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3.8/5 (sur 51 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Hyères (Var) , 1921
Mort(e) à : Hyères , 2003
Biographie :

Louis C. Thomas (pseudonyme de Louis Thomas Cervoni) fait ses études à Toulon. Il entre dans l'enseignement mais perd la vue en 1947.

Amateur de romans policiers qu'il ne peut plus lire, il se transforme alors de lecteur en créateur. Il apprend à se servir d'une machine à écrire, achète un magnétophone et se met au travail. Il atteint la consécration en obtenant, en 1957, le Prix du Quai des Orfèvres pour son roman Poison d'avril.

Depuis, Louis C. Thomas a écrit une trentaine de romans, deux pièces de théâtre, cent soixante-dix pièces radiophonique (dont cinquante-trois « Maîtres du mystère »), des scénarios pour le cinéma et la télévision dont une vingtaine pour les fameuses "Cinq Dernières Minutes ».

Traduits dans dix-huit pays, bon nombre de ses romans ont été adaptés soit pour le cinéma soit pour la télévision. Le Prix Mystère 1976 de la Critique a été décerné à La Place du mort.

Il a écrit sous le nom de Thomas Cervion.
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Source : Wikipédiawww.livrenpoche.com
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Bibliographie de Louis-C. Thomas   (35)Voir plus

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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Tout commence par une voiture tombant le long d'un ravin.
Lorsqu'il se réveille quinze jours plus tard, après avoir frôlé la mort, George se rend vite compte qu'il n'a plus aucuns souvenirs. Toutefois, il est persuadé de ne pas se nommer Romery mais Campo et de n'avoir pas de femme, ce que les circonstances et ses proches semblent contredire...
Louis C. Thomas reprend ici le thème au combien usé de la machination et s'en tire avec brio, puisque le lecteur jusqu'au bout va s'interroger sur le bien fondé des propos du personnage central.
Un court roman très agréable, que l'on pourrait rapprocher de certains films d'Hitchcock ou Chabrol, et adapté en 1967 par Julien Duvivier sous le titre Diaboliquement vôtre.
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— Patron, je…
L’inspecteur principal Lémoz étudiait un dossier. Sans interrompre sa lecture, il guigna du coin de l’œil son jeune subordonné :
— Qu’y a-t-il, Léo ?
— Il y a que... Vous savez, ma tante de La Ciotat, elle est un peu malade en ce moment...
— La pauvre femme !
— Oui ! Il faudrait peut-être que j’aille la voir... ce soir, par exemple. Je passerai la nuit et reviendrai demain matin.
Lémoz voyait venir Léo de loin. Il fit durer le plaisir :
— C’est très bien cela !
— Je crois, patron. Alors... si ça ne vous dérangeait pas trop... vous... vous pourriez peut-être me prêter la voiture.
Sans relever la tête, l’inspecteur approuva :
— Bien sûr, voyons î Je t’accompagnerai même.
— Oh ! non...
L’exclamation s’était échappée malgré lui des lèvres du jeune homme. Il corrigea :
— Pas la peine, vous savez. Il y aura toute la famille; et puis ça ne sera pas bien gai...
Lémoz rit de bon cœur :
— Allons, vieux farceur, quel âge a-t-elle ta vieille tante ?
Le garçon rougit, fourragea à pleines mains dans sa tignasse, d’un air embarrassé.
— Vingt-cinq ans, patron, finit-il par avouer.
— Il y a longtemps que tu la connais ?
— Une semaine ! Elle s’appelle Josiane. Je lui ai promis une balade en voiture au clair de lune... C’est la chance de ma vie !
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Après tout, Charlotte n’était qu’une passade et s’il fallait rompre… Il n’acheva pas sa pensée, se traitant d’ingrat. Pire, de salaud. D’ailleurs, même s’il n’avait eu aucune dette envers elle, et il en avait une immense, aurait-il vraiment eu envie de rompre ? Du bruit dans la chambre de sa femme le tira de son inconfortable méditation. Les deux pièces étaient contiguës sans communication. Leurs joutes amoureuses avaient toujours lieu chez Laurent. Elle y venait selon sa fantaisie et sans solliciter son accord. Jamais de sentiment mais une jouissance physique aussi intense que la première fois sous le chêne d’où pendaient la corde et son nœud coulant. Ensuite, sans remerciements ni mots tendres, elle réintégrait sa chambre où elle aimait préserver son intimité. Son intimité, tu parles ! Il cogna à la porte qu’il ouvrit sans attendre de réponse. Hélène avait déjà troqué son jean délavé contre un élégant pantalon de velours noir. Les bras tirés en arrière, elle s’efforçait d’agrafer dans son dos un soutien-gorge balconnet du plus heureux effet. « En voilà une façon de faire irruption, lança-t-elle sans aménité. Qu’est-ce qu’il te prend ? — Ce serait plutôt à moi de te demander ce qu’il t’a pris de revenir si vite. — Parce qu’il me faudrait une permission pour rentrer chez moi ? » Il préféra couper court. « J’étais un peu inquiet, voilà tout. Inquiet de ton retour inopiné. Si tout va bien, je vais te laisser. » Alors, probablement parce qu’il ne réclamait aucune explication, elle en fournit une. « J’ai rendez-vous à 13 heures à Saint-Tropez. Je déjeune avec Joëlle Griffi, la secrétaire de M e Amal. » M e  Amal était son notaire comme il avait été le notaire de feu son mari Ernest Céron. Après avoir réglé la succession, il avait pris en charge la gestion de la fortune d’Hélène composée de biens mobiliers et immobiliers dont certaines de ces fameuses « Résidences de l’Avenir ». Elle avait en lui une entière confiance, profitant ainsi – selon sa propre expression – des avantages de la richesse sans en avoir les inconvénients. Elle avait ramassé sur son lit un pull-over blanc qu’elle se mit à enfiler par-dessus sa tête. Le lainage étouffait sa voix. « Je ne suis pas en avance. Tu me rendrais service en sortant la voiture. » Heureux de la diversion, il ne se le fit pas répéter. « J’y vais. »
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Dire que, sans l’intervention intempestive d’Hélène, il n’aurait plus de problèmes, plus jamais ! Tout à coup – les effets du whisky ? – il pique une colère d’autant plus violente qu’elle est subite contre cette étrangère qui s’est mêlée de ce qui ne la regardait pas. Rien que pour lui montrer qu’il n’est pas à sa botte, il lui dira le fond de sa pensée quand elle reviendra.     Il ne lui a rien dit du tout. Assise en face de lui, elle est remise à neuf : coup de peigne dans des cheveux savamment ébouriffés, fin corsage blanc presque transparent, jupe de flanelle grise remontant sur des cuisses qui font rêver. Non, il ne veut pas rêver. Sa colère pas encore éteinte se traduit par une agressivité maladroite. « Qu’est-ce que tu vas faire de moi à présent ? » Il s’aperçoit trop tard que la formulation de sa question admet implicitement qu’il est à la merci de son hôtesse. Elle s’empresse de saisir la perche qu’il lui a ainsi tendue. « Je ne vais pas faire. J’ai fait. J’ai fait de toi un homme qui me doit la vie. — Je ne t’ai rien demandé. — Le nouveau-né n’a rien demandé non plus. — En somme… » Le fond de son verre qu’il boit d’un trait lui provoque une quinte de toux et lui insuffle la force de persifler. « En somme tu te considères un peu comme ma mère. — En quelque sorte, oui. Puisque, à cette heure, sans moi tu n’existerais pas. — Une mère incestueuse alors. »
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Paradisiaque !… Infernal !… Laborieux !… Pour Laurent, ces trois adjectifs suffisaient à résumer l’ambiance des quatre jours qui avaient suivi. Paradisiaques étaient les moments qu’ils vivaient avec Hélène, depuis leurs étreintes amoureuses jusqu’aux incursions dans les villes voisines, en passant par des promenades champêtres ou de folles randonnées en Ferrari. Infernale était la présence de Charlotte. A sa jalousie chronique s’ajoutait l’inquiétude latente née des réminiscences inconsciemment manifestées par sa patronne à propos du massage. La cheville douloureuse avait guéri du jour au lendemain et, depuis, personne n’y avait fait allusion. Personne sauf Charlotte qui revenait en leitmotiv sur le sujet chaque fois qu’elle était seule avec son amant. Elle l’avait exigé, leurs retrouvailles dans sa chambre avaient recommencé et, chose promise chose due, Laurent avait récupéré les deux photocopies de son roman. Laborieuses, les heures qu’il passait à son bureau penché sur son manuscrit, l’étaient plus que jamais. Il s’évadait des contingences quotidiennes par la création littéraire. Sa femme avait enfin lu les quelque trois cents pages constituant maintenant le manuscrit et son admiration n’était pas pour rien dans l’ardeur au travail de l’auteur.
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Déjà, la redoutable perspective de l’hôpital psychiatrique se profilait à l’horizon. Il ne savait plus, il était si faible… Le passé, le présent et le futur s’entremêlaient en un magma de pensées informes dont il n’était plus le maître. Les noms brésiliens voisinaient avec les noms indochinois… Et ces photos qui dansaient devant ses yeux… Et puis encore, comment savait-il que sa femme était rousse ?… Non, pas sa femme !… C’était à en perdre l’esprit ! Christiane devina-t-elle les affres qu’il endurait ? Il l’entendit demander au Dr Mars : — S’il reste calme, sera-t-il absolument nécessaire de consulter un… Elle laissa sa phrase en suspens comme si elle aussi appréhendait le pouvoir maléfique de certains mots. Mais le praticien enchaînait avec une autorité toute médicale : — Un psychiatre ? Rien ne presse.
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« Auteur
malchanceux du Conquérant Laurent Malijai se donne la mort »…
« Parce qu’il avait trop de talent, le romancier Laurent Malijai se tue,
victime de l’incompréhension des éditeurs »… « Laurent Malijai se
suicide après avoir vainement tenté de faire éditer Le Conquérant, roman
qui aurait pu être un best-seller »…

On parlera de
lui, on parlera de son œuvre, il ne sera pas mort pour rien.

Il a placé le
nœud coulant autour de son cou, s’est approché tout au bord du rocher. Son cœur
ne bat pas plus vite que d’habitude.

Ça y est, il a
sauté ! Il n’a ressenti aucune douleur. Un choc plutôt, suivi d’un début
d’asphyxie comme si le nœud coulant refusait de remplir rapidement son office.
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« J’ai tous les
droits dans ma maison ! »

Ma maison, ma
voiture, mon argent, mon mari. Le mari lui appartenait au même titre que tout
le reste. Une fois de plus l’assaillaient les interrogations mille fois
ressassées. Pourquoi subissait-il ces vexations ? Pourquoi ne se révoltait-il
pas ? Pourquoi ne quittait-il pas ce monstre ? Pourquoi ?
Pourquoi, bon Dieu ?

« Parce que
je suis un raté, un pauvre type, un bon à rien. »

Parce que,
surtout, il continuait d’avoir vis-à-vis d’Hélène ce complexe d’infériorité né
le jour de leur dramatique rencontre. Il avait alors vingt-quatre ans…

 
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Elle était belle, elle avait toujours été belle, encore plus belle aujourd’hui
avec, dans le regard, cette naïveté qui n’existait pas auparavant. Les hommes
se retournaient sur elle et il n’en était pas peu fier.
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 Tant que nous serons ensemble, tout ce
qui est à moi sera à toi. »

En effet, il
était chez lui aux Gabians où sa chambre jouxtait celle de sa femme. Il
possédait une voiture personnelle, une AX qu’il utilisait à sa guise, un compte
en banque à son nom était toujours approvisionné. Hélène avait tenu parole.
Elle lui faisait une vie de riche oisif, n’exigeant qu’une contrepartie :
la soumission.

Soumis, il
l’avait été mais, cette fois, elle avait dépassé les bornes. Il se leva, alla
jusqu’au bar se servir un verre de Chivas. Il avait pris goût au whisky.
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