Citations de Line Papin (200)
Ne te préoccupe pas des objets, mon fils. Ni du regard des autres. Ils finissent par te tenir en laisse. Ecris tes livres, aime la vie et sois libre, c'est là l'essentiel.
Autour de toi, c'est noir de visages et de vociférations : c'est la vie telle qu'on l'aime - telle que tu l'aimes. Et au-dessus de ce capharnaüm, le soleil explose, humide et lourd comme il l'est au Vietnam ; personne n'y échappe. Des odeurs c'est direct, c'est foutu on en a plein le nez : viande grillée, bun cha, herbes, charbon, gaz. Tu nais là-dedans, bébé sale, bébé de sang, jamais lavée, et à quoi bon avec ces cris et ces senteurs qui enrobent autant que ces draps troués. C'est mieux que tout d'être dans cette crasse, parce qu'il y a de l'amour dans ces draps, dans ces exclamations, dans ces parfums, l'amour d'une ville qui vit enfin sa vie, sans complexe et d'une ville qui aime ses filles sans complexe.
C'était en août, le soir, sous la chaleur des orages, dans ce grand jardin surplombant un fleuve rouge large de lotus ; je ne connaissais personne et me tenais sagement accoudée au comptoir, un verre à la main, ou contre un mur, adossée, je me contentais de sourire. Ce n'était pas de la politesse, c'était le sourire de mon corps.
Mais en France, il n'y avait plus ses cousines. Puis, bientôt, plus personne. C'était elle seule sur son banc, à attendre. Et quand on est un enfant, vous savez, et que rien ne vient, vous savez, à force d'attendre, on meurt.
Elles se font mal et elles n'ont pas mal .
Elles veulent mourir vivantes,
elles veulent vivre mortes.
Il est plus facile d'aimer une illusion. Quand personne ne répond en face, le rêve se déploit.
Elles devinrent étrangères. L'étrangeté se déclinait dans la rue, sur la peau, dans la langue, sur les gestes, dans les manières et la voix, dans les accents et le cœur. Soudain, une femme devenait étrangère dans un pays ; soudain, une femme devenait étrangère au cœur de son enfant. L’étrangeté, si on ne la soignait pas, était contagieuse et mortelle, mais elles l’ignoraient encore.
« C’était étrange, cette fascination qu’elle avait, comme si… je ne sais pas… comme si j’étais l’élu ou une connerie de ce genre. » (p. 36)
Cette nuit là, j'ai rêvé- j'avais la tête dedans- j'ai rêvé des déserts. Je ne l'ai plus quitté, naturellement, après ça... On ne peut plus partir, tu comprends, après avoir humé le sable et l'avoir entendu couler.
Les moustiques le savent bien: quand les pieux traversent les ponts en costume traditionnel vers leur lieu de prière, ils viennent les y piquer.
P°14
« C’était étrange, cette fascination qu’elle avait, comme si… je ne sais pas… comme si j’étais l’élu ou une connerie de ce genre. » (p. 36)
Viens
Viens secouer le monde
Viens réveiller la mer
Viens tambouriner contre
Mon cœur
Viens soulever la terre
Viens commettre des erreurs
Viens que je te pardonne
Viens que je m'abandonne
Les heures se taisent sans toi
Les jours rétrécissent
La vie se tait sans toi
Et moi je rétrécis
Viens pour que je n'aie pas tort
Et viens même si l'ai tort
Viens donner à la vie
Son vrai visage d'amour
Viens ouvrir le ciel
Et moi je t'ouvre mes bras
Viens renverser la lune
Je mincline comme tu vois
J'avais le choix entre regarder les vacances des anges tellement à chier la téléréalité ou finir mon livre du coup à votre avis...
P275 ( dites mois c'est important pour vous le n° de page?)
"Je me souviens encore de l'adieu.
C'était il y a 2ans (7ans). Ca na duré qu'un soir, une fraction de vie, rien; et pourtant, il ne s'est pas écoulé une journée depuis sans que j'y pense..."
A parler du passé, nous rendrions le présent impossible.
Il est plus facile d'aimer une illusion. Quand personne ne répond en face, le rêve se déploit.
Maintenant, c'est ici que nous vivons, sur notre corps maigre que nous choisirons de muscler, dans cette vie grise que nous choisirons de colorer. Maintenant, nous choisirons de comprendre, de regarder, d'accepter, de recommencer, de façonner à notre manière; maintenant, nous ne serons plus victimes des étourdissements, nous saurons... Maintenant, nous n'avons plus dix ans. Maintenant, nous n'avons pas pu finir d'être enfant, maintenant, nous avons raté l'adolescence, maintenant, nous allons vivre à notre façon.
« C’était moi, il fallait me voir, ce soir-là, j’étais folle et merveilleuse d’être aimée, d’aimer… » (p. 87)
Le second s'enfuit quand je parle d'interruptions de grossesse. Je n'ai pas fini mon verre, le voilà qui lève le bras : L'addition s'il vous plaît ! Et il s'en va.
Imbécile qui a peur du ventre des femmes mais dont l'obsession unique est d'entrer dans le ventre des femmes.
....enfin ils s'étaient perdus de vue.
Il avait souffert beaucoup, il avait été trompé par son amour pour elle, trompé parce qu'il
Croyait qu'elle l'aimait comme lui, d'une manière exclusive, unique, passionnée, alors qu'en vérité elle ne l'avait aimé que pour se distraire. Cependant, il avait gardé un attachement et une admiration sans faille pour elle. Ils étaient restés amis et s'étaient retrouvés des années plus tard à paris...
Aussi vite qu'un météore, Toni est venu, puis reparti de notre vie. Il me fallait coucher par écrit ces quelques souvenirs qui me restaient de lui afin qu'ils ne s'envolent pas comme lui s'est envolé.