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Citations de Loÿs Delteil (61)


Nous avons fait allusion plus haut, aux débuts de Delacroix dans le domaine de l'estampe, en 1814 pour l'eau-forte, en 1817 pour la lithographie : l'on doit se rappeler que Delacroix n'avait que 19 ans lorsqu'il prit le crayon lithographique, certainement poussé par l'attrait d'un procédé naissant, épousé par tous les artistes : Ingres, C. et H. Vernet, Géricault, Gros, Guérin, Denon, Charlet ; en réalité c'est en 1825 seulement qu'il s'affirme un maître, avec une lithographie qui restera une des plus caractéristiques de son oeuvre, Macbeth consultant les Sorcières ; le mouvement, l'effet, le caractère, l'imprévu de la facture, mélange de crayon et de grattoir, tout se trouve réuni dans cette fort belle planche.
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Nous nous étions habitués à l'entendre parler de sa vieillesse anticipée. Dès l'âge de trente ans, il se disait déjà affaibli et usé. Il s'entourait physiquement de mille précautions hygiéniques, et moralement il affectait quelques formules sceptiques, qui semblaient indiquer un certain dédain, un certain dégoût de la vie ; mais en réalité, nul n'avait un esprit plus juste, plus alerte et plus actif, nul ne portait un cœur plus ouvert à l'amitié et plus fidèle aux souvenirs de jeunesse ; c'était une âme sensible et tendre, doublée d'une imagination très-vive, et tout cela tempéré par une raison qui brochait sur tous ces sentiments et qui se les assimilait avec constance et avec délices.
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Eugène Delacroix était assez grand, maigre et un peu frêle, mais bien pris dans sa taille, élégant de tournure, et distingué de manières. Il avait les cheveux d'un noir de jais, les yeux vifs/ la bouche bien ornée, le sourire aimable et spirituel ; son teint était pâle et bilieux, et sa figure paraissait petite sous ses cheveux touffus et soyeux.....
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C'est en Italie, où il resta une première fois jusqu'en 1824, que Ingres grava son unique eau-forte et exécuta quatre des rares lithographies qu'il ait faites. L'eau-forte, insuffisamment connue en raison de sa rareté, est une des belles œuvres du XIXe siècle, presque une exception à la date où elle fut tracée : 1816. En présence de cette oeuvre, traitée avec une sérénité faite de savoir, de distinction et de charme, on se prend à regretter que Ingres à l'exemple de Van Dyck ou de Delacroix, n'ait pas plus souvent manié la pointe, ou à son défaut, le crayon lithographique.
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L'oeuvre gravé et lithographié d'Ingres est d'ailleurs fort restreint: au total, une eau-forte et huit lithographies; si intéressantes que puissent être ces neuf estampes, elles ne pouvaient faire l'objet d'un volume spécial, nous lui avons alors adjoint, tout naturellement, l'oeuvre d'Eugène Delacroix.
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Ingres est, avec Delacroix, l'une des plus grandes gloires du XIXe siècle; tandis que Delacroix évoque à notre esprit la couleur et la passion, Ingres nous personnifie le dessin et la forme dans l'acception la plus pure ; jadis rivaux, pour ne pas écrire ennemis, Ingres et Delacroix résument aujourd'hui la dualité de l'art : la couleur, le dessin. C'est pourquoi nous les avons réunis ici, sans aucune préoccupation de contraste, comme le pourrait faire croire de prime abord, le rapprochement de leurs noms.
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Il reste encore à indiquer, dans cet avis, qu'aucun ordre ne sera suivi dans notre publication, nous réservant de publier les catalogues que les circonstances auront permis de terminer.
Enfin, le travail entrepris présentant un vaste champ d'investigations et de recherches, nous accueillerons dans le Peintre-Graveur illustré, les ouvrages similaires établis par d'autres iconographes, pourvu que ces ouvrages soient rigoureusement conformes à notre programme.
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Nous nous efforcerons de remplir dans son intégralité, le programme que nous nous sommes volontairement tracé ; il y a lieu cependant de formuler, ici même, une légère restriction : tout en ayant, en effet, la ferme intention de reproduire, comme nous le disons plus haut, chaque estampe citée, il pourra se présenter quelques cas d'impossibilité matérielle de le faire. Ces cas, il faut l'espérer du moins, seront isolés, et pour Millet, Rousseau, Dupré et Jongkind, inaugurant la série, nous pouvons offrir la reproduction presque totale de leurs oeuvres, en dépit de l'extrême rareté de plusieurs d'entre elles.
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A la faveur de l'argent gagné par ses illustrations, Daubigny put alors s'adonner à sa passion favorite, la peinture, sans perdre de vue toutefois la gravure qui avait — si l'on en juge par son oeuvre où on la retrouve à tout instant — également beaucoup d'attrait pour lui.
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Enfin, à partir de 1860 environ, Daubigny complètement maître de sa pensée et de sa main évolue encore; il vise aux accents, à la simplification, et trace à larges traits sur le cuivre ses motifs de paysages, faisant le plus souvent abstraction des demi-valeurs pour atteindre à une intensité d'effet plus décisive.
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Au début de sa carrière de graveur, Daubigny exécute alors ses planches avec une conscience et une minutie extrêmes, offrant quelque monotonie dans l'aspect général : cette monotonie n'est toutefois pas sans saveur, en raison du respect, de l'artiste pour la nature, et son souci de la traduire de son mieux, sans rien devoir au hasard. Puis à cette période, petit à petit, en succède une autre. La pointe s'est libérée de certaines formules un peu désuètes ; l'artiste élague ce qui ne lui semble pas indispensable. Daubigny devient alors un paysagiste d'une rare attirance, traduisant avec une aimable ingéniosité l'air et la lumière spéciaux aux printemps et aux automnes du pays de France.
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Aujourd'hui, nous présentons au public amateur, dans son ensemble et selon la méthode que nous avons adoptée pour les précédents tomes du Peintre- Graveur Illustré, cet oeuvre de graveur né du hasard, poursuivi avec ténacité, dans le calme et la sérénité d'une retraite volontaire, puis dispersé maintenant un peu partout par les ventes publiques.
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Cet art de la gravure, il en ignorait tout, nous disait-il un jour, «Rembrandt et le reste », ainsi qu'il en advient de nombre de peintres, lorsqu'en 1892 une exposition chez Georges Petit le mit en présence des délicieuses planches de Venise de Whistler. Surpris et charmé, Gustave Leheutre n'eut plus qu'un désir: essayer ce mode d'expression nouveau pour lui, mais qui le fascinait.
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Leheutre enfin se désintéressa peu à peu de la peinture après ces débuts, au point de l'abandonner complètement pour se consacrer d'une manière exclusive à la gravure, art dans lequel il a conquis depuis, étape par étape, une très juste et solide notoriété.
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H. de Toulouse-Lautrec est un admirable peintre, mais nous n’avons pas à l’étudier sous cet angle. M. Théodore Duret le fera connaître après M. Gustave Coquiot. Le lithographe seul nous importe et, sous ce jour, son oeuvre est remarquable et d’une profonde unité.
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C’est dans l’atelier de Cormon, en 1884, que Lautrec apprit son métier de peintre, mais cet artiste fut sans influence sur lui, alors que Forain et Degas provoquaient au contraire son admiration ; son oeuvre s’apparente en effet à eux d’une manière indubitable. Entre temps, il reçut aussi des conseils de Princeteau.
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LOYS DELTEIL
1869-1927
Loys Delteil était Parisien, né le 7 mai 1869 à Belleville ou se passa toute sa jeunesse. Son père, modeste fonctionnaire des Postes, fut lui-même un esprit curieux, très épris de littérature. Originaire de l'Aisne, il avait constitué avec amour une collection en toutes les langues, plus de 20.000 volumes, des Fables de son compatriote, Fontaine. Auteur dramatique à ses heures, il écrivit plusieurs pièces. qui furent représentées principalement au Théâtre de Belleville.
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La collaboration du maître satiriste à la Caricature a été abondante : une centaine de planches et cinq des vingt-quatre lithographies de la « Mensuelle » où « vous verrez à quelle hauteur un artiste du génie de Daumier élève ce qu'il est convenu d'appeler, un peu dédaigneusement, les besognes du journalisme.
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Détenu à Sainte-Pélagie de septembre 1832 à fin janvier 1833, Daumier, à sa sortie de captivité, reprit de plus belle, et plus âprement encore que parle passé, sa collaboration à la Caricature et au Charivari. Charles Philipon, le créateur de de ces deux organes de combat, ne pouvait manquer de s'attacher Daumier : la valeur de l'artiste, que sa récente condamnation consacrait comme une des vedettes du milieu républicain, le désignait, plus que tout autre, pour être l'un des vaillants champions dans « la guerre de Philipon à Philippe. »
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Quant à Honoré Daumier, le dessin le passionna dès son jeune âge, un peu contre le gré de ses parents d'ailleurs, qui avaient grand'peine à vivre. Pendant un certain laps de temps, il alla au Louvre y admirer les chefs-d'oeuvre. Puis, placé d'abord comme petit clerc saute-ruisseau chez un huissier où il ne resta pas, il entra ensuite comme commis chez un libraire, parent du conventionnel Delaunay, sans y faire un plus long séjour. C'est alors qu'il étudia le dessin sous la direction d'Alexandre Lenoir, mais en élève fort indiscipliné : le jeune Daumier ne pouvait s'astreindre à copier et à recopier sans répit nez, yeux et oreilles! Il fallait pourtant choisir une carrière, c'est-à-dire se procurer un gagne pain ; il le trouva en apprenant d'un modeste lithographe, Charles Ramelet, le futur traducteur de plusieurs de ses aquarelles et de ses sépias,
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