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3.8/5 (sur 84 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Lionel Behra est agrégé d’économie-gestion et professeur de droit à Nancy.

Il est également un des meilleurs joueurs de Scrabble de sa région.

bibliographie:
--Les Arcanes du Temps; une histoire de voyage dans le temps à l'époque de Jeanne d'Arc
Nominé au Prix Lycéen des Imaginales
Prix Littéraire au Salon Lunélivre

--L'Auréole des condamnés; Thriller à énigmes sur le don de voyance.
1er prix du salon de Boulay

--Ubiquity : Thriller psychologique sur le dédoublement de personnalité

--Histoires de Loups Garous

--Encyclopédie des Revenants et non-morts : magnifique encyclopédie illustrée



blog:
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Source : http://www.imaginales.fr
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Et comment la renommée d'une pauvre paysanne d'un village de Lorraine aurait-elle pu traverser les siècles, si elle n'avait pas accompli des exploits incroyables ? Tant pis si, à la fin, les choses tournent mal pour moi. Ma vie sera peut-être courte, mais elle sera riche. Riche de victoires et de passions, et riche aussi de souffrances et de larmes. Voilà ce que "vivre" signifie pour moi, Khéléan. Je ne veux pas que tu m'empêches de devenir le personnage dont ma famille serait fière, et dont les générations futures se souviendraient avec respect. Et, qui sait ? Peut-être que le Seigneur décidera de me sauver, malgré tout ce que tu crois savoir.
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Les deux tombes étaient éloignées de plus d’une centaine de mètres. Elles n’avaient rien en commun.

L’une était ouverte et attendait qu’un long serpent noir vienne déposer dans sa gueule sa nourriture éternelle. Il rampait lentement à travers les allées fleuries. A sa tête, six anonymes silencieux portaient le cercueil. Derrière, une veuve éplorée, maintenue par deux hommes en costume sombre, gémissait de manière ininterrompue. Elle était suivie par une centaine de personnes qui fixaient le bout de leurs chaussures cirées. La plupart par recueillement. Quelques-unes parce qu’elles étaient accablées par la peine. Et d’autres pour ne pas perturber la solennité ambiante.

La seconde tombe était refermée depuis plus de dix ans. Une simple croix de bois, penchée par les vents septentrionaux, veillait sur un parterre de graviers. L’homme qui se tenait debout face à elle n’était jamais venu auparavant. A quoi bon ? Les morts n’entendent pas les prières. Ils ne voient pas les fleurs qui jonchent leur dernière demeure. Ils se contentent de pourrir et de régaler les vers !

S’il avait décidé, malgré tout, de venir aujourd’hui, c’était pour annoncer une nouvelle à la femme couchée sous la terre. Bien sûr, cet acte n’avait aucune pertinence rationnelle. Mais sans pouvoir en comprendre la raison, il lui faisait un bien fou.

Une salve retentit et brisa la quiétude du lieu. L’homme ne tressaillit pas. Il s’était attendu à ce que le flic qu’on enterrait à l’autre bout du cimetière soit honoré par une pétarade ridicule. La connerie humaine revêtait toujours un uniforme quand il s’agissait de tirer en l’air ou d’offrir une putain de médaille au cadavre drapé d’un linceul bleu-blanc-rouge.
Sa mère n’avait eu droit à la présence d’aucun de ces officiels décorés. Et pourquoi seraient-ils venus ? Ces types-là n’étaient pas du genre à reconnaître leurs erreurs et à demander pardon. Si les flics avaient fait leur boulot et entendu ses appels à l’aide, il ne serait certainement pas ici, les baskets baignant dans une flaque boueuse à parler à un fantôme sourd depuis des années.

Jordan Carnot se retourna et cracha un épais mollard dans l’allée du cimetière.

Tu dois être fier de moi, maman, aujourd’hui. Tu peux dormir en paix à présent."
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En effet, il y a dix mois environ, Norbert touchait une prime substantielle de cinq millions de livres sterling et Blackrow débouchait un jéroboam de Dom Pérignon rosé de 1976. En portant la coupe à ses lèvres de « mégalomane cinglé », il se dit que la prochaine fois qu’il boirait du champagne, cette boisson de luxe serait un produit anglais.
Son projet saugrenu de rayer la France de la carte du monde allait bientôt devenir réalité grâce au génie de Norbert. Le scientifique était enfin parvenu à développer un modèle de bracelet permettant non seulement l’aller dans le passé, mais aussi le retour vers le futur.
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Ce qui frappait le plus chez son adversaire, hormis ses poings, c’était l’absence totale d’expression sur son visage. Il laissait transparaître autant de sentiment qu’un cadavre cryogénisé dans de l’azote liquide. Ni la peur, ni la haine, ni la colère ne se lisaient sur ses traits froids et imperméables à toute émotion.
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Mais qu'est ce que vous faites ? Vous êtes cinglé ! vociféra la lieutenant de police en arrachant son bras à l'étreinte trop virile.
Je suis désolé Laura. L'implora Ludovic en plongeant dans ses yeux un regard désemparé. Il est là !
Qui ça ? Qui est là ?
Le halo ! Le halo de la mort. Il vous encercle ...
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J'avais l'impression d'entrer dans l'Histoire, de pénétrer dans le Panthéon des Grands Hommes, en traversant l'infranchissable rideau derrière lequel reposaient Napoléon, Marie Curie ou Nelson Mandela. Jusqu'à présent, l'Histoire n'était pour moi qu'une histoire. Une histoire comme les autres, avec ses bons et ses méchants, ses guerres et ses romances. Elle n'avait rien de tangible. C'étaient juste des mots couchés dans un livre d'école, au même titre que les aventures des personnages imaginaires des romans de cape et d'épée.
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PROLOGUE


Je suis né aujourd’hui. J’ai fait irruption dans la lumière et celle-ci m’a aveuglé, m’obligeant à fermer mes paupières. Je vivais jusqu’alors dans un environnement très différent. Un vase clos qui m’emprisonnait depuis trop longtemps… Ce lieu m’a nourri de connaissances et m’a préparé à affronter mon avenir. Il m’a permis d’évoluer et d’apprendre, mais ses murs m’empêchaient de jouir de l’existence. Il ne représentait en fait qu’une poche amniotique dans laquelle j’absorbais des informations. Je baignais dans un liquide nourricier mais je ne pouvais m’en échapper…
Je suis né aujourd’hui et il s’agit de ma troisième naissance. Je penche légèrement ma tête en arrière pour laisser le vent caresser mon cou et je savoure mon plaisir. Quel être humain peut se vanter d’être venu au monde trois fois ? Et y a-t-il eu un autre homme sur cette planète qui, comme moi à cet instant, a eu conscience de naître ? Existe-t-il quelqu’un d’autre capable de réaliser qu’il vit le premier jour de son existence ?
Je souris à cette idée. Je me savais unique mais, jusqu’alors, je maudissais cette singularité. A présent, je m’en délecte. De mes trois naissances, celle-ci est sans aucun doute la plus jouissive. Les deux premières n’étaient que des étapes nécessaires. Des passages obligés…
Je suis venu au monde une première fois, comme n’importe quel enfant. Nu et couvert de sang, entre les cuisses d’une femme gémissante.
Je suis né une seconde fois quelques années plus tard. Mon père était assis à mes côtés. Il me regardait avec tout son amour à travers un rideau de larmes. J’avais souhaité lui prendre la main mais ce geste apparemment anodin s’était révélé impossible à réaliser. Mes muscles atrophiés m’en avaient empêché. Cela n’avait en fait aucune importance. J’étais un nouveau-né : j’avais donc toute la vie devant moi pour enlacer mon père.
Je viens de naître à l’instant pour la troisième et dernière fois. La poche s’est rompue et je me suis laissé glisser vers la lumière. Ma vie, ma véritable vie, commence à ce moment même où le soleil m’éblouit. À cet instant fatidique où je franchis les portes de cette prison qui m’a retenu captif pendant plusieurs années. Je suis à présent un homme neuf qui n’a rien en commun avec celui du passé.
Neuf, et libre également. Libre de crier, libre de penser et d’agir, libre de serrer dans les bras les gens que j’aime. Et libre de faire l’amour. Quelle extase ! Bientôt, je pourrai mener la vie idyllique dont j’ai toujours rêvé !
Je suis né aujourd’hui mais je dois tout d’abord accomplir mon devoir avant de savourer le bonheur d’exister. Dieu merci, il ne s’agit en fait que de quelques formalités. Je sais déjà exactement comment procéder pour me débarrasser très vite de ces tracasseries. J’ai souvent réécrit le scénario que je devrais suivre une fois ma frêle embarcation échouée sur les rives du Nouveau Monde. J’ai tracé à l’avance le chemin que mes premiers pas emprunteront pour me conduire vers ma destinée. Ce sera l’affaire de quelques jours. Pas plus. Je connais les embûches à surmonter et les actes à accomplir. Et le premier d’entre eux consiste à acquérir un couteau. Un couteau avec une lame suffisamment aiguisée pour trancher une gorge…
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Quelle scène pathétique et ringarde !
Ce tableau idyllique de la famille parfaite rassemblée autour du doyen est une parfaite fumisterie. Chacun cache ses secrets honteux derrière une courtoisie de façade et des sourires de circonstance.
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A contrecoeur, nous contournâmes les cadavres mutilés qui jonchaient le chemin. Parfois, un corps que nous pensions sans vie se redressait, comme un mort-vivant dans un film américain. Il tendait vers nous un moignon décharné pour implorer notre aide. Que pouvions-nous faire ? Que devions-nous faire ? Quel secours pouvions-nous apporter à ces pauvres gens ? Nous n'avions aucune connaissance médicale, et il nous était impossible de les approcher tant leurs blessures nous répugnaient.
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Le froid inhiba la sécrétion de l'hormone antidiurétique et lui donna une douloureuse envie d'uriner.
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