En partenariat avec Sciences Po Bordeaux, dans le cadre de la semaine "Afrique du Sud : 30 ans de démocratie libre et multiraciale", découvrez un échange passionnant entre Deon Meyer et Georges Lory, traducteur autour de "cupidité" paru aux éditions Folio Policier.
Modération assurée par Lionel Destremau.
Traduction assurée par Véronique Béghain.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2921535/deon-meyer-cupidite
Note de musique : © mollat
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A trop vouloir cirer des bottes, on finit par se couper la langue.
Une once de terre, une boulette d’espoir, c’était tout ce qui nous restait...
Ce que me disait mon père sur les femmes qui embrassent en premier, qu'il ne fallait pas trop les aimer celles-là, parce que ça finissait toujours mal.
La guerre, comme tout le monde je l’avais déjà vue, de loin, sur un écran. Des films à grand spectacle, bourrés de héros et de bons sentiments, avec juste ce qu’il fallait de sang pour qu’on y croie. J’en avais lu des récits, dans les livres d’histoire, à l’école. Et ça ne m’avait pas empêché, des années plus tard, de prendre un fusil d’assaut ou de serrer un couteau dans ma main. Après tout, à l’heure du nucléaire, on continuait bien à se massacrer à coups de machettes et de lances dans certains pays. Alors, ça avait été notre tour d’avoir un nouveau quart d’heure de sauvagerie.
On n’a peur de mourir que lorsqu’on se sent véritablement vivant.
"Morte sur le coup, elle n'avait pas souffert selon le père d'Ern, tout au moins était-ce ce qu'il répétait en boucle à son fils, cherchant peut-être à s'en persuader lui-même, tandis qu'Ern, qui avait été témoin de la scène, ne pouvait s'empêcher de revoir chaque nuit, comme au ralenti, sa mère en train de tomber, le regardant droit dans les yeux, un cri d'effroi déformant bientôt son visage, pendant que la chenille lui mordait progressivement les chairs et semblait l'avaler."
Les livres d'histoire n'avaient servi à rien. On pouvait voir ça comme un terrible retour en arrière ou comme un simple hoquet dans l'évolution... l'homme incapable de sauter le pas, de dépasser sa propre violence, malgré sa science et ses progrès. N'étions-nous pas restsé, sans le savoir, de "bons sauvages", rentrés dans le rang de la civilisation mais en apparence seulement ?
Les livres d'histoire n'avait servi à rien. On pouvait voir ça comme un terrible retour en arrière ou comme un simple hoquet dans l'évolution... ; l'homme incapable de sauter le pas, de dépasser sa propre violence, malgré sa science et ses progrès. N'étions-nous pas restés, sans le savoir, de "bons sauvages", rentrés dans le rang de la civilisation mais en apparence seulement ?