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Biographie :

Professeur agrégé d'espagnol et maître de conférences à l'Université de Valenciennes, Line Amselem travaille en priorité sur la littérature et les arts des XVIe et XVIIe siècles en Espagne. Petites Histoires de la rue Saint-Nicolas est son premier récit. Elle a également traduit de l'espagnol Incitation à l'amour de Dieu, Soliloques amoureux d'une âme à Dieu de Lope De Vega, Je vis mais sans vivre en moi-même de Thérèse d'Avila, Complaintes gitanes, Jeu et théorie du Duende et Les Berceuses de Federico Garcia Lorca, Nous sommes tous Kafka de Nuria Amat.

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Lecture de Jean-Marie Gleize: une création originale inspirée par Une série de créations littéraires originales inspirées par les collections de la BIS. Ce cycle est proposé par la Maison des écrivains et de la littérature (Mel) en partenariat avec la BIS. Un mois avant la restitution, l'écrivain est invité à choisir un élément dans les fonds de la BIS. Lors de la rencontre publique, « le livre en question » est dévoilé. Saison 4 / 2020 : Linda Lê, Arno Bertina, Muriel Pic, Jean-Marie Gleize, Jean-Christophe Bailly. Chaque saison donne lieu à la publication d'un livre aux éditions de la Sorbonne "Des écrivains à la bibliothèque de la Sorbonne": * saison 1 : Pierre Bergounioux, Marianne Alphant, Arlette Farge et Eugène Durif paru en septembre 2018. * saison 2 : Jacques Rebotier, Marie Cosnay, Claudine Galea et Fanny Taillandier, paru en septembre 2019. * saison 3 : Hubert Haddad, Line Amselem, Christian Prigent, Mona Ozouf, Laure Murat, publication prévue en septembre 2020.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Eduardo Martin de Pozuelo, collaborateur du journal de Barcelone La Vanguardia, vient de publier un ouvrage, Le Franquisme complice de l'Holocauste (El franquismo complice del Holocausto, Barcelone, La Vanguardia, 2012) qui met à mal le mythe de Franco bienfaiteur des Juifs. A partir d'archives accessibles depuis peu au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, il révèle qu'Hitler aurait proposé à Franco de prendre en charge les juifs espagnols à plusieurs reprises. Il ne s'agissait pas de les sauver, on imagine bien, mais les Caudillo a refusé. En revanche, l'ambassade d'Espagne de Berlin a demandé le 25 février 1943 à ce que les consuls espagnols administrent et conservent les biens des Juifs espagnols déportés de Belgique et des Pays-Bas.
Pour autant, il ne faut pas oublier l'initiative de ces consuls pour sauver quelques centaines de Juifs en leur donnant la nationalité espagnole, au péril de leur vie. Le plus connu est Angel Snaz Briz à Budapest, mais il y en eut d'autres comme Julio Palencia à Sofia.

849 - [p. 16]
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L'année de cours s'achevait à Salamanque, je quittais à regret mes amis et ma maison, j'avais entamé ma tournée d'adieux. A quelques jours de mon départ, alors que j'étais allée chercher une amie à la sortie d'un cours qu'elle donnait à l'Université, nous avons croisé un jeune homme qu'elle connaissait. Mon amie me l'a présenté en disant qu'il était proustien. J'ai bien ri parce que l'occasion ne se prêtait pas du tout à une conversation sur Proust. J'ai été polie, mais j'étais pressée d'aller déjeuner tranquillement avec ma copine à qui j'avais tant de choses à raconter. Nous avons brièvement échangé quelques mots avec ce garçon place d'Anaya, entre la librairie et une petite église ornée d'un unique saint Sébastien transpercé d'une seule flèche.

856 - [p. 55-56]
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Je souhaitais me forger une culture littéraire, et comme une pièce de théâtre devrait pouvoir se lire en deux heures environ, cela demeurait raisonnable; donc je me suis mis à en lire, un peu à la sauvette, avec avidité. Puisque ça n'était pas obligatoire, c'en était presque interdit et encore meilleur.
Je fréquentais la librairie des Editions Hispano-Américaines, rue Monsieur-le-Prince, où l'on trouvait des livres en espagnol. Il n'était pas facile de s'en procurer et ils étaient chers; quand quelqu'un allait en Esapgne, il faisait le plein pour lui et pour les autres. Sinon, en France, il nous restait la solution des livres publiés par Austral, bon marché quoique importés. On y trouvait le texte intégral et rien d'autre. Le papier était épais comme du buvard, les pages n'étaient pas reliées mais collées, la plupart des bouquins finissaient en pièces détachées. La couleur de la couverture changeaient selon les siécles, les livres de Lorca étaient roses, pas très épais, je les repérais de loin et j'étais bien contente de les trouver quelquefois d'occasion.

850 - [p. 28-29]
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Je leur répète souvent (à ses étudiants) que toutes les portes leur sont ouvertes. Ils sont complexés, ils pensent que leur patois est laid, qu'ils commettent des fautes de français. Je leur dis d'assumer leur culture du Nord et leurs origines aussi. J'ai du mal à les convaincre de leurs possibilités et de leur valeur. C'était longtemps avant « Bienvenue chez les Ch'tis ». Cette attitude n'est pas particulière à la région où j'enseigne, il m'arrive de faire une remplacement à Nanterre et lorsque nous devons traduire un texte de Proust, les étudiants lèvent les yeux au ciel car nous nous attaquons à un symbole de la culture la plus sélecte. Je leur raconte Combray et Un amour de Swann, comme je les ai lus, très jeune, sans a priori, sans peur. Je leur dis que tout est pour eux, tout est là. Les « jeunes de banlieue » ne me croient pas plus que les mêmes du Nord ne se pensent autorisés à poser leurs yeux sur toutes les merveilles des Flandres. Ils me sourient avec une gratitude désabusée, mais je vois qu'ils ne me croient pas. Je sais bien que les choses n'étaient pas tout à fait les mêmes pour moi dans mon enfance et mon adolescence mais, si pour l'un d'entre eux seulement, je peux changer les choses, ça vaut le coup.

1358 - [p. 80/1]
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... on n'est libre qu'au moment où l'on fait un choix, c'est-à-dire au moment où l'on perd sa liberté.

864 - [p. 67]
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... j'ai la conviction que les productions mineures de grands artistes sont bavardes.

874 - [p. 70]
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J'avais lu très tôt " A la recherche du temps perdu ", avec l'intensité de ma première adolescence de sorte que mon esprit était modelé par Proust autant que par les amis qu'on aime passionnément à cet âge. Je pensais comme lui que "la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature. "

852 - [p. 33]
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... jusqu'à une période récente, les études hispaniques ne juraient que par le Siècle d'or. En dehors de la splendeur qui englobe les règnes des Rois Catholiques à Philippe IV, les grands peintres du Greco à Vélasquez, les grands auteurs, des mystiques à Calderon, en passant par Cervantès, on ne voyait point de salut.

1354 - [p. 72]
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