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4/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rouen , 1967
Biographie :

Loïc Barrière est un écrivain français, né à Rouen en 1967.

En 1998, cet auteur a publié Le Voyage Clandestin, chez Seuil-Jeunesse, qui évoque le destin des « sans papiers » à travers l'histoire d'Adel, jeune Algérien arrivant à Paris en quête d'une autre vie (ISBN 2020308908).

En 1999, il dirige un recueil de nouvelles d'auteurs marocains, Des nouvelles du Maroc, aux éditions Paris-Méditerranée, dans lequel apparaissent des textes de Mohamed Choukri, Salim Jay, Rachid O ou encore Abdellah Taïa (ISBN 2-84272-065-2).

En 2004, paraît un roman, Quelques mots d'arabe (éditions du Seuil), récit d'un jeune Français venu au Maroc dans l'espoir de sauver du suicide un jeune chômeur marocain. Le livre, malgré ses aspects pessimistes, décrit la possibilité d'une rencontre dépassionnée entre l'Europe et le monde arabe.

En avril 2008, il publie Le Chœur des enfants khmers (éditions du Seuil), roman inspiré d'une histoire vraie où il est question du génocide perpétré par les Khmers rouges au Cambodge.

En 2016, il publie, chez Vents d'Ailleurs, un autre ouvrage consacré au Cambodge, "Rizières sous la lune", une fiction librement inspirée de la révolte du prince cambodgien Si Votha contre les colons français au XIXè siècle. Le roman comprend aussi des aspects fantastiques autour d'un tigre qui apparaît à des moments clés du récit.

La même année, il publie "Le roman d'Abd El-Kader", aux éditions les Points sur les i, roman inspiré de la vie de l'émir Abd el-Kader, figure de la résistance à la colonisation de l'Algérie mais aussi défenseur des chrétiens d'Orient.

Il rejoint les editions les défricheurs en 2023 pour un e nouvelle édition augmentée de Rizieres sous la lune
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La Roseraie des Cultures et des Arts - 8ème édition. Table ronde "Singulières destinées, celles de journalistes exilés en France". Invités : Philomé Robert, Écrivain, journaliste, présentateur des éditions d?informations du week-end sur la chaîne française d?informations internationales France 24. Livre « Exil au crépuscule », aux Éditions RFI / Apopsix, 2012. Loïc Barrière, Écrivain, journaliste à Radio Orient. Livre « Rizières sous la lune », aux Éditions Vents d'Ailleurs, 2016. Youcef Zirem, Journaliste à Berbère TV. Livre « La Porte de la mer », aux Éditions Intervalles, 2016. Modératrice : Darline Cothière, Directrice de la Maison des Journalistes. Livre « L'aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions », aux Éditions CIDIHCA (Montréal), Presses de l'Université d'État d'Haïti (Port-au-Prince), 2011. http://www.laroseraiedescultures.fr/edition2016/mb-table-ronde-6-Sing-destinees-journalistes-exiles-France.html Association "La Roseraie des Cultures et des Arts" le 4 septembre 2016 - Moulin de la Bièvre Salon du Livre et des Arts de L'Haÿ-Les-Roses http://www.laroseraiedescultures.fr Réalisation : M.D'E

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
J’aimais la fraicheur du soir à Phnom Penh.
Le Mékong… Le Tonle-Sap… Existe-t-il un spectacle plus beau que la Fête des Eaux ? Enfant, je me fondais dans la foule pour admirer les embarcations parées d’oriflammes. Le silence se faisait quand le roi sortait de son palais. Escorté par sa garde, entouré de sa cour, il descendait quelques marches et se tenait face au fleuve. Le visage du roi m’intriguait. J’avais dit à sœur Jacqueline : « Je le connais, je l’ai déjà rencontré il y a longtemps… ». Je n’avais pas sept ans. La religieuse avait ri : « Quelle imagination tu as, ma petite fille ! Tu as toujours aimé te raconter des histoires… ».
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- Que veut-elle ? demande-t-il, agacé ?
- Vous êtes le seul à pouvoir l’aider. Personne ne connaît la région aussi bien que vous.
- Le barang est déjà venu me demander de l’accompagner. Je ne viendrai pas.
Je ne sais plus quoi dire.
- Que dit-il ? s’impatiente l’Américaine.
- Il vous remercie de votre offre généreuse, mais il ne pourra pas vous suivre…
- Combien veut-il ? quel est son prix ?
Je regarde mes pieds. Pourquoi parle-t-elle d’une façon aussi brusque ?
- Mais voyez le taudis où il vit ! Il se permet de me dire non ? Je prépare cette expédition depuis des mois.
Chamroeun s’adresse à moi :
- J’ai accompagné d’autres étrangers qui prétendaient vouloir admirer la beauté de nos temples. Je les ai conduits au cœur de la forêt. Ils sont revenus plus tard pour voler des statues.
- Que dit-il ? demande miss Bennett.
- Il voudrait être certain que vous ne toucherez pas aux objets que vous photographierez….
- Mais pour qui me prend-il ? Le trafic d’œuvres d’art ne m’intéresse pas. Je ferai connaître Angkor au reste du monde. Grâce à mes photographies, on protègera les temples. Traduisez !
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L’actuel gouverneur, lui, ne connaît que la brutalité et la force. On ne transforme pas en une nuit un royaume millénaire en vulgaire monarchie constitutionnelle ! Il va provoquer une rébellion dans tout le Cambodge. Vous verrez !
- Que veut la France ?
- Officiellement, mettre de l’ordre dans l’administration. Réduire le nombre de provinces. Nommer des résidents dans les villes principales. Les Français prétendent que les Khmers sont apathiques, incapables de faire prospérer leur pays. Si on applique la convention, le roi n’aura plus aucun pouvoir. Ce sont des fonctionnaires français qui administreront les impôts, les douanes, les travaux publics ! De plus, le roi est privé de toutes ses ressources. La France lui octroie trois cent mille piastres par an ! Quelle insulte ! Et puis, il y a l’article 9 de la convention, un article très inquiétant : « Le sol du royaume, jusqu’ici propriété exclusive de la couronne, cessera d’être inaliénable ».
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Nous franchissons la chaussée qui surplombe les douves remplies d’eau. Frappés par les dimensions d’Angkor Vat, son immensité, les coolies font le tour du mur d’enceinte, ponctuant leur exploration d’exclamations émerveillés.
Son matériel entreposé à l’ombre, miss Bennett décide de se promener seule.
Livrée à moi-même, je descends quelques marches et m’éloigne des coolies. J’ai l’impression étrange d’avoir déjà vécu ce moment. Les murs sont couverts de statues d’apsaras, ces danseuses célestes, ancêtres des danseuses qui aujourd’hui vivent à la cour du roi Norodom. Il m’est impossible de ne pas les toucher, de ne pas les caresser. Endormies depuis des siècles, vont-elles brusquement se réveiller et danser sous mes yeux ?
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Sur le quai, des lampions éclairent un autel. Je me fonds dans la foule qui honore Bouddha. Vêtue de blanc et le crâne rasé, une vieille femme m’offre des bâtonnets d’encens. Je les plante au pied de la statue en bois doré et prie pour mes parents dont je ne sais rien, pas même les noms. Elevée par les sœurs dans la religion du Christ, je crois aussi en Bouddha. Ces deux religions vivent en moi sans s’opposer.
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Soudain, il s’arrête au pied d’un arbre à teck.
- Tu vois cet arbre ? C’est le Cambodge. Un bois précieux qui résiste aux tempêtes. Il abrite les esprits protecteurs. Mais des pillards le convoitent. Les Français, les Annamites, les Siamois… Ils veulent l’abattre. Ils veulent abattre le Cambodge.
Le regard de Chamroeun s’est voilé.
- C’est pour cela que nous devons nous défendre.
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Pour passer le temps, un coolie s’accompagne d’un tro sau thom, le violon khmer. La mélodie se confond avec le bruit des insectes. Assis le long du chemin, les hommes chiquent du bétel ou épluchent des longanes.
Le convoi s’ébranle.
J’ai un haut-le-cœur, mais pas question de demander à boire. J’avale ma salive. Puis je me laisse emporter par le parfum de fleurs inconnues qui ne poussent qu’au cœur de la forêt.
Somnolant dans la charrette, je m’éveille à la moindre secousse. Le Ma-lais me scrute toujours de son œil unique comme le serpent fixe sa proie.
Mon imagination me conduit vers les rizières. Je me vois marcher sur les diguettes, caresser les pousses de riz, ramasser de petits crabes.
Nous pénétrons dans une forêt.
C’est le territoire des bêtes sauvages, des esprits, de l’ogresse dévoreuse d’enfants. La forêt est aussi la demeure des ermites et du tigre.
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Loïc Barrière
Le fauve se trouve à quelques mètres de moi. La gueule grande ouverte, ses crocs étincelants.
Un silence absolu. Comme si nous étions les seuls êtres vivants au mi-lieu de la forêt.
Le tigre et moi. Ma peur s’atténue.
Je m’approche doucement.
Je pressens que l’animal ne me fera aucun mal.
Il se met à rugir. Je ne recule pas. Il me semble que le fauve m’adresse un regard bienveillant.
J’allonge un bras pour le toucher. Soudain, il y a une détonation.
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