'à nous. Les gens de l'IRA avaient une politique: on ne touche pas à l'Écosse. Qui diable aurait voulu embraser cette poudrière ? Alors l'Écosse avait été épargnée; à l'abri du Semtex et des éclats métalliques. Le sang de l'agneau était sur nos linteaux de portes, et le carnage avait passé son chemin. " (p. 129)

Il faut être très au fait de l'histoire irlandaise , des guerres de religion, des guerres économiques, des haines viscérales qui perdurent bien au-delà des accords de paix.

"Les couleurs de la ville" c'est un journaliste politique qui enquête. Il enquête sur le politicien de l'avenir, un futur premier ministre , l'actuel ministre de la justice. Son enquête, basée d'abord chez les unionistes protestants de l'Écosse, conduira ce journaliste catholique en Ulster. Très vite, il aura l'intuition que tout est lié. Malgré les ans et la paix, malgré tout. C'est aussi un questionnement sur l'éthique journalistique. Peut-on encore aujourd'hui faire ce métier honnêtement ?

Malgré le fait que j'aurais aimé plus d'explications, c'est écrit agréablement, c'est réaliste et nous fait voir que le malaise est encore bien réel et que rien n'est jamais tout à fait réglé. Malheureusement.
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Là où vont les morts

« Là où vont les morts » est un excellent roman noir, un mélange de mon point de vue entre la trilogie de Glasgow écrite par Malcom Mackay (je vous la conseille vivement !), et Storyteller de James Siegel.



L’intrigue (un journaliste, Gerry Conway, revient travailler au Tribune on Sunday, et va enquêter sur le décès de son collègue et ami, Martin Moir, par ailleurs reporter vedette du journal) est bien menée, efficace, sans temps mort. Elle dénonce les liens malsains existants entre les gangs, les milieux politiques, et autres lieux de pouvoir (police, presse,…). Les gangs prennent en effet insidieusement la main sur bon nombre d’activités économiques traditionnelles (commerces, transactions immobilières,…), histoire de blanchir l’argent de leurs différents trafics. Ils bénéficient bien entendu pour cela de certains appuis, leur argent permettant en effet d’acheter les hommes, leurs décisions, leur influence, leur intégrité…



L’histoire donne une bonne vision de Glasgow, une ville qui tente de se construire un nouvel avenir après une longue période de déclin économique, mais qui demeure marquée par la violence… et aussi par la rivalité entre le Celtic et les Rangers (même si ces derniers ne sont plus ce qu’ils étaient…).



L’histoire écrite par Liam McIlvanney constitue aussi une plongée très intéressante dans le monde du journalisme, dans une presse en crise, avec des lecteurs qui s’évaporent au fil des années. Elle apporte un bel éclairage sur le métier du journaliste d’investigation, lequel peut en effet s’avérer dangereux si l’on s’intéresse d’un peu trop près à certains sujets. Car les malfrats n’aiment guère qu’on vienne se mêler de leurs affaires, et n’hésitent pas à utiliser certains moyens de pression pour vous faire lâcher l’affaire, y compris si nécessaire s’en prendre à votre entourage…



Je tiens au final à remercier Babelio et les éditions Métailié pour l’envoi de cet excellent roman dans le cadre de la dernière opération masse critique.

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Retour de flamme

J'ai commencé la lecture de ce roman avec un apriori favorable car j'aime beaucoup Ian Rankin qui l'a salué, sans en faire des tonnes dans les compliments !



Et je n'ai pas été déçue et si j'avais déjà eu un aperçu de Glasgow au milieu du 20ème siècle, cette fois-ci rien de son côté sombre ne nous a été épargné puisque la ville est l'écrin de ce polar noir, très noir !



Il m'a manqué la lecture du 1er volume des enquêtes de Duncan MacCormarck pour être au fait de la personnalité de cet enquêteur atypique qui a osé prouver la corruption de l'ancien commissaire et ses relations avec le réseau mafieux de la ville ! Il est haï, il est parti à Londres, il est de retour !



L'incendie d'un entrepôt plein d'alcool de contrebande avec le décès de 3 personnes vivants dans le bâtiment voisin permet à son supérieur de l'éloigner de l'enquête sur laquelle planche son équipe depuis trop longtemps sans résultat. le bal est ouvert et les événements s'enchaînent jusqu'à la mort d'un de ses coéquipiers.



Avec une écriture assez rude, incisive, l'auteur ne laisse de côté aucun de ses personnages, ils sont tous mis en scène et il serait difficile de les oublier, surtout son équipière, rare femme policière dans les années 70 ! Un roman qui se lit aussi comme une étude de moeurs, peinture sociale mouvementée, tant au niveau des malfrats que des forces de police, chose que sait aussi très bien faire Ian Rankin qui nous avait déjà donné un aperçu des bas-fonds de Glasgow !



Je vais attendre le tome suivant avec impatience mais je vais aussi lire le précédent qui semble nécessaire pour bien appréhender personnages et intrigues ! Un polar bien noir, avec juste la violence nécessaire aux intrigues et sans un étalage complaisant que je ne supporte plus !



#Retourdeflamme #NetGalleyFrance



Jeux en Foli...ttérature XX

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Challenge Pavés volumétrique 2024

Lecture Thématique Polar mars 2024 : Tome d’une série
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Retour de flamme



Sous la plume de Liam McIlvanney auteur écossais, nous retrouvons l'inspecteur McCormack précédemment rencontré dans Le Quaker. Nous sommes 6 ans plus tard dans le Glasgow des années 70 où l'on retrouve une jeune mère et son enfant dans les décombres fumant d'un entrepôt ainsi que le corps torturé de ce que l'on suppose être un SDF. La police pense que c'est le résultat sinistre de la guerre des gangs. Duncan McCormack est chargé de l'enquête de ces deux crimes c'est à ce moment qu'une explosion ravage un pub bondé, tuant un policier de son unité. L'auteur excelle a recréer l'ambiance d'un Glasgow où la pauvreté, la corruption, la prostitution sont la voie royale des gangsters et de l'IRA. Les personnages secondaires qui forment les membres de son unité sont plus vrais que nature et donnent une idée des rapports hommes femmes à l'époque, force à Nicol. Les dangers a être gay sont aussi évoqués. On en apprend un peu plus sur la vie privée de MccCormack et pourquoi il a quitté Londres. Personnellement j’adore sa pugnacité, sa droiture et son engagement, tout cela à une époque où il n'y avait pas la technologie actuelle, ADN, portables, GPS etc. Une histoire sombre et complexe avec beaucoup d’éléments réalistes qui donnent la chair de poule. Une page d'Histoire avec le rappel des activités terroristes de l'IRA, des grèves, des bidonvilles et de la religion. Un scénario bien construit, des personnages fascinants et une écriture atmosphérique qui provoque une lecture en immersion. De la première scène jusqu'au dénouement, ce polar historique vous prend aux tripes et ne relâche jamais la pression. Je recommande de commencer la lecture par le premier titre Le Quaker car on retrouve de nombreux personnages et certains éléments de l'intrigue. Un roman captivant qui donne envie de retrouver l'équipe dans le prochain tome.
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Le Quaker

Polar plutôt classique.

Glasgow, 1969, 3 jeunes femmes sont assassinées par le quaker que la police recherche assidûment depuis plusieurs mois. L'inspecteur Mc Cormak est mis sur l'affaire, tout d'abord, pour "espionner" ses collègues afin de déterminer ce qui cloche et fait que l'enquête piétine, mais au final, il n'en restera pas là et va s'investir à fond jusqu'à faire tomber "les masques".



Au début, j'ai eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire. Le récit manque de rythme, on ne fait pas suffisamment connaissance avec les principaux protagonistes, pas assez de descriptions psychologiques à mon goût, ce qui fait que je n'ai pas eu beaucoup d'empathie envers les personnages et cela m'a manqué pour "accrocher" vraiment. Je n'ai pris réellement du plaisir qu'à partir du dernier tiers du roman qui est plus rythmé, plus concis, et nous amène vers une fin qui retient l'attention. Globalement, l'histoire est cohérente et pas inintéressante si on passe outre les bémols que j'ai émis.
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Le Quaker

Le Quaker est un roman bien ficelé et très agréable, un exemple remarquable de Tartan Noir(1).Tout écrivain en herbe ayant l'intention de s'aventurer dans ce domaine ferait bien de l'étudier et d'en tirer des leçons, car McIlvanney est un excellent artisan qui sait exactement ce qu'il fait et comment le faire. Il y a un large éventail de personnages, plusieurs stéréotypes comme c'est presque inévitable dans ce qui est entre autres une procédure policière. L'intrigue est compliquée, au bord de l'improbable, sans jamais y sombrer tout à fait. La ville de Glasgow est elle-même un personnage principal et je suppose que si vous suiviez le récit avec un guide de rue à portée de main, vous ne trouveriez aucune erreur.

Le roman se déroule en 1975 et c'est, pour plusieurs raisons, une bonne chose. Le Glasgow d'il y a 45 ans est reconnaissable aujourd'hui, mais profondément différent. Le cœur était en train d'être dépouillé de la ville victorienne alors que les autoroutes la traversaient et que les quartiers étaient détruits. C'était une époque d'effervescence, l'époque aussi des Troubles de l'autre côté de la mer d'Irlande et Glasgow, comme McIlvanney le dit clairement, avait plus en commun avec Belfast qu'avec Édimbourg. Les chefs de gangs dirigeaient certaines parties de la ville, ou étaient censés le faire, et la police n'était pas contrainte par l'obligation d'enregistrer les entretiens avec toute personne amenée pour interrogatoire. La police n'a peut-être pas été aussi agressive dans la vraie vie que dans ces romans, mais elle était agressive et les aveux ont été obtenus par des moyens désormais illégaux. Il y avait des policiers corrompus, mais pas autant que vous en rencontrez dans la fiction.

Nous nous attendons maintenant à ce que tous les politiciens et avocats soient corrompus et méchants, que la prostitution et les prostituées figurent en bonne place, certaines des femmes comme victimes, et au moins une fille courageuse avec un cœur d'or qui sera persuadée, généralement par une jeune femme détective , de coopérer avec la police au péril de sa vie, et que tout foyer pour enfants abandonnés et endommagés sera un lieu d'horreur. Bref, même un roman aussi bien fait que celui-ci est aussi bourré de clichés.

Cela dit, le héros DI Duncan McCormack est l'un des policiers Tartan Noir les plus intéressants et les plus convaincants. En tant que catholique - quoique Highlander parlant gaélique plutôt que de souche irlandaise de Glasgow - il est considéré avec une certaine méfiance par ses supérieurs. Récemment revenu de six ans au Met, il y a un aspect de la vie de McCormack ignoré par ses collègues, et qui pourrait lui causer des problèmes à l'avenir si, comme je l'espère, il doit avoir le rôle principal dans d'autres romans.

En bref, un excellent polar, difficile à ne pas lire d'une traite.



1 Nom donnés aux romans policiers écossais


Lien : http://holophernes.over-blog..
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Le Quaker

Glasgow, 1969, trois jeunes femmes sont assassinées en sortant d'un dancing, le coupable le quaker, mais personne as était capable de l'identifier, tout le monde as peur qu'il recommence.



Inspecteur Mc Cormak est appeler pour voir ce qui va pas dans cette enquête va t-il trouver la bonne méthode pour débusquer le fameux quaker ?



Au début j'ai eu un peu de mal, mais après les chapitres ou les victimes racontent, je trouve que le récit a pris de la constance, et m'as sembler fort interessant.



Ce récit est sur la responsabilité de la police sur une affaire criminelle. Sont ils infaillibles ? Faut ils un coupable, quels qu'il soit ?



Belle réflexion sur ce beau métier malgré tout.



Rythme assez lent, mais je le l'ai lus avec intérêt malgré que le côté addictif et suspens m'as manquer



Ce n'est pas le genre de lecture que je lis habituellement mais c'est bien d'alterner.






Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
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Là où vont les morts

4.25/5 : Là où vont les morts est une très belle surprise, un roman noir passionnant, original et brillant de réalisme. Le roman noir écossais a son porte-parole : Liam McIlvanney est un magicien du genre !



C'est au travers de deux protagonistes principaux que l'histoire s'instaure. D'un côté Gerry Conway, journaliste au Glasgow Tribune qui revient après trois années d'absence et qui peine à se refaire un nom du fait de la perte de vitesse du journalisme-papier. C'est le narrateur, l'esprit de ce polar, le fil conducteur : c'est à la fois un journaliste, un ex-mari et un père. De l'autre il y a Martin Moir, un très bon journaliste ayant remplacé Gerry suite à son départ et qui meurt subitement. Cependant il vit au travers de l'enquête qu'effectue le personnage principal pour comprendre ce qui s'est réellement passé.



La mort de Martin va donc amener Gerry à se retrousser les manches, à enquêter comme un vrai journaliste de terrain dans les quartiers mal famés de Glasgow. Car c'est indéniable : l'auteur a la faculté de dépeindre Glasgow de façon magistrale : il y a les gangs, l'arrivée prochaine des jeux du Commonwealth, et le vote à l'horizon sur l'indépendance de l’Écosse. On découvre cette ville en même temps qu'une investigation est menée.



Ce livre est une vraie réussite car l'écrivain sait à la fois décrire l'ambiance de cette ville, de ces quartiers et mettre en lumière les sentiments humains, le ressenti d'un professionnel désabusé qui voit disparaitre une certaine vision du journalisme mais qui y croit encore. J'ai adoré cette faculté à transmettre les émotions, les actions d'un journaliste, d'un homme, d'un père. Ce roman allie donc une écriture fluide, détaillée, narrative; une enquête fascinante et une résonance humaine : chapeau bas !



En définitive, ce roman est un incontournable du genre, une excellente surprise 2015 !


Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Le Quaker

Glasgow, 1969. Trois jeunes femmes sont retrouvées étranglées avec leurs bas sur un terrain vague. La même nuit elles avaient quitté un dancing à la mode en compagnie d'un homme. L'enquête piétine et est confiée à l'inspecteur Duncan McCormack. En même temps, Alex Patton arrive de Londres pour cambrioler une salle de vente dans sa ville natale.

Liam McIlvanney s’est inspiré d’un véritable fait divers pour raconter sa ville dans les années 60 et dresser un portrait vivifiant de la police locale. L'intrigue, complexe, serpente dans un quartier désolé de la ville écossaise en pleine mutation. Crépusculaire, la cité semble se mouvoir, et chasser une population ouvrière qui n'aura plus sa place dans le quartier métamorphosé.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Le Quaker

Le quaker de Liam McIlvanney

Il m’aura fallu quelques chapitres pour être captivée par l’intrigue, finalement, ce fut le cas d’autant plus que l’auteur se base sur une histoire vraie pour son récit, « Bible John », un tueur en série, jamais appréhendé. Nous sommes en 1969 à Glasgow, c’était une époque où la ville était sous l’emprise de la mafia locale, qui avait aussi ses entrées dans la Police. Celle-ci était souvent mise à mal par la presse. C’est à ce moment que Duncan McCormack entre en scène, il est chargé de superviser les policiers qui enquêtent sur « Le Quaker » un tueur en série, qui a violé et étrangler trois jeunes femmes sortant de la même boite de nuit. Nous avons une seconde histoire qui fait apparaître le personnage d’Alex Paton, un voleur de retour dans sa ville natale pour y préparer le cambriolage de la salle des ventes. Les deux histoires vont se télescoper, c’est intelligemment mené et Duncan McCormack va être entraîné dans ces deux cas.

Voici le premier livre de la série Duncan McCormack. Je suis un grand fan des romans policiers écossais, il y a quelques très bons auteurs tel que Peter May, Denzil Meyrick ou encore Ian Rankin. Ce genre littéraire porte même le nom de tartan noir. C’est dire si les histoires sombres et glauques ont toujours ma préférence.une lecture satisfaisante parce que fort bien construite avec une ambiance claustrophobe qui plombe une ville déjà meurtrie. La ville de Glasgow semble parfaite pour abriter ce récit avec une criminalité importante, un hiver glacial et une restructuration de la ville la faisant apparaître sous son plus mauvais jour. Cela ne donne pas envie d’y faire du tourisme, c’est certain. On perçoit le désespoir de la Police alors que la chasse et la traque du criminel s’apparente à la poursuite d’un fantôme, cela fait partie des moments forts du récit ainsi que les rebondissements de la fin qui m’ont convaincu. Bonne lecture.


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Retour de flamme

L'auteur, le livre (592 pages, 2024, 2022 en VO) :

On ne connaissait pas encore Liam McIlvanney, un écossais qui vit en NZ.

Mais on connaissait déjà son traducteur : David Fauquemberg, l'auteur de Bluff, roman lu en 2019 (qui se passait non loin de la NZ justement), auquel on avait décerné un de ces coups de cœur dont nous sommes un peu avare.

Bref, nous voici partis pour ce Retour de flamme, qui passe à un cheveu du coup de cœur.

On vous conseille quand même de commencer par l'enquête précédente, Le Quaker (malheureusement pas lu ici), auquel il est fréquemment fait référence dans ce second épisode.



On aime beaucoup :

❤️ On retrouve avec McIlvanney tous les thèmes chers à son compatriote Ian Rankin au point de se demander si ce ne serait pas leur région, cette fameuse Strathclyde entre Edimbourg (le fief de Rankin) et Glasgow (celui de McIlvanney), qui les inspire tous deux : compromissions policières, mafieuses, politiciennes ou affairistes, guerre des gangs, ...

❤️ On apprécie l'intrigue à tiroirs, riche et complexe, construite peu à peu par McIlvanney qui possède parfaitement l'art de dessiner des personnages aux histoires sombres et denses, les bons comme les méchants. Tout cela pourra bientôt donner un long et superbe dénouement, quand tous les fils seront peu à peu dénoués, quand une justice presque divine sera rendue dans ce pays tiraillé entre deux églises.



L'intrigue :

Comme chez Rankin avec le tandem Rebus/Siobhan, nous voici avec un duo de flics : Duncan McCormack et une jeune collègue Liz Nicol.

McIlvanney y ajoute une touche toute personnelle puisque son enquêteur fétiche ... est gay. Mais nous ne sommes qu'en 1975 et ce n'est pas franchement dans l'air du temps.

D'autant que McCormack n'est plus trop bien vu de ses collègues après avoir dénoncé la corruption d'un grand chef à plumes ... Ça non plus ça ne se fait pas, à Glasgow, en 1975.

Ça démarre avec l'incendie d'un entrepôt qui fait quelques malheureuses victimes collatérales, et la découverte un peu plus loin d'un cadavre salement amoché et torturé.

Tout cela sent le règlement de comptes entre gangs, sauf que McCormack et son équipe, qui n'entendent pas se contenter des porte-flingues, ont bien du mal à coincer les chefs de bande, les caïds de Glasgow.

Quand une bombe explose devant le pub de l'un des gangs, certains invoquent même les fantômes de l'IRA.

Mais nous sommes en Ecosse, dans le Strathclyde, à Glasgow et les choses vont donc s'avérer bien plus complexes. L'intrigue bâtie par McIlvanney est particulièrement riche, matière d'un sacré bouquin, très noir.

Pour celles et ceux qui aiment les whiskies écossais.

Livre lu grâce à NetGalley et aux éditions Métailié.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Le Quaker

J’ai vraiment passé un bon moment avec ce bouquin. L’auteur décortique la société écossaise des années 69-70, la mafia locale et ses entrées dans la police. L’ambiance est sombre, suffocante. L’affaire du commissariat The Marine piétine, le Quaker rôde toujours. Je me suis posée mille questions quant à son identité. Je n’aurai jamais deviné. ⁣



L’affaire est rudement menée, l’intrigue est bonne. On n’a de cesse d’alterner selon les points de vues : des victimes elles-mêmes, de la police. ⁣



Deux histoires en une, judicieusement ficelées.
Lien : https://loeildem.wordpress.c..
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Là où vont les morts

Glasgow,de nos jours, alors que l’Ecosse va d’une part accueillir les jeux du Commonwealth, et de l’autre s’exprimer sur son avenir au sein du Royaume uni.

La presse écossaise est comme ses copines européennes ; elle ne va pas bien ; elle perd inexorablement des lecteurs. Il lui faut donc trouver les moyens d’accrocher ceux qui restent.

Au milieu de tout cela, des journalistes de terrain, qui tentent de faire leur travail au sein d’un journal qui peine, dans une société qui peine tout autant.

L’intrigue, ou plutôt le tableau se construit autour de nos deux personnages, eux même évoluant autour d’autres plus ou moins recommandables, et embarqués dans les avatars des combines politico-journalistico –économiques.



J’ai trouvé l’atmosphère bien amenée sans que l’auteur en fasse ou trop ou pas assez. Ce dernier met l’accent sur nos deux journalistes, sans omettre au passage celles et ceux qui les entourent, pour nous faire un tableau finalement assez désabusé d’une société aux multiples visages aux prises avec ses préoccupations quotidiennes.



La narration à la première personne donne un dynamisme appréciable pour un roman qui paradoxalement prend son temps pour s’installer. Liam McIlvanney s’attachent plus au côté sociétal et à l’ambiance générale qu’à une énigme policière à proprement dite. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si la police est finalement très peu présente dans ce roman.



Peu habituée à la littérature policière écossaise, cet ouvrage fut pour moi une très belle surprise, et un excellent moment de lecture.



Un grand merci aux éditions Métailié (je salue au passage leurs choix originaux en matière de littérature policière) et Babélio dans le cadre la masse critique.




Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Le Quaker

Glasgow, fin des années 60. Une ville glauque dans laquelle les promoteurs immobiliers s’en donnent à coeur joie, dans laquelle tout le monde fume en pat’d’éph’ et où la population a peur car un tueur en série sévit que la police n’arrive pas à attraper. Un roman noir qui prend son temps (un peu trop peut-être), comme la police d’ailleurs qui se perd dans les détails ainsi que l’auteur. Une histoire qui ne m’a pas emballée mais qui plaira sûrement à quelqu’un d’autre.
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Là où vont les morts

Encore un polar de trois cents pages qui peut se résumer en trente, tout le reste est bavardage et remplissage : la vie de famille du personnage principal, sa bonne femme, ses chiares, quand il fait la vaisselle, quand il prend la voiture, description du trajet pas à pas et tout à l’avenant. Gonflant de vacuité. Les auteurs anglo-saxons ne savent plus écrire un livre sans brouiller l’écoute du lecteur. La vie de merde des personnages a-t-elle pour but de rassurer le lecteur et sa propre existence de daube avec marmaille, bonne femme et vie sans intérêt. Donc texte qui devrait se réduire à une nouvelle à lire dans la salle d’attente du dentiste, cela reste tout de même préférable à Closer.
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Là où vont les morts

Après Les couleurs de la ville, Liam McIlvanney nous adresse de Nouvelle-Zélande où il vit, son second opus dont l'action se situe à Glasgow, sa ville natale. Dans le rôle principal, il met à nouveau en scène Gerry Conway, journaliste au Glasgow Tribune, qui rentre au bercail après un intermède de trois ans. En son absence, son collègue et ami Martin Moir a pris de l'envergure professionnelle et fait partie des pointures de la rédaction. L'intrigue démarre au moment de la disparition de Martin, mystérieuse durant quelques jours, avant qu'il soit découvert mort dans sa voiture plongée dans une carrière inondée. le suicide est rapidement établi par la police tandis que ses proches et Gerry doutent. D'une part, comment Martin, tellement respectueux du bon usage des mots et connu pour son langage châtié, a-t-il pu rédiger un sms-charabia en guise de message d'adieu ? D'autre part, est-il possible qu'un homme attache ses mains au volant de son véhicule avant de l'immerger ?





Il s'agit d'un roman dense, aux nombreuses thématiques et ramifications et Liam McIlvanney n'a pas choisi l'année écossaise la plus paisible du siècle pour y planter le décor de son roman ! L'Ecosse s'apprête en effet à vivre un scrutin capital dans son histoire, avec le referendum du 18.09.14 « Should Scotland be an independent country ? », qui enflamme la vie politique et exacerbe les nationalismes. Elle s'apprête aussi à accueillir à Glasgow, en juillet et août, les XXèmes Jeux du Commonwealth. L'odeur des marchés juteux met en ébullition les spéculateurs immobiliers, les hommes politiques véreux, la pègre, la frontière entre leurs activités restant floue, dans une ville qui affiche en outre le plus fort taux d'homicides d'Europe de l'Ouest. Enfin, pour couronner l'ensemble, l'auteur a choisi de faire travailler son héros dans un secteur d'activité moribond, la presse écrite… Ca fait beaucoup.







Là où vont les morts est un très bon roman noir à l'intrigue robustement construite, qui restitue avec soin et véracité l'atmosphère d'une ville frappée par la récession. L'écriture de Liam McIlvanney est souple, empreinte d'humanité, et agréable à lire. J'ai personnellement regretté le trop grand nombre de thèmes abordés, ce qui m'a, dans certains chapitres, procuré la sensation que l'intrigue se disperse. Cet infime reproche n'a cependant pas pollué cette excellente lecture.
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Là où vont les morts

Un roman aux multiples facettes dont l'accrochage dans un contexte politico-mafieux permet une critique en négatif de la classe dirigeante écossaise et, avec elle, de tous les aréopages qui gravitent autour.
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