Il espérait follement voir les loups se coucher, harassés de fatigue à force de rester debout ; quand bien même une fois allongés ils auraient remué légèrement, il aurait préféré les voir étendus. Mais les loups ne se couchèrent pas. Ils se tenaient en éventail, à cinq ou six pas de l'aïeul, et soutenaient son regard ; on aurait dit des rocs longtemps battus par le vent et la pluie. L'aïeul entendait le crissement ténu du mouvement de leurs prunelles, il voyait, soufflés par le vent, les poils de leur fourrure étinceler.