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Citations de Loïc Grosman (19)


Les émissions en direct, les fictions de tout nature et les programmes de téléréalité avaient disparu du réseau Com’vidéo depuis la Grande Elevation. Elles avaient jusqu’alors représenté un frein à l’émancipation spirituelle des individus, les enfermant dans une spirale de dégénérescence cérébrale et les conditionnant à un asservissement mercantile devenu néfaste.
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La notion de destin avait ses avantages, dont le principal était de ne pas avoir à prendre de risques. Comme il fallait absolument obéir à la dictature de son Moi, on lui apportait une aide extérieure pour qu’il trouve les excuses qui le laisserait plus facilement exprimer pleinement sa triomphale intelligence. Le destin, c’était une solution pour égo paresseux. Et si ça ne suffisait pas, on le fournissait en solution ultime : Dieu. Le parfait alibi pour ne pas même avoir à s’excuser de soi-même.
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Elle avait cru jusque-là qu’on pouvait vivre heureux sans nécessairement être Einstein, que la connaissance était quelque chose d’inutile pour parcourir un chemin honorable dans la vie. C’était un point de vu qui se défendait, pour celui qui n’avait pas d’ambition pour lui-même, pas de respect pour sa propre nature ni d’imagination assez grande pour se construire un avenir plus riche de sens que celui que proposait le modèle des société actuelles via la télévision qui débilitait et l’omniprésente publicité qui lobotomisait toute volonté.
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Les gens, éduqués par un marketing qui avait remplacé l’école, ne mangeaient plus à leur faim ni ne pouvaient se loger. Mais on voyait à chaque coin de rue des personnes mendier une pièce, un téléphone portable collé à l’oreille par une accroche magnétique.
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Maintenant, elle se rendait compte que savoir et apprendre permettait d’avancer dans sa propre direction, de se libérer du chemin mortel que d’autres avaient tracé pour soi.
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Pour le moment, elle était confortablement installée, occupée à se faire ouvrir les canaux, en musique.
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- (...) Vous m'avez dit être professeur. Quelle est la matière que vous enseignez?
- La science. L'Histoire. Les Réalités. Les langues. L'assassinat. Et aussi l'Auto-Déplacement K.
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Il était inconcevable d’accepter l’idée que d’autres mondes puissent être aussi réels que celui dans lequel elle avait vécu toute sa vie.
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Apprendre commençait quand on posait ses propres questions et non quand on tentait de répondre à celles des autres.
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Maintenant elle se rendait compte que savoir et apprendre permettait d'avancer dans sa propre direction, de se libérer du chemin mortel que d'autres avaient tracé pour soi. Apprendre commençait quand on posait ses propres questions et non quand on tentait de répondre à celles des autres. S'interroger sur soi, c'était le début du chemin, au cours duquel on se préparait à critiquer. La critique, celle de la chose apprise et surtout celle de soi même, c'était la clé qui rompt les chaînes qui entravent, c'était commencer à devenir libre. Et la liberté était bien plus importante à atteindre que le faux bonheur d'une vie sécurisée de prisonnier perpétuel.
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Abigail n'arrivait toujours pas à se faire à l'idée que le voyage dans le temps était possible. Elle avait vu des films au cinéma qui traitaient du sujet, mettant en scène des appareillages totalement futuristes et des explications pseudo scientifiques alambiquées, quand bien sûr c'était expliqué. La plupart du temps, ce n'était que prétexte à des scènes d'actions, amenant toujours la réflexion du spectateur sur le même paradoxe ou sur les avantages -financiers- qu'on pouvait retirer de ces possibilités.
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L’arène était coupée en deux par un immense filet de toile. Celui-ci était maintenu de chaque côté par des filins d’acier qui s’enroulaient autour de deux énormes pylônes montant jusqu’au ciel. Le sol souillé de sang séché avait été recouvert de sable immaculé, formant des zones plus claires là où elles étaient presque noires la veille. Les deux aires de combat étaient de même taille, séparées seulement des premiers spectateurs par un muret qui faisait le tour de l’arène.
Les gradins étaient noirs de monde. Plus de trois cent mille places étaient occupées par des hommes et des femmes venus de tous les coins du monde. Les aéroports des principales villes de l’hémisphère nord étaient depuis deux jours exclusivement affectés au transport des nombreux voyageurs qui avaient pu s’offrir une place sur un des vols. Aucun pilote ne manquait dans les appareils. Des paquebots avaient débarqué leurs touristes et attendaient leur retour pour reprendre le trajet normal des croisières, détournées par les passagers comme tous les cinq ans, vers l’île africaine.
Des foules vibrantes s’étaient rassemblées au pied des grilles d’entrée, derrière lesquelles une armée de cerbères en tenue grise attendaient les ordres. Quatre écrans géants de plus de quinze mètres de haut étaient disposés à chaque point cardinal et montraient l’intérieur du stade en direct.
Tout autour de l’enceinte de cent mètres de haut, des buvettes étaient prises d’assaut par les supporteurs encore surexcités du dernier combat et ceux déjà énervés par la tension qui montait des tribunes pour les demi-finales.
Les spectateurs se bousculaient pour rejoindre leur place avant les présentations des combattants. Les premières bagarres commencèrent dans une tribune où des drapeaux multicolores volaient vers les sièges des spectateurs du dessous. Une milice grise débarqua dans la foule moins de dix secondes après le début de l’échauffourée en frappant à grands coups de massue les belligérants qui s’écroulèrent comme des masses. Les corps inconscients furent traînés vers la sortie et posés sans ménagement les uns à côté des autres, pendant que les grilles s’ouvraient pour laisser passer au compte-gouttes le nombre exact de chanceux qui pourraient assister aux meilleurs combats du championnat.
Les rues de Morombe étaient vides et presque silencieuses. Les commerces, si vivants à d’autres moments, étaient tous fermés. Seuls, les bars de la ville restaient ouverts, pleins à craquer de touristes qui n’avaient pas eu la chance d’acheter un billet sur place. De vieilles télévisions holographiques étaient allumées et diffusaient en direct les matchs depuis l’ouverture du championnat. Les clients déjà saouls commandaient sans interruption de nouvelles consommations, les buvaient presque d’un trait, se précipitaient à l’extérieur pour vomir, se battaient entre eux et revenaient au comptoir pour consommer à nouveau.
On entendit bientôt le vrombissement des spectateurs au nord de la ville.
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Après le dessert, Kylee lui sourit.
— Votre repas vous a-t-il plu ?
— Beaucoup, merci. Excusez-moi, Kylee, vous m’avez
dit être professeur. Quelle est la matière que vous enseignez ?
— J’en enseigne plusieurs, précisa Kylee. La science. L’Histoire. Les Réalités. Les langues. L’assassinat. Et aussi l’Auto-Déplacement K. Abigail, pendant les cinq prochaines années de votre vie, je serai votre professeur.
Abigail était en train de finir son verre. Elle s’étrangla en entendant Kylee énumérer certaines de ses spécialités.
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Ça y est. J’entends maintenant les premières pensées de mon auteur ; elles font comme une voix intérieure qui souffle son inspiration à la limite de ma conscience.
Mes doigts, habitués à les recevoir, s’activent tout seuls sur le clavier à la recherche des premières phrases, des premiers mots…
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Elle se mit à pleurer, vidée de désespoir, sans savoir que, dans la nuit, s’était créé en elle le germe de la plus belle promesse.
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Il décida qu’Heloïse était en fait dans l’attente de la réponse idéale, celle qu’elle aurait aimé entendre de la part d’un homme ; elle n’avait jamais dû en rencontrer, et pour cause : la ré- plique à sortir, qu’elle seule avait en tête, n’existait que dans les films romantiques des années cinquante, placée au bon moment dans une scène finale entre une héroïne larmoyante dépassée par une mélodie symphonique pour violons et autres cordes, et un héros américain, invariablement grand et beau, dont la silhouette serait miraculeusement auréolée par des éclairages de studio finement placés ayant traversé au préalable une brume épaisse de neige carbonique, le tout pris en contre-plongée par une caméra au zoom extravagant.
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L'enseignement avait aussi fait un bond en avant. Le changement de paradigme du système solaire fut une des mises en pratique les plus utiles et les plus spectaculaires des découvertes annexes qui avaient été faites. Grâce à cette remise en cause, les enfants progressaient sans efforts à un rythme incroyable. Les notions élémentaires de justice et d'égalité étaient implantées profondément dès l'âge de cinq ans. Et, surtout, les connaissances et les valeurs étaient transmises de manière adaptée à chaque cas particulier.
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Elles sont venues comme une section d’élite, mais dans ce lieu règne une guerre totale, impitoyable, à côté de laquelle le film Rambo n’est qu’ un documentaire sociologique bon-enfant de seconde zone tout juste bon à passer sur une chaine de télé locale entre deux infos plus sérieuses !
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Les deux Limiers apparurent de nulle part en plein jour, sur une langue de terrain sec et herbeux. Après un bref tâtonnement des pieds sur le sol, ils retrouvèrent les capes de camouflage qu’ils avaient laissées là en cas de besoin et s’en revêtirent, rabattant les capuchons sur leurs têtes. Aeria respira profondément l’air absolument pur du marécage, laissant de fortes odeurs de fougères et de bois pourri investir ses poumons, puis ils prirent la direction de la petite colline qui leur faisait face à deux cents mètres de là.
Ils pénétrèrent sans difficulté dans la partie haute de la caverne qui leur tenait lieu de quartier général. C’était une grotte circulaire d’environ dix mètres de rayon, basse de plafond, qui surplombait une étendue sablonneuse. Un étroit lac naturel avait été formé en contrebas par le suintement à travers la roche d’innombrables orages pendant des millions d’années – écoulements qui avaient décoré, par la même occasion, la voûte caverneuse de longues stalactites de pierre.
Le chemin, qui se dédoublait un peu plus loin pour mener au lac sur la droite et à la salle de commandes de l’autre côté, était fait de graviers tassés par les nombreux passages des visiteurs successifs de la grotte. Aeria et Bron en étaient les seuls occupants depuis plusieurs mois.
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