Naja aimait la France malgré tout. Elle répétait : « L’Algérie et la France sont des sœurs empêchées. Elles n’ont pas réussi à vivre ensemble, mais n’ont jamais su vivre l’une sans l’autre. » Nour ressentait de la colère à l’égard du pays qui lui avait pris son grand-père, qui avait épuisé son père et laissé sa famille croupir dans une banlieue sordide. Sa mère lui répondait toujours : « Rentre en Algérie si tu veux », elle savait très bien que Nour ignorait tout de son pays d’origine, même la langue.