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3.71/5 (sur 63 notes)

Nationalité : Cuba
Né(e) à : Santa Clara , 1958
Biographie :

Lorenzo Lunar est né à Santa Clara (Cuba) en 1958. Ecrivain et critique il est l'auteur de livres de contes et de romans édités à Cuba et en Espagne. Conférencier, directeur de rencontres et d'ateliers littéraires, il a été invité à des colloques en Allemagne, Autriche et Espagne. Boléro Noir à Santa Clara a reçu de nombreux prix et mentions notamment le Novelpol et le Dashiell Hammett. Première partie d'une trilogie, Boléro noir à Santa Clara, est le premier roman de Lorenzo Lunar publié en France.

Source : Amazon
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Quand Lorenzo Lunar pousse la chansonnette Boléro noir, la Vie est un tango, Lorenzo Lunar doit aimer la musique. Deux de ses romans au moins y font référence. L'écrivain Cubain, invité tout le week-end au festival Noir sur la ville à Lamballe est même allé jusqu'à pousser la chansonnette samedi après-midi, apportant un peu de soleil au dessus de Lamballe. Les images de Lionel Samson. Plus d'infos sur www.letelegramme.fr


Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
C’est dimanche, aujourd’hui.
C’est dimanche, mais il n’y aura pas de fût de bière.
Les gens du quartier s’en sont plaints aux délégués du parti populaire mais ces derniers ont répondu que, d’après le planning de distribution de bière, leur zone n’était pas au programme ce dimanche-là.
Les gens protestent depuis hier, ils ne se sont pas encore résignés. Mais moi, je suis heureux.
On est dimanche et je me lève quand je veux.
Un dimanche où même si je ne sens pas l’odeur de beignets et de chocolat chaud de mes souvenirs, je me sens bien quand Fela m’apporte le café au lit.
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Un policier n’a que deux choses à offrir à une femme : la peur et la solitude.
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C'est dimanche et c'est l'heure de l'angoisse.
C'est dimanche et je dois avoir une sacrée sale gueule, adossé à ce fût de bière.
Putain. C'est dimanche.
Il fait chaud. Je défais le dernier bouton de la veste de mon uniforme. Merde au règlement. C'est dimanche !
Les gens passent et me saluent, des pichets remplis de bière fraîche et mousseuse à la main. Torture chinoise. Ils trinquent à ma santé.
Et moi, avec ma tête d'angoissé, la gorge sèche, je tente de sourire et je dis : « Merci, je peux pas, pas maintenant. »
J'ai envie de chialer, de tout envoyer chier, envoyer chier le jour où je suis entré dans la police, envoyer chier le jour où j'ai accepté ce poste de commissaire du quartier où je vis, du quartier où je suis né.
Il fait une chaleur à te dessécher les couilles, et je les envie. Me baigner dans cette bière tant convoitée, bien fraîche, bien mousseuse... Et qui pour l'instant m'est interdite.
Il fait chaud et j'ai envie que ça se termine. Il doit bien rester encore deux heures avant que le fût soit complètement éclusé.
Il fait chaud et je demande à Dieu que, s'il vous plaît, il ne se passe rien, que tout reste calme, que personne ne vienne raconter à Franck le Porc que sa femme le trompe.
Que Lobo ne s'envoie pas un pétard de marijuana et ne se défoule pas sur le premier clampin venu.
Que Gordillo paye les vingt pesos qu'il doit à Felipe le Gros Cul...
Qu'il ne se passe rien, bordel.
C'est dimanche, je crève de soif, de chaud, j'ai une sale gueule et j'ai envie de tout envoyer chier, et de préférence le jour où je suis entré dans la police.
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Être flic, ce n’est pas une sinécure. En particulier si on aspire à être à la fois « homme » et flic. Quand je parle d’ « homme », je veux dire dans le sens le plus large du terme. Le sens qu’on lui donne ici, dans le quartier.
Et dans le quartier, pour entrer dans la catégorie des hommes, on ne dit pas « moi, je suis un vrai », ni « des types comme moi, y’en a pas dix »… Non, rien du style. On dit tout simplement « je suis un homme », et ce statut-là, le garder, c’est chaud, mais c’est vital.
Tout un métier, d’être un homme dans le quartier. Un métier qui, comme le disait le vieux Cundo, s’apprend à « l’école de la vie », à « l’université de la rue ». Au comptoir, verre après verre, sur un fond musical qui raconte des histoires, en compagnie de lèvres qui mentent lorsqu’elles embrassent…
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Il est trois heures de l'après-midi, Mayita me passe sous le nez.
Mayita, ses yeux verts, ses cheveux blonds, moulée dans une robe en lycra au bord de l'écartèlement.
Mayita, qui sent le parfum à la violette, le shampoing à la fraise et le savon à la pêche.
Mayita, une mangue mûre. Mûre à point, du haut de ses trente ans, avec sa petite gueule de fripouille.
Mayita, qui sait comment onduler du cul quand elle me passe sous le nez.
Elle me regarde et me fait un clin d'œil, de ses yeux verts, de sa petite bouche maquillée, de ses dents blanches. Son sourire canaille, sa petite gueule de pute, tout son corps de femelle appétissante... de fruit appétissant... de pute... de fruit... de fille de pute...
Je suis en pleine hallucination.
Putain de chaleur, à te dessécher les couilles.
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Lorenzo Lunar
Les petits Noirs des solars{2} sortaient de bonne heure jouer dans la rue, la truffe propre, vêtus de blanc. Rafistolés mais blancs, les habits, « on peut être pauvre mais pas sale pour autant », disait Suzy, la mère de Manolito el Buty.
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Il y a on va dire un certain temps, quand j'étais encore môme, les dimanches avaient un autre parfum. Peut-être parce qu'alors je me levais plus tard, quand le soleil était déjà bien haut. Ou simplement parce que c'était dimanche.
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Je sens quelque chose sur mon épaule, suivi d’une sensation d’humidité. Une tache, jaune brun, confirme ce que je craignais : une chiure de volatile sur mon uniforme. Les oiseaux du parc Vidal peuvent se payer le luxe de ne respecter ni les uniformes, ni les grades militaires, ni les positions sociales, ni les principes, ni les idéologies, ni même leurs mères. Ils chient placidement, où bon leur chante.
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Dans le quartier, la mort est chose quotidienne.
Rien de plus naturel à ça.
Les gens meurent à n’importe quelle heure, dans le quartier : le matin, l’après-midi, la nuit.
Les gens meurent de choses et d’autres, dans le quartier : le foie, la prostate, la gorge. Les poumons !
Ils meurent, tout simplement.
D’un cancer, d’une leucémie, d’une cirrhose, de tuberculose, d’anémie, du sida...
D’une cuite, de froid, de vieillesse...
Les gens se suicident, dans le quartier : ils se coupent les veines, avalent de la mort aux rats, se pendent, s’immolent par le feu, se jettent dans un puits...
Les gens du quartier se tuent à coups de couteau. Se sabrent à coups de machette. S’affrontent à coups de pierres, de briques, de feu.
Et personne ne s’en étonne, parce que la mort, dans le quartier, est chose quotidienne. Un lieu commun.
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Le dimanche, le matin, on jouait au ballon sur le terrain derrière le cimetière, avec mes potes Manolito el Buty et Puchy. On matait les dessins animés à la télé, et puis l’après-midi, assis sur le bord du trottoir, on regardait les bandes d’oiseaux qui survolaient le quartier en direction du parc Vidal.

Mais y’a plus de dimanche.
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