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4.15/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Oujhorod , le 23/08/1909
Mort(e) à : Chicago , le 12/03/2005
Biographie :

Lisa Fittko née Élizabeth Ekstein est est une résistante, écrivain, militante socialiste, considérée, pour sa bravoure pendant l'occupation, comme un «héros invisible de la résistance.".
Elle est obligée de s’enfuir de Berlin, en 1933, à cause de son engagement antifasciste. Son exil la conduit, avec son mari Hans Fittko, notamment dans le sud de Marseille et dans la région où elle aide d’autres exilés à s’enfuir vers l’Espagne par les Pyrénées pour rejoindre le Portugal. Elle apporte son soutien au réseau de Varian Fry* et du Centre américain de secours qui a permis à de nombreux juifs de s’enfuir aux États-Unis.
Elle est connue pour sa brève rencontre avec le philosophe et critique allemand Walter Benjamin , peu avant sa mort en 1940. Grâce à elle, il arriva sans encombre jusqu'à Portbou, où malheureusement alors il se suicida.
Elle s'installe aux États-Unis en 1948.
Ses mémoires, rédigées en allemand, ont été traduites en français, en anglais, en espagnol, en portugais, en italien et en japonais. En 1998, un film documentaire Lisa Fittko: But We Said We Will Not Surrender lui a été consacré, et elle a inspiré plusieurs personnages de pièces de théâtre, ainsi que l'héroïne du roman Benjamin's Crossing, en référence à Walter Benjamin.

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Source : Wikipedia
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Conférence d'Edwy Plenel autour du livre de Lisa Fittko, «Le chemin Walter Benjamin», le 12 octobre 2020 à Céret. Abonnez-vous à Mediapart : https://www.mediapart.fr/abonnement#at_medium=custom7&at_campaign=1050 Abonnez-vous à la chaîne YouTube de Mediapart : https://www.youtube.com/user/mediapart


Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Quand on me demande aujourd'hui comment la France a traité, à l'époque, les réfugiés - juifs et politiques -, comment les Français se sont comportés à notre égard, je ne sais que répondre. La France... quelle France ? "Les Français"... qu'entend-on par là ?
Les "Français" - Pétain, Weigand, Laval - ont signé l'article 19 de la Convention d'armistice, article qui nous livrait, nous les émigrés, à l'Allemagne. Et le nouveau gouvernement a déployé un tel zèle qu'il allait au-devant des désirs des nazis.
Pourtant, aucun de nous n'aurait survécu s'il ne s'était trouvé, un peu partout dans le pays, des Français pour lui venir en aide. Des Français qui puisèrent dans leur humanité le courage de recueillir, de cacher, de nourrir ces étrangers traqués.
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À l’instar d’une bouteille jetée à la mer, la force prophétique de l’œuvre benjaminienne est d’avoir réussi à sauver l’espérance de cette débâcle. Intellectuel marginal, refusant de jouer le jeu institutionnel, marxiste radical mais communiste sans credo, farouchement en dehors, arpentant des chemins de traverse, il a réussi à penser l’impensable. C’est la magie de ses thèses « Sur le concept d’histoire », texte testamentaire qu’il ne cessera de travailler et de peaufiner, au point qu’il en existe plusieurs variantes. Appelant à « brosser l’histoire à rebrousse-poil », il y assène sa découverte essentielle qui rompt avec toute certitude et oblige à affronter l’improbable ; « Il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en m^me temps un témoignage de barbarie. » Puis il enfonce le clou : « La tradition des opprimés nous enseigne que l’ « état d’exception » dans lequel nous vivons est la règle ». Nous, qui, en ce printemps 2020, vivons sous l’empire d’états d’urgence prolongés et banalisés, pouvons entendre l’alarme de Benjamin. L’origine, la nation, la culture, la civilisation, etc., ne protègent de rien. Le pire est toujours possible si nous ne remettons pas en cause ce qui ne cesse de le produire et de le reproduire : la quête de la puissance, le besoin de vaincre, le désir de dominer, la soif de richesse, l’envie d’accumuler, la négation de l’égalité, la politique de la peur, le goût de l’immédiat, l’oubli de la nature, le rejet du différent… (p. 46-47, préface d'Edwy Plenel)
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les frontières sont faites pour être traversées… les exilés sont faits pour être accueillis
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Ce geste éditorial n’érige pas un monument ni ne commémore ou célèbre : c’est un acte d’engagement. Sa temporalité n’est pas celle d’un passé révolu, mais d’un passé plein d’à présent. Aussi convient-il de lire ce livre à la manière de Benjamin lui-même, chiffonnier intellectuel, flâneur et glaneur, en se laissant aller à toutes les résonances, lignes de fuite et images de pensée qui introduisent à une politique sensible. Soit le contraire de l’indifférence
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Chacune de ces mentions fait penser aux hospitaliers français d’aujourd’hui, à ces quelques élus qui, à contre-courant des politiques étatiques, font le choix d’accueillir les migrants, à ces nombreux militants qui les secourent, à ces chaines de solidarité qui se sont constituées, notamment dans les vallées alpines par lesquelles tentent de passer les demandeurs de refuge venus d’Italie après avoir traversé la Méditerranée et nombre d’enfers terrestres
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Je ne peux supporter les conditions de vie du camp que si je suis obligé de mobiliser toutes mes forces intérieures pour les concentrer sur un effort important. Cet effort dans le cas présent, c’est cesser de fumer. Cela devient, par conséquent, ma bouée de sauvetage
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Je suis venue en France afin de vérifier pour ce livre les récits que, au bout de presque quarante ans, me dicte ma mémoire. Mais une fois sur place, je me suis aperçue que je recherchais également cette partie de moi-même que j’avais laissée en France
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La terre entière, semblait s’être donné rendez-vous à Marseille. La ville était bondée de réfugiés, dont des légions d’émigrés allemands. Le grand port incarnait l’espoir de se libérer du piège
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les gouvernements de tous les pays semblaient passer leur temps à édicter ordres et directives, à les révoquer, à mettre en vigueur et à annuler des instructions
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Le monde s’était rétréci, recroquevillé à l’intérieur du camps de Gurs, et finissait à la clôture. Derrière commençait l’inconnu, une planète devenue étrangère
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