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Critiques de Lily Prior (34)
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La Cucina

Ah, La cucina, quel livre délicieux !

Voici un livre qui est passé entre toutes les mains de mes collègues et toutes l'ont adoré. Ces messieurs n'ont pas voulu le lire, trop féminin pensaient-ils, quel dommage ! Ça leur aurait pourtant donné bien des idées, il me semble...



Ils auraient fait la connaissance de la plantureuse Rosa, sicilienne pur souche, aux multiples talents. D'abord gastronomiques, il paraît que la cuisine est un moyen de retenir un homme. Mais pour elle, jusqu'à l'âge de 45 ans, après la mort de son fiancé des années plus tôt, elle n'a jamais plus regardé un homme jusqu'à la venue de l'Inglese. Celui-là, une sorte de mafioso imprévisible, la perturbe. Il a une façon de la regarder, de lui parler qui lui fait tourner les sens. Alors pour calmer ses ardeurs, elle se jette à corps perdu dans la cuisine. Et là, mesdames, messieurs, vous regardez, vous humez, vous goûtez la cuisine sicilienne parce que Lily Prior a le don de vous assaisonner ces passages comme un chef et vous ne demandez qu'à goûter. Vous vous léchez les babines, vous salivez. C'est gourmand, gourmet, paradisiaque et même aphrodisiaque. Vous en redemandez, et ça tombe bien quelques pages plus tard on vous gâte à nouveau...

Multiples talents disais-je ? Oui, en plus d'être un vrai cordon bleu, notre Rosa se révèle, après des années d'abstinence, être une vraie jouisseuse. Et c'est là, Messieurs, que vous regretterez de n'avoir pas lu ce livre. Car Rosa et son Inglese s'aiment. Ils s'aiment dans la cuisine, en faisant la cuisine, dans un lit, dans... bref partout. Et le tout est décrit de façon aussi gourmande que les recettes, sans jamais avoir le goût de la pornographie. Que du bonheur vous disais-je.

Enfin pas que. Car notre Rosa, par son dévergondage, déshonore la famille sicilienne. La Mamma n'est pas contente. Le frère parti aux Amériques lui fait des reproches. Sa logeuse la trouve indécente. Les voisins sont gênés par les bruits nocturnes. Et voilà que son collègue (bibliothèque où elle travaille) est retrouvé assassiné. Y aurait-il un lien ?



Ce roman se déguste à toutes les sauces. "C'est un vrai festin des sens". C'est un hymne à la cuisine sicilienne, à l'amour, au sexe, à la sensualité. En plus, c'est joyeux, exagéré, fellinien parfois, mais tellement bon. J'en reprendrai bien un peu. Chouette, je viens d'acheter la suite "La cucina seconda".
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La Cucina

Au coeur de la fattoria il y a la cucina ....le lieu de prédilection de Rosa Fiore depuis son plus jeune âge, le lieu où tous viennent s'attabler et partager les repas, le lieu où Rosa passe ses colères, noie ses chagrins, pleure et cuisine.. Bartoloméo son amour de jeunesse est mort assassiné..

Rosa a quitté la fattoria pour Palerme. Depuis 25 ans elle travaille à la bibliothèque de la ville et veille sur de précieux manuscrits... mais un jour un étranger demande à consulter les manuscrits non sans avoir auparavant proclamé haut et fort devant témoins qu'il voudrait lui faire l'amour ..

Rosa redécouvre le sentiment amoureux et bien sur cuisine...

Je referme ce roman repue de saveurs, d'odeurs, de fragrances diverses et variées. Véritable chant d'amour à la cuisine italienne, ce roman se lit, se savoure. Les 5 sens sont en alerte et la sensualité s'exprime torride ou lascive, rêve éveillé ou réalité .
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La cucina seconda

Comme les avis précédents, je suis déçue par cette suite. La Cucina avait été un vrai coup de cœur, j;avais aimé les descriptions gourmandes, la sensualité et tout le charme de l'Italie. Cette suite, je l'attendais donc avec impatience, sans doute que j'avais mis la barre très haute et malheureusement la Cucina seconda n'a pas été a la hauteur.



Alors oui on retrouve les belles descriptions de plats qui font saliver comme : " J'ai sorti du garde-manger une assiette de caponata, nos délicieuses aubergines bien dodues, mijotées dans une sauce tomate avec des olives, des câpres, une pincée de sucre et, mon petit secret a moi, quelques figues de Barbarie dont j'avais fait des conserves, a l'automne dernier."

Ou encore "Une nuit ou la lune était bien pleine et brillante, je réalisai que le moment était venu de récolter le jasmin pour en faire le sirop dont on aromatise les confitures de courge et les merveilleux entremets a la pastèques qui font l'orgueil et la réputation de notre région."



On retrouve l’héroïne, son inglese et sa famille un peu folle mais, j'ai trouvé que le style était cette fois très brouillon. On assiste a une succession de faits, plus ou moins dans le désordre et au niveau chronologique il est difficile de s'y retrouver. Dommage !


Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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La cucina seconda

Ah les suites ! Le problème avec les suites, justement c'est que ce sont des suites. Tout ce qui avait fait le charme de l'original n'est plus à la hauteur du second tome. Celui-ci a un petit goût de réchauffé. Sauf, s'il est agrémenté d'une nouveauté agréable. Mais là, hélas, ce n'est pas le cas. Les faits sont relatés comme une suite d'anecdotes sans panache, sans saveur, sans sel.



Rosa est revenue dans son village natal et a repris la direction de la ferme familiale. Les jours s'y succèdent comme les saisons avec leurs lots de travaux des champs. Elle partage son temps entre les corvées et les visites de l'Inglese, son amant étranger. Bien sûr, on y parle encore cuisine et amour mais les recettes ont perdu leur subtilité, leur finesse. La vie avec son lot de bonheur et de désolation, de mariages et d'enterrements, y est racontée de façon détaillée, jusqu'à la façon de tuer les poulets ou le cochon. Oui, on peut aimer ce genre de description. Personnellement, je n'y tenais pas trop et puis ça n'ajoutait rien à l'intrigue, inexistante d'ailleurs.



Alors voilà, évidemment je suis déçue par cette Cucina seconda. D'autant plus que la fin ne s'ouvre pas sur la nouveauté. On reste entre soi, n'est ce pas, l'étranger n'y a pas sa place. Et bien tant pis Rosa, retourne à tes casseroles. Après tout c'est ton choix.
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La Cucina

En quatre saisons siciliennes, Lily Prior nous fait découvrir la cuisine , les expressions liées à celles-ci, en italien, pour plus de saveur, et avec moultes détails, pour mieux nous faire saliver. Rosa la bibliothécaire nous entraîne dans son pays avec fougue et dans les jeux de l'amour charnel avec passion. C'est un premier roman, mené avec humour et justesse. Une façon délicieuse de nous faire apprécier la Sicile et la vie quotidienne de ses habitants.
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La Cucina

Un délicieux roman

L’honneur sicilien, les superstitions, la mafia…. Mais surtout la famille Fiore, une famille hors norme avec six garçons, plus deux frères siamois, et Rosa, l’héroïne.

Rosa, l’extravagante Rosa et ses sublimes talents culinaires.

Et puis toutes ces senteurs de cuisine sicilienne.

C’est gai, odorant, sensuel.

Le tout subtilement saupoudré de mots et expression italiennes.

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La Cucina

De tout temps, la cuisine a constitué pour Rosa Fiore un dérivatif indispensable : c'est sur la table familiale qu'elle a vu le jour, c'est là également qu'elle s'est soulagée de ses peines ou de ses contrariétés. Ainsi, toute jeune fille, à la mort de son amant Bartolomeo, elle a donné libre cours à sa douleur en sacrifiant les réserves de la ferme. Lorsque sa mère a mis fin à cette folie culinaire, Rosa s'est bâti une nouvelle vie, quittant Castiglione pour Palerme.



Elle y est devenue employée de bibliothèque et a choisi de vivre solitaire. Jusqu'à sa rencontre avec l'Inglese, désireux de partager avec elle d'autres plaisirs de la vie. En échange, elle lui fera découvrir les joies de la cuisine sicilienne. Tout un programme !





Gourmand, mystérieux, alléchant, ... voici quelques qualificatifs qui conviennent à merveille à ce roman qui prend place en Sicile et en magnifie la cuisine. Avec brio, Lily Prior met en scène des personnages hauts en couleurs, un décor magnifique, de la passion, quelques secrets de famille, ... et les marie en un plat savoureux et relevé. Un de ceux dont on se ressert volontiers. Par chance, une suite est disponible, pour notre plus grand bonheur !
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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La Cucina

Ce livre est un délice mais si vous avez l'humour frileux, ne le lisez pas. Tout est dans l'outrance et l'on sait qu'elle se bâtit souvent sur un fond de vérité. Sicile mafieuse, sensualité et sexualité brutales et tendres à la fois, amoralité, immoralité, personnages monstrueux felliniens, excès du Sud dans les sentiments, les images, les situations, les odeurs, les goûts. Nous rions aux éclats devant l'énormité de cette Italie parodiée et des images en noir et blanc à la De Sica montent devant nos yeux, on le verrait bien adapter au cinéma ce livre, tant il est riche et visuel. Quatre saisons qui bâtissent l'héroïne et affirment la relation nourriture/frustration, nourriture/amour (ne dit-on pas dans le langage quotidien : "j'ai envie de te manger"...). Passion et nourriture vont de pair et constituent le fil conducteur de tout ce roman.



"Ainsi, nous avions l'un et l'autre appris notre leçon : l'Inglese était passé maître dans l'art de la cuisine sicilienne et moi, la bibliothécaire, j'avais appris ce que c'était que d'aimer un homme et d'en être aimée. Et cela avait été un vrai festin des sens."



Le festin est aussi pour nous, lecteurs et ce premier roman de Lily Prior (romancière anglaise) me donne envie de découvrir les suivants.



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La Cucina

J'ai adoré ce récit qui se déroule en Italie, surtout parce que tout dans ce roman nous plonge dans ce pays fantastique. J'ai retrouvé mes souvenirs de voyage dans les descriptions de lieux, mais surtout dans le langage ponctué de mots italiens aux sonorités si exaltantes. Bien sûr, le fait que le tout se déroule principalement dans une cuisine avec de la nourriture italienne fait aussi partie du voyage!
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La Cucina

Dans les années 1920, en Sicile, Rosa Fiore a huit ans quand naissent ses derniers frères. Elle est la seule fille d'une famille nombreuse et adore faire la cuisine, chose qui la calme et lui permet d'oublier tous les soucis. Mais quelques années plus tard, alors qu'elle s'éveille à l'amour, un événement tragique va bouleverser sa vie de jeune fille qui et provoquer sa fuite vers Palerme, où elle va vivre seule avec son perroquet dans une petite pension de famille, tout en travaillant travaille dans une bibliothèque de Palerme. Son seul loisir est toujours de cuisiner mais l'arrivée d'un étranger sur son lieu de travail va la sortir de sa routine quotidienne …

Ce court roman, qui se rapproche plus de la fable ou du conte que d'un roman traditionnel, a les senteurs et la saveur de la Sicile et de sa cuisine. Rosa, l'héroïne, adore cuisiner, comme son corps généreux le montre, et ce sera l'occasion pour l'auteure de parsemer des petits plats typiques tout au long des pages. Mais si le plaisir de cuisiner et ensuite de manger est sensuel, il va donc aussi de pair avec d'autres plaisirs tout aussi charnels. Rosa, qui est plutôt du type « vieille fille » au début du roman et qui nous raconte son passé, va se réveiller son corps et sa sensualité, grâce à un étranger très mystérieux. Cette histoire est donc truffée de scènes assez érotiques mais pour lesquelles je n'ai pas vraiment accroché et que je n'ai pas trouvées très « motivantes ». De même, je ne suis pas fan de cuisine (je fais le minimum) et donc la description des plats m'a laissé plutôt indifférente. L'histoire de Rosa est aussi très haute en couleurs, avec des personnages très typés (voire carrément clichés) et on découvre un enchainement de faits plutôt amusants à défaut d'être crédibles (mais je ne pense pas que l'auteure cherchait à être crédible !). Quant à la fin, elle m'a paru un peu facile et commode mais correspond au reste du roman. Cela reste une agréable lecture de détente mais que j'ai trouvé un peu trop exagérée dans ses descriptions, ses personnages et ses rebondissements.
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La Cucina

Premier roman de Lily Prior.



"La 'cucina', c'est le coeur de la 'fattoria' et la toile de fond sur laquelle s'inscrit la mémoire de notre famille, les Fiore." (p. 35) Rosa est la seule fille de la famille Fiore, installée depuis des générations dans le village de Castiglione, en Sicile. Née sur la table de la cucina familiale, entre une pâte prête à lever et des filets d'anchois, Rosa fait très vite de la cuisine son lieu d'élection. Réputée pour ses talents de cuisinière infatigable, Rosa puise réconfort et force dans la préparation de plats typiquement siciliens. Après la mort de Bartolomeo, son premier amour, elle quitte Castiglione pour Palerme. Pendant vingt-cinq, elle enterre sa nature ardente de femme gourmande entre les quatre murs d'un minable logement et les stricts rayonnages de la bibliothèque de la ville. Un matin, elle rencontre l'Inglese, un étranger aux manières délicieuses. Rosa redécouvre la vie et le plaisir auprès de lui. Mais en Sicile, la famille garde toujours un oeil sur ses membres égarés, et la famiglia, c'est toujours un peu la Mafia.



Le prologue de cette puissante histoire est énigmatique. Paragraphe surgi de nulle part, on se doute qu'il faudra revenir en arrière pour comprendre ce qui a permis l'accomplissement de cette scène aux teintes orgaiques. Le lecteur devient immédiatement voyeur, introduit de force dans une intimité chaude et odorante. Rosa, narratrice éloquente et impudique, organise son récit et sa vie en quatre parties, en quatre saisons qui offrent chacune leurs délices gastronomiques et amoureuses.



Tout au long du roman, cuisine et violence vont de pair. Rosa se bat contre les ingrédients pour leur donner forme, elle cogne et pétrit la pâte avec rage. La scène de la mise à mort du cochon est une réussite du genre. Cette "catharsis culinaire" (p. 40) intervient à plusieurs reprises. A chaque perte intime, Rosa cuisine, et avec panache. L'abondance de plats qui sortent de sa cuisine est digne des orgies romaines. Comme partout, on mange pour noyer le chagrin, pour surmonter la perte et l'absence, pour continuer à vivre.



La cuisine est aussi sensualité. Au-delà de l'élémentaire besoin de se nourrir, la gastronomie ouvre les portes du plaisirs. Si Rosa initie l'Inglese aux plaisirs de la confection culinaire, celui-ci lui fait découvrir l'immensité des plaisirs physiques, bien au-delà de la simple fornication. "L'art amoureux et l'art culinaire se complètent admirablement." (p. 142) Ôde aux plaisirs de la chair et de la chère, le roman se savoure page après page. Suivre un cours de cuisine avec Rosa, c'est continuer le voyeurisme, s'immiscer dans ses pensées, pétrir le même pain qu'elle et respirer les mêmes arômes capiteux. Entre L'art d'aimer d'Ovide et L'art culinaire d'Apicius, le roman de Lily Prior est un traité d'érotisme et de gastronomie qui se nourrit de références antiques, tels les textes d'Archestratos ou d'Athenaeus.



La Sicile est terre de Mafia. L'Etna, volcan nourricier et meurtrier, est une métaphore brûlante de la famiglia et de sa toute puissance sur l'île, et même au-delà, jusqu'à Chicago, où a prospéré un des frères de Rosa. Si la Mafia a ses mensonges et ses secrets, les familles de paysans ont les leurs, tout aussi cruels et violents. J'ai particulièrement apprécié la finesse avec laquelle l'auteure a introduit la Mafia, sorte de super-personnage ou d'entité aux contours flous, au sein de son récit, sans en faire une vulgaire histoire de borsalino ou de tête de chevaux ensanglantées.



Randolph Hunt, ou l'Inglese, est un personnage complexe, tout en mystères et en secrets. Britannique mais non flegmatique, l'homme est gourmand de tout, avide d'apprendre et de prendre, mais rétif à partager. Son ventre proéminent mis à part, je me suis représenté le personnage sous les traits du plus scottish des espions de sa Majesté, j'ai nommé Sir Sean Connery, aux belles heures de ses jours matures, loin du glabre jeune premier qui séduisait Ursula Andress en maillot blanc.



Au sortir de cette plaisante et divertissante lecture, menée à toute allure, j'ai été prise d'une furieuse envie de fusilli, de spaghetti, de cannelloni, de ciabatta, ... Pas de doute, l'auteure s'y connait pour nous mettre l'eau à la bouche! Voilà un texte chaud qui se lit rapidement et qui ouvre l'appétit !
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La Cucina

Italie et gourmandises. Très joli roman, et des idées de recettes du soleil!
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La Cucina

Hymne aux sens, au sexe, à la sensualité, aux bienfaits de la cuisine, défouloir et partage, ce roman touffu épique et joyeux jette un regard parfois critique sur la vie de la campagne sicilienne d'avant la seconde guerre mondiale.



Mélant superstitions et vie rustique, préparation des plats - de l'abattage des bêtes à la confection des gâteaux, l'histoire de Rosa est déroulée de contraintes familiales, en fuite vers la ville avec omniprésente mais à peine évoquée l'ombre des Hommes de la Mafia qui dicte leurs lois, même de loin ...



Pas un chef d'oeuvre, mais assez agréable à lire.



Un regret : l'absence d'index des recettes et les explications détaillées des recettes qui émaillent ce roman
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La Cucina

Rosa Fiore a toujours trouvé le réconfort dans la cucina, la cuisine de la maison familiale. En pétrissant les pâtes, en épluchant et éminçant les légumes, en découpant viandes et gibiers, en confectionnant pâtisseries et conserves de légumes et de fruits.



La « cucina » est le centre névralgique de la maison, la table en est l’autel. C’est sur cette table, installée depuis des générations, qu’ont été conçus plats et enfants, qu’ont été exposés les dépouilles mortuaires des membres de la famille. La pièce est le royaume de la vie et de la mort.



Lorsqu’elle apprend la mort de son amant, le beau Bartolomeo, Rosa est dévastée et se perd dans la confection des pâtes, nuit et jour, quand elle a épuisé leur déclinaison, elle a fait du pain à n’en plus finir puis des viandes sous toutes leurs formes, ensuite des fromages pour achever son deuil dans les conserves de fruits et de légumes et de sauces tomate. Epuisée et inconsolable, Rosa fuit la fattoria familiale avec son perroquet Céleste et une valise pour prendre le premier car à destination de Palerme où elle trouvera un travail d’aide bibliothécaire et un logement.



Au fil des chapitres, déclinés en quatre saisons, Rosa dévoile son enfance, les raisons de sa fuite, son nouveau départ et la passion amoureuse qu’elle vivra avec l’Inglese, un cuisinier hors pair.



Bien que l’autrice soit anglaise, sa passion de l’Italie fait que le roman est imprégné de toutes les saveurs de la gastronomie italienne, et tout particulièrement sicilienne . Chaque plat réalisé par Rosa l’est à la sueur des mains et des bras. Le corps de la cuisinière est le moteur de sa cuisine. Chaque dégustation se mérite et s’effectue dans le respect du travail demandé par la recette. La réalisation de la sauce tomate à la sicilienne est une anthologie de patience à la hauteur du désir amoureux… la minutie alliée à la lenteur.



« La cucina » est l’ode aux saveurs, au plaisir des papilles et des yeux, c’est une farandole extraordinaire de plats qui font saliver tout au long de la lecture. On entend chanter les sauces, tinter les couverts et les ustensiles, on suit les flaveurs odorantes des plats, on ferme les yeux pour savourer chaque instant passé au cœur de la création culinaire. Rosa est la Madone de la gastronomie sicilienne, elle en est une icône attachante.



Lily Prior saupoudre son roman de nombreuses pincées humoristiques tant les membres de la Mafia sont caricaturaux, que le rôle de l’Inglese est tellement nébuleux qu’il en devient vapeur amusante dans la danse des casseroles et autres ustensiles de cuisine. Il y a des meutres, des disparitions étranges ce qui épice la quête de Rosa. Parfois, le rocambolesque n’est pas loin, ainsi les incroyables frères siamois, Guerra et Pace, durs en affaires et d’une tendresse immense envers leur sœur. La Mama est également haute en couleurs : une femme aimant les hommes et qui ne s’en cache pas, menant son monde à la baguette, en bonne matriarche.



J’ai aimé ce roman mêlant la passion amoureuse, la sensualité des corps à celle de la cuisine. L’art culinaire n’est qu’un avant-goût, chez Rosa, de l’art d’aimer et de s’abandonner. Les saisons rythment la transfiguration de Rosa tel un papillon mûrissant dans sa chrysalide.



Une très belle découverte.



Traduit de l’anglais par Marie-France Girod
Lien : https://chatperlitpopette.wo..
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La Cucina



Une histoire envoutante :

« La cucina » est l'histoire de Rosa Fiore découpée en quatre parties qui représente les quatre saisons :

-L'hiverno : sa jeunesse, ses frères, le début de sa passion pour la cuisine, son 1er amour et sa 1er fois.

-La primavera : sa vie d'adulte, ses voisins et ses collègue.

-L'estate : sa vie en couple, son amour, ses expérience sexuelle et les rumeurs.

-L'automno : La maturité, son retour chez elle, ses chagrins et ses accidents d'amours

Le tout saupoudré de la mafia sicilienne et de sa cuisine natale.





Une enfance bouleversée :

Lilly Prior orpheline de son père raconte son enfance difficile dans un milieu pauvre sous les traits de Rosa Fiore.

Sa mère passionné de cuisine a transmit sa passion pour la cuisine à sa fille,

L'auteure à souvent voyagé en sicile, ce qui explique les nombreuse références à la cuisine méditerranéenne.







A ne pas rater :

Ce roman met en lumière la cuisine sicilienne, à tel point que j'ai eu envie d'imité chez moi (ce que j'ai réussi),

Dommage qu'il n'y ait pas d'index à la fin pour les recettes,

Ce roman m'a plus aussi énormément car il traite de sujet, du moment où deux âmes s'unissent : la sexualité qui prend une grosse ampleur surtout dans la troisième partie.



Ce roman est un hymme à l'amour, a la sexualité et a la cuisine sicilienne le tout saupoudré de la mafia sicilienne (qui ne manque pas de sel) et de mots et d' expression italienne,.

Florent Dubroca
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La cucina seconda

Après "la cucina", roman lu il y a trop longtemps, difficile de se plonger dans ce deuxième volet: trop de personnages, trop de scènes extravagantes! Mais au fil des pages, l'ambiance sicilienne m'a happée à nouveau... Une famille improbable, une sensualité pleine de gourmandise, et l'envie de goûter à tous les petis plats que Rosa, l'héroïne, prépare avec une joyeuse énergie. Dommage qu'il faille autant de pages avant de prendre vraiment plaisir à la lecture de ce roman...
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La Cucina

un livre très drôle, qui se dévore et qui nous fait découvrir la gastronomie italienne.
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La Cucina

J'ai aimé la fraicheur de ce livre. C'est un peu comme si le temps s'était arrêté lorsque je l'ai lu. J'ai aimé l'érotisme qui s'en dégageait et la simplicité retrouvée.
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La cucina seconda

Appréciation : J’ai tout simplement adoré ce livre. Sans avoir lu premier, je n’ai pas eu de mal à me plonger dans cette charmante atmosphère sicilienne. Personnages colorés, histoires rocambolesques, surprises assurées. C’est un petit bijou, c’est drôle, c’est divertissant, c’est savoureux. Certains critiques insistent sur le fait que ce deuxième roman n’apporte pas le plaisir escompté, puisqu’il répète ni plus ni moins le même genre d’événements, mais dans un rythme plus rapide. Peut-être que la lecture du premier tome pourrait me décevoir s’il est trop semblable. Il ne me reste qu’à le lire pour voir si le plaisir sera au rendez-vous.
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La Cucina

Quel livre! Un vrai coup de coeur

Tous les sens sont sollicités par ce texte, on est transporté dans une Italie gourmande, succulente et truculente. On est immergé dans la culture culinaire italienne, dans une tempete de saveurs, de textures et de coloris.

Le personnage de Rosa est vraiment très attachant, avec ses rondeurs, sa timidité et son intrépidité à la fois. Il y a un humour certain malgré les drames évoqués et j'ai souvent ri de ses mésaventures.

Un livre que je conseille fortement, surtout en période de déprime et de mauvais temps, il est d'un vrai dépaysement et il est plein de soleil.
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