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Citation de lovelybook


- Je dois faire vite, se dit-elle. Il ne faut pas que Makoto m'en empêche.
Mais ce ne fut pas Makoo qui fit tomber le poignard de ses mains. Ce fut la voix d'une fillette criant dans la salle des peintures :
- Mère !
Miki courut dans le jardin, pieds nus, les cheveux en désordre.
- Mère ! Vous êtes venue !
Kaede eut un choc en voyant combien Miki ressemblait maintenant à Takeo. Puis elle se vit elle-même dans sa fille, en cet âge où elle s'apprêtait à devenir une femme. Elle avait été un otage, seule et sans protection. Pendant toute son enfance, elle n'avait pas eu de mère. Devant le chagrin de sa fille, elle songea :
- Je ne peux pas ajouter encore à cette douleur.
Elle se souvient que Miki avait perdu sa soeur jumelle, et elle versa de nouveau des larmes pour Maya, son enfant.
- Il faut que je vive pour Miki, pour Sunaomi et Chikara. Et pour Shigeko bien sûr. Et même pour ce garçon qui ne s'appellera plus Hisao. Pour tous les enfants de Takeo - nos enfants.
Elle leva son poignard et le jeta loin d'elle. Puis elle ouvrit ses bars à sa fille.
Une volée de moineaux se posèrent sur les rochers et l'herbe autour d'elles, en remplissant l'air de leurs pépiements. Comme s'ils obéissaient à un signal lointain, ils repartirent tous ensemble et s'envolèrent dans la forêt.
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