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Citations de Louis Caron (23)


Qu'est-ce que j'ai fait ?

Il ramassa sa poche : deux tranches de pain du midi, son couteau et des chaussettes au cas où il se serait mouillé les pieds.

- Qu'est-ce qu'il me veut, Gingras ?
Il y avait de l'air puisque Bruno faisait de la buée en expirant. Mais on n'entendait rien. Les troncs secs des bouleaux qui se frottaient et c'était tout. Bruno fourra sa hache dans sa poche de jute sur laquelle se lisait encore l'inscription " Potatoes - Product of New Brunswick ". Il fit deux pas. Il n'y avait pas encore assez de neige pour marcher avec des raquettes.

- A l'heure qu'il est j'achevais ma journée ! Il aurait pas pu attendre, Gingras ?

Bruno se mit à éclabousser du bleu partout en marchant. Derrière lui, les traces de ses pas dans la neige s'emplissaient de silence. Une heure avant d'arriver au camp !

S'il est pas content de mon ouvrage, Gingras, qu'il le dise ! Bruno s'arrêta au beau milieu du chemin. Rien que des épinettes, des sapins et des bouleaux. Il tira sa pipe de sa poche.
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Quand on est jeune, on dit tout ce qui nous passe par la tête. En vieillissant, on découvre que le silence est d'or.
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Un bleu de fin de jour. La neige commençait à se tasser au pied de bouleaux. Bruno Bellerose finissait de couper des repousses sur le tracé d'un chemin qui n'avait pas servi depuis plusieurs années. C'était sur la concession des McBride, à une heure de marche du camp, à six heures de camion du plus haut relais de la forêt, à quatre heures d'autobus ensuite de La Tuque, la ville la plus au nord, puis à deux heures de train de Trois-Rivières, d'où il fallait encore prendre le Jean-Nicolet, un bon petit bateau blanc, pour traverser le fleuve jusqu'au Port Saint-François, après quoi il restait encore une bonne demi-heure de marche pour arriver à la maison du père, si jamais il vous prenait l'envie de rentrer chez vous.

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Un récit extraordinaire dont la lecture coule facilement. Les personnages y sont
attachants et la brutale réalité de tout un peuple en lutte pour sa survie et son bonheur nous est contée dans un récit, en 3 tomes, qui a eu lieu entre 1835 et 1970. On revit, à travers les personnages, dont la famille Bellerose, la lutte des « Canadiens-Français » (comme on disait à l’époque) pour sortir de leur servitude. On découvre les Québécois de l’époque comme des bâtisseurs qui ont contribué à faire du Québec ce qu’il est aujourd’hui, et non trop souvent comme un peuple soumis qui ne savait pas se défendre. C’est un conteur qui m’a transportée tout au long des 3 tomes : Le canard de bois, Le coup de poing et La corne de brume.
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Nous autres, par ici, on aime le thé fort. Les gars qui connaissent ça disent que le thé est à leur goût quand il est assez fort pour porter une hache.
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Une pipe est à prendre comme une femme, le jeune, faut partir ça bien tranquillement.
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Vous savez ce que ça peut provoquer, la peur ? Il y en a que ça pousse à la lâcheté, d'autres à l'héroïsme.
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Avec toute leur innocence, les enfants sont un soutien pour ceux qui souffrent.
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C'était comme si cette maison avait été sa mère, une mère qui ne vieillit pas. Il songea un instant à tous les Bellerose qui s'y étaient succédés. Il ne connaissait pas leur nom. Seule l'usure des marches de l'escalier témoignait de leur passage.
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Le fleuve respirait calmement. De grandes masses de joncs flottaient ici et là. Hyacinthe se laissait dériver vers les promesses de l'aube. Le fleuve allait dans le même sens. Le cours de ses pensées aussi.
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Un autre roman historique qui se passe pendant la conscription au Canada lors de la guerre de 14-18. Les déserteurs sont nombreux car, comme Canadiens-Français, ils ne se sentent pas concernés par cette guerre qui se passe ailleurs. Ils ont leurs batailles au quotidien : survivre à la rude existence de gens pauvres qui travaillent durement la terre. C’est un récit bien ancré dans la réalité québécoise de l’époque et qui du même coup, m’a permis de mieux comprendre des moments importants de notre histoire.
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La franchise a toujours été de rigueur chez moi, sauf peut-être dans les milieux d’artistes et de critiques.
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On dirait qu’il veut vous faire comprendre qu’il y a pas rien qu’en France qu’il peut y avoir des beaux moments dans la vie.
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La Mauricie, c’est moi qui l’ai baptisée, et croyez-moi, je n’ai pas songé un seul instant au Premier ministre en le faisant ! Non, la Mauricie doit son nom à la rivière. Elle est plus grande que le fleuve le plus imposant de par chez vous ! N’oubliez jamais ça dans vos prières ! La preuve ? On ne dit jamais la Saint-Maurice, mais bien le Saint-Maurice. Comme pour un fleuve !
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Aux yeux des Français devenus canadiens dans le Nouveau Monde, les Français de France étaient des gens de petite taille, empêtrés de gestes, le béret sur la tête et qui continuaient de parler pendant que l’on répondait à ce qu’ils venaient d’énoncer. En tout cas, il ne manquait que la baguette sous le bras à celui qui débarquait ce soir-là à Montréal pour incarner en tous points l’image que l’on se faisait de ses compatriotes dans le Nouveau Monde.
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Le radeau avait la superficie d'une bonne petite église de village, mais toute ressemblance avec une nef s'arrêtait là. C'était essentiellement un assemblage de pièces de bois équarri à la hache. On faisait un cadre avec les troncs des plus grands arbres que la terre du Canada ait jamais portés et on garnissait l'intérieur de pièces de moindre dimension. À vrai dire, ce premier plancher était constitué d'une douzaine de petits radeaux reliés entre eux par de la fibre de bois tressée, qu'on insérait dans des trous pratiqués à l'aide d'une tarière à longue tige terminée par une barre horizontale que deux hommes manœuvraient en tournant. Cette technique d'assemblage permettait, au besoin, de fractionner l'ensemble pour franchir les passages étroits.

Sur la première rangée de pièces, c'était habituellement du pin, on en disposait transversalement une autre, du chêne quand il y en avait, puisque cette dernière essence ne flotte pas; on pontait ensuite le tout dans le sens des pièces du dessous et on déposait là-dessus une, deux ou trois cabanes munies de poignées de câbles et qui seraient les quartiers de l'équipage. Un toit de madriers reposant sur des piliers rudimentaires formait l'abri de cuisine.
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Ah, la tendresse ! Cet état d'âme qui vous impose de reconnaître vos propres sentiments dans ceux des autres.
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La misère unit tout aussi bien que le sang.
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Journalistes ? C'est une autre forme de justice.
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À un certain âge, toutes les femmes ont envie d'être veuves.
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