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Citation de le_Bison


Nathanael posa doucement sa main sur mon épaule et me tourna vers lui. Je le regardai bien en face et, voyant en lui de la tendresse, je m’avançai jusqu’à ce que nos lèvres se rejoignent. Ce fut un baiser timide, doux et chaste. Un baiser qui marqua le début d’une passion mais fut en soi un échange d’une autre sorte. Ce baiser, auquel j’ai songé maintes fois, était pur et interrogateur. C’était Nathanael qui me demandait si j’accepterais son baiser, s’il pouvait exprimer son affection pour moi, si j’étais prête. C’était moi qui demandais à Nathanael s’il me témoignerait de la tendresse, si une émotion comparable à celle que je ressentais cheminait en lui ; c’était moi qui demandais à Nathanael s’il désirait ce que je désirais. Nos lèvres quand elles se frôlèrent de la façon légère dont elles le firent, nous portèrent en un lieu où nous pourrions nous rencontrer sans plus être la protectrice et l’évadé. Notre baiser, irrévocable, était l’aveu que l’attraction que j’avais senti flotter entre nous, que la force qui m’avait aveuglément incitée à la cacher étaient mutuelles et réelles. Nous échangeâmes notre baiser les yeux ouverts mais nos sourcils étaient froncés sous l’effet des questions en suspens.
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