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3.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dijon , le 10/12/1815
Mort(e) à : Paris , le 25/10/1889
Biographie :

Louis-Antoine Léouzon Le Duc est un journaliste et historien spécialiste du monde scandinave et de la Russie.

Il découvrit Saint-Pétersbourg en 1840. Deux ans plus tard, il devint précepteur des enfants du comte Vladimir Alexeïevitch Moussine-Pouchkine (1798-1854) à Helsinski en Finlande.

Très heureux dans cette famille et cette société, il décida de traduire "Le Kalevala" (publié dans "La Finlande" en 1845), suite de trente-deux chants populaires finnois. Pour cela, il apprit le finnois et le suédois, et travailla aussi avec un vicaire pastoral. Il publia ensuite des textes suédois (ainsi, "Le Glaive runique", en 1846).

Les relations qu’il rédigea de ses voyages et la connaissance acquise des langues de ces pays le firent dépêcher en 1846 par François Guizot, Premier ministre, afin de trouver le porphyre rouge souhaité pour le tombeau de Napoléon 1er.

Quatre ans plus tard, il reçut une nouvelle mission, celle de rechercher et transcrire les documents relatifs à l’histoire de la Russie et de la Finlande ; il en résultera ses "Études sur la Russie et le Nord de l’Europe" (1853) et sa "Russie contemporaine" (1854).

Léouzon Le Duc a fait paraître en 1853 quelques pensées extraites du "Sottisier" dans ses "Études sur la Russie". "Le Sottisier de Voltaire" a été publié en 1880.

Il est également auteur de "La Baltique" (1885).

Voyageur, savant, littérateur, éditeur et journaliste, il est auteur d’articles publiés entre autres gazettes dans "L’Univers catholique".
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Louis-Antoine Léouzon Le Duc
Les grandes épopées populaires ne s'inquiètent guère de la chronologie des temps ni de la topographie des lieux. Emportées par la fantaisie, elles se créent un monde à elles ; et le fait d'où elles émanent, transfiguré à outrance, loin de servir à préciser leur récit, n'est le plus souvent, au contraire, qu'un cadre d'une élasticité prodigieuse dans lequel se déroulent avec une liberté effrénée tous les caprices de leur inspiration. Car, remarquons-le bien, les épopées ne naissent point aux époques où les sociétés sont déjà mûres, où les classes ont leur caractère défini, leurs limites rigoureusement fixées ; elles naissent lorsque les peuples sont encore à l'âge d'or de leur existence, lorsqu'ils ne forment qu'un seul et même tout, qu'ils ont les mêmes idées, les mêmes croyances, la même culture. Or, dans cet âge radieux, l'élan poétique n'est point le privilège exclusif de quelques individus qui ne pourraient exprimer que leurs sentiments personnels ; c'est la nation entière qui s'exalte et qui chante ; et comme elle chante à la fois le monde extérieur qui éclate à ses yeux, et le monde intérieur qui vit et fleurit en elle, ses chants échappent à toute limitation déterminée et deviennent l'expression la plus fidèle et la plus complète de tout ce qui la caractérise généralement.
Tel est l'idéal de l'épopée.
[Introduction de Le Kalevala - épopée nationale de la Finlande et des peuples finnois - 1867]
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Sans doute, il n'est pas dans ma pensée [...] d'interdire à une nationalité le contact des nationalités étrangères ; ce serait attenter au dogme de la fraternité intellectuelle des peuples ; mais il faut que ce contact ait des bornes, et je ne saurais approuver cette sympathie exagérée qui va jusqu'à abdiquer sa propre individualité pour se façonner à l'image d'un caprice qui se dissipera peut-être au premier souffle. Soyons nous-mêmes ! et, si nous introduisons dans notre creuset des éléments étrangers, qu'ils y soient fondus de telle sorte qu'ils n'enrichissent l'or de notre génie qu'en s'identifiant à son type.
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J'ai été cent fois témoin de cet orgueil jaloux des Suédois, non-seulement dans les campagnes, mais encore dans les villes, dans la capitale surtout. Avec quel enthousiasme ils offrent à votre admiration les choses souvent les plus insignifiantes ! En vain leur citez-vous des objets analogues, mais bien plus éclatants, qui vous ont frappé ailleurs ; c'est précisément pour cela qu'ils tiennent à vous faire admirer les leurs. Comme ils ont la prétention d'être au niveau de tout, ils ne souffrent pas que vous leur objectiez la moindre rivalité. Il y a dans ce sentiment de la petitesse et de l'injustice. Sans doute l'esprit de nationalité est fort louable ; je suis le premier à le reconnaître. Je n'aime point les peuples qui, faisant bon marché d'eux-mêmes, se précipitent à corps perdu dans le culte de l'étranger. Mais est-ce une raison d'approuver ceux qui, exagérant leur propre importance, s'attribuent exclusivement toute gloire, et ne regardent qu'avec une indifférence systématique, sinon avec une malveillance opiniâtre, les privilèges supérieurs qui resplendissent en dehors de leur sphère ?
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Je professe pour les portiers, en général, une très-mince sympathie ; cependant je les ai regrettés plus d'une fois pendant mon séjour dans la capitale de la Suède. Ces utiles industriels y sont à peu près inconnus. Il résulte de là, pour l'étranger qui habite une maison particulière, certains embarras assez graves. Qui lui dira, s'il s'absente, les visites ou les invitations qui lui sont arrivées ? les propriétaires ne s'en chargent pas. Il faudrait donc avoir un domestique à demeure ; mais c'est là un superflu dont très-peu de voyageurs se soucient. On supplée à tout cela par une boîte métallique en forme de tirelire, que l'on suspend en dehors de sa porte. Les visiteurs y jettent leurs cartes ou leurs lettres ; quand vous rentrez, vous ouvrez la boîte, et vous dressez le bilan de vos relations.
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Quand un peuple s'absorbe trop dans la préoccupation des intérêts matériels, il perd bientôt toute vertu, toute spontanéité. Le désintéressement, au contraire, élargit en lui le champ intérieur et y fait éclore les germes glorieux.
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Le vieux, le brave Waïnämöinen fit siffler sur les flancs de son coursier rapide son fouet orné de perles. Il partit comme la foudre, et suivit la route qui conduisait à la plus haute habitation. Là il s'arrêta sur le seuil, et s'appuyant contre un pilier, il dit :
"Est-il dans cette habitation un homme savant dans l'oeuvre du fer, un homme qui puisse opposer une digue à ce fleuve, arrêter ce torrent de sang ?"
Un vieillard habitait dans le fourneau, un vieillard à la longue barbe. Sa voix rugit du fond de l'antre brûlant.
"Nous en avons arrêté de plus grands, nous en avons enchaîné de plus rapides, nous avons triomphé de plus rudes écueils, nous avons brisé des obstacles plus fiers, par les trois paroles du créateur, par les saintes paroles originelles. Les bouches des fleuves, les cours des lacs, l'impétuosité des cataractes ont été vaincus, nous avons séparé les détroits des promontoires, nous avons joint les isthmes avec les isthmes."
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Quand on étudie le Kalewala, on est comme fasciné par une création aussi étrange. C'est un monde inconnu qui se révèle, et dont le type ne se reflète nulle part ; c'est un abîme d'où s'exhalent des nuages orageux qui vous enveloppent, de leurs noires spirales, à travers lesquelles la magie fait scintiller de rougeâtres éclairs ; c'est une lutte acharnée entre la lumière et les ténèbres, entre le bien et le mal qui s'agitent sous d'incroyables personnifications ; c'est la nature divinisée sous tous ses aspects, l'animation intellectuelle de tous les êtres, la mise en oeuvre la plus féconde du pouvoir créateur.
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si dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu
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