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3.93/5 (sur 70 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Târlişua , le 27 /11/1885
Mort(e) à : Valea Mare , le 01/09/1944
Biographie :

Liviu Rebreanu est un écrivain, poète et journaliste roumain.

Né en Transylvanie d'un père instituteur dont il est le deuxième fils, membre d'une fratrie de 13 enfants.
Après l'école militaire de Sopron et l'Académie Militaire de Budapest, il devient officier à Gyula et quitte son pays, en 1909, pour la Roumanie, où il s'installe à Bucarest.

Après ses démêlées avec le gouvernement Austro Hongrois et plusieurs expulsions, il revient à Bucarest.
En 1911-1912, il est secrétaire général du Théâtre National de Crajova.

Il publie son premier recueil de nouvelles, "Tourments", en 1912.

C'est en 1920, qu'il publie son roman le plus connu, "Ion le Roumain".

Il est successivement directeur du théâtre National de Bucarest de 1928 à 1930, et de 1940 à 1944, Président de la société des écrivains roumains.









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Source : wikipédia
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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
La machine fonctionne en France, non sans grincer un peu, mais sans soubresauts notables. L'organisation sociale est si solide que la politique politicienne dans le sens où elle est pratiquée chez nous, avec sa clientèle qu'elle doit nourrir, n’a guère l'occasion de prospérer. Le Parlement discute, se querelle, les gouvernements tombent, se réforment–et les gens vaquent à leurs affaires. On a l'impression que tout ce spectacle est donné pour un public restreint dans la mesure où le peuple n’y participe, lui, que très périodiquement, en votant. Le peuple demande la paix, la tranquillité et de quoi vivre de manière décente. C'est seulement lorsque tout cela est menacé qu'il se produit des troubles inquiétants.

(pages 176, extrait de « Paris, 1927, la démocratie internationale »)
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[…] lorsque la politique en vient à utiliser la matraque comme argument et à convaincre au moyen du revolver, il faut lui tordre le cou sans tarder avant qu'elle n'ait entraîné le pays à sa perte !

(p. 492)
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Dans l'agitation fiévreuse d'une métropole, au cœur de l'inconnu et de l'inédit, on voit mieux et plus profondément en soi-même.

(p. 16)
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Chaque matin, en sortant, et même si je suis pressé, je m’arrête un instant à la librairie du coin. C’est une modeste boutique, comme la plupart des librairies parisiennes dont les vitrines s’ouvrent jusque sur le trottoir et proposent leurs livres sur de fragiles tréteaux. C’est justement ce qui fait son charme, leur charme. Elle va ainsi au-devant des passants les plus indifférents. La moitié de la clientèle quotidienne est faite de ces gens pressés qui passent sur les trottoirs et qui, sans ça, ne seraient jamais entrés acheter. Entre les étals, il y a toujours une foule de curieux. Ceux qui passent le plus de temps sont les étudiants qui n’ont pas les moyens d’acheter et lisent ici le livre convoité. Mais il y a bien d’autres assoiffés de lecture, jeunes et vieux ou pauvres qui se nourrissent ainsi l’âme de lectures impossibles autrement. Les livres aux pages non coupées exigent des efforts tout spéciaux pour livrer leur contenu. Certains passionnés font même appel au libraire et il coupe les pages demandées. D’ailleurs, lorsqu’il n’y a pas d’acheteurs, le libraire lui-même et ses vendeurs se mêlent aux lecteurs clandestins et lisent comme eux.

(pages 158, extrait de « Paris, 1927, la cité du livre »)
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- Et pourquoi on le pend? demanda de nouveau l'officier en le regardant d'un air scrutateur, avec une sorte de haine.
Le caporal perdit contenance et répondit d'une voix hésitante, avec un sourire de pitié amère :
- Ça, des choses comme ça, nous, on peut pas savoir mon capitaine! À la guerre, la vie des hommes, c'est comme les fleurs, ça tombe sans qu'on sache pourquoi... Dieu nous a plaint les péchés dans ce pauvre monde et puis les hommes pardonnent pas souvent...
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Les gens s’intéressaient en effet aux changements de gouvernement et aux luttes politiques en général comme ils se seraient intéressés à un spectacle de théâtre ou à une compétition sportive. La politique constituait pour tous une préoccupation de chaque instant parce que c’était elle et elle seule qui permettait d’obtenir un emploi et divers avantages matériels ou moraux. Aussi longtemps qu’avaient alterné, à la tête du pays, deux grands partis, on avait pu continuer à croire qu’une certaine justice et que la sélection par le talent étaient possibles. Mais dès l’instant où le pouvoir avait été confié à un parti qui n’avait pas un grand nombre de cadres, l’équilibre avait été rompu. Voulant démontrer au monde qu’il n’était pas si petit que ça, le parti en question s’était vu obligé de placer à des postes de responsabilité des hommes sans réel talent ou n’en ayant d’autre que celui d’être des militants, et il avait ainsi contribué à dévaloriser du même coup toute la direction du pays. Des gens auxquels leurs seuls talents n’auraient jamais permis de devenir de simples chefs de bureau, s’étaient retrouvés du jour au lendemain préfets, maires, députés… On avait dès lors assisté à un émiettement des partis puisque n’importe quel mécontent un peu ambitieux, soutenu par une petite cour de partisans improvisés, pouvait légitimement espérer se voir appeler un jour à la direction suprême du pays…

(p. 296-297)
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Les Roumains voyagent peu, mais quand ils s’aventurent au-delà de leurs frontières, c’est inévitablement vers Paris qu’ils se dirigent. Le mirage parisien attire d’ailleurs de tous les points du globe terrestre tous ceux qui souhaitent entrer en contact avec ce que la civilisation a donné de plus raffiné. Le consensus est universel sur ce point. Paris est aujourd’hui ce que Rome a été à l’apogée de sa gloire, la Capitale du Monde. Sans être, de quelque point de vue que ce soit, la Ville par excellence, elle n’en reste pas moins celle dont tout le monde rêve toujours, la métropole–lumière et celle de la civilisation.
Notre wagon est parti bondé. Je m’étais dit que notre nombre irait en se réduisant en cours de route. J’ai dû constater, au moment où nous franchissions la frontière, que nous allions tous à Paris. Un plein wagon de Roumains !

(pages 133, extrait de « Paris, 1927, un plein wagon de Roumains »)
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- Les sentiments profonds et authentiques doivent résister à toutes les tentations! répliqua Apostol en insistants sur les mots.
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- La loi triomphe de la révolution. Seules les iniquités la provoquent et la propagent!
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Ils n'avaient pour ainsi dire pas cette honnêteté intérieure qui est la seule vraie parce qu'elle n'est pas dictée par la peur des sanctions extérieures...
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