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Citation de levri


Je contractai les poings. Yaël les observa, comme s’il savait que j’allais les enfoncer dans le mur. Et je les enfonçai si fort que je grimaçai de douleur.

— Foutu connard de menteur !

Qui ?

Lui ?

Ou moi ?

Je continuai de taper. De plus en plus vite et de plus en plus fort. Exactement de la même façon que lorsque je me retrouvais devant un sac de boxe et que j’enchaînais les coups. Il fallait seulement que je m’essouffle, que je fasse monter l’adrénaline, fonctionner mon cœur. Ensuite, il y aurait un peu de sang sur mes phalanges, un peu de souffrance, un peu de frustration que ça se termine. Mais ça se calmerait. Alors il fallait que je m’épuise. Tant pis s’il me regardait. Tant pis s’il faisait demi-tour. Tant pis si, lorsque je finis par me reculer, l’enduit était par terre, l’entrée déserte. Tant pis si, en reculant, cherchant à retrouver un semblant de souffle, je me rendis enfin compte de ce que j’avais dit. Tant pis… Je n’aurais qu’à prendre mes deux sacs et quitter cet endroit, comme tant d’autres auparavant.
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