AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Louis Barthas (19)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Un témoignage unique de la vie d'un poilu en la première guerre mondiale.

Unique par la tenue quotidienne de son journal d'un homme méthodique et scrupuleux, décrivant sa vie de simple soldat, au mieux caporal, au front.

Unique par cette destinée exceptionnelle d'avoir traversé l'entièreté de cette guerre, en fréquentant quelques uns des plus terribles champs de batailles d'alors et d'avoir survécu d'une pièce et reprendre sa vie après démobilisation.



Sa vie personnelle...Louis Barthas ne s'étend pas dessus. Il aura eu peu de permissions durant son incorporation, mais, pudeur de poilu conscient de survivre là ou tant d'autres disparaissent, il ne s'apitoie pas sur son sort de mari et père éloigné de sa famille ; il constate, avec peu de mots, simples.



Il réserve ses diatribes envers les officiers hautains, bien au chaud et mangeant à leurs faims, les "embusqués" ne montant jamais au front, et jalousés par les combattants. Sont aussi relatées quelques relations difficiles avec la population rurale, certains voyant quelquefois ces appelés comme des pillards.

De fait ces symboles de la France en guerre n'étaient paradoxalement pas toujours estimés à l'aune des sacrifices exigés d'eux, tant par leur hiérarchie militaire, les gendarmes ou la population de "l'arrière".



Les évocations des difficiles conditions de vie des soldats sont particulièrement prenantes tant en première ligne qu'au repos (qui n'en a que le nom), subissant les éprouvantes conditions météorologiques et les bombardements d'autant plus durement que les abris sont précaires ou inexistants.

A cela s'ajoutent les exercices militaires ou les corvées laissant peu de temps de récupération. Le chroniqueur finira la guerre dans un état d'épuisement extrême.



Au plan politique Louis Barthas, enfant du peuple, instruit, se revendicant socialiste issu de l'un de ses bastions "rouges" historiques, ne manque pas de fustiger régulièrement la hiérarchie militaire peu soucieuse du bétail humain, corvéable à volonté, chair à canon, neanmiins disponible sur le terrain.



Même si ces réflexions et appréciations sont frappées du sceau de la lutte des classes, elles expriment bien le ressenti et le ressentiment des valeureux poilus.



Avec une ironie certaine le narrateur met bien en exergue l'exagération des communications officielles sur la valeur de l'armée française alors que lui, sur le terrain, décrit beaucoup d'improvisations. La communication, déjà, au centre de l'action politico-militaro-mediatique.



Nous n'avons malheureusement pas d'éléments de la vie d'après l'armistice de Louis Barthas, valeureux citoyen pris dans un maelström qui a dépassé toute une époque, ainsi qu'une société européenne dominatrice à son apogée et marquant depuis lors son déclin ; son témoignage d'un survivant de l'absurde, tenu au jour le jour pourrait être inclus sans problème dans les cours d'Histoire.
Commenter  J’apprécie          572
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Jean Norton Cru a contrôlé la véracité des témoignages publiés par des combattants de la Première Guerre mondiale. Il a analysé 304 titres à l'aune de son expérience de la guerre, mais aussi d'une abondante documentation (cartes d'état-major, journaux de marche…). Il a estimé que Barthas était un témoin fiable. D'ailleurs, Norton Cru considérait qu'au delà du grade de capitaine, on ne pouvait vraiment avoir connu la guerre.



On écrivait bien à cette époque avec un simple certificat d'études ; 19 carnets, 1732 pages recopiées à la plume et à l'encre violette à partir de feuilles cousues entre elles et parfois un peu mangées par les rats ou couvertes de boue, écrites du 04 août 1914 au 14 février 1919.

Caporal rétrogradé simple soldat, Louis Barthas est resté 54 mois sous les drapeaux. Il dit avoir eu de bonnes intuitions de survie pour revenir vivant et entier.

Son livre est dense, critique à l'égard de la guerre et des officiers. Il montre la résistance passive ou active aux ordres des officiers zélés, planqués et vivants dans des conditions de confort en regard de celles décrites pour "la chair à canons". Il montre la ruse des chefs pour faire "monter" les hommes en première ligne. Il explique que les soldats feront un détour de 20 kms car l'officier de guidage était à bicyclette et préférait rouler sur la grande route plutôt que sur le chemin de traverse!

Il narre diverses expériences originales : celle de la réinsertion de jeunes petites frappes volontaires pour échapper à la prison, celle des révoltés russes qui chantent l'Internationale après la révolution, celle des coups de mains faits dans les tranchées ennemies par des indociles, des fortes têtes, des punis.

L'écriture est moderne, elle donne une force et une actualité prégnante et acide à ses propos. Ainsi, je citerai les dernières lignes de son ouvrage : "Souvent je pense à mes très nombreux camarades tombés à mes côtés. J'ai entendu leurs imprécations contre la guerre et ses auteurs, la révolte de tout leur être contre leur funeste sort, contre leur assassinat. Et moi, survivant, je crois être inspiré par leur volonté en luttant sans trêve ni merci jusqu'à mon dernier souffle pour l'idée de paix et de fraternité humaine". Quelle leçon !



Témoignage indispensable dans une bibliothèque des livres sur la "grande" guerre.

Commenter  J’apprécie          391
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Il y a les grands classiques écrits sur la Première Guerre mondiale - Remarque, Jünger, March, Lussu, Dorgelès, Barbusse, Chevallier, Cendrars, Genevoix et puis il y a ceux qui sont beaucoup moins connus mais qui sont appelés à figurer un jour au sein du panthéon des "grands". - Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier-1914-1918-", en font partie.



Louis Barthas est né en 1879. Fils d'un tonnelier, il montre de réelles aptitudes pour les études, finit premier de son canton au certificat d'études primaires - ce qui n'est pas rien ... ma grand-mère maternelle, petite paysanne limousine née en 1897, sachant lire mais pas écrire, s'enorgueillissait (elle avait raison), que ses six enfants (dont ma défunte maman) aient tous obtenu ce diplôme, qui au début du xxème siècle avait une valeur qui vaut bien celle du Bac d'aujourd'hui... Louis Barthas, en dépit de ses aptitudes scolaires, laisse tomber le chemin du collège pour apprendre le métier de tonnelier.

Il lit beaucoup, se passionne pour la politique, devient syndicaliste et militant socialiste.

Il est pacifiste comme l'était Jaurès.

Comme Jaurès, il est méridional... (ça a son intérêt dans les carnets)

Lorsque la guerre éclate en août 1914, il est déjà âgé de 35 ans. Il est marié et a deux jeunes enfants.

Qu'importe aux "faiseurs de guerre", la mobilisation est générale : la réserve et les territoriaux sont eux aussi mobilisés !

Après les trois ans de service militaire obligatoire, Louis Barthas va donner 54 mois "d'esclavage" à la patrie, 54 mois dont il va consigner les petits et les grands évènements dans 19 cahiers... qui ne verront le jour qu'après sa mort, grâce à ses petits-enfants, à Rémy Cazals -dont il faut lire la postface-, et à François Maspero, le premier éditeur qui a cru en leur haute valeur historique, humaniste, littéraire...



Ces 552 pages de lecture se lisent avec force émotion. Elles disent avec talent, simplicité, humilité, humanité, sincérité, authenticité et engagement ce que fut cette "Grande Boucherie"... tellement absurde et tragique...



François Mitterrand à qui on avait offert le livre dira plus tard à son propos : "Ah, les Carnets de Louis Barthas ! Ce livre a une haute valeur historique, et aussi c'est une véritable oeuvre littéraire."

On peut faire confiance dans ce domaine au "Promeneur du Champ-de-Mars"...



Vivement recommandé !



PS : un grand merci à celles et ceux qui ont eu la gentillesse de m'adresser un mot lors de ma dernière minuscule présentation. Suivant le cours des choses, la maladie poursuit son oeuvre de sape inexorable. Mais je lis encore... Bon dimanche de printemps à tous !

Commenter  J’apprécie          377
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Comment ne pas être ému aux larmes en achevant la lecture de ces carnets de guerre de Louis Barthas. 4 années de guerre, 4 années de souffrance vécues et racontées au quotidien par un soldat du front qui,

à aucun moment, au coeur de ce véritable enfer que fut la guerre des tranchées, ne succomba ni à la barbarie, ni à la haine, ni à la folie.

Immense respect pour Louis Barthas, homme humble et lucide comme bien d'autres autour de lui, témoins, acteurs et victimes de ce chaos innommable, qui surent préserver leur humanité en dépit des ordres absurdes qu'ils recevaient et la violence insoutenable des combats.

Beaucoup de grands livres ont été écrits sur la guerre de 14/18, il en est de même pour ces carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, qui méritent tout autant la plus grande attention et le plus grand respect.

Cette oeuvre écrite sans prétention, sans emphase et avec une profonde lucidité est, sans conteste, d'une grande valeur historique, littéraire et humaniste.
Commenter  J’apprécie          142
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Cela fait quelques années déjà que je m’intéresse à 1914-1918 ; pas comme un assoiffé de stratégie dont je me fous éperdument. Car ce n’est pas d’un jeu de guerre dont on parle là, mais du suicide de la vieille Europe, entamé ce bel été 1914…



En plus de ce suicide, je reste convaincu que ce fut aussi une guerre de discrimination sociale, à savoir que les humbles – des deux camps – furent les esclaves de volontés tyranniques qui se souciaient fort peu de leurs conditions de survie au front et les envoyaient dans des offensives aussi inutiles que meurtrières.



Les officiers supérieurs, les majors méprisants, les embusqués de l’arrière, les politiciens voyaient sans doute « dans le soldat un être inférieur qu’on traite sans égards, comme un berger traite ses moutons, un piqueur sa meute de chiens. » Plusieurs fois, d’ailleurs, Barthas montre sa compassion pour les bêtes au front –sauf les poux et les rats, évidemment ! Par-delà les espèces, c’était une communion de souffrance…



Certes, dans mes lectures, j’ai découvert des plumes sublimes comme celles de Barbusse, Céline, Giono, Jünger, Remarque, etc. Mais aucun livre, fût-il écrit par historien ne raconte 1914-1918 comme Louis Barthas dans ses Carnets de guerre.



Louis Barthas, pourtant très instruit, ne verse pas dans le style : il écrit ce qu’il voit, ce qu’il ressent avec une fulgurance touchante, parfois déchirante. Surtout, loin des poncifs – qu’on déplore, hélas, sur beaucoup de monuments qui parlent de gloire quand il faudrait parler de tragédie collective –, il raconte une guerre dans sa vérité la plus sordide.



Et Rémy Cazals d’écrire si justement dans sa postface de 1997 : « Il me semble que le talent de Barthas se caractérise par l’absence d’effets et d’artifices littéraires. »



Quant à l’exagération des faits que certains imputent à Barthas – comme on pourrait trouver exagéré son opinion catégorique sur celui qu’il appelle « le dictateur Clemenceau » –, il reste que lorsqu’il écrit ceci, et à la lumière de tout ce que l’on sait maintenant, il ne révèle qu’une horrible vérité : « De part et d’autre on se battait en cannibales, avec une cruauté plus grande peut-être qu’aux temps reculés des invasions barbares. »



Il est vrai que Barthas – socialiste et pacifiste convaincu – écorne sérieusement la propagande – encore tenace aujourd’hui chez certains – prétendant que les hommes étaient choyés par leurs supérieurs : « Que de souffrances, de fatigues, de maladies, infirmités et morts on eût épargnées avec des chefs pourvus du simple bon sens ! » Faire dormir des soldats épuisés par les combats dans des granges vétustes qui empestent le purin, on ne peut effectivement pas parler de compassion…



Moi, je n’y étais pas et devant tant de souffrances, je me tais. Ces hommes-là ont des droits imprescriptibles que j’espère ne jamais avoir, car cela impliquerai que je fasse connaissance avec un nouveau secteur de Lorette, une autre côte 304 ou un autre mont Cornillet, et j’en passe.



Alors oui, il faut lire ces Carnets avec toute l’humilité et le recueillement qu’ils exigent. J’oserai presque parler de document sacré. Et Barthas, de conclure par une sentence terrible mais combien vraie sur ce carnage dont il a été l’un des acteurs malheureux : « On a menti… mais je renonce à écrire tous les mensonge sortis de la bouche ou sous la plume de nos gouvernants ou journalistes »…

Commenter  J’apprécie          122
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Quel choc, que ce témoignage!

Certes, j'avais déjà lu différents livres sur la "Grande Guerre " mais aucun ne m'avait apporté autant d'informations sur la situation des simples soldats et sur leur vie pendant cette guerre.

Ils étaient moins bien traités que les chevaux, pire que des esclaves.

On peut se demander pour quelles raisons, il n'y a pas eu davantage de mutineries.

Ces soldats souffraient du manque de nourriture. Ils pouvaient rester trois jours sans être ravitaillés tout en combattant. Ils devaient également supporter la crasse, les poux, les exercices de combat, les ordres et les contre-ordres des officiers qui n'avaient aucun respect pour leurs troupes. On leur octroyait de très rares permissions ou moments de détente.

Même pendant les phases de repos, les conditions d'accueil étaient misérables. Pas question de dormir dans un lit, le plus souvent ils couchaient à même le sol, sans feu, dans le froid en compagnie des rats qui venaient dévorer le contenu des musettes.

Leur vie dans des tranchées, non étayées, était insupportable. L'eau, la boue les envahissaient et obligeaient les soldats à les reconstruire indéfiniment.

Combattants, blessés et morts vivaient souvent entremêlés, car les services de santé étaient plus que dépassés.

À la moindre peccadille, les soldats passaient en jugement et écopaient de corvées supplémentaires, de prison s' il y en avait une à proximité. Malheur à celui qui allait consulter le médecin, il était immédiatement renvoyé au combat car considéré comme bien portant.

L'état-major était commandé par des généraux totalement inconscients, qui ne respectaient pas la vie humaine. Que de kilomètres faits à pied, ces malheureux soldats ont-ils parcourus, souvent pour rien car il fallait revenir au point de départ.

Je pense que le livre du tonnelier Louis Barthès est certainement l'un des plus importants témoignages sur cette guerre qu'il a effectuée dans sa totalité et dans les plus grandes batailles.







Commenter  J’apprécie          112
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

C'est un très beau livre.Louis Barthas passera toute la guerre au front.

Celui- ci connaîtra la Somme ,l'Argonne,Verdun,l'offensive Allemande de1918:l'horreur,l'accoutumance,la révolte....

Au front ,il écrit sur n'importe quoi,sur n'importe quel papier,

Les feuilles sont parfois disparates ,maculées de boue.....

Il envoie de très nombreuses lettres â sa femme et à ses enfants,

C'est un témoignage formidable,celui d'un simple soldat.

Après la guerre,il consignera dès 1919 son journal sur 19 cahiers .

Ce livre fut mis au point avec l'aide de ses petits- enfants.

Le témoignage de Louis Barthas est complet,irremplaçable,unique,vivant.
Commenter  J’apprécie          100
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Louis Barthas décrit la vie dans les tranchées au jour le jour, la vie dans la terre au milieu des cadavres et des rats. Il nous fait partager ses nuits humides et glaciales dans des abris de fortune en première ligne, ou dans des granges sordides et délabrées au milieu des cochons lorsque son régiment est au repos. En quatre ans, il ne dort pas une seule fois dans un vrai lit, et ce n’est que fin 1917 qu’il voit le premier poêle dans une tranchée !



Résolument antimilitariste, il porte un jugement extrêmement sévère sur la quasi-totalité des officiers. Il est vrai que ceux-ci traitent les soldats réellement comme des esclaves, et se moquent éperdument de leur bien-être. On a parfois l’impression que les soldats vivent dans un camp de concentration… il n’a d’indulgence que pour de rares lieutenants et capitaines qui, par leur bravoure au combat et leur sollicitude, ont gagné le respect du poilu. En septembre 1917, un général lui accorde tout de même quelques paroles de bienveillance, qu’il note comme les premières de la part d’un officier supérieur depuis le début de la guerre…



Un des passages le plus intéressant est sa description de la révolte du régiment en juin 1917. Les « mutins », inspirés par la révolution russe, créent un soviet du régiment et demandent à Louis Barthas d’en prendre la tête ! La revendication principale des révoltés ? Des permissions !



Vraiment un excellent témoignage de la vie « ordinaire » du poilu en première ligne. A lire absolument par tous les passionnés de la Grande Guerre !

Commenter  J’apprécie          90
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

C'est le journal d'un poilus comme il en existe peut-être des dizaines ...j'en ai déjà lu mais celui-ci m'a beaucoup marqué par le ton humoristique, antimilitariste ( surtout sur les officiers supérieurs, que des incapables ...on ne peut lui donner tort) , désabusé.... Il relate les faits des tranchées avec une telle force qu'on pourrait s'y croire ( j'ai cru entendre un obus ) , les morts par centaines ( souvent inutile, voir plus haut sur les officiers ) mais aussi les moments de calmes , de fraternités avec les allemands qui eux aussi n'ont rien demandé.

J'ai adoré le lire , c'est frais et il donne toutes ses pensées sur ses 5 ans de guerre .
Commenter  J’apprécie          71
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Ce livre a été un de mes premiers livres de témoignages de combattants de la grande guerre. C'est une référence dans sa catégorie et il tient une place privilégié à côté de l'ouvrage de Maurice GENEVOIX "Ceux de 14".

A partir de ses carnets écrit sur le front, cet ouvrage de Louis BERTHAS nous fait partager son quotidien avec une belle écriture descriptive dans laquelle nous pouvons percevoir son âme.

Témoin de tant de souffrances pendant ces 4 années, il conclus avec ces mots :

"Souvent je pense à mes très nombreux camarades tombés à mes côtés. J'ai entendu leurs imprécations contre la guerre et ses auteurs, la révolte de tout leur être contre leur funeste sort, contre leur assassinat.

Et moi survivant, je crois être inspiré par leur volonté en luttant sans trêve ni merci jusqu'à mon dernier souffle pour l'idée de paix et de fraternité humaine.

Février 1919"



Commenter  J’apprécie          50
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Toute une guerre, Louis Barthas a été là du début à la fin. On ne peut que saluer la capacité d'un simple tonnelier à rendre compte, même si l'émotion ne passe pas toujours, bridée par "l'amateurisme" de l'homme devenu auteur (et acteur) malgré lui. Chapeau bas.
Commenter  J’apprécie          50
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Il me semble que mieux que Barbusse encore , l'humble Louis Bartas a su dire la "Grande Betise" . un Monument !
Commenter  J’apprécie          40
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Déchirant témoignage d’un épisode douloureux.

Le récit est évocateur et descriptif dans la précision.

Le dessin est sombre, tout à fait adapté au sujet.

Même si l’histoire est dramatique, l’effort de l’auteur pour faire revivre ses camarades par delà la perte est touchant.
Commenter  J’apprécie          30
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Notre-Dame de Lorette, Verdun, la Somme, des noms où Louis Barthas a aussi connu, dans sa chair entre 1914 et 1919, quand il a enfin été libéré de ses obligations militaires. De ces années, il a ramené 19 cahiers, soit 1 732 pages à l’encre violette, dont il a tiré « Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918 » (2007, Editions La Découverte, 564 p.). Le tout avec des croquis, des photos, et surtout une description, non pas des combats, à la Barbusse ou à la Genevoix, mais de la vie ordinaire de ces jeunes soldats, et des animaux, chevaux principalement. Tous traités en esclaves par des officiers supérieurs. Au dire du livre de Jean Norton Cru « Témoins » qui a analysé les récits publiés par les anciens combattants de la Première Guerre (2007, Presses Universitaires de Nancy, 727 p.) ou l’édition augmentée qui vient de ressortir (2022, Agone, 1128 p.), le livre montre et démontre la façon dont certains de ces récits écrits après coup contribuent à falsifier l’histoire. En particulier, il admet qu’au-delà du grade de capitaine, les officiers supérieurs n’ont pas connu la guerre. Cela rejoint ce qui est écrit dans les cahiers de Louis Barthas, ou de ce qu’écrit Edlef Köppen dans « L’ordre du jour » (2022, Tusitula, collection Insomnies, 452 p.). Ordres et contre-ordres au mépris même du simple bon sens, au mépris surtout de la vie des hommes envoyés à une mort certaine. « On a menti… mais je renonce à écrire tous les mensonge sortis de la bouche ou sous la plume de nos gouvernants ou journalistes » conclut Louis Barthas. De même qu’il remet en place l’hypocrisie des monuments aux morts. « Si les morts de cette guerre pouvaient se lever de leur tombe. Ils briseraient en mille morceaux ces monuments hypocrites, car ceux qui les ont érigés les ont sacrifiés sans aucune pitié ».
Commenter  J’apprécie          20
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Très beau livre sur le 1ere guerre mondiale. On s'y croirait, on entend les canons grondé et on imagine la désillusion de ces soldats dans une guerre qui n'en finit pas. très beau témoignage, complet et saisissant. je recommande fortement ce livre !!!
Commenter  J’apprécie          20
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

il a traversé toutes les horreurs de ce conflit, tous sans exception. et c'est son grand humanisme, son amour de l'homme qui l'a fait rentrer entier. grande leçon d'humanité
Commenter  J’apprécie          10
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Peut être le meilleur témoignage sur la Grande Guerre côté français..
Commenter  J’apprécie          00
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Ce livre est un des témoignages les plus poignants de la Grande Guerre. Un monument!
Commenter  J’apprécie          00
Les carnets de guerre de Louis Barthas, ton..

Malheureusement le récit est réel, pour mieux comprendre l'intérieur de la guerre. A lire
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Louis Barthas (294)Voir plus

Quiz Voir plus

La bibliothécaire de Gudule

Comment se nomme l'auteure du livre ?

Grulule
Gudule
Grumeau
Grugru

10 questions
10 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}