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Critiques de Lloyd Hefner (5)
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Swoosh

Et SWOOSH ! fait la machette qui tranche net le sexe de Tonnie Smith ...

Âmes sensibles s'abstenir, Lloyd Hefner ne fait pas dans la dentelle, ni dans le fond, ni dans le style... Ça baise, ça tue, ça boit, ça torture, ça se drogue, Comme dirait Monsieur Fernand, Faut quand même admettre : c'est plutôt une boisson d'homme… J'aime



Et FLAP ! FLAP ! font les feuilles du livre entre les doigts d'Acoun...

Le style est limpide, percutant, ça se descend tout seul. C'est du cinéma écrit... On nous livre même la BO. « Interieur nuit... I Hear It Through The Grapewine, Marvin Gaye... » Des trouvailles typographiques viennent relancer le lecteur qui aurait eu l'impudence de s'ennuyer... J'aime...



Et PAK ! Fait le Beretta quand il crache une balle qui s'enfonce dans un nez, traverse un crâne et un cerveau avant d'aller se loger dans une lame de plancher...

Le récit importe peu. L'histoire de ces deux jeunes blacks beaux intelligents, sympathiques en quête d'une place à New York pour fuir une enfance brutale n 'est qu'un prétexte.

Le héro de l'histoire, c'est New York... Un New York à la Tarentino, une ville bourrée d'amphet, où travelos et fanatiques partagent les mêmes trottoirs... J'aime..



Et OOOPS ! dit Acoun en s'apercevant qu'il était en retard pour publier sa chronique...

De Lloyd Hefner, on ne sait rien... Sans doute un avatar de son traducteur Frederic Leroux, mais il est vrai qu'une bio annonçant « Il aurait été boxeur poids moyen, et militant clandestin “Black Panther » ça le fait... Peu importe, ça donne méchamment envie d'aller lire ce qu'a écrit Monsieur ROUX. Je sens que je vais aimer...



Et AWOPBOPALOOBOP ! ALOPBAMBOOM ! Font les grenades qui éclatent …

Sadie French est black, sexy, étudiante et dealer. Dwight Hutchinson est black, sexy, bodybuilder. En 350 pages et 9 scènes sans temps mort, ils vont croiser la route d'activistes noirs, découvrir le monde de l'art contemporain, plonger dans l'ultra violence.

« Le bien et le Mal catchent toujours ensemble... Au plus près des ombres... Et du chaos »

J'aime...



Et TAP TAP ! Font les doigts de Acoun sur le clavier Microsoft Wireless 2000. Acoun s'étire sur son fauteuil design de chez Keralahouseboats. Il se lève, faisant jouer les muscles de ses jambes dans son jean noir Hugo Boss, va se servir un expresso barista grâce à sa cafetière Dolce Gusto de Nescafé. Plus tard il se servira une bon verre de whisky Laphroaig 10 ans en fumant un Café Creme Piccolini Red...

Allez un bémol : la présence envahissante des marques. L'idée est sans doute de nous projeter au plus près du New York des 90s, la prédominance de la consommation... OK OK. Mais trop c'est trop... J'aime pas...



Et MERCI ! fait Acoun à Babelio pour nous faire découvrir des œuvres grâce à Masse Critique.

« New York, Années 90. Un vrai roman coup de poing ! » m'a écrit Charlotte, l'attachée de presse sur un petit mot personnalisé accompagnant le volume. J'ignorais l'existence de cette maison d’édition et je suis curieux de savoir si toute leur production bénéficie de cette volonté de qualité. Le livre est élégant, les effets de typographie osés mais convaincants... J'aime...

Et SMACK ! font les lèvres de Acoun sur la joue de Charlotte...

Au final, un bouquin loin d'un chef d’œuvre mais qui a mérite de tenter un coup de neuf... de secouer un peu le cocotier,quitte à se prendre une noix sur la tronche. Je me doute que certains n'aiment pas la noix de coco.. Moi j'aime...

Et CLICK ! Fait la souris en envoyant la critique...
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Swoosh

« Swoosh » est annoncé comme roman « coup de poing » …. L’auteur, Lloyd Hefner, est quasi inconnu. Le traducteur, Frédéric Roux, ancien boxeur et écrivain a relevé le défi : plonger le lecteur dans une histoire soumise à la fureur des mots et rythmée au pas de charge.

La dédicace donne le ton, le livre est dédié à Kurt Schwitters, artiste allemand rattaché au mouvement surréaliste dada, à Quentin Tarantino, dont les films allient esthétisme et violence, et à Michel Ohl, maître de l’absurde, membre du collège de Pataphysique.

La première phrase synthétise, en peu de mots, la psychologie du personnage principal, Sadie : « j’aime l’argent et je n’ai pas de morale ». Le jour elle étudie, la nuit elle vend de la drogue à des clients aisés. Son colocataire, un professeur d’aérobic noir au physique impressionnant, se soumet à un seul objectif : être sacré Monsieur Muscle. Le quotidien des personnages reflète leur idéal de vie : consommer et paraître. Les objets sont des compagnons dont la marque authentifie la qualité et légitime la possession. Ils sont énumérés, nommés en forme d’avalanche de biens. La société de consommation s’impose à New York en ces années 90.

L’histoire est scénarisée en séquences cinématographiques, rythmées par des références musicales éclectiques. Lafayette, le frère d’Ike, a été retrouvé mort d’une overdose. Ike n’y croit pas…Aidé de Sadie et de ses frères jumeaux (l’un est catcheur, l’autre est travelo), il se lance dans une enquête dont les ressorts ne cherchent pas la crédibilité.

Ils abordent la Mau Mau Alliance, secte dont le mantra est « fils de Cham de la tribu de Shabbazz » …. toute dévouée à un gourou aussi fou que dangereux.

Le rythme, le visuel et le sonore s’imposent. Les onomatopées illustrent cet univers New Yorkais violent. Le titre, SWOOSH, traduit le bruit d’une lame de machette qui s’abat sur le sexe d’un ennemi, au final d’une scène aux détails érotiques crus.

Leur recherche les mène à fréquenter le monde artistique de New York : la « peinture » de ce cénacle est sans pitié. L’hypocrisie, la cruauté des échanges définissent un langage ampoulé et codé où l’abstraction est de rigueur. Quant aux œuvres elles-mêmes… elles servent d’alibis aux super-riches « qui ont déjà tout » ! L’auteur décrit sans concession une société sans scrupule qui fonctionne sur elle-même.

La typographie varie les types et la taille des caractères d’imprimerie. Elle traduit la volonté de la maison d’édition TOHUBOHU de composer un ouvrage visuel et esthétique.

Ainsi SWOOSH apparaît polymorphe. Surfant sur un style trash, il énumère les références artistiques des années 90. Il accumule les objets aux marques de référence, et provoque un rejet de la consommation à outrance.

Roman dérangeant, il ne laisse pas le lecteur indifférent. Si le genre m’est peu coutumier, l’intérêt a été maintenu, particulièrement dans la satire du milieu artistique.

Merci à Babelio pour l’opération « masse critique » et à la maison d’édition TOHUBOHU pour ce livre à la présentation soignée.









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Swoosh

New York sous amphétamines

Dans les années 90, Sadie « Jackson » French est dealeuse à Manhattan, et étudiante en sciences éco. Elle y vit avec Dwight « Ike » Hutchinson, un black monumental, qui se carbonise aux anabolisants pour devenir le prochain Monsieur Muscle. Ils vivent ensemble mais ne couchent pas, nuance… ils sont amis, c’est tout. L’un et l’autre sont noirs et cherchent à oublier des enfances tumultueuses dans le New Jersey pour se faire une place à New York. Ces deux-là veulent s’en sortir et s’y emploient, quand soudain Lafayette, jeune frère de Ike, est retrouvé mort, une seringue dans le bras. Overdose ? Apparemment ; mais Ike et Sadie vont mener l’enquête, aidés en cela par deux frères de Ike, l’un catcheur, l’autre travelo, des trompe-la-mort armés de bazookas…



Un New York de Pulp Fiction

Hefner brode sur ce scénario de BD, titrant ses chapitres avec des standards de l’époque – de Marvin Gaye à Diana Ross, en passant par Leonard Cohen –, et invitant à danser la typo de son livre en l’enrichissant de caractères gras qui en soulignent les nombreuses onomatopées (Swoosh, par exemple, est le bruit que fait un sexe masculin lorsqu’on le tranche !) On a compris que les scènes trash abondent dans un New York de pulp fiction, épileptique et abandonné à la fièvre mercantile des marques en tout genre, car Ike et Sadie sont de frénétiques consommateurs. Leurs investigations les conduiront dans une secte de fous furieux, puis dans le monde de l’art contemporain, le tout sur un tempo de « Conjuration des imbéciles », traversé par des dingos sadiques à la Bret Easton Ellis.



Mais qui est donc ce Lloyd Hefner ?

J’ignore tout de ce Lloyd Hefner, parfait inconnu de Yahoo et autre Google. « Swoosh » est le développement romancé des prises de position sur l’art et le design que le traducteur du livre, Frédéric Roux, a déjà exposé dans quelques vigoureux manifestes et libelles anciens, comme « Introduction à l’esthétique » (L’Harmattan) et « Eloge du mauvais goût » (Le Rocher). D’autre part, on se souvient que Roux créa et anima dans les années 70 le mouvement de contestation esthétique « Présence Panchounette » qui, à sa façon, marqua son temps. Notons aussi qu’il fut boxeur, comme Lloyd Hefner le serait, si l’on en croit l’improbable biographie que lui consacre l’éditeur. Bref, Hefner ressemble tellement à son traducteur qu’on en vient à se demander s’il n’en est pas tout bonnement son masque… Et si Roux, alors, était le nègre d’un Hefner inexistant ? Mais ne boudons surtout pas notre plaisir, « Swoosh » se distingue en ce qu’il enregistre, comme bien peu d’autres romans avant lui, l’électrocardiogramme d’un New York sous amphétamines. C’est la ville, nerfs à vif, qui est l’héroïne de ce livre. Elle pulse dans ses pages, y pétarade comme jamais.
Lien : http://www.onlalu.com/livres..
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Swoosh

New-York. Début des années 90.



La narratrice est jeune, belle, intelligente, noire mais ça ne se voit pas. Elle aime l’argent et n’a aucune morale. La journée, elle étudie la finance. La nuit, elle vend de la coke a des clients aisés. Elle partage son appartement avec Ike, un prof d’aérobic noir – pour qui ça se voit – surdimensionné qui ne passe pas inaperçu, qu’elle connait depuis l’enfance.



Lorsque le frère de Ike est retrouvé mort des suites d’une overdose provoquée, les deux amis décident de mener l’enquête que ne se souciera pas d’effectuer la police. Nos jeunes gens vont alors basculer dans un univers encore plus violent que celui dans lequel ils ont grandi…
Lien : https://leslecturesdenaurile..
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Swoosh

On est à New York, au début des années 1990. On suit deux personnages, Sadie French et Ike Hutchison. Assez jeune, à la suite d’un événement marquant pour Sadie, ils ont quitté leur banlieue pauvre et sans perspectives, pour habiter la grande ville, New-York donc. Tous les deux sont noirs, elle peut passer pour une blanche. C’est important pour la suite car en fait, ces deux personnages ne vont pas trouver leur place dans la ville de manière « classique » (le travail, le petit appartement …) En effet, Sadie est « dealeuse de drogue indépendante » pour de riches clients, choisis sur des critères de caractère (fiable et pas exigeant comme un drogué en manque peu l’être). Elle dit elle-même que cette activité ne peut pas durer plus de deux ans car après, il y a de gros risques (statistiquement) de se faire prendre. Cette activité lui permet de se payer des études de finance et de gestion (car en plus d’être très belle, elle est très intelligente … ahlala ces personnages de roman qui ont tout). Ike va lui devenir une sorte de monsieur muscle (des bras de 50cm de circonférence, sans graisse, qu’avec du muscles). Il acquiert ses capacités physiques de manière naturelle (au prix d’un régime alimentaire exigeant tout de même), sans utiliser de produits. Contrairement à ce que tout le monde lui dit de faire car à l’ouverture du roman, il stagne. Ces deux personnages ne sont donc pas vraiment encore dans la ville, ils essaient de s’y faire une place mais reste pour l’instant quand même en dehors. Le quotidien de nos deux personnages va être chamboulé par la mort d’un frère de Ike, soit-disant par overdose. Le problème est qu’il ne se droguait pas. Commence alors une enquête que mèneront jusqu’au bout Sadie, Ike et les deux frères de ce dernier. Elle les entraînera dans les coins sombres de la ville : d’une secte au monde de l’art contemporain.



Tout cela pour en venir à ce qui m’a littéralement soufflé dans ce livre : la capacité de l’auteur à vous faire comprendre la ville et l’époque à travers les yeux de Sadie qui est une remarquable ethnologue, comprenant parfaitement ses contemporains (je pense qu’elle doit beaucoup à son créateur). Il faut absolument lire ce qui est écrit sur le monde de l’art moderne ! C’est juste direct et vrai. D’une intelligence dans le propos et la formulation. Tout le livre est comme cela. Cela n’est pas tant une question de description ou de faire sentir la ville, c’est l’impression tout simplement de comprendre la ville, de comprendre ce qui la sous-tend, de comprendre le plan d’ensemble que personne ne voit. Tout le cliché des séries télé sur le New-York qui serait une ville qui détruit ses habitants (les plus faibles), qui les avale littéralement pour se nourrir est expliqué ici. Vous ne le vivez pas mais vous le comprenez tout simplement. Ce personnage de Sadie et son côté observatrice extérieure sont extrêmement bien trouvés pour nous accompagner dans cette compréhension.



Qu’en est-il de l’écriture qui m’a fait vouloir lire ce livre ? Dès le départ, j’ai été happée. Le texte dégage une énergie folle. Il n’y a pas de temps morts avec des phrases rapides et précises. Merci au traducteur, Frédéric Roux, d’avoir réussi à rendre cela en français. Une citation choisie au hasard :



Le sang de Ike affleurait maintenant sur une surface qui allait en s’élargissant, le mien avait reflué vers mon cœur, je sentais mes extrémités se glacer, j’étais baignée d’une transpiration froide, comme lorsque l’on va s’évanouir.



Sauf que je me sentais très calme.



Ce que je voulais, c’était connaître la fin du spectacle. J’espérais seulement dans un coin de mon cerveau qu’elle ne coïnciderait pas avec la mienne. (p. 157)



Les deux derniers points dont je voulais parler. En premier, il y a l’omniprésence des marques dans le récit. Sadie n’apprécie pas beaucoup les gens mais par contre aime acheter de jolies choses, chères et encensées dans les magazines à la mode. Personnellement, cela ne m’a pas intéressé pas vu que je n’y connais absolument rien mais cela contribue à dresser le portrait d’une époque et surtout du personnage (elle peut être froide et impersonnelle, pour des personnes qui ne sont pas de son entourage).



Le deuxième point est le fait que quand même certains passages sont très trash. Je me sens obligée d’en parler car cela peut à mon avis déranger certains lecteurs ou certaines lectrices. Un commentaire sur Amazon pour ce livre parle aussi d’invraisemblances. C’est peut être vrai mais je crois que ce n’est pas si important pour un livre. À mon avis, l’important est surtout que ces passages servent le livre et l’histoire (ce n’est pas comme tous les films que l’on peut voir au cinéma présentaient uniquement des scènes d’une vraisemblance folle … si ?) Le même commentaire compare l’écriture à celle de Bret Easton Ellis. Je n’ai jamais lu cet auteur donc je ne peux pas comparer (mais si cela peut vous décider à lire le livre, je le précise). Cela correspond sûrement à l’époque car Swoosh a été publié aux États-Unis pour la première fois en 1993, un peu après les premiers romans de Bret Easton Ellis.



Une lecture qui sort quelque peu de ma zone de confort, pour ceux qui suivent ce blog depuis longtemps, mais que j’ai dévoré et adoré.
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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