Loren Capelli

♫Reste là, ne bouge pas

Le temps que la beauté se fige

Le temps d'apaiser les vertiges♫

-Qu'est-ce qu'on y peut ?- 2019 -

Clara Luciani, Pierre Lapointe -

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Un rêve plus vrai que naturel

C'était toujours la même

Fugue ou ritournelle

On ne sait rien d'ailes

Inventer des nouvelles

Il faut gratter les racines

pour atteindre le coeur

Fuite du temps qui se rembobine

qui efface les rêves rieurs

de la jeunesse que l'on croît éternels

Tiens il pleut ! un escargot m'attend

j'arrive au pied de l'arc en ciel

un trésor début du printemps

Vivons un peu, beaucoup

Rions sous cap ...du coup ! ☔

Jolie couverture stylisée qui donne envie de se plonger dans cette histoire de forêt et de loup.

J'attendais un conte revisité avec humour et intelligence, comme il y en a tant en littérature jeunesse. J'ai immédiatement été refroidie par le texte écolo-poétique au style ampoulé.

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Cet album me semble tomber dans un des pièges du genre : viser trop haut. Prétendre s'adresser à des enfants et les tirer vers le haut, mais les ennuyer avec des bons sentiments et des formules pour adultes.

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Lorsque nos 'petits' étaient en primaire et participaient avec leur classe à la sélection des Incorruptibles, les albums plaisaient rarement, pour ces raisons. Les romans intéressaient davantage les élèves et étaient généralement élus.

Je reste marquée par ma découverte, en maternelle (Grande section), du 'Petit Prince'. Quelle idée ! Au mieux, je ne comprenais pas, au pire, j'avais peur (de l'éléphant dans le boa)...

On suit la promenade d’une fillette dans la nature qui met tous les sens en éveil.



Peu de texte, se laisser porter.

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Un enfant part explorer la forêt, terrain de jeux inépuisable.

Cet enfant est une fille, mais on ne s'en rend pas compte tout de suite, et qui s'en soucis en fait ? Fille ou garçon, l'enfant explore le monde et ses propres limites.

Un bel hymne à la nature, la simplicité et l'enfance pleine d'exploration et d'expériences.

Peu de texte, mais beaucoup de sensations, olfactives, auditives, visuelles, sensitives, avec des illustrations, parfois incomplètes, toujours justes, expressives. On frôle parfois même des moments de poésie simple.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse Critique jeunesse et jeune adulte" de novembre 2021, organisée par Babelio.



Merci à Babelio et aux Editions La Partie pour cet envoi.

Dans ce roman pour jeune lecteur, une fillette apprend qu'elle va devenir "grande soeur" et écrit la liste de tout ce qu'il faudra faire...



Les textes courts alternent avec les dessins réalisés aux feutres, pastels et crayons de couleur, présentant la fillette parfois accompagnée d'un chat.



La fillette se prépare au fil des pages à devenir une grande soeur, prête à partager ses savoirs avec le futur bébé. Elle se sent investie d'une mission pour lui faire découvrir tout ce qu'elle connait, comme l'école, les fêtes d'anniversaire, ce qu'elle aime, ses trésors, mais pense aussi à poser des limites, à ce qu'elle ne pourra pas partager.



C'est tendre et amusant, et cela m'a rappelé des souvenirs de grande soeur.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..

Des fonds rehaussés au stylo noir, au crayon cire, avec des zones blanches, toujours très adroitement exploitées, qui donnent de la profondeur. Un rendu à la fois désordonné, échevelé et très étudié, remarquable, qui donne une impression de calme et de sérénité.

Dès la couverture, on repère cet album. Le titre interroge. Quand on ouvre, on voit une page avec un court texte et une page illustrée. Les tournures de phrases sont poétiques, un peu curieuses aussi. Tout le livre est écrit au futur parce que c'est une "future" grande soeur qui parle, qui pense au futur bébé, à la place qu'il faudra lui faire, aux concessions qu'elle n'est pas prête à faire. Elle imagine cet enfant qui va grandir avec elle, à qui elle va apprendre une foule de choses, donner des conseils, avec qui elle pourra partager ses jeux, ses livres.

Je trouve très belles, émouvantes,les images et le texte qui terminent cet ouvrage.

Un livre qui se lit et se regarde, qui se relit et se re-regarde.

A découvrir.

Nous en étions restés à "De ma fenêtre" avec Loren Capelli, où la pensée suit son chemin hors des murs et part à la rencontre des images dans les montagnes, où les souvenirs viennent tuer l'ennui pour un jeune personnage, de sa fenêtre postée.

Les images étaient des esquisses au coeur de couleurs, des sortes de flashs à la différence d'instantanés bien nets qui remplissent une page.



Nous reprendrons cet effet esthétique avec "Cap!", qui nous invitera à vagabonder dans le forêt et les pensées d'une jeune fille (oui, pas de commentaires désobligeants, c'est bien une fille!).



Elle jette le cartable et filera son chemin, se perdra dans ses pensées tout en s'enfonçant dans une mini jungle, laissant la part belle à l'image, ou le texte, ou les deux.

Elle donne l'impression d'être libérée de quelque chose.



C'est une parenthèse où notre héroïne aura le temps de penser à son espièglerie, son impatience, de grandir un peu, tandis que ses mains s'activeront de leur côté pour ne pas perdre la main avec l'enfance, les brindilles et la terre.

L'aventure du coup est indéniablement pleine de contradictions et cela rendra le propos adorable.



Nous nous laisserons aller, à observer les fourmis sur le ventre, à compter les nuages sur le dos.

Notre petite héroïne trouvera un petit fil rouge à nous faire suivre, un fil de sa composition.

Mais d'où vient-il?



Le temps passera, le temps d'une lecture qui nous accordera le temps de prendre le temps avec une économie de paroles.

Les jeunes lecteurs se demanderont peut-être même comment réagiront les parents de cette petite lorsque nous fermerons le livre, à cette heure enfin passée et avec la surprise qu'elle leur réservera.

Un album simple, plein de malice, évocateur, parfois proche d'un carnet d'aquarelliste.

Cette petite n'a peur de rien et est effectivement capable de tout en attendant d'être grande, cette coquine.

Je n'ai pas réellement tout compris à la signification de cette histoire, mais j'ai apprécié la sonorité des mots et les illustrations qui mélangent crayonnés et aquarelle.



Un album poétique sur le temps qui passe et les angoisses enfantines face à ce procédé inarrêtable.


Lien : http://boumabib.fr

Ce bel et gros album est une véritable expérience de lecture. Il y a peu de texte et les illustrations jouent sur les différents points de vue pour proposer une immersion totale dans le récit.

On suit une petite fille qui délaisse le chemin goudronné pour s'enfoncer dans la forêt, explorer les branchages, découvrir des animaux et faire un drôle de rêve.

Il y a vraiment quelque chose de bluffant dans cette lecture dont les images mélangent techniques de peinture et de dessin pour capter une essence, une émotion.

A lire et à relire !
Lien : http://boumabib.fr

Une petite fille, brune, aux cheveux courts, portant un beau pull rouge quitte la route goudronnée pour la forêt. Elle pose son cartable au sol et part à l'aventure.

La nature devient alors un grand terrain de jeu, d'apprentissage, de découvertes et d'expérimentations. Un lieu où tous les sens sont mis en exergue : regarder à travers les branchages, écouter le son des oiseaux, contempler les jeux de lumière, toucher le bois, tremper ses pieds dans l'eau, observer les couleurs d'un papillon, d’un arc en ciel ou le changement du temps, se piquer le doigt, grimper aux arbres, respirer les odeurs.

Cette petite fille s'interroge sur ce que veut dire grandir. Elle vagabonde dans les herbes, cherche le trésor au pied de l'arc en ciel puis se repose près d'une étendue d'eau et s'endort. Elle fait alors un rêve dans lequel elle est entourée d'animaux sauvages.



J'ai eu un énorme coup de cœur pour ce magnifique album. Cette histoire est un hymne à la nature et à la liberté. L'enfant évolue dans une végétation propice au jeu libre, au mouvement dans laquelle son imagination et sa créativité peuvent s'exprimer, mais aussi sa dextérité et sa motricité fine. Elle évolue hors du temps. « Cap ! » est un éloge à lenteur. La nature nous oblige à ralentir.



Les illustrations sont superbes. Loren Capelli utilise l'aquarelle et le crayon. Certains dessins s’étalent sur une double page, il y a parfois des pages blanches. La disposition du texte et du dessin lui permet de jouer avec le rythme : elle laisse le temps à son lecteur d'observer comme la petite fille, de souffler, d'admirer. L'aquarelle met admirablement en valeur les paysages, la végétation

et les animaux, grâce à ses couleurs vives. Le crayon permet un trait plus précis et met en valeur les actions du personnage ou la flore en second plan.



L'objet livre est très soigné. C'est un bel ouvrage cartonné. « Cap ! » m'a permis de m'évader le temps de ma lecture et donne envie de partir faire une grande promenade, loin du rythme effréné du quotidien et de la ville.

Sur la liberté de rêver, d'explorer.

"À sa fenêtre, il s’en passe des choses.

Les couleurs de la nature se transforment,

les animaux vont et viennent...

Au fil des saisons, le monde poursuit son chemin.

Mais elle qui va avoir sept ans, changera-t-elle ?"



"De ma fenêtre" est un joli album qui mêle la poésie visuelle & la poésie sonore : les mots et les illustrations (mélanges subtils de procédés au crayon & à l'aquarelle) se mêlent ici avec douceur.



Cet album nous interroge sur le temps qui passe et répond avec bienveillance aux enfants, parfois angoissés ou simplement interpellés par ce procédé naturel. L'émerveillement frôle la mélancolie (ce sentiment m'a un peu dérangé, allez savoir pourquoi).

Le dessin et le texte vont à l'essentiel et c'est peut-être cette simplicité qui n'a pas réussie à me toucher. "De ma fenêtre" est un bel album mais qui, selon moi, ne parvient pas à traiter de manière complètement satisfaisante son sujet. Les phrases dansent sous nos yeux mais sont peut-être trop subtiles, pas assez concrètes pour un thème tel que celui-là. Les illustrations, bien que délicates, se résument à quelques traits et à une palette de couleurs réduite (lavis de bleus et de blancs).



Je n'ai donc malheureusement pas été emballée par cet album mais je le conseille tout de même vivement à vous tous : car si la poésie de Loren Capelli ne m'a pas touchée, peut-être vous parlera-t-elle. "De ma fenêtre" a d'ailleurs été finaliste dans la catégorie "Pépite de l'année de l’album 2014" au Salon du livre et de la presse jeunesse de Seine Saint-Denis.

Histoire d'un loup de Juliette Lamarca et Loren Capelli est un magnifique album d'amour et de mort...

La forêt, observatrice de la vie de ses habitants, nous narre l'histoire d'un loup tombé éperdument amoureux d'une belle blonde endormie.

A son réveil, la princesse (car le loup par ce sentiment amoureux a basculé dans un conte, et la belle blonde est devenue princesse) s'enfuit effrayée par la vision de cet animal terrible...

Le loup n'aura alors de cesse de quitter son animalité pour prendre figure humaine et séduire sa belle...

Mais le désir a une odeur de mort, pour ressembler à un homme, le loup tue... et plusieurs fois...

Après bien des déconvenues, le voilà enfin accoutré comme un homme...

Mais la chasse à courre organisé par le roi met brutalement fin à la vie de ce loup rêveur encombré de ses vêtements d'humains...



Histoire de mort ? non, finalement histoire d'amour, car le roi offre à la princesse la dépouille du loup pour écharpe... Voilà l'animal niché pour toujours au plus près de sa belle...



Cette histoire est riche de sens : l'amour cotoie la mort, la violence, la douceur... Et l'ambivalence de l'animal, de l'homme, du bien, du mal traversent cet album grâce aussi aux magnifiques linogravures en noir et blanc de Loren Capelli ...

Une petite fille se prépare à devenir grande sœur. Depuis que ses parents lui ont annoncé la nouvelle leur "il faudra" résonne dans sa tête comme un mantra. Elle imagine le quotidien à venir avec cet enfant à naitre, leurs jeux, leurs rêves... Un récit poétique et illustré avec tendresse et délicatesse, qui met en scène la richesse et la beauté des relations fraternelles.

Très pictural, économe en mots, cet album, sélectionné dans la catégorie Livre illustré des Pépites du salon de Montreuil 2019, est tout bonnement magnifique.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..

Très bel album sur le temps de l'enfance et ses spécificités, sur les apprentissages au fil des années et le fait de grandir. La notion de fratrie est aussi évoquée avec l'idée d'accueillir un petit frère ou une petite sœur. Il s'agit de se projeter et d'imaginer l'avenir.

Les dessins pastels avec des éclats de couleurs appuient parfaitement les propos de l'album.

Une petite fille apprend qu'elle va bientôt avoir un petit frère ou une petite soeur. Mais ses parents un peu maladroits, le formule sous forme de "il faudra que tu partages." La petite fille pense à tout ce qu'elle devra partager avec le nouveau venu.



L'album commence sur le thème du partage obligée et rapidement, la petite fille qui est la narratrice est s'adresse au bébé à venir tourne ce partage en quelque chose de positif. Elle évoque tout les moments qu'ils vont partager, tous les apprentissages sur lesquels elle aidera le nouveau venu.



C'est vraiment très joli, un peu poétique, très bien illustré. La mise en page est intéressante : parfois sur la page de droite ou de gauche, parfois sur la double page... Les couleurs sont très belles.



J'ai tout de même trouvé que l'album était un peu long. A la fin, j'ai lu rapidement les dernières pages. Pas assez rapidement toutefois pour manquer la jolie chute de cet album.



L'impression qui me reste est tout de même celle d'un bel album sur l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite soeur.








Lien : http://bloguiblogas.blogspot..

Un livre pour enfants sublime, aux illustrations pastels.

Elles ont été pensées comme des dessins d'enfants.

En effet dans "Il faudra" c'est l'histoire d'une grande soeur qui s'apprête à accueillir sa petite soeur et qui nous raconte cette attente avec tous les préparatifs que cela engendre pour une fillette .

Un livre superbe à mettre entre toutes les mains des futurs grands frères et grandes soeurs!

Un album poétique et sensible, dans l'image et dans le propos.



Loren Capelli se penche sur l'enfance et elle y inclut un caractère délicatement bouleversant, paradoxale en tout cas.



Cette petite fille souffle ses sept bougies et pourtant, rien ne bouge, tout est comme avant, le jour d'avant, et le jour d'après sans doute ressemblera à celui de l'an passé.







Elle regarde par la fenêtre et elle vient d'avoir un an de plus et rien ne semble avoir changé, ni le décor de montagne qui fait face à cette fenêtre, ni les saisons qui passent.







Et c'est là où la chose est amusante puisque nous savons évidement qu'avec les saisons qui passent, les choses ne seront indubitablement pas les mêmes à son endroit, même si elle ne le réalise pas encore.







Son petit théâtre de bouderie prouve en lui même qu'elle a déja grandi même si les grandes filles ne se cache pas sous les couvertures et ne se dissimulent plus sous les montagnes de jouets.



Elle se pose sans nulle doute plus de questions et la patience cèdera à l'impatience de grandir peut-être...







Nous marchons en équilibre sur le fil de l'enfance, c'est une tranche de vie amusante où esthétiquement l'auteure soigne sa présentation et semble tenir compte d'un talent enfantin, plus expérimentale des couleurs et libéré des conventions de lignes à ne pas déborder.







Des tâches bleues recouvrent la montagne comme un pot coloré qui vient de se renverser sur le papier.



Par dessus, les détails et contours à la craie de couleurs, primaires, les fleurs, les éléments de la petite chambre, une fausse maladresse maitrisée qui nous régale l'oeil.



Très frais l'air de la montagne.







De sa fenêtre, cela semble de toute beauté, mais l'action du temps ne semble pas prendre, ce qui est faux, nous le savons, l'action est ici plus subtile avec ses éléments naturels que sur des constructions ou des murs de béton qui seront tagués et ne l'étaient pas avant..



De sa fenêtre, oui, cette petite fille semble s'ennuyer, les plus petits ne manquent pas d'idées avec un royaume de bazar, mais elle, a changé, peut-être vraiment grandi à son insu. A constater à la fin de l'album.





Un album avec beaucoup de charme qui devrait vraiment plaire à 8 ans et le texte être saisi dans toute sa dimension.

Deux ambiances, deux styles d’illustration : dessin crayonné ou lavis, deux univers reliés entre eux par la couleur bleu vert, émeraude de la montagne ou de la rêverie. Ouvert aux questions et aux interprétations, Loren Capelli signe un livre poétique et mélancolique comme la prise de conscience du temps qui passe et des conséquences que cela entraîne.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..