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3.89/5 (sur 9 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Liz Jacobs a quitté la Russie à l’âge de 11 ans, en tant que réfugiée juive. Aujourd’hui elle vit avec sa femme dans le Massachusetts.

Dans son premier roman, "Un semestre à l’étranger", elle aborde avec subtilité, justesse et humour, l’histoire d’un premier amour LGBT+ d’un immigrant russe déraciné.


Homepage : https://lizjacobswrites.com/

Source : Amazon
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Son esprit n’arrêtait pas de revenir aux textos de Dex à Izzy. Penser que Dex parlait de lui en disant qu’il était adorable. Ça lui donnait le tournis. Tout lui donnait le tournis, chacun des endroits où ils se touchaient, ventre contre ventre, torse contre torse, l’intérieur et l’extérieur des cuisses chaudes de Dex tandis qu’elles entouraient Nick, leurs pénis durs, leurs bouches mouillées et leurs langues douces.

Avec Lena, le sexe avait toujours eu un sens physiologique. C’était le sexe comme la nature le requérait, pénis dur et vagin mouillé, qui avaient été créés l’un pour l’autre. De façon mécanique, ça avait du sens. C’était juste que pour avoir une érection, Nick avait toujours dû ignorer une part cruciale de lui, comme s’il devait se séparer en deux êtres différents. À présent, cette partie vibrait en lui, et il se sentait entier.

Le membre dur de Dex lové contre le sien donnait un sens qu’il n’aurait pu trouver seul. Ça n’aurait pas dû, et pourtant, ça avait du sens.


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"Note","Emplacement 587","","Bbb"
"Surlignement (Jaune)","Emplacement 632","","


Nick trembla tandis que Dex étalait davantage de sperme sur son ventre. Ça aurait sûrement dû lui paraître dégoûtant, mais ce n’était pas le cas. Pas le moins du monde. — J’adorerais te faire perdre la tête un jour, murmura Dex, et Nick tressaillit. Te faire crier et te rendre dingue. Jésus. Christ. Il voulait demander comment, mais la question mourut dans sa gorge quand Dex leva un doigt du ventre pour le lécher, sans jamais perdre Nick des yeux. Putain.
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— Putain, c’est nul. Qu’est-ce qui m’a pris de… je sais pas, lui dire ? Pourquoi il a fallu qu’elle m’embrouille le cerveau à ce point ?

Dex fronça les sourcils.

— Elle…

— Genre, je l’avais mise dans une catégorie, tu vois ? l’interrompit Natali. Isabel, tu peux regarder, mais pas toucher. Amie. C’était plié. Et puis il a fallu qu’elle devienne… lesbienne ou je sais pas quoi, et genre…

Dex attendit, se demandant où elle voulait en venir.

— Je sais que ce n’est pas comme ça, poursuivit-elle, en s’affalant davantage. Je me sens juste super con.


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"Note","Emplacement 698","","Ddd"
"Surlignement (Jaune)","Emplacement 941","","


— Je peux ? murmura-t-il, en appuyant légèrement. Ce fut suffisant pour que Nick ouvre grand les jambes, et oh mon Dieu, comme il se mit à rougir. Et comme il était dur, son pénis sombre et vif contre la pâleur de son ventre, le prépuce suffisamment en retrait pour que Dex puisse jeter un coup d’œil alléchant à son gland lisse. Il se donna un instant pour le sucer et laisser le goût de Nick se répandre sur sa langue avant de se retirer. Nick haletait plus fort qu’un train lancé à toute vitesse. Dex attrapa ses cuisses, les ouvrit davantage, et se plaça entre elles. Il se baissa et s’installa dans une position confortable avant de regarder le visage de Nick. Il avait une main devant les yeux, et Dex eut l’impression qu’elle tremblait.
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Il s’assit sur le sol, tremblant, incapable de s’arrêter. Penser que sa mère allait être à Londres le déchirait. Londres c’était la liberté, et sa mère c’était le silence, et il ne semblait pas possible que les deux coexistent. Comment allait-il pouvoir regarder sa mère dans les yeux sachant ce qu’il savait, sachant que Zoyka savait, sans pour autant se compromettre d’un seul regard ? Comment allait-il faire pendant des jours, pour la voir, lui montrer la ville et ne pas juste cracher le morceau ?

Mais cette simple idée était la plus effrayante de toutes. Ça resserrait sa gorge et lui coupait le souffle ; ça remplissait ses oreilles de sang et ses doigts de tant d’adrénaline qu’il ne pouvait même plus les sentir. Non, non, non… Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas lui faire son coming out. Rattrapé par la peur, il avait l’impression qu’elle le paralysait lui… Sa peau, ses os, son essence même. Il trembla et trembla, et même les mots ne voulaient pas sortir. Il n’y avait pas de mot pour ça, pas pour lui.

Dex ne comprendrait pas. Dex serait blessé. Dex finirait par le détester avant même qu’il parte, et Nick n’aurait plus rien du tout. Plus de famille, plus d’amis, et l’idée qu’il y avait un mec pour qui il avait tant de désir qui ne lui rendrait plus ses sentiments.
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Et maintenant ? Il ne pouvait pas juste rester là entre les jambes de Dex, son gland dans la bouche. Il fallait qu’il bouge, non ? Ce qui était bizarre, c’était que tout lui paraissait réconfortant, seuls comme ils l’étaient, connectés de cette manière. Ouais. Ouais, Nick était à présent un suceur de bite, enfin en tout cas, il avait un pénis dans sa bouche, et voilà que son propre pénis se durcissait dans son jean. Il bougea, tentant de lui laisser de la place, et la friction lui envoya quelques secousses partout sur sa peau.

Oh. Oh. Oh, il aimait ça. Il aimait beaucoup, beaucoup ça.

Il recula, reprit son souffle, et plongea à nouveau, cette fois-ci en descendant davantage. N’y avait-il pas une histoire de passer ses lèvres par-dessus ses dents ? Que faisait Dex quand la situation était inversée ? Ce dernier était trop doué pour que Nick soit capable d’aligner deux pensées, sans parler d’isoler un mouvement ou une technique en particulier.

On s’en fout, se dit-il. Suce-lui juste la queue, pour l’amour de Dieu.
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Ce qu’ils leur avaient crié dessus lorsqu’ils étaient partis continuait à résonner dans les oreilles de Dex.

Regarde ces putains de tafioles, ils peuvent même pas se battre contre des vrais mecs ! Putain de tapettes, on les aura la prochaine fois. Ouais, on va pas gâcher une bonne clope pour des lécheurs de culs 

! Dex ne réalisa qu’ils étaient devant la maison qu’une fois que Nick s’arrêta net devant la porte et dégagea sa main de la sienne. La paume de Dex devint instantanément froide.

Pendant un long et horrible instant, Dex pensa, il va partir maintenant. Nick allait rentrer chez lui, marcher seul, ou peut-être même retourner là d’où ils venaient, se faire massacrer par ces mecs, et Dex devrait aller le voir comme ça, ensanglanté dans un lit d’hôpital, s’il y arrivait d’ailleurs, ou bien il ne le reverrait jamais parce que Nick réaliserait que c’était ça sa vie à présent, un flot de haine qui se déversait dans les allées à l’heure de fermeture des bars, passant à travers chaque fissure mal refermée.
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Il alla jusqu’à sa série préférée, Dex et lui dans un parc. La lumière diffuse faisait briller Dex, son sourire éclatant et irrésistible. À ses côtés, Nick avait presque l’air insouciant. Dex l’avait fait sourire pour la photo.

Nick la sélectionna, entra le nom de Zoya, puis hésita brièvement sur le bouton « envoyer » avec d’appuyer dessus.

C’était fait.

Il s’éloigna de la vitrine et commença à marcher à nouveau. Son téléphone se remit à sonner sous peu.

— Wow, dit-elle avant même qu’il puisse dire allô.

Son estomac se resserra. Il sentait la panique, il se sentait exposé.

— Il est…

— Noir, ouais.

— Oui enfin j’allais dire magnifique, mais OK.

— Pardon…

— Mais ouais, comment… comment c’est ?

— Comment c’est quoi ?

— Tu sais, d’être avec un homme noir ?

— Qu’est-ce que tu veux dire ?
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Dex adorait ça, adorait combien le sexe pouvait rapprocher, la façon dont l’intimité le déchiquetait de l’intérieur, le rendait si vulnérable et pourtant aussi dur que la pierre. Ça n’avait aucun sens, mais ce n’était pas grave, parce qu’il avait raison, il le savait. Une communion divine. D’où ça sortait, ça ? Il perdait le fil. Il n’y avait rien de sacré dans ce qu’ils se faisaient l’un à l’autre, mais bon, qui était-il pour juger de ça, de toute façon ? Personne ne pouvait les voir, personne ne pouvait les juger. Dex ne croyait même pas en Dieu.

Nick resserra ses lèvres, et Dex cria, à bout. Oh, il allait jouir, il allait bientôt jouir. Sa peau frétillait, comme un million d’étincelles qui se seraient retrouvées en un seul et même point, et tandis que tout le tendait de douleur, il pensa, putain, je veux qu’il me baise.
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Dex ne pouvait s’empêcher de penser à Nick, et ça le rendait complètement dingue.

Il avait un double problème. D’un côté, il avait voulu présenter ses excuses pour son comportement de super connard à Nick pendant le brunch, mais n’avait pas trouvé d’opportunité pour le faire. En revanche, il avait trouvé le moyen de continuer à faire le super connard à plusieurs reprises. Il était, en fait, en train de se demander s’il n’était pas tout simplement un super connard.

Izzy avait probablement raison. Il fallait qu’il se tape quelqu’un et le plus vite serait le mieux. Sa main ne parvenait plus à faire l’affaire ces jours-ci.

Peu importait, il fallait tout de même qu’il présente ses excuses à Nick.
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Nick était à des milliers de kilomètres de chez lui, mais le joug sous lequel il était n’avait pas de limite.

Il n’était pas ça. Il n’était pas Natali et sa confiance en elle. Il n’était pas Dex et sa grâce, ni la façon avec laquelle il s’acceptait avec fierté.

Nick, lui, était le produit de beaucoup de non-dits, de choses dont on avait peur et dont on ne parlait pas. Ne dis à personne que tu es Juif. C’est bon, ça ne se voit pas, tu n’as pas le nez de la famille. Tes cheveux sont clairs, Dieu merci. Ta sœur a les yeux tristes juifs, mais toi – toi tu ressembles à ton père. Tout ira bien pour toi.

Puis plus tard, il avait commencé à se dire toutes ces choses : ne fais jamais allusion au fait que la simple vue de ton meilleur ami au collège fait battre ton cœur d’une certaine façon, mais d’une façon qui ne devrait pas exister. Tu veux être lui, c’est tout. Tu veux savoir ce que ça fait d’être beau gosse comme lui, d’avoir cette confiance en toi, de sentir que tes pieds sont bien ancrés sur cette terre qui est la tienne. C’est tout ce que c’est. C’est tout.

Ne parle jamais de la façon dont tu as pleuré sous la douche tous les jours un été entier, car tu savais que tu étais différent et que cette porte vers laquelle tu te dirigeais t’était interdite.

Ne le dis pas. Ne le pense même pas.

Tu n’es pas ça. Tu ne peux pas l’être. Ça n’est pas pour toi.
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Un peu après, il se retrouva avec un autre verre en main. Comment, il n’en savait rien. Ses jambes étaient mortes, il n’avait plus aucun souffle, il était probablement si rouge qu’il devait avoir l’air d’un personnage de dessin animé, mais par miracle, il s’était faufilé entre deux personnes au bar et avait réussi à capter l’attention du barman, ce qui était une grande première pour lui. C’était le même mec qui avait servi Izzy un peu plus tôt, et lorsqu’il vit Nick, il trotta dans sa direction et lui fit un sourire qui surprit ce dernier. Il avait réussi à passer commande et payer comme un être humain normal, et se fit la remarque que ce regard était à la limite du flirt.

Il n’allait pas se préoccuper de ça, donc il se dirigea vers un endroit quasi désert, et sa bière tiède lui fit l’effet d’une manne tombée du ciel. Il avait l’impression de flotter, l’esprit embrumé, une sensation plaisante. Il était très content de ses récents choix de vie. Content d’avoir dansé en boîte sans personne pour le pointer du doigt en riant, content d’avoir pu danser avec Natali sans être complètement effrayé.
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