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Citations de Lisa Unger (298)


Parfois, lorsqu'elle observait la courbure des hanches de sa fille, sa peau de lait, ses cheveux de lin doré, elle avait peur. Elle avait envie de l'envelopper dans un linge et de la cacher au monde; elle mourait d'envie de burkas, de couvents et de lois somptuaires. Comment protéger un être aussi ravissant ? Comment éloigner les mains malpropres du monde de quelqu'un d'aussi désirable ? On ne pouvait pas. C'était la triste vérité. Tout ce qu'on pouvait faire, c'était lui apprendre à se protéger.
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La pauvreté n'est pas un concept abstrait et, parfois, certains personnes n'ont tout simplement pas les moyens financiers et effectifs d'élever un enfant.
Comment pourrait-on reprocher à quelqu'un de ne pas savoir donner ce dont il a été lui même privé ?
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Je suis douée d'une extraordinaire capacité à cloisonner mes émotions. D'aucuns appellent ça du déni ; je crois quant à moi qu'il faut un certain talent pour pouvoir mettre de côté ce qui nous déplaît afin de passer à autre chose.
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Tout le monde déteste les femmes qui ne souhaitent pas donner naissance à un deuxième enfant, comme si, d'une certaine façon, elles cherchaient à se dérober de leur impératif biologique. J'aime mon fils, plus que ma propre vie. Mais j'aime encore plus l'enfant que je ne porterai pas. J'aime cet enfant beaucoup trop pour l'intégrer à cette famille dont les gènes sont empoisonnés.
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Lisa Unger
À quoi bon mentir ? Quel intérêt à en rajouter sur le papier si c’était pour décevoir dans la réalité ?
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L'esprit n'est pas capable de gèrer des émotions dévastatrices telles que la détresse et la terreur pendant des périodes prolongées, aussi doit-il s'accorder des pauses.
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J'ai repensé à Gregg. Il n'avait plus jamais été pareil depuis la disparition d'Elizabeth. Même aujourd'hui, il était plus maigre et respirait beaucoup moins la joie de vivre qu'auparavent. Quand la tragédie nous touche, elle estompe les couleurs, elle ôte l'éclat. On sait tous, bien sûr, que le monde tend à la destruction, que tout dépérit et s'effondre. Mais on s'imagine toujours qu'on a largement le temps avant que ça arrive. Quand quelqu'un qu'on aime vient soudainement à mourir, de la façon la plus tragique qui soit, on aperçoit alors la courbure de la terre. On a toujours su qu'elle était ronde, cette sphère sous contrôle qui flotte dans l'espace. Mais quand on voit l'un de ses contours se dessiner à l'horizon, ça change vos perspectives sur tout le reste.
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L'obscurité est redoutable car elle permet de distinguer les objets mais pas ce qui est dissimulé dans l'ombre derrière eux.
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En me prénommant Ophelia, ma mère voulait se faire passer pour une littéraire. Elle ne se rendait pas compte que c'était tout simplement tragique. Mais sans doute ne comprenait-elle pas le concept de tragédie, de la même manière que les gens nés riches n'ont pas conscience de l'être et ne savent même pas qu'il est possible de vivre différemment. Elle trouvait ce prénom joli, il lui faisait penser à une fleur. Elle savait qu'il provenait d'un texte célèbre - une pièce, un roman, elle n'aurait pas été capable de le dire. Je présume que je devais m'estimer heureuse, puisqu'elle avait également envisagé de m'appeler Lolita ou Gypsy Rose. Ophelia possédait au moins une certaine dignité.
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Il est con comme un balais, m'avait-elle dit. Mais même les balais ont leur utilité.
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Avec l'âge, la passion s'était émoussée. Je suis devenue plus réservée et j'ai perdu de mon intransigeance. Je me suis mise à éviter les grandes discussions politiques que j'avais tellement aimées. Désormais, les disputes religieuses, morales, existentielles me mettaient mal à l'aise. Il y avait tellement d'avis différents et tellement de gens sûrs de leur fait. Au fil du temps, j'en suis venue à me dire que le monde était d'une complexité impossible à démêler, que les divergences étaient souvent inconciliables, et j'ai perdu le goût de batailler.
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Si on vous laisse seul avec vos pensées dans une pièce inhospitalière, sans rien pour distraire l'attention, c'est pour vous forcer à réfléchir. A vous demander pourquoi vous vous retrouvez là, ce que vous savez ou ce que vous avez fait. Et aussi ce que eux peuvent bien savoir. Le but est de vous mettre dans un tel état d'inquiétude ou d'angoisse que, au moment où ils reviendront vous voir, vous ressentiez le besoin de vous confesser.
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Pour moi, la gentillesse s'acquiert à la dure, à force de s'être cassé la gueule et relevé ensuite. elle résulte de la capacité à surmonter l'échec et les chagrins.
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Je m'expliquais mieux désormais pourquoi j'avais mis un terme à notre relation; avec lui je ne pouvais pas être moi-même sans éprouver du remords ou craindre de le décevoir Je me sentais telle une grosse rebelle face à un parent dominateur, dont toutes les initiatives personnelles sont source de chagrin pour lui et méritent une punition.
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C'est toujours triste d'entendre vos parents vous donner des ordres auxquels vous n'êtes plus en âge de vous conformer Cela ne fait que souligner la différence entre l'enfant qu'ils voient toujours en vous et l'adulte que vous êtes devenu.
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Elle parlait toujours du bonheur comme d'une loterie dont elle attendait de remporter le gros lot. Alors que, pour lui, le bonheur n'était qu'une affaire de point de vue sur la vie.
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Quand notre enfant souffre, on ressent un mal qui ne s'évanouit que lorsque les larmes ont séché et que le sourire lui revient.
J'imagine que c'est ce que ressentent les parents d'un enfant normal. Moi aussi, je suis impuissante. Impuissante à protéger les autres de mon fils.
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Il était sédentaire, intellectuel. Son cerveau était tellement développé que son corps ne lui servait à rien.
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Si vous persistez à vouloir déterrer le passé, il refusera de se laisser enfouir de nouveau.
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Kate parcourut le reste de l'email de sa mère et réprima une envie impérieuse de s'allonger, qu'elle éprouvait souvent (toujours?) après avoir reçu des nouvelles d'elle. Les insultes qu'elles renfermaient enrobées de termes affectueux, et les piques présentées comme des plaisanteries ne manquaient jamais de la vider de son énergie.
"Ta mère est un sniper hors pair, lui avait dit Sean un jour. Tu sais que tu viens d'être touchée ; seulement, tu ne sais pas d'où vient le tir. Tu ne peux rien faire d'autre que de rester couchée là et te vider de ton sang."
La question, c'était de savoir pourquoi Birdie ressentait toujours le besoin de vous viser et vous tirer dessus. Si on voulait vider l'abcès, elle vous répondait quelque chose du genre : "Oh, Kate, ne sois pas si sensible." C'était le coup double parfait, blesser quelqu'un et ensuite agir comme si c'était un signe de faiblesse, de la part de celui ou celle qui se sentait blessé, de crier de douleur.
Comment Kate avait-elle pu se mettre en colère contre Théo parce qu'il n'avait plus envie de venir dans l'île ? A dire vrai, elle n'était pas en colère contre lui. Elle était en colère contre elle-même.
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