Lorraine Fouchet

Elle repense aux mots de Victor Hugo pleurant sa fille Léopoldine : "Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis."

Il faut aimer sans assurance de bonheur, sans contrat préservant des risques du destin, sans garde-fou.

Il faut qu'elle apprenne la géographie, parce qu'on vit sur une planète peuplée de gens différents qui ont tout à nous apprendre. Et l'histoire, qui a pétri les hommes... Qu'elle aie de l'imagination, pour inventer sa vie et aller jusqu'au bout de ses rêves. Et qu'elle sache compter les roses rouges que les hommes lui offriront.

Sur ma planète, les mères ne touchent pas leurs enfants, les pères n’existent qu’en photo, le bonheur est indécent.

(page 60)

- On ne s'attend jamais à ce qui nous tombe dessus, en bien ou en mal. Noémie devrait avoir ses deux parents. Papa aurait dû garder son restau. Tu préférerais avoir un fils comme Arthur.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Arthur fait de brillantes études, mais toi tu mets le clignotant du côté de la joie.

Le jour de ma mort, j’espère que ceux que j’aime me tiendront la main, que chacun aura quelqu’un pour tenir la sienne, et que je n’aurai aucun regret.

Le Sacré-Coeur est mon amer dans la marée des toits, dit-elle. Amer au sens marin, un repère sur terre, visible depuis la mer, pour s'orienter.

Si Livia ne supportait pas de me touchait, c'est parce que ma présence lui rappelait qu'elle a trahi son amour mort. Je suis son reproche vivant. on n'étreint pas un reproche, on le tient à distance.
page 88.

A quoi ça sert, les parents ? A ramasser leur fille en miettes, puis à agir comme s'il était normal qu'elle chante ses émotions, et qu'elle ne sache plus communiquer autrement.
page 366.

- Si tu meurs avant moi, je te tue (Fleur à Merlin)

Cerise n’est pas une héroïne, c’est une ado banale, elle a du charme, n’est ni la plus belle, ni la plus moche. Chaque soir, elle ouvre sa boite à bonheur imaginaire et y glisse les joies du jour enfui. Mais Lise est le caillou dans sa chaussure. Et Cerise est la mouche qui se noie dans sa coupe de champagne.
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L'essentiel est de ne pas être seul et d'aimer.

Il y a trois sortes d'hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer

J’aime les mots différents, les gens pas comme les autres, les événements hors norme

On naît, on rit, on pleure, on aime, on se bat, on meurt, et il ne reste de nous que des objets, des titres de propriété et un chiffre avec plus ou moins de zéros.

"Tout ce que tu vas vivre sera magnifique. Ce monde est sauvé par le parfum du café, la beauté de l'océan, la puissance du rire et le force de l'amour. Je suis assis au bord de ton cœur. Y "

Quand la vie vous disloque, il faut tomber pour mieux se relever, cabossé mais vivant.

Les gens appellent leurs petits-enfants comme ça. Chicoufs, chic quand ils arrivent, ouf quand ils repartent.

Aimer un enfant, c'est faire le deuil de l'enfant rêvé, fantasmé, c'est l'accepter tel qu'il est, pas tel que nous le souhaiterions.

L'enfant, sa maman et le pirate se sont installés sur l'île de beauté, dans le village natal du pirate. Le soleil brille, le maquis sent bon, il y a des vignes comme en Champagne mais le vin n'a pas de bulles.. On ne parle jamais du papa de l'enfant, il est effacé comme les ronds mouillés laissés par les tasses ou les verres sur le zinc des "Amis de Georges".