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Citations de Lionel Groulx (48)


Lionel Groulx
Un peuple ne se sépare pas de son passé, pas plus qu'un fleuve ne se sépare de sa source, la sève d'un arbre, de son terroir.
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Lionel Groulx
Un peuple qui fonde et développe son enseignement supérieur s'achemine vers la virilité intellectuelle.
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Les fondateurs la veulent, comme ils la conçoivent alors, d'une vigueur qui sera faite d'abord d'unité, d'homogénéité. Toutes les provinces de France contribueront au peuplement du Nouveau-Monde, mais principalement, pour ne pas dire uniquement, les provinces du Nord-Ouest : l'Aunis, laSaintonge, l'Anjou, le Maine, le Poitou, le Berry, la Normandie, le Perche ; la Normandie surtout qui fournira les premiers et les plus forts contingents ; puis, en second lieu, le Perche d'où viendront les colons les plus industrieux, les plus aptes au défrichement.
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N'en est-ce pas assez pour justifier nos recherches et l'importance que nous leur attribuons ? Un type français d'une physionomie originale s'est formé ici au cours du dix-septième et du dix-huitième siècle. Il prend place dans la catégorie des types humains appelés par les ethnologues « races historiques ». Mieux nous apprendrons à connaître ce type, à le suivre dans ses évolutions psychologiques, comme à déterminer exactement dans leur rôle, les facteurs de ces évolutions, plus vite s'éclaireront beaucoup des problèmes de notre histoire.
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Quand à quelques-uns l'on parle des ancêtres, des vieux Canadiens, « Ah ! oui », nous disent-ils, avec un air entendu, « ah ! oui, le capot d'étoffe à capuchon, la ceinture fléchée, les feux-follets, les loups-garous ! » J'espère vous démontrer que notre petite histoire contient quelque autre chose que ces éternels clichés, ces vénérables oripeaux, autre chose que le trappeur et le coureur de bois. Le paysage unique et invariable du Canadien en raquettes et encapuchonné, sur un fond de forêt où dansent des feux follets et des fantômes de loups-garous, peut convenir à certaines caricatures d'un Dr Drummond; il ne convient pas à la vérité.
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C'est l'histoire de ce jeune peuple que nous reprenons où nous l'avons laissée. Ce petit peuple, nous l'avons relevé, l'année dernière, blessé presque mortellement sur les champs de bataille. Nous l'avons suivi, convalescent, au fond de ses campagnes, dans ses foyers dévastés ; nous l'avons vu, sous l'épée du vainqueur, se livrant aux œuvres de reconstruction, avec une énergie tranquille, dans l'attente du destin qui serait fait à la Nouvelle-France.
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Mon cher ami,
Vous me demandez ce que doit être, en vacances, la piété d'un membre de l'A.C.J. Je me demande, à mon tour, moi qui connais votre générosité et la noblesse de vos aspirations, ce que ma réponse pourrait bien vous apprendre que vous n'ayez quelque peu deviné. Mais enfin, vous souhaitez que je vous en écrive, et... je m'en vais vous en écrire. Ce n'est pas vous qui avez jamais considéré les vacances, comme une brèche, un arrêt total dans la vie du jeune homme, une solution de continuité dans le travail de son éducation . Vous n'avez pas cru, par exemple, qu'il est essentiel alors au bonheur d'un collégien de s'en tenir à la prière du matin et du soir, le plus souvent écourtée, et qu'on ne saurait sans grand dommage pour sa santé et ses parties de yacht, de base-ball ou de tennis, garder encore l'ennuyeuse habitude du chapelet, de la messe et de la communion quotidienne.
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La liberté scolaire!. . . je n'ai pas écrit sans quelque émotion ces deux mots qui m'ont révélé le fond tragique de notre histoire. Jusqu'ici je vous ai parlé de libertés vitales sans doute, puisqu'elles furent la condition de toutes les autres. Il n'apparaissait point cependant que tel ou tel régime politique fût essentiel à notre survivance. Mais, désormais, puisque je vous parlerai de la liberté de l'école ou de la liberté de la langue, il faudra bien vous rendre à cette vérité douloureuse que nous, citoyens d'origine française, nous avons dû combattre en ce pays pour l'âme même de notre race.
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Vers 1940 le mal ne paraît pas encore visible à tous. Il se trahit peut-être dans l'impuissance de l'AJC à se reconstituer. Il apparaît aussi dans la faillite des regroupements que tente la jeunesse: Jeunesses patriotes, Jeunesses laurentiennes. Mais l'on est inquiet, on cherche des formules de vie, d'action. Et c'est pourquoi, sans doute, devant la carence de nouveaux chefs, on vient vers les hommes d'hier. La jeunesse continue, ce me semble, de me faire confiance, une confiance qui souvent m'émeut. Je suis de ceux qu'elle interroge, à qui elle demande le secret de l'avenir. Je lui réponds volontiers. Si redoutables que m'aient toujours paru les auditoires de jeunes, je les affronte, les trouvant si réceptifs. Et puis-je échapper à la réflexion angoissante et banale que les jeunes générations nous apprennent, par ce qui se passe en elles, de quoi demain sera fait ?
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Voyez plutôt comme il va procéder. H commence par interrompre au Canada tout courant de vie française. Entretenir des relations avec les parents ou les amis résidant en France prend les proportions d'un crime contre la loyauté. Faire venir des livres ou des journaux directement du vieux pays, "c'était, nous assure Bibaud, une chose à laquelle il ne fallait pas penser." Prenez note aussi que, jusqu'à la moitié du dix-neuvième siècle, notre système des postes relève entièrement des autorités impériales, que les revenus en sont envoyés en Angleterre et que des taux exorbitants empêchent l'entrée au pays des livres et des journaux européens. Ce qui fait que jusque vers 1830 au moins, nos écoliers doivent copier à la main la plupart de leurs manuels.
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Vous raconter quelques-unes des péripéties de ce duel dramatique fera l'objet de la présente conférence. Nous referons rapidement l'historique des droits du français avant l'ère constitutionnelle. Je vous ferai voir ensuite les deux antagonistes dans le champ clos des parlements. Et nous apprendrons — ce qui ne sera pas sans profit dans le péril actuel — que les champions de la cause française ne doivent qu'à eux-mêmes d'avoir pu maintenir en ce pays le principe du dualisme national.
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L'histoire ne conserve point le passé à l'état de matière inerte, stérilisée. Elle conserve et transmet de la vie ; elle peut être un multiplicateur de forces. Pareille les vertus et les forces des vivants s'augmentent à chaque génération des forces et des vertus des morts. Sans l'histoire nous ne garderions dans le mystère de nos nerfs et de nos âmes que de vagues tendances , des vestiges presque informes de la vie et des héroïsmes anciens.
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L'on sait en France qu'en 1760 la métropole perdit un riche pays, une colonie qui avait les proportions d'un empire. Sait-on que la race française avait accompli là-bas, dans l'Amérique du Nord, le chef-d'oeuvre peut-être de toutes les entreprises coloniales ? L'oeuvre mérite cet hommage, si aucune ne fut conçue avec une pensée plus haute m ne fit s'épanouir une plus riche humanité. Aussi longtemps qu'au sens élevé du mot, coloniser, pour un pays, voudra dire transposer sur un territoire vierge, ses nationaux avec sa vie et sa civilisation, notre fierté à nous. Français du Canada, se plaira à saluer ce chef-d'oeuvre comme à retrouver, au front de notre jeune race, le sceau royal de la France du XVIIe siècle. Ce qu'Henri IV, ce que Richelieu, Colbert, Louis XIV voulurent créer au pays du Saint-Laurent, ce fut une force française, qui devînt spontanément, par le pli de son esprit et de ses institutions, par la ligne droite de son histoire, une force catholique.
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Une résistance à l'assimilation, pouvait-on vraiment l'espérer en l'année 1764 ? L'assaut du conquérant n'aurait-il pas affaire à un peuple déjà courbé, las de toutes les luttes, dans la prostration qui suit le grand effort ? L'historien canadien-français ne se pose point cette question, sans se rappeler, le cœur étreint, que pour ceux de sa race, jamais heure ne fut plus décisive.
Notre petit peuple traversait alors la plus grande épreuve de son histoire. Depuis quatre ans, il n'a vécu que pour réparer les désastres de la guerre ; dans plus d'une moitié de la province, il est totalement absorbé par une oeuvre de reconstruction. Pourrait-il courir à d'autres batailles, quand il n'a pas trop de ses deux mains pour relever ses ruines ? Puis, où sont les chefs qui vont le guider dans cette guerre nouvelle ?
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Lorsque le 12 octobre 1710, abandonné par la France, mais ayant satisfait à l'honneur français, l'héroïque Subercase céda définitivement l'Acadie aux Anglais, une nouvelle race était née. Trois générations sont poussées et ont grandi sur la terre acadienne. L'isolement, le climat, la vie de combats et d'aventures avaient rapidement modifié le type primitif. Il en est résulté une petite race française d'excellente venue, race de vie paisible et pastorale, avec une pointe héroïque dans l'âme.
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Lionel Groulx
"Un homme qui hésite, c'est un homme qu'on peut tenter."
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Je distingue trois phases dans cette grande bataille parlementaire. La première, c'est celle où les notions s'élaborent et se précisent, où les idées et les hommes se cherchent, et qui va de 1791 à 1839. Puis vient la phase de 1839 à 1843, où la formule du gouvernement responsable est d'abord trouvée puis appliquée pour la première fois au Canada. Enfin, de 1843 à 1848, la troisième phase, alors qu'après un dernier retour de l'irresponsabilité, la politique de la responsabilité remporte son définitif triomphe.
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Je commence aujourd'hui ce quatrième cahier de mes souvenirs d'écolier, de mes pensées intimes, de l'histoire de mon intérieur. Celui-ci verra le changement de mon état de vie. Quand je relis ce que j'écris aujourd'hui, avec ce que j'ai laissé dans mon premier carnet, je me retrouve bien différent sous plusieurs rapports.
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Mais il faut le dire fièrement: nous sommes restes un peuple sans haine.
Extrémistes que nous sommes, aux coups nous n’avons jamais répondu
par des coups. Dieu merci! nous ne convoitons le bien ni le droit de personne en ce pays; nous ne nourrissons contre personne le moindre désir de vengeance. Et si l’on voulait seulement nous laisser tranquilles et nous donner, non pas deux parts de justice, mais notre petite part de justice, on pourrait démobiliser tous les prédicants de bonne-entente et les renvoyer à leur effort de guerre.
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Je me propose presque d'être ennuyeux. Dans cette première conférence sur l'histoire du Canada. Il se trouve que je vous parlerai presque point des choses de notre pays. Si nous voulons voir clair dans les revendications de nos parlementaires au lendemain de 1791, saisir le nœud des difficultés qu'ils eurent à briser, il faut à tout prix jeter un coup d'œil sue l'histoire constitutionnelle de l'Angleterre; il faut chercher où se trouvait parvenue la métropole; il faut enfin faire un bref résumé de l'histoire politique de notre pays, depuis la conquête jusqu'à l'ère du gouvernement constitutionnel.
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Impressionnisme (2)

Sur les traces d'un jeune artiste né en 1851 à Montpellier dans une famille protestante aisée, passionné de musique et pratiquant la peinture en dilettante. Après avoir abandonné ses études de médecine pour se consacrer entièrement à la peinture il rejoint l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre où il rencontre Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet auxquels il se lie et qu'il soutient financièrement à plusieurs reprises. A distance de la peinture académique et partageant leurs idéaux esthétiques Frédéric Bazille fait partie du groupe naissant des premiers impressionnistes "les historiques". Pourquoi n'a-t-il n'a-t-il pu participer à la première exposition impressionniste de 1874 alors qu'il en avait suggéré l'idée en 1867 ? 😭✝️

Il s'était brouillé avec Claude Monet en 1873
Son père briguant la fonction sénatoriale s'y opposait
Gabriel Fauré son ancien professeur de piano l'en dissuada
il est mort pendant la guerre franco-prussienne de 1870
Il avait repris ses études de médecine

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Thèmes : peinture , impressionnisme , Expositions , histoire de l'art , peintreCréer un quiz sur cet auteur

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