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Critiques de Lizzie Doron (7)
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Jours tranquilles

Lorsqu'elle était enfant, Lea a survécu à la guerre et aux persécutions nazies tandis que ses parents étaient assassinés sous ses yeux. Après avoir vécu dans un trou creusé dans le sol d'une cour de ferme puis dans un orphelinat polonais, elle a été expédiée en Israël. Elle y épouse un tailleur installé dans un quartier populaire de Tel Aviv où de nombreux rescapés de la Shoah ont trouvé refuge. Un petit monde où le yiddish se mêle à l'hébreu et où les habitants ont l'air un peu toqués .C'est autour de la vie de ces personnes que se construit le roman. Tous ont été touchés par la barbarie de nombreuses façons et de manière différente, et tous beaucoup perdu : leur famille, leur maison, leurs souvenirs. leur santé physique et mentale.

Jours tranquilles ne raconte pas une histoire mais des histoires, celles de ces hommes, femmes et enfants qui, malgré toutes leurs expériences indescriptibles et leurs profonds traumatismes, ont dû continuer à vivre tant bien que mal.

Parce qu'il a oeuvré à la préservation de la mémoire des rescapés de la Shoah, ce roman a reçu le prix commémoratif Yad Vashem en 2003. Lizzie Doron n'y décrit pas avec précision les horreurs du génocide, elles sont juste à peine entrevues, mais s'attache plutôt à évoquer leurs répercussions. C'est écrit simplement et une petite touche de cocasserie vient alléger l'atmosphère du roman. C'est avec cette auteure et Pourquoi n'es-tu pas venue avant la guerre ? que j'ai découvert la littérature israélienne que j'apprécie tant. Dommage qu'elle n'aie pas plus de lecteurs sur ce site...
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Pourquoi n'es-tu pas venue avant la guerre ?

Le roman de Liysie Doron ressemble à une boite d'où l'auteur sort de vielles photos qui sont le témoignage de son enfance passée à Tel-Aviv avec sa mère Héléna. Avec tous ces clichés, elle tente de constituer un album de famille à transmettre à sa propre fille.

Liysie, Elisabeth dans le texte, ne peut dresser à travers ces lignes que le portrait de sa mère. De son père elle ne sait rien, des autres, disparus lors de la Shoah, non plus car sa mère n'en parle jamais.

Chaque chapitre, qui est comme une photo où serait écrit au dos le nom du moment saisi (une fête religieuse, le café de cinq heure, le procès Eichmann , la guerre des six jours etc.), restitue l’image d’une femme meurtrie, hantée par ses morts et cependant pleine d’une rage de vivre. Une rage qui fait d'elle une femme au comportement singulier qui déconcerte sa fille.

De ce que Héléna a vécu pendant la guerre, elle ne dit rien mais on sent au travers de ses actes que le retentissement psychologique du traumatisme est profond. Elle n'est pas du genre à se lamenter à grands coups de "Avoï !". De rage elle préfère refuser les aides financières de l'Allemagne accordées à titre de réparation. Elle jette systématiquement tout objet portant l'estampille "made in Gernany" et brave les convenances en prenant place auprès des hommes à la synagogue une fois par an au moment de la prière "Yzkor".

La question "Pourquoi n'es-tu pas venue avant la guerre ?" qui lui est posée sans aucune compassion mais avec mépris, est celle qui était fréquemment adressée aux rescapés de l'holocauste par les pionniers sionistes leur reprochant d'avoir été faibles, de s'être laissés massacrer plutôt que d'avoir immigré en Israël.

Ce livre très court n'est pas à proprement parler un texte sur la Shoah mais il aborde avec beaucoup de pudeur la douleur des rescapés et son impact sur la deuxième, voire la troisième génération.

Au départ Liysie Doron n'a pas écrit ce texte pour en faire un livre. Elle a puisé dans sa mémoire pour aider sa fille a rédiger un travail scolaire sur son histoire familiale dans le cadre du projet " Shorashim " (racines, en hébreu).
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Un jour on se rencontrera

Me voici de nouveau avec un roman sur le sujet des juifs et de la seconde guerre mondiale. Disons que ce n'est pas le sujet principal du roman, on nous parle surtout de la quête de vérité sur le père de l'auteure.

Aliza est née après la guerre dans les années 1950. Elle vit en Israël mais avant la guerre sa famille vivait en Pologne.

Le quartier dans lequel elle vit est essentiellement composé de Juifs de Pologne qui pendant la guerre ont malheureusement été pris pour cible par les nazis et donc la plupart d'entre eux n'ont plus de famille. C'est le cas de l'auteure, elle vit seule avec sa mère. Une mère avec qui elle n'a pas vraiment de lien, une mère qui évite toute les questions de l'auteure qui à l'époque n'était qu'une enfant à la recherche de son père ou du moins de l'histoire de son père qu'elle n'a jamais connu. Même les voisins et amis qui sont dans le secret ne révéleront rien à la petite fille, qui du coup s'invente un père qui vit dans différents endroits et qui est son héros.

C'est donc plusieurs dizaines d'années plus tard que Lizzie va partir à la quête de la vérité. Les langues vont se déliées petit à petit et elle va pouvoir connaître la vérité. Mais est-il bon de vouloir déterrer de vieux souvenirs ?

Au fil des pages elle va renouer des liens avec d'anciennes amis, d'anciens voisins bien vieux pour la plupart.

J'ai beaucoup aimé ma lecture, lu en deux jours je me suis laissée embarqué dans cette quête.

L'écriture est fluide et simple, quelques mots sont écrit en Yiddish mais un petit lexique, à la fin du roman, nous donne la traduction.

Un petit bémol, je n'ai pas vu l'intérêt de couper le roman avec des chapitres, qui de toute façon sont bien trop long d'autant que les différentes périodes sont séparées par un petit symbole.

Je remercie Babelio et les éditions Héloïse d'Ormesson pour cette belle découverte.
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Un jour on se rencontrera

La construction du roman peut désarçonner, mais l'histoire est bouleversante. Une femme qui poursuit la quête d'un père qu'elle cherchait déjà enfant, dans un Etat d'Israël naissant où le traumatisme de l'Holocauste est encore immense. Les non-dits sont nombreux, les situations familiales héritées du drame compliquées et difficiles. Et Aliza, elle, voudrait juste savoir qui était son père. Un choc.
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Un jour on se rencontrera

J’étais très curieuse vis à vis de ce roman et je pensais que ce serait une lecture très touchante, émouvante, sur la recherche du passé et de ses origines. Malheureusement, même s’il ne fait que 200 pages, j’ai eu beaucoup de difficultés à lire ce roman et à en tourner les pages.



Je n’ai absolument pas accroché à la manière dont le roman est construit et l’auteur m’a perdue parmi toutes les différentes périodes qu’elle décrit : celle où la narratrice est adulte et écrit son roman, et celle où elle se rappelle de son enfance. J’ai trouvé que les différents passages n’avaient pas de réelle transition entre eux, et c’est ce qui m’a gêné.



Le roman contient des sujets et problématiques intéressants : la Shoah, la maladie, le deuil, la famille, les origines.. Tous ces sujets m’intéressent, bien évidemment, mais en 200 pages et de la manière avec laquelle l’auteur les a abordés, j’ai trouvé que rien n’était réellement développé. On comprend bien évidemment que dans les années 50, en Israël, la Shoah a laissé des marques et chaque personne vit difficilement l’après seconde guerre mondiale. Pourtant, l’auteur ne fait presque qu’évoquer ces passages et j’ai regretté qu’elle ne les approfondisse pas davantage.



La recherche du père, au coeur du roman, est également perturbante car peu de choses nous sont dévoilées avant la fin. La mère est muette à ce sujet, et son personnage est d’ailleurs difficilement appréciable dans la manière dont elle se comporte avec sa fille. Il est très touchant de voir d’ailleurs cette petite vouloir à tout prix savoir qui est son père et on assiste avec impuissance au silence autour d’elle. L’histoire du père est finalement dévoilée et elle est certes touchante mais je suis restée complètement extérieure à ce roman, à son histoire. Je n’ai absolument rien ressenti et je n’ai tout simplement pas adhéré à l’écriture de cette auteur et aux choix qu’elle a fait pour raconter son histoire.
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Un jour on se rencontrera

Ce roman se lit vite (200 pages), il s'agit d'une autobiographie romancée de l'auteur. Son histoire n'a rien de drôle puisqu'elle est la fille de deux survivants Polonais de la Shoah cependant l'auteur ne s'apitoie pas sur son sort et a su tiré des enseignements de son histoire personnelle.

Un roman sur la communauté juive mais pas que, "Un jour on se rencontrera" est aussi un roman sur l'absence de la figure paternelle. En effet, Aliza (Lizzie Doron) ne sait pas qui est son père, ni même si celui-ci est en vie. Dans ce livre, nous suivons sa quête pour enfin connaître la vérité. Un secret bien gardé qui finalement lui a rendu service puisque cette absence lui aura permis de devenir écrivain. En effet, petite fille, elle s'inventait des histoires sur ce père inconnu. Cette absence a attisé sa curiosité, elle passait son temps à demander où était son père et s'intéressait également à son voisinage.



La forme du roman peut désarçonner le lecteur au début de sa lecture. En effet, le passé et le présent s'entremêlent et il y a de nombreux personnages. Cependant c'est cette mise en forme qui fait la force et l'intérêt de ce roman. De petits paragraphes qui illustrent à la perfection des souvenirs. Fragments du passé qui avec des informations présentes donnent du sens au passé et permettent à l'auteur de reconstituer son histoire.


Lien : http://desbullesetdesmots.co..
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Pourquoi n'es-tu pas venue avant la guerre ?

Un livre bouleversant. Une femme revenue des camps de la mort tente, par des paroles, des gestes en petites touches, d’obliger les autres autour d’elle, à ne pas oublier. Un roman intimiste, très beau.

Club de lecteurs de la Médiathèque des Chartreux
Lien : http://www.mediatheque-agglo..
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