La cucina seconda de
Lily Prior
J'eus beau protester, il continua de verser sur ma peau l'huile d'olive précieuse qu'il étala ensuite avec des gestes de pianiste. Puis il s'allongea sur moi et de son corps massa le mien. Échauffée par le frottement des chairs, l'huile diffusait dans la pièce ses arômes d'herbe coupée et de fleurs sauvages, de soleil et de pluie d'été. On n'entendait aucun bruit, hormis le claquement des peaux, son souffle alourdi par l'effort, mes gémissements de délice et, par moments, le chant diffus d'un coq ou l'aboiement d'un chien dans le lointain.