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Critiques de Liliane Giraudon (22)
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Lettres aux jeunes poétesses

Nous devrions, à l’évidence, laisser plus souvent la parole aux femmes. Quand elles la prennent, et qu’elles expriment – enfin – le fond de leurs pensées, ça déménage…



Ces paroles font du bien, car au-delà du thème imposé (une « lettre » à une jeune poétesse, qu’importe la forme et le contenu, ce n’est pas l’essentiel), tout un monde – des mondes, finalement – de sensibilité exacerbé fait surface, jusqu’ici rien d’anormal dans la poésie, et dévale la pente enneigée du diktat masculin en grossissant, comme une boule de neige ou comme le trop-plein d’un cabinet archaïque, enrichi d’expériences individuelles toutes plus riches les unes que les autres, ayant cependant en commun, exprimé avec talent, le témoignage d’une réalité qui ne devrait plus exister depuis longtemps, à savoir la place des femmes dans la littérature et dans la poésie en particulier.



C’est percutant, et c’est frais. On ressent immédiatement la profondeur, parfois masquée, des interventions de ces magnifiques poètes. Car il n’y a pas de « poétesse », pas de sous-genre, juste des poètes, sans genre, plein d’humanité et d’imagination, pour nous permettre de percevoir le vrai monde qui nous entoure.



La maison d’édition « L’Arche », dans sa collection « Des écrits pour la parole », prend un pari osé mais en parfaite adéquation avec l’esprit de celle-ci, à savoir une passerelle entre la littérature et le théâtre. Cette œuvre ferait merveille sur les planches…

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La poétesse : Homobiographie

Liliane Giraudon écrit une poésie très près de la vie et de ses expériences immédiates : création, quotidien, travail, oeuvres lues.



L'ensemble forme un patchwork de sentiments, de sensations, d'idées qui s'offrent en cours de lecture comme la visite d'un être si proche qu'il pourrait être nous-mêmes.
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Lettres aux jeunes poétesses

"Lettres aux jeunes poétesses" est un volume de conseils adressés par vingt et une poétesses à une apprentie en poésie, novice désireuse de prononcer ses voeux perpétuels (en poésie).



Parmi les noms on trouve Chloé Delaume, Liliane Giraudon, Sandra Moussempès, Nathalie Quintane... (je retranscris les noms que je connaissais, j'ai rencontré les autres dans ce livre).



Je suis un peu déçue : je m'attendais à l'examen de ce qui fait la spécificité de poésie au féminin, du travail des créatrices sur la langue française, langue très masculiniste où, comme le dit Marie Darrieussecq :" si toutes les femmes du monde venaient en compagnie d'un chien, ils seraient contraints, les femmes et le chien, de se soumettre au masculin : les femmes et le chien étaient bien obéissaNTS".



Il y a bien un peu de cela, mais je suis restée sur ma faim, l'étude sur le langage n'est qu'effleurée. C'est vrai que le titre, ne le promettait pas ni le format de l'ouvrage ne le permettait.

Il n'y a pas de miracle : les ouvrages traitant de poésie sont ardus, je pensais m'en tirer à bon compte, tout connaître sans effort...



Toutes les participantes du recueil, quand même, soulignent un monde où elles pénètrent comme par effraction, sans la légitimité des poètes masculins : Sophie Lucas exprime son désarroi quand elle a atteint la petite dose de notoriété suffante pour qu'on la convie à des débats sur la poésie :



"C'est advenu. J'ai pris corps par l'écriture. Dans l'écriture.

Et puis.

Il a fallu faire lectures publiques, tables rondes, rencontres.

Il a fallu exister par la parole.

Ce n'était plus l'écriture. C'était le monde. le corps social.

La violence. le bruit.

Il a fallu s'exprimer. Je n'ai pas su.

Il a fallu argumenter. Je n'ai pas su.

Des hommes depuis des siècles assis là.

Satisfaits. Ambitieux.

Habitués.

Il a fallu s'imposer. Je n'ai pas su.

Il a fallu faire sa place. Je n'ai pas su.

La déception d'être soi. de n'être que soi.

Rétrécir."



Toutes sans exception, formulent cette souffrance d'une légitimité toute neuve, à peine acquise, prête à être gommée par les hommes sachant, aux écrits plus "vendeurs", lourdement assis, comme dans le métro, jambes largement écartés, tout littérateurs à l'exquise sensibilité qu'ils soient.



Et pour conclure ce billet, je cite le collectif RER Q : "Ecrire au féminin vaut mieux que le neutre. Sois radicale pour être entendue.

Je suis toujours vivante. Justice nulle part, que mon écriture te hante pour toujours."



C'est pas mal quand même. Allons, il s'agit là d'une bonne initiation au sujet, libre à la lectrice, au lecteur, d'approfondir.
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Poésies en France depuis 1960 : 29 femmes

Poésie contemporaine, traversée parfois d'une immédiateté fulgurante ; et parfois suffisamment complexe, proche des arts graphiques et conceptuels.



Une bien belle anthologie qui célèbre le génie des femmes poètes : les "poétesses", dénomination que beaucoup trouvent réductrice et que j'ai toujours trouvé amplificatrice.



Pourquoi suis-je la seule à trouver qu'une poétesse est davantage qu'un poète, et une prêtresse davantage qu'un prêtre ?



Esprit de contradiction peut-être un peu ; sans doute aussi souvenance des pythies antiques, ces femmes-antennes qui, telles les fabuleuses licornes, avaient seules accès à la divinité ; en tous cas conviction que la voix profonde et authentique de l'humain gît dans la part féminine de chacun, qu'il soit mâle ou femelle... certainement.
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Pour tenir debout on invente

J’ai lu ce livre de poésie dans le cadre de la masse critique Babelio « Les bonnes feuilles se ramassent à la pelle » de Septembre 2019. C’est très bien écrit et très poétique, et la lecture est agréable. Trouver un sens à toutes ces jolies phrases, et suivre le dialogue entre les deux auteures a été difficile. Le manque de référence poétique est certainement une raison à ce manque d’enthousiasme. Toutefois, une porte s’est ouverte.



Je garde le livre de côté afin de m’y replonger à un moment ou je réussirais peut être plus à apprécier.
Lien : http://insomnielivresque.fr/..
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Lettres aux jeunes poétesses

La poésie, maintenant, demain, au féminin. Dix-sept lettres, performances, pour envisager ce que serait la poésie aujourd'hui, ce que l'on voudrait en transmettre et surtout les luttes, les corps, les dominations et leurs émancipations quand la poésie n'est plus patriarcale. Une belle pluralité de voix pour questionner, aussi, ce qu'est l'écriture.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Lettres aux jeunes poétesses

Destinées surtout à la relève, ces lettres écrites par vingt et une poétesses francophones sont des mises en garde, des rappels, des conseils, des marques de courage, d'excuses, des besoins de démonter, de déstructurer, de se réinventer, de s'imposer.



Certaines expliquent leurs choix de carrière, d'autres les obligations à se fondre, à se soumettre, pour avoir eu "la chance" d'exister à une époque qu'on espère aujourd'hui révolue. Certaines lettres sont adressées également à la petite fille que ces poétesses ont été.



Ça choque, ça tiraille, ça fout le feu aux joues, ça rend dizzy, ça émeut, ça s'appréhende, ça excite.



Sur ces 21 poétesses, je n'en connaissais que deux. J'ai été formé dans un contexte où on m'a certifié que la poésie était un rayon en perdition, en train de crever.



Je suis tellement content que ce ne soit pas le cas, non pas que je sois un grand amateur de poésie, mais parce que ces recueils deviennent des outils de révolte, de l'underground non élitiste, riche, pas encore souillé, ni récupéré par une culture droitisante et excluante, qui vient insuffler des notes d'espoir sur l'avenir de l'Écriture, au service de l'inclusif, du non binaire.



(beaucoup, beaucoup de punchlines de qualité)



Vivement.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Lettres aux jeunes poétesses

21 poétesses contemporaines pour écrire 17 adresses de beauté, de transmission et de justice par les mots. Une sublime armée qui se lève, a priori sans patience et sans azur, mais bien pour notre plus grande sensibilité combative et notre plaisir orienté de lecture.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/11/07/note-de-lecture-lettres-aux-jeunes-poetesses-collectif/



Pour saisir la singularité et la puissance de ce projet rare, matérialisé par la publication d’un ouvrage rassemblant 17 « Lettres aux jeunes poétesses », écrites par 21 poétesses éventuellement légèrement plus âgées, édité par L’Arche en août 2021, il faut d’abord s’appuyer sur l’avant-propos d’Aurélie Olivier, initiatrice de cette passerelle générationnelle et militante, éducative, populaire et décidée :



Au printemps 2020, je reçois une invitation du service de la Parole du Centre Pompidou, pour imaginer, au sein du festival Extra !, un week-end dédié aux Parleuses, le nom d’un cycle de séances que l’association Littérature, etc. organise, de manière itinérante chaque mois, avec des autrices contemporaines, pour revisiter l’histoire de la littérature. En réfléchissant à la meilleure manière d’utiliser la place qui m’était accordée, le sexisme de l’histoire poétique du musée me revient en mémoire. […] Repenser à cette vidéo [… d’une opération de 1982 dont les poétesses étaient absentes ou effacées …] me donne envie de proposer, à presque 40 ans de distance, une forme, à mi-chemin entre la chorale et l’avalanche, qui assurerait, au sein même de l’institution qui pendant des décennies l’a ignorée, la transmission d’une poésie qui nous laisse le choix, d’une poésie féministe.

J’écris alors à 9 poétes∙ses en leur demandant : qu’auriez-vous envie d’écrire à un∙e jeune poéte∙sse ? Qu’auriez-vous aimé qu’on vous écrive lorsque vous étiez vous-même un∙e jeune poé∙tesse ? Quelques mois plus tard, arrivent dans ma boîte mail, comme des cadeaux qui brûlent tout en même temps qu’ils réchauffent, les 9 premières Lettres aux jeunes poétes∙ses commandées. Leur lecture vivifiante m’ordonne : ces textes doivent parvenir à une multitude d’autres lecteur∙ices. Mais comment les adresser ? Une soirée de lectures ne suffira jamais à garantir la propagation. […]



C’est donc grâce à cet élan collectif inspiré, à cette juxtaposition de mains tendues, avec tendresse, avec ironie, avec véhémence, avec au fond toute une gamme pertinente de sentiments, d’espérances profondes et de désespérances provisoires, que l’on peut maintenant lire, à tête reposée et à cœur enflammé, les adresses concoctées par Chloé Delaume (dont on ne répètera jamais assez ici, car un peu de publicité pour nos amis des éditions Jou est toujours de droit, que son superbe « La nuit je suis Buffy Summers » est de nouveau disponible depuis avril 2020), par Sonia Chiambretto, par Rébecca Chaillon, par Adel Tincelin, par Rim Battal (qui, tout récemment encore, après les beautés de « Vingt poèmes et des poussières », de « Latex » et de « Transport commun », nous régalait de ses « Quatrains de l’all-inclusive »), ou encore par Liliane Giraudon.



Ensuite, il y a encore Ryoko Sekiguchi (qui, de « L’astringent » à « Manger fantôme », ou de « Ce n’est pas un hasard » à « La voix sombre », nous offre si régulièrement ses puissantes incursions aux marges et aux frontières entre cultures et interprétations, entre goûts et pensées), Nathalie Quintane (dont « Un œil en moins », par exemple, il y a à peine un peu plus de trois ans, nous conduisait à regarder de bien plus près ce que nous pratiquons quand nous luttons), Milady Renoir, Sophie G. Lucas (dont le « Paradise », avec Jean-Marc Flahaut, nous avait entraîné dans un formidable road movie poétique, justement), Marina Skalova, Lisette Lombé (dont le récent recueil « Brûler brûler brûler » nous avait permis d’entrer en beauté dans la jeune collection L’iconopop), Édith Azam, Ouanessa Younsi, Sandra Moussempès, dont les explorations ramifiées de réalités intimes alternatives et d’oppressions silencieuses ou discrètes, dans « Captures », « Acrobaties dessinées », « Colloque des télépathes », « Sunny girls », « Cinéma de l’affect » ou « Cassandre à bout portant », nous révèlent chaque fois un peu plus à nous-mêmes, Michèle Métail, et encore le collectif RER Q (etaïnn zwer, Élodie Petit, Claire Finch, Wendy Delorme, Camille Cornu et Rébecca Chaillon) pour conclure ce recueil étrange et puissant. Chaque membre informel de cette armée de guerrières (pour reprendre certains des mots précieux et justes de la quatrième de couverture) opère des choix de transmission, manie des modes bien distincts de projection de soi vers les autres et du passé vers le futur, mais toutes donnent en force à ressentir et à penser ce que peut être d’écrire (de la poésie au sens large) et d’être (dans la cité et dans le monde, immense ou réduit aux acquêts) aujourd’hui, femme ou personne non binaire, se devant d’inventer d’improbables conquêtes de justice et de beauté.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Lettres aux jeunes poétesses

Entrer en poésie. Mais être une poétesse ou une poète ? Écrire sur quoi ? Dans quelle langue : le français, l'arabe, le japonais, un langage expérimental queer ? À qui ?



Dans ce recueil publié chez L'Arche, 21 autrices et auteur•ices écrivent (ou refusent d'écrire) aux jeunes poétesses. À celles qu'elles ont été, à celles qui seront. Écrivent dans les pas des poétesses du passé ou à l'attention des poétesses du futur.



Je connaissais certain•e•s d'entre elleux comme Chloé Delaume, Wendy Delorme, Adel Tincelin, Lisette Lombé ou Rim Battal. Pour les autres plumes, ce fût une découverte. Celle d'un chœur parfois concordant (est-ce par exemple un hasard de voir revenir le mot « sentinelle » ?), parfois dissonant. Celle d'une pluralité de voix, d'opinions, d'expériences. La poésie écrite par des femmes, autrefois cantonnée au genre de la poésie dite « féminine » a les traits de multiples visages, prend de multiples intonations que posséder un utérus (ou pas) ne détermine en rien.



Ce livre parlera à toutes celles qui écrivent. Entrons en poésie, suivons les traces des poétesses, écrivons-leur des lettres, qu'elles soient mères ou guerrières. Ou les deux à la fois.

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Une femme morte n'écrit pas

Une femme pas encore morte tonne en lassitude

Oh désespoir

des cellules vrillent sucré salé

Oh peur

Et puis la perte ratiboisée dit l’existence "imbitable"

Des sauts de puces sur les poète.sses

Au porte

Une femme vivante joue avec la langue



Extraits en voix ici:




Lien : https://soundcloud.com/jen-n..
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Lettres aux jeunes poétesses

Ce livre regroupe les contributions d'autrices différentes, qui ne partagent pas vraiment le même sens de la poésie. Entre la maturation d'une vie poétique intérieure et la revendication d'une féminisation de la poésie, il y a des gouffres. La domination des hommes sur la poésie a été réelle mais aujourd'hui (et au 20e siècle) je vois beaucoup de poétesses, certaines de grande qualité. Est-ce que la poésie de genre a un sens, non je ne pense pas. Par contre les poètes et poétesses ont un sexe, mais on n'est pas obligé d'en faire un axe de combat contre les hommes. Je considère tout le monde a égalité, et seule m'intéresse la qualité de ce qui est écrit, et l'originalité du texte, vers ou prose. Le combat d'aujourd'hui est de s'apprécier pas de se dénigrer ou de nous rejeter dans un monde où je n'ai eu aucune part. Moi aussi je souffre de ce monde stupide. "Sans elles, sans toi, sans nous, je ne suis rien".
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Lettres aux jeunes poétesses

La directrice de l’association lilloise « littérature, etc.« , Aurélie Olivier a demandé à vingt et une poétesses d’écrire une lettre à une jeune poétesse pour lui dire, en partant de sa propre histoire et de son écriture personnelle, ce qu’elles auraient aimé qu’on leur dise quand elles débutaient dans l’écriture. Ces lettres ne comportent ni avertissements ni conseils. Où si peu. Où pour dire qu’on écrit par nécessité, que ça occupe toute une vie, que ça met à part comme « folle » ou comme « précaire« , que ça compte plus que tout parce que « il n’y a qu’écrire qui t’occupe« , qu’écrire un « poème régénère le regard sur les choses« .



Ce beau et fort recueil dessine le tableau d’une poésie diversifiée et décloisonnée, [« nos textes sont des corps » dit Marina Slakova], vivante et multiforme, accrochée au monde, libre et désirante, émouvante, et même terrifiante. Une écriture du soi, du désir, de la conquête, du combat, du politique. Une écriture vigoureuse et dynamique. Une écriture de femmes qu’on ne peut limiter à une poésie qui ne serait que féministe.

De fort belles lettres, donc, qu’on lira pour le plaisir de la rencontre de des textes parfois inattendus, et si on veut savoir ce qu’est écrire.



Avec :

Chloé Delaume ; Sonia Chiambretto ; Rébecca Chaillon ; Adel Tincelin ; Rim Battal ; Liliane Giraudon ; Ryoko Sekiguchi ; Nathalie Quintane ; Milady Renoir ; Sophie G. Lucas ; Marina Skalova ; Lisette Lombé ; Édith Azam ; Ouanessa Younsi ; Sandra Moussempès ; Michèle Métail ; le collectif RER Q.


Lien : https://lecturesdereves.word..
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Pour tenir debout on invente

Ce livre m'a fait penser aux ateliers d'écriture auxquels j'ai participé sauf qu'en général, il y a un nombre de participants, participantes plus important.

Deux personnes, en l’occurrence deux femmes, échangent sur un thème donné et laisse parler leur créativité.

Je regrette parfois certains mots vulgaires qui fait contraste avec une certaine poésie.

Le passage que j'ai eu plus de facilité et de plaisir à lire est le dernier thème.

Je dois avouer que j'ai eu du mal à accrocher à ce livre et à l'apprécier.
Lien : http://scoobydu41.over-blog...
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Pour tenir debout on invente

Le livre d’Edith Azam et de Liliane Giraudon est un livre de poésie, un dialogue en prose entre ces deux femmes. Si de prime abord, les poèmes sont hermétiques, après plusieurs lectures, il en ressort une musicalité âpre qui devient sublime au sens burkien.

Le langage, la parole, l’écriture, la poésie, c’est créer. « Ecrire…c’est une démarcation qu’il faut détenir fermement ».

« Les mots servent à libérer une matière silencieuse qui est bien plus vaste que les mots ».

Qu’est-ce créer ? Qu’est-ce écrire ? Quelle est la place du poème ? A quoi sert la langue, le langage ?

« Je ne pensais pas qu’écrire pourrait une fois de plus me sauver la vie ».

Une saveur suave de mots qui ont peut-être engendré des maux mais qui offre au lecteur des mots dits à demi-mot.

Merci Babelio et l’Atelier de l’agneau.

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les Talibans n'aiment pas la fiction

un carnet de voyage, et ce que cela induit : notations sèches, phrases courtes, parfois un mot, quelques dessins aussi, souples comme une écriture, poèmes, photos, phrases plus longues, souples, pour les moments de réflexion, hors action (et longue citation de l'autobiographie d'un poète, les guerres vues par un enfant puis adolescent). Mais il y a l'acuité de l'oeil, l'intelligence, la capacité à trouver le mot juste, la construction rapide, la réflexion sur cet exercice, sur les mots et leur usage, la tentative de passer au delà de la perception par une femme occidentale etc... et c'est bref mais d'une grande richesse.

Texte animé aussi visuellement par les découpages, les gras, les italiques... Présence aussi de poètes, de Proust... de leur évocation mêlée à ce qu'elle vit.

(et puis, lire la présentation par François Bon)
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les Talibans n'aiment pas la fiction

texte bref et dense (avec dessins et photos en une belle et intelligente mise en page)
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La jument de Troie

Poème nuit, poème balafré, poème bouclé, poème quatuor, poème menteur, poème casserole, poème centaure, poème zonzon… Seuls comptent le nom du poème et le motif colorié qui accompagne et illustre ce nom.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Lettres aux jeunes poétesses

"Une myriade de poétesses existent."

Au fil du temps, on l'avait presque oublié. Dans cet ouvrage engagé et éclairant, 21 de ces guerrières/iers poétiques prennent la parole. 17 textes originaux et vifs composent ce recueil publié chez @larche_editeur .

Une véritable armée aux multiples visages pour une justice des mots.

Que de punchlines savoureuses !

" Quand tu seras obligée de te fader des vieux schnocks qui aiment à palabrer sur le mot littérature, fais en sorte d'avoir toujours dormi la veille."

"L'écriture est un sport d'auto-défense et un sport de combat."

Mon texte préféré est le premier, rédigé par Chloé Delaume. À l'attention de la poétesse du futur, sa lettre met en garde, conseille, secoue. Pour le meilleur évidemment : une poétesse avertie en vaut deux.

À mon tour, j'ai envie d'entrer en résistance, de choquer, d'enfoncer la lame là où ça fait mal.

Extrait: " Ne regrette rien et viens sans peur, tu marches déjà sur des braises, bientôt viendra le baptême du feu.

Allez, bisous.

Chloé Delaume"

Un recueil passionnant, une note d'espoir sur l'avenir de l'écriture, qui remue beaucoup les entrailles, à découvrir et faire découvrir.

Donnons de la voix à ces poétesses !
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Lettres aux jeunes poétesses

Une très belle initiative, qui se sirote avec appétit. J'ai aimé lire ces conseils, ces adresses. Je suis parfois restée sur ma faim, mais c'était le jeu du recueil, de la pluralité des voix. J'ai aimé ne pas connaître la majorité d'entre elles. Une plongée à l'aveugle entre des mains bienveillantes.
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Lettres aux jeunes poétesses

Ce pied dans la porte du monde de la poésie embarque-t-il avec lui les personnes racisées et queer, tout en se débarrassant du besoin de se justifier.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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