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Citations de Lodewijk Allaert (64)


Notre identité s’est dissoute dans un état civil, un indicatif régional, un numéro dans les registres. Nous avons disparu derrière les frontières. p.73.
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Le secret d’une belle rencontre tient à la discrétion. p.66.
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Tout ce qui s’élève est voué à l’effondrement, et tout ce qui existe condamné à disparaître. p.56.
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L’âme serbe revêt cette couleur particulière qui mélange le désespoir et l’ivresse. Derrière la désillusion tout est possible. p.41
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Seul le présent consume le temps, derrière il y a les débris du passé que ramassent nos souvenirs ; devant il n’y a rien, pas même demain déjà si loin, tellement loin, qu’il n’existe pas encore. p.22.
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J’aime ces univers en marge. Ces lieux expriment l’authentique panache que le faste n’offre pas. p.19.
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Mais au milieu de ce décor, où le délabrement et la croissance se piétinent, il y a surtout des hommes. Et les hommes, en relief sur la grisaille, c’est beau à en pleurer. p.17.
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Dans l’Est, il n’y a pas de cocotiers, de mer turquoise ou de forêt tropicale pour faire de belles photos souvenirs. L’expérience de l’exotisme est avant tout humaine. p.12.
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Les quelques secondes passées sur la vague auraient-elles la même saveur sans les minutes d’attente qui les précédent ? Attendre, c’est écouter le monde et reformuler sa subjectivité par rapport au temps. p.69
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Nos mains ont joué un rôle clé dans notre évolution, elles sont emblématiques de notre identité. Aujourd’hui, à quoi servent nos mains ? p.89.
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Nous repartons songeurs sous un ciel lourd comme le métal. À la tombée de la nuit nous posons les sacs dans une vaste clairière. Une lumière rouge embrase la frondaison. La forêt revêt sa plus belle parure. J’allume un feu de bois et le temps se fissure dans les flammes. Les tensions se dénouent. Nous enlevons nos chaussures comme on brise des chaînes. Nos pieds se libèrent. Il n’y a rien de plus beau à dire que le silence alors on se tait. Les braises crépitent. Je jette quelques lignes sur mon carnet. Ce soir la tente restera dans le sac et nous nous couchons sur un matelas d’herbe grasse, au milieu des renoncules et des pâquerettes.

Carpates, La traversée de l'Europe sauvage. (p.49)
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Le vent s’est levé. La futaie se balance à la vitesse d’un rêve. Allongés dans la terre nous pouvons presque sentir les pulsations du monde battre dans notre dos. Nous regardons le spectacle enivrant et aérien du feuillage. Ce moment pourrait être le premier jour de n’importe quel millénaire. Les exhalaisons d’humus, les fougères, les buissons, les arbres forment une coquille rassurante. La forêt nous prend au creux de sa main. Nous repartons sans acharnement, sans impératif de progression. La colère se dissipe. Le soleil caresse à nouveau nos visages. Nous marchons sur le dos arrondi et boisé des Carpates, voilà tout. Cela suffit.

Carpates, La traversée de l'Europe sauvage. (p.31-32)
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Depuis leur genèse dans les tempêtes océaniques jusqu’à leur arrivée sur nos côtes, les vagues restent en constante mutation, ne laissant rien paraître de la partition qui se jouera aux derniers instants de leur voyage. p.81.
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Le surf, hymne à la lenteur et à l’altérité, est une discipline à contretemps. En luttant fugacement contre l’océan, le surfeur, consciemment ou pas, revendique sa singularité. p.70.
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Les idéaux des surfeurs ont changé : autrefois, ils cherchaient à ne rien avoir pour mieux être ; désormais, ils rêvent de tout avoir pour être meilleur. p.56.
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Enclin au mimétisme, animé du besoin d’assimilation ou de celui d’épater les filles, l’adolescent prend les vagues avec les autres et pour les autres. Ce n’est que plus tard qu’on commence à surfer pour soi. p.24.
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Le surfeur se meut sur une surface qui elle-même ondoie en permanence. Une double glisse en quelque sorte, un mouvement dans le mouvement. p.21.
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La glisse est éphémère mais excessivement intense, une moelle précieuse où se rencontrent en un trop court instant notre sphère intime et l’eurythmie du monde. p.16.
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Le Rysy est sorti de la pénombre. De là où nous sommes ses flancs semblent inexpugnables. Pourtant, à mesure que l’on s’approche, le regard creuse le décor. Sur la toile de fond que l’on croyait lisse, se dessinent des ourlets rocheux, des passages où s’ouvrent des portes secrètes. La montagne possède son langage. Chaque saillie, chaque anfractuosité est un glyphe, un signe qu’il faut apprendre à reconnaître. Je ne suis qu’un amateur, mais je sais que l’attention que je porte à lire la paroi prépare mon ascension et préfigure même son style. Chaque pas amène le suivant comme chacune des notes qui se jouent sur la partition. La cohérence ne dépend pas de l’unité mais de l’ensemble et j’entends bientôt cette petite musique naître au fond de moi. Les vannes s’ouvrent. L’ascension devient une symphonie, une danse, une esquisse qui se dessine dans le sillage de notre élévation.

Carpates, La traversée de L'Europe sauvage. (p.70)
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Pour la première fois, je me sens léger. J'ignore si cela vient de la vision de cet aigle, ou tout simplement de l’habitude, mais après vingt-sept jours de marche nous ne marchons plus de la même façon. Nous marchons mieux. Je sens une sorte de second souffle. Vingt-sept jours c’est le temps qu’il faut pour voir de réels changements intervenir en soi. Curieusement, c’est presque le temps d’une lune. Faut-il y voir un signe ? Toujours est-il que la métamorphose opère. Je me sens pousser des ailes comme si la pesanteur éclatait. J’atteins une sorte de volupté, une douce ivresse qui modifie ma perception. Je réapprends à voir l’immensité et le minuscule, à écouter, sentir et ressentir. Chaque couleur, chaque sensation, est un saisissement. Le vert de la forêt, le bleu du ciel, un insecte au bord du chemin, la nuit qui tombe, la lumière du matin, le souffle du vent sur la peau. Tout m'exalte. L’expérience du réel devient une émotion pure. Je regarde le feuillage frissonner dans le vent. Les arbres aussi semblent repus des cascades de soleil qui se déversent sur eux. Si la photosynthèse permet aux végétaux de synthétiser de l’énergie par le biais de la lumière, la podosynthèse est chez le marcheur, cette faculté à régénérer l’émerveillement par l’action simultanée de l’esprit et du mouvement.

Carpates, La traversée de l'Europe sauvage. (p.54-55)
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