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Critiques de Louis Bromfield (87)
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La mousson

Les Belles Lettres -on se saurait mieux dire- rééditent "La Mousson", roman sans doute surtout connu pour les films qu'il inspira. Et pour cause! Ce roman à l'ancienne a le même génie que les films en technicolor, bigger than life, de l"âge d'or d'Hollywood. Les Indes mystérieuses, l'Europe décadente, les hommes virils, les garces "Put the blame on Mam'", la catastrophe qui permet à Dieu de sonder les reins et les coeurs et d'apporter rédemption et/ ou châtiment... Dans ces 650 pages bien tassées, il ne manque rien d'une certaine idéologie américaine dont la simplicité n'est pas sans mérite. En gros: "Quand on veut, on peut; bougez-vous les fesses et les lendemains chanteront." Inutile de préciser qu'il ne fait pas bon se laisser aller à un moment de faiblesse. Entre "Rule Britannia" et fatalisme oriental, il vous faut éviter de perdre vos nerfs, surtout si vous êtes ménopausée, et quand bien même votre famille vient de se faire engloutir par plusieurs millions de mètres cubes d'eau.

Et pourtant, le grand mérite de ce roman est de parvenir à jouer sur une double partition: à la fois la fresque épique exaltant l'héroïsme et le progrès avec narrateur en surplomb érigé en juge suprême et le roman choral qui s'attache à chaque personnage et lui donne sa chance et évitant on ne sait trop comment le manichéisme... Même la mondaine Mrs Simon nous émeut, soudain seule et âgée; même l'incompétente Miss Hodge finit par trouver grâce tandis que l'impeccable tante Phoebe prend goût à la fréquentation du pouvoir. Les héros ne sont pas sans faille, les faibles nous rappellent que c'est l'humanité que nous partageons avec eux qui les rend si exaspérants.

Lisez Bromfield, avec "La Mousson", il vous dira que la catastrophe peut régénérer le monde... et puisque l'apocalypse semble certaine, quel autre discours avons-nous envie d'entendre en ce moment?
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La mousson

Les Indes sont alors dominées par l’Empire britannique. Un maharajah et une maharani règnent sur Ranchipur. Thomas Ransome, qui a atterri là on ne sait trop comment, observe la petite communauté européenne. La situation se fendille à l’arrivée de Lord et Lady Esketh, Edwina étant une ancienne maîtresse de Thomas.

L’arrivée de la mousson ravage tout sur son passage, révélant chaque personnage, bien au-delà de la présentation qui en avait été faite au début du livre.

L’auteur prend le temps de décrire les personnages, Thomas et Edwina sont cyniques et désabusés, mais ils vont se transformer. Les nombreux autres personnages se débrouillent comme ils peuvent, mais pour beaucoup, la catastrophe les change à tout jamais.

Un roman plein d’émotion que je recommande.

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Précoce automne

Dans le Massachusetts, à Durham, une musique inaccoutumée et bruyante résonne dans la vieille demeure des Pentland. Pour ce bal donné en vue de présenter Sybil à la bonne société, ou plus explicitement pour capturer un parti intéressant, un orchestre se déchaîne sans pour autant réussir à ambiancer la soirée. Pourtant, le champagne coule à flot afin de ne pas paraître mesquin car jusqu’ici, chez les Pentland, on a toujours été très économe.

C’est aussi l’occasion de présenter une autre jeune fille de la famille et de fêter le retour de sa mère, Sabine, après vingt ans d’absence. C’est d’ailleurs celle-ci, malgré ses quarante-six ans, qui attire tous les regards curieux devant son assurance, son élégance et son maintien, elle qui était empruntée et timide lorsqu’elle était jeune fille. Elle leur avait alors fait l’affront de s’échapper de ce clan fermé et revient, froide et triomphante, bien que divorcée, provocant l’irritation de ceux qui pensaient qu’en quittant leur cercle elle serait perdue.

Olivia, la mère de Sybil, pâle, distante, pondérée, observatrice passive mais à qui rien n’échappe, désire pour sa fille le bonheur, un bonheur intense et lumineux. Celui qu’elle a n’a pas pu saisir elle-même, mariée très jeune et avec empressement à Anson, dernier descendant franchement terne, pétri de valeurs morales, de cette illustre famille Pentland. Comble de malheur, leur fils de quinze ans, l’héritier du nom, a une santé chancelante.



Louis Bromfield excelle dans la peinture de ce petit monde puritain, cette vie sociale corsetée où les personnages sont englués, par désir, par inertie ou par devoir, dans une atmosphère déprimante, monotone, aux traditions puissantes et incontestées.

Anson, le mari totalement insipide et plein de préjugés, uniquement absorbé par la rédaction de son futur livre sur la grande lignée des Pentland, ne prend la parole que pour s’opposer aux sorties à cheval que sa fille Sybil s’autorise, accompagnant un irlandais catholique romain, nouveau propriétaire d’un domaine voisin. Il faut protéger leur forteresse et ne pas introduire d’intrus dans leur milieu de gens distingués. Sabine sera aussi indésirable, sa rancœur issue de son éducation trop sévère supervisée par l’intrigante tante Cassie avec ses prêches, ses idées fausses sur la valeur du nom, fait peur. Pourquoi est-elle revenue ?

Depuis le retour de Sabine, Olivia, outre une grande lassitude, montre, derrière sa pondération, son calme et sa courtoisie, des velléités de sortir de cette monotonie, de ce monde qui se fissure, de cette comédie d’apparences. À quelques jours de ses quarante ans, des aspirations à vivre tentent de faire surface. Une énergie intérieure, que l’auteur réussit admirablement à imposer au lecteur, vient s’opposer à la léthargie, à cette mort lente des jours vécus, à la stérilité de cette vie. Ne pas rentrer dans l’automne sans avoir encore vécu. L’auteur a d’ailleurs posé son roman sur un été avant d’entamer en fin d’ouvrage les prémices du changement de saison.

À l’image des portraits qui tapissent le hall de la demeure, Louis Bromfield détaille admirablement et sans aucune lourdeur cette famille cimentée dans une vision et une défense de valeurs archaïques qui n’ont plus cours et dont la jeunesse désire se détourner. Olivia aussi étouffe, écrasée par ce conservatisme, mais peut-elle encore échapper aux fers qui la lient à cette dynastie vieillissante voire moribonde ?



Outre ces remarquables portraits que l’auteur brosse magistralement avec mordant, le cadre esquissé vient agréablement compléter cette très belle lecture. Des fenêtres de la demeure, Olivia ne voit que la froideur et la désolation d’un paysage « inhospitalier, impitoyable et pierreux, il n’était jamais bien riant. » Sa solitude dans ce lieu, dans cette famille, la fait encore se sentir comme étrangère après vingt ans passés ici. Les intérieurs, avec boiseries, le salon victorien plein de reliques dépareillées sont les témoins de cette famille vieille de trois siècles.



Le monde des Pentland, un monde rigide, drapé dans des préjugés d’un autre âge, piétine la vérité et Louis Bromfield secoue la poussière de cette aristocratie bien établie en nous offrant cet admirable roman couronné du prix Pulitzer en 1926. Un joli coup de cœur d’un autre temps, à savourer, en accord avec la fin du texte, sur un été finissant.

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La mousson

Le livre n'avait rien pour lui au départ: une édition de 1962, pages jaunies, toute petite écriture sur plus de 600 pages...

Roman peu connu, j'ai découvert La mousson de Louis Bromfield un peu par hasard...et quel heureux hasard!

Nous plongeons dans les Indes britanniques de l'entre deux guerres. La société de la petite ville de Ranchipur est dans l'attente de ce qui apparaît à la fois comme une menace et une délivrance, la saison des pluies, la mousson. Celle-ci se déclenche enfin, et amène avec elle le chaos et la maladie. Mais au delà de cela, comme à chaque fois, elle permettra également une renaissance: la ville renaîtra de ses cendres, le peuple se relèvera, caractères et personnalités se révéleront.

Louis Bromfield réussit avec un grand talent à nous transporter dans ces Indes où se côtoient à la fois l'absurde, le tragique et le comique. Il dépeint avec brillo cette société de l'époque, prenant soin de donner chaque fois le détail qui nous permettra de cerner la particularité de chaque personnage. Il décrit aussi parfaitement l'atmosphère qui y règne: on a le sentiment de faire partie de cette société, de connaitre cette même moiteur sur la peau, cette même sensation d’étouffement particulière en cette saison.

C'est enfin un roman de l'espoir, à la lecture duquel on se rend compte que l'homme n'est jamais dans une situation désespérée, que peut importe l'ampleur du désastre, interne ou extérieur, on peut toujours trouver de la ressource en soi pour mieux repartir.

En résumé, ce roman avait tout pour me plaire et il a réussit à me conquérir: un cadre grandiose, des personnages riches en couleur, une histoire simple mais porteuse d'espoir, une écriture parfaite...

Je n'ai plus qu'à espérer que vous le lirez, l'aimerez et en parlerez autour de vous car il gagne à être connu.

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Précoce automne

Depuis une vingtaine d'années, Olivia fait partie d'une famille très riche et très puritaine qui vit près de Boston en Nouvelle-Angleterre. Elle a épousé Anton Portland " le dernier descendant mâle d'une famille illustre".

Elle a toujours été une femme irréprochable pour son beau-père, le patriarche, pour tante Cassie toujours prête à mettre son nez dans les affaires des autres.

Cet été sa fille Sybil qui revient de France où elle a fait des études, est en âge de se marier, et son fils Jack est de plus en plus faible.

Sabine au fort caractère , une cousine de son beau-père est de retour.

Olivia fera la connaissance de son voisin , un politicien irlandais.

Cet été, avant de fêter ses quarante ans,Olivia se posera beaucoup de questions sur sa vie, cette famille , son bonheur....



J'ai eu de bonnes et même d'excellentes surprises avec les livres Libretto et là, je ne suis pas déçue. Ce livre m'a emportée de la première à la dernière page. J'ai passé un très bon moment!



Louis Bromfield est un écrivain américain né en 1896, qui a reçu le prix Pulitzer 1926 pour ce livre. Ses trente romans qui suivront , ont tous été des best sellers.
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La mousson

A l'ombre bienfaisante des banians et dans la poussière rouge du sol poussiéreux l'état imaginaire du Ranchipur dans l'Empire britannique des Indes se révèle sous nos yeux.

Une principauté cherchant à se moderniser où se côtoient expatriés britanniques et américains – businessmen, missionnaires et ce que l'on nommerait aujourd'hui humanitaires - et un monde indien dans la multiplicité de ses castes et de ses origines.

Longue présentation de plus de 200 pages où une communauté, entre invitations à des thés et intrigues, tue le temps. A l'exception de quelques personnages impliqués dans le vaste projet éducatif et hygiéniste, l'ennui est patent. L'alcool coule lui aussi à flots dans les veines de la colonie étrangère.

Parmi la bonne vingtaine de personnages emblématiques, s'il fallait en retenir deux, ce serait Thomas Ransome noble britannique désabusé, traînant son mal qui le consume avec un reste de panache et d'insouciance et Lady Edwina Esketh une vulgaire roturière mariée à un riche homme d'affaires. Mais l'essentiel n'est pas là. Les Hindous sont eux, au mieux, des figures hiératiques pas vraiment habitées, perçues via un regard extérieur bienveillant.

Brusquement un soir alors que les trombes d'eau de la mousson se déversent, un tremblement de terre suivi d'une inondation due à la rupture d'un barrage submerge la ville semant morts, destructions et épidémies.

En 1936, l'état est isolé et les premiers jours sont éprouvants.

L' enchaînement de catastrophes est révélatrice pour chacun, les enfermant toujours plus dans leur folie ou leur égoïsme ou au contraire en faisant émerger un courage enfoui jusqu'ici sous le désenchantement.

Le roman a vieilli. Si l'action est concentrée en peu de jours, la trame romanesque en revanche s'étire très longuement. Elle est prévisible, les revirements téléphonés et l'auteur est englué dans certaines certitudes péremptoires de son époque...Peut-on lui reprocher ? Il souhaite mettre en avant un peuple dont une minorité est éclairée allant au-delà l'emprise de la superstition et de l'abattement. La critique sociale est à l'oeuvre et, rendons-lui ce qui a probablement fait son succès, la magie de la restitution historique qui fonctionne bien.

Une parenthèse entre deux couchers de soleil apaisants ouvrant et clôturant ce roman au doux parfum d'un exotisme suranné.
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La mousson

Je me souvenais avoir lu ce roman et souhaitais le relire car il ne m'en restait plus qu'une vague impression et quelques images. L'impression était bonne , les images appartiennent sans doute à un autre roman mais je ne sais lequel.



Ce roman offre le portrait de personnages variés, aux origines, aux statuts, aux religions et aux ambitions différentes. Dans ce royaume de Ranchipur , ou le Maharadjah éclairé, tente de faire bouger la notion de caste et refuse le rejet des Intouchables, les Occidentaux, Anglais et Américains forment un petit groupe d'expatriés plus ou moins bien intégrés parmi les habitués du palais.



C'est la période de la mousson, attendue comme un don car sans elle pas de récoltes mais redoutée car pénible à vivre et pouvant être violente. Celle-ci sera destructrice, laissant à chacun l'occasion de montrer son vrai visage.



C'est un magnifique roman qui fait une large part à l'Inde elle-même , autant pour sa nature débordante que pour sa culture aux mille facettes et tout autant, une très belle place pour l'amour, un amour grand et rédempteur.



Une lecture qui démarre sur un rythme un peu lent collant à la moiteur et à la chaleur du pays pour s'emballer quand il faut affronter la catastrophe, des personnages ciselés, de belles histoires d'amour, ce fut une lecture enthousiasmante, un grand et beau roman.
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Précoce automne

En parcourant la liste des prix Pulitzer décernés au fil des années, j’ai accroché sur le titre Précoce automne, un roman de Louis Bromfield, lequel m’avait éblouie à l’adolescence avec La Mousson. Ma sœur m’avouait d’ailleurs récemment s’en repaître encore de façon sporadique, y retrouvant peut-être l’émoi de la première découverte. Bref, je me délectais à l’avance de ce Précoce Automne qui reçut l’ultime distinction littéraire en 1927.

La préface dithyrambique avance une comparaison avec le roman de Ludwig Lewisohn, Le destin de Mr Crump : je me sens dès lors en toute confiance pour commencer ma lecture. Il aura suffi de quelques pages pour me convaincre que j’avais plutôt affaire à une romance de type Harlequin qu’à une grande analyse sociale et psychologique.

Tout d’abord, la narration détachée agace au suprême degré, de même que les descriptions ampoulées et répétitives, les personnages caricaturaux et convenus, la mièvrerie des dialogues et l’intrigue usée à la corde. En somme, un roman-savon peu inspiré fleurant la redite et souffrant en outre d’une écriture pesante, sans style, doublé d’une traduction quelconque.

Comme ça ne valait pas la peine de s’attarder outre mesure, j’ai survolé le reste du roman pour me conforter davantage dans mon geste d’abandon, léger délit qui ne m’arrive que rarement.

Déception et désenchantement à la clé, autant pour l’auteur que pour la prestigieuse récompense.

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La colline aux cyprès

La Colline aux Cyprès est le premier roman que je lis de Louis Bromfield , et d'ailleurs son premier roman. Il s'agit d'une oeuvre que j'ai beaucoup appréciée et dévorée avec enthousiasme et c'est un auteur dont j'ai désormais hâte de découvrir le reste de l'oeuvre.

La Colline aux Cyprès, c'est le domaine des Shane. Le patriarche disparu, John, au passé mystérieux inconnu même de sa veuve, celle-ci, Julia, une maîtresse femme qui hait ce que la Ville de pionniers de sa jeunesse est en train de devenir, à savoir une métropole industrielle ravie d'elle-même et dédiée au profit, et leurs deux filles, aussi différentes l'une que l'autre, mais chacune dotée d'un orgueil jusqu’au-boutiste qu'elles déguisent l'une en indolence et l'autre en piété.

C'est un roman riche en thèmes, en personnages, en bouleversements historiques aussi puisque l'auteur évoque des événements rappelant la grève de Homestead, puis la première guerre mondiale. Le lecteur se laisse prendre, tout autant lorsque Bromfield évoque la fin d'un monde avec le destin que connaît finalement le domaine, que lorsqu'il peint les ravages de la misère avec les ouvriers,la lâcheté des hommes, la barrière qui continue d'exister même entre les êtres les plus proches... Il n'est pas vraiment tendre avec l'espèce humaine mais cela forme un roman que j'ai lu complètement par hasard, il faisait partie d'un lot acheté dans une brocante, et que je suis vraiment ravie d'avoir eu l'occasion de découvrir!





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Mrs Parkington

Mrs Parkington a 84 ans et sa vie a été riche en évènements et en rencontres. Elle prépare les fêtes de Noël dans son luxueux appartement de Park Avenue. Toute la famille doit se retrouver : sa fille, les enfants et petits-enfants de ses deux fils disparus. Mrs Parkington se force à maintenir cette tradition mais à part son arrière-petite-fille Janie, elle ne porte pas sa famille dans son cœur. Elle les trouve peu intelligents, gâtés par l’argent et sans vie. "En vérité, si la plupart des convives n’avaient pas été le fruit de sa propre chair, aucun d’eux n’aurait jamais été invité à cette table. Mrs Parkington se força à suivre quelques-unes des conversations particulières qui s’étaient engagées espérant surprendre quelque phrase, quelque remarque, quelque pensée d’où jaillirait une étincelle, comme lorsqu’une barre de fer frappe un silex ; elle avait tant besoin d’un peu de chaleur humaine !" Les membres de sa famille sont de plus complètement incapables de gérer leurs affaires et font sans cesse appel à l’avis de la doyenne. Mrs Parkington se sent par moments si lasse…heureusement qu’elle peut se remémorer sa vie pour se distraire.



J’avais découvert Louis Bromfield avec "Précoce automne" et j’étais restée un peu sur ma faim. "Mrs Parkington" a en revanche été un vrai coup de cœur. Ce roman est absolument délicieux, l’écriture y est fluide, ciselée. Les flash-back sur la vie de Mrs Parkington s’insèrent de manière parfaite dans le récit présent, nous suivons le cours des pensées de la vieille dame.



Susie Parkington est issue d’un milieu pauvre, elle travaillait dans un hôtel près d’une mine avec ses parents à Leaping Rock. C’est là qu’elle rencontra le major Parkington, de seize ans son aîné. Il l’épouse à la mort de ses deux parents lors de l’effondrement d’une mine. Le major veut conquérir le monde, être toujours plus riche et ce à n’importe quel prix. L’époque est propice aux coups bas et aux escroqueries. Le major devient multimilliardaire et conquiert la haute société grâce au charme et à l’intelligence de sa femme. Rien ne résiste au couple Parkington, l’argent ouvre toutes les possibilités. "Fils d’un épicier villageois, le major Parkington avait souhaité devenir un personnage de légende, laisser lui survivre une nombreuse descendance qui contribuerait à accroître sa propre gloire et à faire subsister son nom dans l’histoire. Mais il n’avait pas pensé au pouvoir maléfique de la richesse mal employée…" Et c’est ce que constate Mrs Parkington, sa descendance est figée dans ses privilèges. Le monde change sans que ses petits-enfants s’en rendent compte, sans réagir. L’Amérique est en guerre, le New Deal de Rossevelt a réformé les marchés financiers. Les manœuvres datant de l’époque du major ne peuvent plus avoir cours et les financiers véreux payent l’addition. Mrs Parkington voit la déchéance de son clan d’un œil navré et mélancolique. Rien ne peut éviter la ruine à ceux qui n’ont pas su voir la fin de leur caste. Mrs Parkington ne peut que limiter les dégâts et sauver la vie de son arrière-petite-fille Janie.



La lecture de "Mrs Parkington" fut un régal, le personnage central est extrêmement attachant, d’une sagesse et d’une finesse psychologique remarquables.
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La mousson

Un livre "monument" de 760 pages; un remarquable travail d'écriture qui dura quatre années, et qui raconte une histoire qui se déroule sur tout au plus quelques semaines. Quel talent !

Un livre de conception classique, structuré autour de 4 chapitres entrecoupés de paragraphes qui se succèdent au rythme de longues phrases d'une grande richesse narrative où la précision du détail est omniprésente.

Dans une 1ère partie, qui couvre presque la moitié du roman, Louis Bromfield dresse longuement un tableau aux multiples facettes, d'abord celui d'un lieu, la Principauté de Ranchipour dirigée par un vieux maharadja d'une grande sagesse, au temps de l'Empire britannique; ensuite celui d'un pays, les Indes, constitué d'un foisonnement de peuples, de croyances et de coutumes, dans lequel toutefois la religion hindoue tient une place prépondérante; puis celui d'une population de conditions sociales très diverses, une population locale à laquelle s'adjoignent des étrangers, majoritairement britanniques; celui enfin d'une atmosphère, celle qui précède la venue de la mousson qui, cette année-là, est en retard et prolonge la torpeur d'une saison sèche et caniculaire.

Dans la 2ème partie, la mousson est arrivée brusquement et violemment , entraînant avec elle ce qu'on appellerait de nos jours une catastrophe environnementale et humanitaire. S'associent en effet aux pluies incessantes un tremblement de terre, des incendies, l'apparition envahissante de serpents et d'insectes, des inondations aggravées par la rupture d'un barrage, l'infection des puits et des citernes, la destruction des greniers alimentaires, et le développement de graves épidémies. Beaucoup d'êtres humains et d'animaux périssent dans cette tragédie.

Dans les deux dernières parties, l'auteur s'intéresse essentiellement à la psychologie des survivants en développant longuement leurs réactions et leurs comportements face à l'adversité. Louis Bromfield fait alors une peinture très fouillée de la nature humaine dans toutes ses composantes.



Après des années d'oubli, la relecture de ce roman a été pour moi très plaisante, cela malgré quelques inévitables longueurs tenant à la taille de l'ouvrage.
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La mousson

Les circonstances au cours desquelles j'ai lu La Mousson pour la première fois sont de celles que l'on oublie pas. C'était en... peu importe, disons que c'était au siècle dernier... Je faisais mon armée en Allemagne, dans les premiers jours des "classes" (les garçons, vous voyez ce que je veux dire, les filles renseignez-vous auprès de vos jules) et nous venions de recevoir une série de piqûres censées nous prévenir de toute attaque microbienne dans l'année qui allait suivre. Nous étions donc immobilisés sur nos lits quand un bidasse de passage nous apporta des lectures pour nous faire patienter. Et c'est ainsi que La Mousson m'échut.

J'ai bien aimé cette histoire, dépaysante à souhait (surtout entre les quatre murs d'une caserne). On y parlait de l'Inde, de maharadjah, des Anglais coiffés de chapeaux coloniaux comme du temps de Kipling, et de la mousson.

Louis Bromfield (1896-1956) fut en son temps une gloire nationale aux Etats-Unis. Auteur de nombreux best-sellers, il reçut le prix Pulitzer en 1927 pour Précoce automne. On lui doit entre autres La colline aux cyprès (1926) et Mrs Parkington (1943)

L'Inde est le pays de tous les contrastes. Nous sommes à la fois dans l'Inde mythique des maharadjahs et dans celle des Anglais (qui ne la quitteront qu'en 1947). La communauté britannique vit en petit comité. Le personnage principal, Ransome, buveur, cynique et désabusé, est au centre d'un microcosme mondain où les caractères se heurtent, s'affrontent ou au contraire s'attirent. On attend la saison des pluies dans une atmosphère étouffante. Des couples se forment, d'autres se défont. Quand viennent les pluies, les personnalités se dévoilent et chacun montre son vrai visage.

La Mousson est donc à la fois un roman "romanesque" avec des histoires sentimentales plutôt touchantes, un roman "social" qui montre les dissensions entre classes sociales, mais aussi entre races (Européens et Indiens) et un roman "catastrophe", la mousson intervenant comme un révélateur : quand tout a été détruit, il faut prendre sur soi pour rebondir (comme on dit aujourd'hui) et au fond, c'est le message que délivre l'auteur : tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie, et tant qu'il y a de l'amour, il y a de l'espoir...

Bien sûr, aujourd'hui, c'est un peu vieilli, un peu suranné. Mais outre une photographie d'un moment particulier de l'Histoire, on peut apprécier l'allégorie du Déluge et de la reconstruction après le Déluge. Et il reste une belle histoire d'amour.



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La mousson

Louis Bromfield (1896-1956) est un écrivain américain, un peu oublié maintenant, qui a publié son roman "La mousson" en 1937. J'ai lu ce gros roman pour la première fois alors que j'étais adolescent. Ce livre nous fait pénétrer au coeur du sous-continent indien, alors sous administration britannique. Résumée à l'extrême, l'histoire est très simple. La mousson - très attendue et particulièrement forte, cette année-là - cause la rupture d'un barrage, qui détruit presque complètement la ville indienne de Ranchipur. L'inondation est suivie par une épidémie de choléra. Dans le chaos qui s'installe, certaines personnes se révèlent mesquines et individualistes. Au contraire, des hommes de bonne volonté - des Britanniques comme des Indiens - se mobilisent pour sauver ce qui peut l'être et pour commencer la reconstruction. Ainsi, le romancier délivre un message plutôt optimiste sur la capacité de l'humanité à faire face aux catastrophes. De plus, L. Bromfield a imaginé de nombreux personnages, en particulier celui de Thomas Ransome. Comme dans tout roman, le héros aura évidemment une histoire d'amour. Mais, à mon avis, le livre est surtout intéressant par la description très vivante de "l'Inde profonde" pendant l'ère coloniale.
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La mousson

(Suite)





Principal héros et observateur : Thomas Ransome, fils cadet d’un comte britannique et d’une héritière américaine, qui endort son désenchantement et son cynisme dans l’abrutissement de l’alcool. Après une jeunesse où il a brûlé la chandelle par les deux bouts, il a atterri à Ranchipur où il s'est fixé parce que tout, dans ces Indes immémoriales, le fascine. Depuis lors, il alimente par sa présence et son passé, supposé ou réel, les fantasmes de la petite communauté américano-britannique du coin.


A la tête de la communauté en question, Mr et Mrs Simon, des missionnaires protestants expédiés à Ranchipur pour y accomplir tout le bien possible mais qui y ont évidemment amené ces a-priori bizarres et incompréhensibles pour le commun des Européens que les Etats-Unis ont toujours nourris envers tout ce qui n’est pas américain à 100%. Dans le couple, c’est la blonde Mrs Simon, ancienne "belle" sur le retour, qui dirige, d’une main d’acier, non seulement sa marionnette d’époux mais aussi ses deux filles, Hazel l’Effacée et Fern la Rebelle. Outre ses obligations de tyran familial, Mrs Simon consacre son temps à cancaner avec Lily Hoggett-Eggbury, l’épouse de l’Administrateur britannique du coin (lequel Administrateur a préféré se réfugier à Calcutta, loin de l’incroyable vulgarité de sa femme) et à rédiger les textes de nombreuses lettres, toutes destinées à perdre définitivement ses voisins, Mr et Mrs Smiley – autre ménage de missionnaires mais présenté, celui-là, par Bromfield comme la parfaite antithèse des Simon – dans l’esprit des responsables fédéraux de la Mission Evangélique.


L’un des grands rêves de Mrs Simon – pour ne pas dire son fantasme le plus acharné – est de voir Tom Ransome – un aristocrate anglais, tout de même ! – assister à l’une des petites parties qu’elle donne régulièrement. Et voilà que, alors que les pluies commencent à peine, le miracle se produit : poussé par l'ennui, Ransome y fait une brève apparition. Juste le temps pour lui de nouer une relation amusée et un peu paternelle avec la jeune Fern, en qui il sera assez surpris de découvrir par la suite un point de stabilité qui lui deviendra vite indispensable.


Mais n’anticipons pas …


Dans le même temps, débarquent à Ranchipur lord et lady Esketh. Le premier est un nouveau riche absolument infect même si, selon la formule consacrée, il s’est fait tout seul. Grand amateur de chevaux de race, il vient acquérir deux étalons de grand prix auprès du Maharadjah. La seconde est, tout comme Ransome avec qui elle eut jadis une liaison, un pur produit de l’authentique aristocratie anglaise. Et, toujours comme Ransome, elle traîne un fantôme d’existence, à la seule différence que, pour elle, le sexe y remplace l’alcool.


Mais les pluies s’abattent et tout se met à bouillonner. Lord Esketh tombe malade. On appelle à son chevet le major Safti, médecin et chirurgien du lieu, qui diagnostique un cas de peste, probablement contractée dans les écuries du Maharadjah où deux palefreniers sont déjà morts. Plus préoccupée du physique du séduisant major que du décès imminent de son époux – qui a tout fait, il est vrai, pour qu’elle en vienne à le haïr – Edwina Esketh songe déjà au moyen de demeurer à Ranchipur un peu plus longtemps.


A l’extérieur, la catastrophe déborde. En quelques heures, tout ou presque est submergé et les destins se dénouent. Celui de Miss Dirks, l’une des deux institutrices de Ranchipur, qui préfère la noyade aux souffrances que commence à lui imposer le cancer de l’utérus dont elle souffre. Par contre coup, celui de son amie, Miss Hodge, avec laquelle elle vivait depuis près de trente ans et qui, incapable de supporter la réalité de la disparition de sa compagne, sombrera dans une folie douce. Celui de Mr et Mrs Jobnekar qui avaient consacré toute leur vie à la réhabilitation des Intouchables et que le flot engloutit avec leur maison. Celui de Harry Loder, militaire britannique et prétendant aussi brutal que malheureux à la main de Fern : personnage somme toute assez antipathique, il se proposera néanmoins pour faire sauter la barrière de cadavre qui empêchait les eaux de redescendre et y perdra la vie. Et bien d’autres encore …


Car « La Mousson », c’est aussi un roman sur la renaissance morale d’individus qui, jusque là, s’étaient comportés soit en parfait égoïstes, soit en fripouilles absolues. Certes, les personnages y sont parfois crayonnés de façon un peu trop manichéenne, voire caricaturale mais, pour une raison ou pour une autre, ils n’en tiennent pas moins bien la route même si l'ensemble a vieilli. On peut regretter également les longueurs inévitables à ce genre de romans. Toutefois, si vous n’avez rien à vous mettre sous la dent et si vous aimez les analyses minutieuses des petites communautés, que celles-ci soient indiennes, américaines, européennes ou marsiennes, allez-y de confiance. « La Mousson » n’est pas ce que l’on nomme de « la grande littérature » mais c’est un livre qui a le mérite d’avoir été écrit par quelqu’un de sincère et, tout compte fait, son ingénuité présente quelque chose de rafraîchissant. ;o)
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Mississippi

La pause dans ma lecture, lassée par le propos très appuyé et les clichés accumulés avec un vocabulaire devenu gênant (inhérent a l'époque d'écriture, certes- roman publié en 1941 - et à l'époque racontée - la guerre de Sécession - mais Autant en emporte le vent est encore plus ancien et ne me laisse pas la même impression) a été bénéfique. J'ai fini par m'attacher aux personnages, à leurs destinées diverses mêlées dans une même aventure dans un monde en crise : la Louisiane avec ses bayous mystérieux, ses créoles et ses origines françaises sensuelles se délite sous les yeux et les coups des vainqueurs venus de la puritaine et avide Nouvelle-Angleterre. C'est assez manichéen mais tout de même assez riche pour ne pas être un mauvais livre.
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La mousson

Un livre qui mentionne en profondeur les méandres des psychologies disparates évoquées avec tact et autant de délicatesse perspicace ayant trait aux mentalités et évolutions d'époques lointaines en temps et distances

Un bijou que ce livre à la facture vieillie mais qui peut se revoir sous un angle dépourvu de sectarisme ( sans faire preuve d'esprit sectaire) dans une optique innovante de modernité tant il pourrait s'ériger en modèles de pensées
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La mousson

Gros roman, que l'on commence en espérant en apprendre beaucoup sur l'Inde. Il s'agit de l'Inde, encore anglaise, des années 1930. Effectivement, la grande complexité de ce continent, ses peuples, ses usages, sa hiérarchie des hommes et des valeurs nous est décrite, et c'est passionnant. On en est presque déçu que l'auteur, ce décor posé, nous invite dans un roman comme les autres, c'est-à-dire portant sur les caractères des hommes, leurs qualités, leurs faiblesses, leurs amours. Une communauté européenne de type colonial nous est présentée: les généreux, les égoîstes, les cultivés, les simples. Tout de même, il s'agit de classes dominantes: missionnaires, médecins, militaires .... Et les pluies arriveront, cette année-là avec leur drame: le barrage, construit pour apporter l'électricité et réguler les eaux par un européen sans scrupules, qui aura économisé sur les fondations et la qualité du sable, va s'effondrer. La ville sera détruite, et les morts se compteront par centaines, au moment de l'inondation d'abord, et ensuite du fait des épidémies, et notamment du choléra. Et l'on comprend où l'auteur veut en venir: nous montrer comment, face à l'adversité, certains hommes vont se comporter avec vaillance, courage et générosité, et d'autres seront les mesquins, les resquilleurs, les médiocres. Et les uns et les autres ne seront pas exactement à la place où on les attendait. Tout cela est cohérent, plutôt intéressant. Mais 680 pages, c'est un peu long, et on se passerait bien de beaucoup de détails. Beau livre à l'origine, ce livre a sans aucun doute vieilli: on peut tout de même encore s'y risquer, sans avoir à le regretter.
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Mississippi

Louis Bromfield plonge le lecteur dans l'atmosphère de la Nouvelle Orléans au lendemain de la reddition de la ville aux mains des troupes yankees. La guerre de Sécession n'est pas entièrement terminée, mais déjà de nombreuses villes du Sud sont tombées.

L'auteur excelle dans la narration des lieux, des environnements et des êtres, et, au cas précis, dans la description de l'atmosphère pesante d'une cité occupée, de l'atmosphère nonchalante et sensuelle de la Louisiane alanguie dans la moiteur du climat tropical, de l'atmosphère déliquescente d'une société qui se meurt, apeurée à la fois par la botte yankee et par la libération des esclaves qui fut soudaine et non canalisée.

Les héros de ce roman sont confrontés à cette réalité violente; certains s'en tirent bien, d'autres n'y parviennent pas. Mais l'auteur met habilement en scène dans ce décor un personnage haut en couleur, quasi lumineux. Il s'agit de tante Tam, une vieille dame célibataire pleine de charme, à la fois entreprenante et naïve, "rangée" et non-conformiste, qui se promène dans la vie avec son "carnet de bord" dans lequel elle exprime son étonnement de tout et son émerveillement . Un véritable bain de fraîcheur au milieu de la fièvre ambiante
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Précoce automne

Quel régal que ce petit roman incisif ! Un auteur américain un peu oublié, fermier à ses heures, lauréat du prix Pulitzer et une histoire de famille dans laquelle on traque les secrets et l'hypocrisie des puissants ? Il n'en fallait pas plus pour me convaincre !

Nouvelle-Angleterre, années 20. Nous suivons les vicissitudes d'un été dans la maison Pentland, dynastie sur le déclin, du point de vue d'Olivia Pentland, dans le rôle de révélateur des faux-semblants et autres hypocrisie, drapés dans la moralité et la bienséance, étouffants chez ses membres les désirs intimes, les esprits, l'espoir aussi.

S'il est peut-être tard pour Olivia, à l'aube de ses 40 ans d'envisager une quelconque libération du carcans dans lequel elle s'est emmurée, aux côtés d'un mari qui s’évertue à figer le temps dans ses recherches généalogiques, elle mettra tout en œuvre pour que sa fille, Sybil puisse fuir ce tombeau familial. Mais le destin d'Olivia est-il définitivement scellé? La présence de l'impétueux O'Hara, leur nouveau voisin pourrait bien changer la donne !

Bromfield dénonce avec une grande finesse psychologique les blessures et les vanités de ce milieu bourgeois moribond, et dresse un portrait sans concession de la société américaine du début du XXe siècle, sclérosée dans un puritanisme et une respectabilité étouffants.

J'ai particulièrement appréciée les parallèles entre les paysages décrits et les états d'âme des personnages, et notamment ces pages sublimes, celles de la nuit d'été au cours de laquelle Olivia prend conscience de la finitude des choses humaines et de la vanité de leur prétention.

Un roman de mœurs exquis et un personnage féminin inoubliable.

Très envie d'enfin découvrir Edith Wharton et Thomas Hardy dont l'univers a été rapproché de ce roman de Bromfield.

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La mousson

Chef d'oeuvre écrit en 1937, La Mousson est un foisonnement de personnages, de valeurs, de lâchetés, d'intérêts, d'abnégations, d'amour, le tout dans le décor sublimé des Indes, à l'époque coloniale britannique. Le talent de l'écrivain est incontestable et au-delà des convictions qui étaient les siennes, ce livre porte une ferveur dans la vie et aussi dans la résignation de ce qui devient le destin de l'humanité.
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