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Citations de Loana Hoarau (82)


Je me jure de ne jamais finir vieux. Et de ne pas m'attacher aux autres. Je préfère prendre, détruire, et vite passer à autre chose. Il n'y a que comme ça que l'on s'en sort. Une vie de misère et de stress, très peu pour moi.
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Face à sa cible, il se fond dans le décor. Par-dessous le buisson, il a une vision parfaite. Observe d’un œil attentif le jardinet et sa grande cour attenante, brodée d’un parterre de sable jaunâtre.Le grand cerisier et sa balançoire, îlot central qui donne le ton. La mezzanine qui s’étend d’un bout à l’autre de la grande maison est déserte. Se pare de feuilles d’or la terrasse de bois, le petit potager à l’abandon.
Lussi est là, assise sur la balançoire sommaire, fredonnant avec maladresse un air qu’elle a entendu l’instant d’avant à la télévision. Elle a une expression maladive, boiteuse, tout son corps resplendit d’une fragilité qui accentue son innocence. Elle est dans sa sphère et son auditoire muet,invisible, se nourrit de son chant dissonant. Sa rousseur tournoie au temps venteux. L’œil énigmatique,impérieux, s’octroie d’une humble malice. Elle laisse zigzaguer entre ses doigts enfantins une petite fourmi. A cet âge là, on s’amuse avec virtuosité d’un rien.
Ah, maudite gamine ! Elle aussi elle deviendra comme tous les autres !
L’enfant lève brusquement la tête lorsqu’elle entend un bruissement rebondir sur les cailloux. Elle descend de sa balançoire, attentivement regarde sur le côté. Peut-être est-ce le chat secoué de la voisine qui se serait encore fait prendre dans les filets du buisson. Elle s’avance, se penche en dessous. Passe une main distraite, sans réfléchir. Éclaboussante erreur.
En une seconde, elle distingue une longue entaille sur une gorge musclée qui se dissimule sous un tatouage vermillon. Et des yeux d’un bleu intense, perçants, exagérés.
“C’est ton jour, Pomme d’Amour.”
Une main calleuse l’attire derrière le buisson, d’une rusticité affligeante l’assomme de moitié en la bousculant sur le sol.
Un battement de cœur. Une seconde.
Elle recule d’épouvante, désorientée, mais la poigne énergique de son bourreau évite qu’elle ne dérape ou ne fuit. Elle se retrouve soulevée et jetée avec fermeté dans le coffre d’un classieux véhicule gris. Repliée, tentant de protéger son visage de ses mains égratignées, elle voit venir l’obscurité
parasite.
L’espace est étroit, branlant, inconfortable, linoléum gluant, cercueil précaire. Sa respiration tourmentée se mêle au bruit d’un moteur sourd. Dans un excès de folie qu’elle ne maîtrise pas elle tente bien de se redresser mais sent la carrosserie du coffre se fracasser sur sa tête. Sans grande conviction elle essaie de soulever le capot, tout d’abord timidement, puis avec hargne. Or ballottée, secouée de toutes parts, elle comprend que ses efforts seront stériles. Quoi qu’elle fasse, la tôle reste obstinément fermée. Elle est dans un tel état d’abrutissement qu’elle ne se rend pas compte qu’elle
frappe dans le vide effrayant.
Une sensation de vitesse intense l’envahit. Les bosses, crevasses, malformations de la route la bousculent, l’agitent avec ferveur. Réflexe instinctif, elle tâtonne le linoléum verminé en quête d’un objet contondant afin de se défendre face à l’agresseur futur. Ne trouve rien qui aurait pu la protéger.
Par vagues, les bribes sauvages du moteur l’englobent. Cet effet sonore sous la carlingue la berce, lorsqu’une crevasse plus profonde que les autres la pousse avec virulence contre la carrosserie et l’assomme de moitié. Elle ne lutte plus face à cette nouvelle attaque et se laisse secouer tel un
pantin.
Déliquescence de son cerveau.
Abasourdie par cette trop lourde révélation, elle s’est laissée tomber dans une chute molle.
Le bitume glacial l’avait cogné en silence.
Tout est faux, inutile, secondaire. Injuste, mais normal.
Au-dessus d’elle dansent les étoiles.
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Un jour peut-être... comprendra que je ne cherche pas à lui causer du mal, mais que tout ce que je lui fais subir est pour mon bien !"
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Par contre , ils l'ont dit qu'il n'y avait qu'une seule chose que je n'ai pas le droit de faire, c'est de toucher au visage du client. Il fait que mon Gugusse puisse reprendre une vie normale et tout discrétion.
Une vie normale euhhhhh je veux bien mais j'ai des doutes (ma petite parenthese!!!!)
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4ème de couverture :
Je suis entré. J'ai attendu vers l'entrée, puis je me suis dirigé lentement vers le bureau d'accueil. La personne derrière, une femme blonde, les cheveux courts, tapait sur son clavier d'ordinateur, et ne m'a pas regardé. Elle a seulement dit "C'est pour quoi ?" J'ai dit que je venais déposer une plainte. Elle a dit "De quel genre ?" J'ai dit Une plainte pour des coups et blessures. Elle a continué à m'ignorer. J'ai dit "Et aussi pour viol". La personne à l'accueil ne m'a regardé qu'une fois après avoir dit « pour viol ». Elle m'a fait répéter, comme si elle entendait ça pour la première fois, de la bouche d'un homme.

Elle a eu un petit sourire, d'un quart de seconde. Comme si c'était un réflexe. Comme si ce n'était pas normal. Je pense qu'elle l'a regretté de suite, et qu'elle s'en est voulue, parce que que c'est là qu'elle a vu mon visage pour la première fois, un visage mordu par les privations et des douleurs. Elle s'est levée, elle a vu mon corps décharné. Elle m'a encore fait répéter, pour être bien sûre "Vous dites pour viol ?" j'ai opiné du chef. Elle a continué "Vous savez qui est votre agresseur ?" J'ai encore opiné et j'ai lâché le morceau "C'est mon frère.

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Dans une famille ou tout semble aller bien , Lauri le plus jeune des 2 garçons , subit quelques abus de son frère Neil plus vieux de 8 ans ....Au début il pense que ce n'est rien de grave ,mais au fil du temps ,celui - ci devient de plus en plus violent et prend son petit frère comme objet sexuel et au départ du père cela empire ...
Au fil de son journal intime , nous découvrons les violences quotidiennes autant envers lui qu'avec sa mère ... Lauri devient le souffre douleur se son frère , mais s'y habitue ....
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Je me fais un troisième rail. Vais prendre une nouvelle murge. Je suis encore conscient à ce moment-là. Je suis juste moins réactif. J’envoie balader un gars qui veut une clope. Trou noir. Je m’endors deux secondes au volant, puis me reprends sous le klaxon de la voiture d’en face.

Je sais pas comment j’ai fais pour arriver jusqu’à ma piaule. À moitié bouffé je descends jusqu’à la sous-cave. D’habitude, je préfère monter à l’étage et regarder sur mon écran si mes petites souris sont restées bien sages en mon absence. Mais j’ai envie d’aller voir Éli cette nuit. Effet euphorisant de l’héroïne.

Je dévale les escaliers, une bouteille de vodka à la main. Je vois Éli qui tangue. Elle s’est réveillée d’un coup, s’est redressée, puis s’est recroquevillée au bout du lit en me fixant du regard, tremblante. La poudre brune se marre, se colle à mon oreille et me susurre des mots doux. La poudre brune est toujours là quand il faut pas.

« Vas-y, prends-la. Elle est à toi. Rien qu’à toi.

— C’est pas le moment. Pas encore.

— Elle est là pour ça. C’est ce que tu voulais, non ?

— Elle n’est pas prête je te dis.

— Bien sûr qu’elle est prête. Regarde-la. Elle te veux. Elle n’attend que ça. Regarde comme elle te sourit. Comme elle te provoque. Tu sais quoi ? Tu vas juste l’embrasser. Et la caresser aussi. Rien de très méchant. Elle va aimer ça, crois-moi. Elle pourra plus te résister après quelques caresses. Pourquoi tu hésites ? T’as envie d’elle. Je vois bien que t’as envie d’elle. »

Elle a raison. La poudre a toujours raison. Sans vraiment le vouloir, mes yeux sont déjà en train de déshabiller Éli. De la frapper, de la prendre de force. C’est pas ma faute. Ces petites garces qui se pavanent devant moi, comme ça, leur sourire attrayant, leurs yeux brillants qui me promettent leur lune, leur voix juvéniles qui réclament mon corps, ce sont elles qui me cherchent. Et moi qui ne peux pas résister à

c’est pas

de jolies friandises derrière leurs

ma faute

vitres de fin cristal.

Ma tête tourne encore. La poudre me pousse du coude vers le lit. J’humecte mes lèvres trop sèches par la vodka.

« Je vais juste discuter un peu avec elle, dis-je sans conviction.

— Ouais, c’est ça, ricane ma brune, va discuter avec elle mon pote. C’est un bon début. »
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« Donc. Regarde-moi ce couteau. Pas mal, hein ? Ça mon gars, ça te découpe une carcasse de biche en deux-deux. Crois-moi, j'ai essayé hein ! Et c'est exactement ce qu'il faudra pour te charcuter un peu. Quoi ? Tu chiales encore ? Mais qu'est-ce qu'il va pas, chez toi ? On discute, là, c'est tout ! Si au moindre détail t'en fait tout un fromage, tu vas pas t'en sortir, hein. Va falloir t'endurcir un peu, tu sais ? Bon. Où j'en étais ? Tu vois, tu me fais perdre le fil de ma discussion ! Merde. Bon. Heu. Ah oui. Le couteau qui coupe. Bref, je vais pas te montrer le reste des instruments, alors. Pas de suite, en tout cas. Tu risquerais de faire une syncope. Attends, je vais essuyer ces grosses larmes. Tu respires encore ? Non, je veux dire, quand on chiale, on a le nez bouché. Et vu que t'as un slibard dans la bouche, je me demande comment t'arrives à respirer. Allez. Détends-toi. C'est qu'un mauvais moment à passer. Dans une semaine, t'y penseras plus. Enfin, je dis ça, mais y'a des gens qui se suicident après ce genre de tests. Alors qu'ils ont de bonnes notes, au final ! C'est con, hein ? Je veux dire, devoir se mettre autant de pression, de réussir et pour en finir au bout d'une corde, c'est très con, comme réaction. Mais je pense pas que tu sois comme ça. C'est pas ton style. Toi, t'es pas le genre à te foutre une balle dans le ciboulot. Toi tu luttes, hein ? Toi t'es un balèze, mon chat. Tu pleures, et pis après ça va mieux. »
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Beaucoup de gens me lorgnaient lorsque je dansais, mais je voulais prendre le premier venu, le premier qui me lancerait un regard qui voulait tout dire, moi la huitième merveille du monde. Bon, oui, c’était une boîte de nuit, il ne faut pas se leurrer, l’amour n’y a pas sa place. Mais je ne voulais pas de l’amour, à ce moment-là, juste un peu de compassion. C’était juste par vengeance, juste par rébellion, mais je n’ai pas réellement réfléchi sur l’instant. Je t’en voulais tellement !
 
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Tu m’as embrassé, très furtivement, sur la bouche cette fois-ci, et j’ai tressailli déjà, d’un désir latent. Mon intellect était de la bouillie. Tout n’était que répercussion physique. Je flottais. Mes jambes ne me portaient presque plus. L’expression être sur un petit nuage prenait alors tout son sens. Je t’ai regardé t’éloigner et j’ai jeté un coup d’œil sur la carte.
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J’ai essayé de deviner quel goût avait ta langue, salée, ou amère, ou mielleuse. Quel goût avaient tes yeux. S’ils ont vu d’autres majestueuses amours. S’ils ont déjà adoré d’une folie sans nom, d’une ferveur enchanteresse. Quel goût avait ton corps entier. S’il était dur ou moelleux, gorgé de soleil, hermétique aux raideurs du temps. Je te gardais prisonnier dans mon cerveau.
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Louis un acteur qui n'arrive pas à devenir le numéro 1 , va rencontrer un réalisateur qui cherche l'acteur pour lui faire jouer le rôle de sa vie ..Mais quel rôle ?
Quand 2 esprits psychologiquement perturbé se rencontrent, on court au massacre ..
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"L'eau était glacée, mais je suis très vite entré dedans. Je sais nager, donc je me suis éloigné de Nell, qui mouillait encore sa nuque au bord de l'eau. Mais il a nagé jusqu'à moi. Alors j'ai regardé sur le côté pour voir si maman et tata Nana ne nous regardaient pas. Elles jetaient seulement de rapides coups d'œil car elles étaient concentrées à beurrer les sandwichs. Nell s'est rapproché complètement de moi, il a lançé un regard en arrière lui aussi pour vérifier si personne ne nous regardait, puis il a plongé ma tête sous l'eau, et il l'a maintenue pendant dix secondes. Je me suis débattu, je griffais, je sentais de l'eau entrer dans mon nez et ma bouche. Je paniquais complètement.
Puis il m'a lâché, et il a dit Rigole. J'étais en totale panique et j'ai dit Quoi ? Il a fait Je veux qu'elles t'entendent rigoler, alors rigole. Ce que j'ai fait. J'ai ri et je les ai vues nous regarder. Puis retourner sur leurs sandwichs. Nell m'a brusquement tenu le bras, sur mon bleu, pour ne pas faire de nouvelles traces, et il a chuchoté T'as dit quoi ? J'ai secoué la tête et j'ai répondu Rien. Alors il m'a replongé la tête sous l'eau, plus longtemps. Puis il m'a ressorti, et j'ai pris une grosse respiration, je toussais, je croyais que j'allais étouffer. Il a encore dit Te fous pas de moi, sale petite merde. T'as dit quoi à cette pute ?! J'ai repris mes esprits, et j'ai répondu Je te jure que j'ai rien dit. Il a fait Elle a pas essayé de te faire parler, peut-être ? J'ai dit Oui, elle voulait que je lui dise comment ça se passe à l'école. Il a dit Tu te fous de moi ? J'ai répondu Non Nell. J'ai entendu que maman lui parlait de mes notes et qu'elle s'inquiétait pour moi. C'est tout. Il a réfléchi, puis il a dit Toute façon, je le saurai si t'as moufté quoi que ce soit sur nous deux. Alors j'ai encore répondu J'ai rien dit. Je te jure que j'ai rien dit.
Il m'a lâché lentement, l'air toujours menaçant, pour que je continue à avoir encore bien peur de lui, et ça marchait. Il a nagé un peu loin de moi, et moi je restais dans mon coin, j'avais envie de chialer tellement j'avais eu peur de mourir. Bien-sûr j'aurais pu aller voir maman et lui dire que mon frère, son propre fils, avait voulu me tuer. Je lui aurais tout raconté, exactement tout, et pas seulement que les coups, si j'avais eu un peu de courage. J'aurais dit à tata Nana qu'elle avait raison de se douter de quelque chose. Alors maman m'aurait pris dans ses bras, et elle aurait dit Mon dieu mon pauvre petit garçon, mon amour, je vais tout raconter à la police, je vais tout leur dire. Mais je savais qu'elle ne ferait rien. Rien du tout. Alors je me suis enlevé ça de la tête et j'ai nagé pendant quelques minutes, je suis retourné près de maman et de Tata Nana pour me sécher. J'ai souri le plus simplement du monde et j'ai fait Vous devriez aller vous baigner. Elle est bonne, ça fait du bien."
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Mathématiques du Chaos et Soleil à Vazec de Loana Hoarau. Ça va être comme les précédents, j’ai franchement beaucoup accroché, je suis totalement fan des deux intrigues et surtout du style d’écriture, surtout dans Soleil à Vazec, j’ai souvent du mal avec les textes en « tu », mais là, c’était juste génial ! Cela donne un rythme très original et un angle de vue très particulier au livre. Forcément je les recommande également =D.

Marine Ric

Merci Loana pour ton livre assez déroutant il est 04 h du matin je viens de le finir, où vas-tu chercher des truc pareils, ils est très noir mais terriblement bien écrit merci pour ce bon moment. Même mon traitement a pas fonctionné, maintenant je vais essayer de dormir un peu, j'attends le prochain avec impatience, il est aussi noir que celui là ça promet

Hélène Meynial
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Terminé tôt ce matin, BUCZKO de Loana Hoarau. Une mise en garde, âme sensible s’abstenir ! comment expliquer sans spoiler ? s’agissant d’un epub, je n’ai pas de 4e de couverture et la note de l’éditeur dévoile, un peu trop, le livre. Le narrateur est BUCZKO à la personnalité complexe et perverse ; commis boulanger (bien sous tous les rapports) qui excelle dans la dissimulation d’un côté et de l’autre, le prédateur, personnage psychotique et drogué. C’est le récit glaçant de ses perversions, qu’il n’hésite pas à mettre en œuvre…. L’auteur place d’emblée, le lecteur dans la tête de ce monstre à la personnalité très très complexe… Personnellement, j’ai trouvé le livre bien écrit, bien structuré et objectivement, je lirai « Les mathématiques du chaos » et « soleil à Vazec » de cette auteur qui sont déjà dans ma liseuse. Le livre de Loana Hoarau est dur, insoutenable, mais ce n’est pas un livre gore, il n’y a pas de surenchère inutile, les faits sont cruels, relatés sans parti pris, simplement il traite d’un sujet sensible.
Ce livre ne peut pas laisser indifférent... même si le personnage principal est inhumain, il y a une ambiguïté terrible, difficile à analyser... on arrive presque à "justifier" ses actes, compte tenu de son vécu et cela met, la lectrice que je suis, très mal à l'aise ! Je fais une pause avant de m'attaquer à "mathématiques du chaos". Je n'ai lu aucun résumé, ce sera la surprise totale ! 😊

Coati raleur


Combien d'entre nous ont déjà mis leurs enfants et petits enfants en garde: ne parle pas aux personnes que tu ne connais pas!
Oui mais quand cet adulte a un prénom, qu'il est d'une apparence ordinaire, d'une honnêteté irréprochable pourvu d'un minois agréable et de maniaqueries aseptisantes, ce n'est plus un inconnu et il pourrait devenir un ami...
Et puis le piège se resserre inéluctablement et le masque tombe.
Alors c'est une descente dans les abimes d'un pédo/toxico sans aucune morale et d'une cruauté aussi insupportable que dégradante que le lecteur va devoir supporter sans ménagement...
Une lecture révoltante et dérangeante à ne pas mettre dans toutes les mains, âmes sensibles s'abstenir!
Les femmes excellent dans ce style d'écriture et j'avoue que j'aimerai comprendre... pourquoi? et comment?
A bon entendeur Loana Hoarau explique moi... peut être l'inexplicable ?


"Je vous fais partager mon avis sur les deux romans que je viens de finir :
Buczko de Loana HOARAU : j'ai adoré le livre. Il n'y a pas de longueur, pas de description gore mais une large place à notre imagination.
On retrouve tout à fait le processus de raisonnement de certains pédophiles d'où je pense un fort travail de recherche en amont de l'écriture.
J'avoue avoir eu envie d'entrer dans le livre pour coller une bonne tarte voire plus à ce Buczko.
Vraiment à lire!"

Gwénaëlle Plusquellec


J'avais promis un retour à Loana Hoarau concernant Buczko que je viens de terminer.
Comment dire... c'est juste Waow ! Une écriture peu commune puisque le narrateur est un pédophile sociopathe, un vrai fléau pour la société. On entre dans ce bouquin avec un dégoût certain pour le personnage de Buczko, puis on essaie de comprendre le mécanisme psychologique de cet être aussi abject, ce qui fait tout l'intérêt de ce livre. Attention, âmes sensibles s'abstenir : c'est voilent, sombre et glauque.
Un IMMENSE MERCI à Loana pour cette pépite !

Pascale Gautheron
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Que se passe-t-il dans l’esprit d’un ogre ? Deuxième histoire sombre proposée par la grande Loana Hoarau, Buczko va soigneusement sélectionner son lectorat. N’espérez pas une seule risette qui ne soit archi fausse ; ça cogne fort dès le début, et ça empire tout au long de ce récit des derniers mois d’un pédophile meurtrier que l’on suit, inconfortablement installé à l’intérieur de sa petite tête infernale, dans ses aventures corrosives, depuis la destruction de sa pénultième victime jusqu’à la sienne propre au terme d’une dégringolade hallucinante de foi inassouvie.

Ne laissez pas vos jeunes enfants rentrer tout seuls. Le petit chaperon rouge vous avait déjà prévenus (pas la bouse avec les joyeux chasseurs et la mère-grand aux grandes dents, non ; le vrai Chaperon rouge, l’austère). Ici, Hoarau met ses poings métalliques sur vos petits i en sucre d’orge pour bien vous enfoncer dans le crâne que l’adultophobie ça donne ça : des démanteleurs d’enfants, qui forent des trous là où il n’y en a pas. Lisez donc Buczko si vous l’osez.
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Le boulot a bon dos, de nos jours. Il est l’alibi parfait pour les amants, l’excuse répugnante pour envoyer valser tous ses principes face à l’épouse ou l’époux délaissés, il reflète souvent le manque de courage pour avouer à l’autre qu’on a mieux à faire que d’apporter un peu d’attention et ranimer une flamme qui s’essouffle. Je détestais ce genre d’excuse, même si elle était véridique et nécessaire.
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Je n’étais pas éduqué à devenir ce genre de personne. Je veux dire, le genre de personne qui admet avoir un faible envers celui qui le tient bien serré sous son aile, celui qui veut tout diriger, jusqu’aux moindres pensées de son partenaire, celui qui veut jouer le frère aîné, qui multiplie les petites attentions pécuniaires. Bien sûr, tu voulais me nourrir, mais voilà, ta nourriture était empoisonnée de fiel, même si cela me semblait encore sans trop d’importance au début de notre relation.
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Je t’observais et je tombais amoureux.
J’avais la furieuse envie de t’embrasser. Or, il fallait jouer la prudence. Ne pas produire de gestes regrettables, rester droit et discret, apprendre de mes erreurs et ne pas te donner le statut de tyran, il y avait tout à apprendre de toi, de ce corps qui fait fondre, de ce regard limpide, sans privation, sans réel tabou.
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Pas de bonjour, de désolé, de pardon, de je t’aime. Une sommation, simple et agressive à l’âme. J’étais partagé entre le soulagement d’avoir eu de tes nouvelles, et la peur incontrôlée de lire cette phrase si simple, ces mots secs, qui cultivaient l’inquiétude. J’avais la crainte que tu aies décidé de faire ton écrémage. Le vide autour de toi. Je me disais que je n’aurais pas dû t’appeler le jour d’avant, et que j’avais tout gâché, à vouloir précipiter les choses.
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Oui, il pouvait avoir peur de moi. Pourtant, je devrais savoir l’aimer, ce bel apollon, car il faisait partie de toi. Il te rendait heureux, tu étais heureux grâce à lui, il y avait un peu de lui dans tes veines. Je devrais savoir l’aimer pour ce qu’il t’apportait, même si c’était beaucoup en demander.
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