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Nationalité : Côte d'Ivoire
Né(e) à : Abidjan , le 1/11/1927
Mort(e) à : Abidjan , le 31/03/2004
Biographie :

Né le 1er novembre 1927 à Abidjan et mort le 31 mars 2004 dans cette même ville, Louis Akin est un poète, romancier, dramaturge, metteur en scène, réalisateur et militant anticolonialiste originaire de Côte d'Ivoire. Ancien élève de l'École Primaire Supérieure de Bingerville, puis du lycée d'Hyères à Bamako, il suit entre 1948 et 1950 les cours d'art dramatique de Jean-Marie Serreau au Théâtre Babylone de Paris.

Il achève dès 1951 un premier récit en prose, Bolaô, puis compose un roman intitulé La Sueur des hommes, figurant ainsi parmi la première génération de romanciers ivoiriens incarnée par Bernard Dadié et Anoma Kanié. Dérangeant, il est rapidement combattu par l'administration coloniale, ses manuscrits censurés et confisqués par la police. Interdit de parution sur l'ensemble du territoire français, il rejoint l'Allemagne, où il suit des études cinématographiques à Berlin entre 1951 et 1953. Résolu à se faire lire et entendre, Louis Akin profite de son séjour berlinois pour faire éditer ses œuvres : d'abord Bolaô, traduit et publié en 1953, puis La Sueur des hommes, qui paraît en octobre 1954 aux éditions du Verläg Tribune, sous le titre ...und der Hindin wachsen Klauen, avec une traduction de Paul Schlicht et Tilly Bergner. Outre l'écriture, Akin est un prolifique réalisateur : il dirige trente-cinq documentaires sur l'histoire et les cultures africaines entre 1959 et 1960, ainsi que deux long-métrages, Dans la vie des nations (1963) et Le Sergent Bakary Oulen (1968). Akin est également poète, avec Chant pour Manou (1983) et Palingénésie, paru à titre posthume en 2014.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Être »

Depuis des lunes et des lunes
les vrais
les talibés se sont tus
sur la mer de cheveux crépus
harassés
aucun javelot ne flamboie
Du léopard l'ornement seul
survit
comme la légende
des fiers guerriers
J'entends dans la prière
du soir descendre en mon cœur glacé
l'effroi des abîmes appréhendés
la vaillance des circoncis
rumine sa honte
dans son habit de barbarie
Daba prolongeant des bras
qui remplissaient les greniers
au rebut des vestiges honteux
Habiles mains sur les charrues
sur les tracteurs bruyants
à miner les miradors
je tends ma bouche
à l'aumône des requins
Sur ma propre terre
mon ciel à moi et ma pluie
espoir à la poursuite
des espérances
toujours déçues mais
toujours renouvelées
je quête par les ruelles sales
de mon soleil pour moi éteint
la guérison salvatrice
pour mon corps
labouré par toutes les insultes
la cicatrice apaisante
pour mon cœur
avili ô combien
Assis en haillons
sur mes galeries d'or
demain encore
le miel me coulera des ondes
car
mes abeilles ne butinent point encore
mes fleurs pour mon palais
Je cherche un horizon
ensoleillé comme le sourire lavé
d'un ciel d'hivernage
je cherche la Sérénité
pour un ventre repu
de chimères
mes imprécations m'enveloppent
de tendresse
les piloris à l'aube
sur le noir anathème
ô fils d'Afrique ! sueur suaire
les larmes burinent nos noires peaux
Je cherche
Je cherche une vie utile
il n'est point de place
dans l'utile pour moi
que moi humus en ma terre
fécondée pour qu'étincelle
le soleil d'été sur un whisky
en robe de plage
Je cherche un exil
où le nègre vive tête levée
Manou femme noire
esclave de moi l'esclave
que jaillissent de tes entrailles
des demains de lutte
lumineux de dignité...
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« Réminiscences »

Me revient encore ce soir
la senteur exquise
de l'œillet insolite
comme les roses incongrues
parmi les envahissantes orties
le patio est inhabité car
la fureur des événements
a dessouché la tendresse

Me torture encore ce soir
la senteur exquise de l'œillet solitaire
je l'avais cueilli pour toi
mes lèvres ont frémi
la caresse de ses pétales
ô pudeur ton émotion
que le souvenir
de tes acines éthiopiques voilait
d'orgueilleuse fierté
le farouche de ton minois achevé
s'illuminait des reflets irisés
du ponant en extase
a cassé les ailes de mes vœux de volupté
et pourtant...

me revient encore ce soir
cette aiguille de pin déhontée
tombée
dans ta soyeuse chevelure nattée
et couleur de la nuit qui s'éveillait
le jour allait dormir
le bruissement de la forêt rehaussait
nos silences envoûtants
Face à face donnés à nous voir
dans le miroir du petit lac
en nos âmes
l'ensorcellement montait
et ma main s'élança jalouse
pour arracher ô pudeur ton émotion
m'est gravé profond
le port belliqueux de ton gracieux corps
de sirène altière
ton cou cabré
les traits outragés de la vertu
furibonde se figeaient
sur les émouvants attraits
de ton pur profil abyssin

je veux encore ce soir
la senteur exquise de l'œillet sauvage
la chute d'une aiguille de pin
comme j'ai bu alors
l'amour à tes yeux
comme c'est loin
comme c'est si près
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« Tes yeux »

Mes jours crucifiés
s'emplissent de tes yeux
nuit océane
riche des richesses
des grands fonds
Printemps enfermé
dans les coquilles de rêve
rêves angéliques capricieux
des feux de l'été
limon du désir
jaillissement des flèches victorieuses
qui taisent les nuits de solitude
douceur veloutée de l'aurore
dans les cils de l'amour
tes yeux noirs
les yeux de l'espérance
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Ah ! Manou
beauté d’ébène

Manou
éclatante merveille ardente nuit noire
ta splendeur illumine le charme du soir

Ah ! Manou
beauté d’ébène
ton visage d’ange, ton air mutin
ta voix harmonieuse réjouissent mes matins
tes cheveux si fins donnent le frisson toujours
la tendresse de tes mains pétrit l’amour
le soleil de tes baisers m’enflamme sans cesse
et la lune enfièvre tes folles caresses
feu du désir
je ne peux dormir

Manou
ton doux sourire fait pâlir le gai printemps
car l’éclat de l’été habille tes dents

Ah ! Manou beauté d’ébène
ensorcelantes tes noires prunelles
voluptueuses tes lèves sensuelles
dans tes bas de fée toutes mes peines expirent
la cambrure de tes reins mène au délire
les volcans de ta belle poitrine d’aimant
dans la magie puisent leur pouvoir minant
feu du désir
je ne peux dormir

Manou
c’est pour toi dans la nuit
qui s’achève
que s’élève
ce chant de joie
ce cri de foi
Manou sculpturale beauté noire
je t’aime
Manou, Bonjour à tes enfants !
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