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4/5 (sur 31 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Péronne , le 19/12/1706
Mort(e) à : Paris , le 16/09/1760
Biographie :

Louis-Charles Fougeret de Monbron (aussi orthographié Montbron) est un homme de lettres français.

Grand voyageur, il mit à profit ses voyages dans toute l’Europe pour rédiger Le Cosmopolite ou le Citoyen du Monde (1750).

On lui doit des récits libertins comme Le Canapé ou Canapé couleur de feu (1741), une réponse au Sopha de Crébillon, qui circulait alors en manuscrit, ou Margot la ravaudeuse (habituellement datée de 1750, mais plus vraisemblablement parue en 1753).

Il a également laissé deux pamphlets, le Préservatif contre l'anglomanie (1757) et La Capitale des Gaules ou la Nouvelle Babylone (1759) et a traduit Fanny Hill de John Cleland.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Louis-Charles  Fougeret de Monbron
Le seul avantage que je sache à ces gens là (les Anglais), sur nous; c'est qu'ils ont d'excellents chevaux et de très bons chiens; et n'ont ni moine, ni loups.
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Louis-Charles  Fougeret de Monbron
Nous sommes la seule nation que les Anglais ne méprise pas. En revanche, ils nous font l'honneur de nous haïr avec toute la cordialité possible.
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On sera, peut-être, surpris que je n’aie jamais eu sous mes lois que des animaux indécrottables ; mais il faut observer que les gens de mérite ne sont pas toujours les plus opulents, ni ceux qui recherchent le plus notre commerce ; et qu’il n’y a guère que des sots et de maussades figures embarrassés de leur argent qui s’adressent à nous. D’ailleurs, on doit savoir que l’intérêt seul nous gouvernant, un barbet, un singe qui viendrait nous trouver, muni d’une bonne bourse, serait sûr d’être mieux accueilli que le plus aimable cavalier du monde.
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C'était un Engeoleur de filles qui leur promettait plus de beurre que de pain ; et puis le Drôle ne se faisait pas conscience de les planter là pour reverdir quand il en était regoulé. Il avait aussi le défaut d'être un peu sujet à son ventre : il s'enivrait fréquemment, et devait à tout son voisinage. Tenez, que servirait-il de vous cacher la vérité maintenant qu'il n'est plus ? ma foi, il ne valait pas les quatre fers d'un chien.
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Les honneurs changent les mœurs.
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Souvenez-vous, me dit-il, pour ne vous y jamais tromper, que les Grands ne sont généralement grands que par notre petitesse ; & que c’est le respect aveugle & pusillanime qu’un ridicule préjugé nous inspire pour eux, qui les élève à nos yeux.
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Quand je fais réflexion aux épreuves cruelles et bizarres où se trouve réduite une fille du monde, je ne saurais m'imaginer qu'il y ait de condition plus rebutante et plus misérable. Je n'en excepte point celle de forçat ni de courtisan. En effet qu'y a-t-il de plus insupportable que d'être obligée d’essuyer les caprices du premier venu ; que de sourire à un faquin que nous méprisons dans l'âme ; que de caresser l'objet de l'aversion universelle ; de nous prêter incessamment à des goûts aussi singuliers que monstrueux :; en un mot d'être éternellement couvertes du masque de l'artifice et de la dissimulation, de rire, de chanter, de boire, de nous livrer à toutes sortes d'excès et de débauche, le plus souvent à contrecœur et avec une répugnance extrême ? Que ceux qui se figurent notre vie, un tissu de plaisirs et d'agréments, nous connaissent mal ! Ces esclaves rampants et méprisables qui vivent à la cour des grands, qui ne s'y maintiennent que par mille bassesses honteuses, par les plus lâches complaisances et un déguisement éternel, ne souffrent pas la moitié des amertumes et des mortifications de notre état. Je ne fais pas difficulté de dire que si nos peines pouvaient nous être méritoires et nous tenir lieu de pénitence en ce monde, il n'y en a guère de nous qui ne fut digne d'occuper une place dans le martyrologue, et ne put être canonisée. Comme un vil intérêt est le mobile et la fin de notre prostituions, aussi les mépris les plus accablants, les avanies, les outrages en sont presque toujours le juste salaire. Il faut avoir été catin pour concevoir toutes les horreurs du métier. Je ne saurais, sans frémir, me rappeler la dureté du noviciat que j'ai fait ; et cependant combien en est-il qui ont plus pâti que moi ! telle que l'on voit aujourd'hui triomphante dans un équipage doré, orné des plus charmantes peintures et verni par Martin ; telle, dis-je, qui traînant partout avec elle un luxe révoltant, affiche insolemment le gout pervers et crapuleux de son bienfaiteur ; qui croirait qu'elle fut autrefois le rebut des laquais ? que cette même personne fut le triste objets des incartades et de la brutalité de la plus vile canaille ; en un mot, qu'elle porte peut-être encore les marques des des coups qu'elle en a reçus ? Je le répète ; tout agréable, tout attrayant que paraisse notre état, il n'en est ni de plus humiliant, ni de plus cruel.
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« Point d’argent, dit le proverbe, pas de Suisse. On peut aussi bien dire, point d’argent, point de plaisir, point d’agrément dans la vie »
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Je répondis si parfaitement à ses espérances qu’en moins de rien je devins la perle des ravaudeuses du quartier. Je ne bornais pas mes talents à la seule chaussure, je savais aussi très bien raccommoder les vieilles culottes et y remettre des fonds ; mais ce qui ajoutait à mon habileté, et me rendait le plus recommandable, c’était une physionomie charmante dont la nature m’avait gratifiée. Il n’y avait personne des environs qui ne voulût être ravaudé de ma façon.
(...)
Ma parentèle m’avait transmis par le sang et par ses bons exemples un si grand penchant pour les plaisirs libidineux que je mourais d’envie de marcher sur ses traces, et d’expérimenter les douceurs de la copulation.
(...)
« Ah ! pour le coup, Florence, s’écria-t-il en jetant les yeux sur moi, voilà ce qui s’appelle du beau, du délicieux, du divin. Franchement, tu t’es surpassée aujourd’hui. Je te le dis au sérieux, mademoiselle est adorable : oui, cent piques au-dessus du portrait que tu m’en as fait. Sur mon honneur, c’est un ange. Je te parle vrai : foi de magistrat, j’en suis émerveillé. Mais, vois donc le bel oeil ; il faut que je le baise : je n’y saurais tenir. »
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Il n’est pas, continua le chevalier Commode, que vous n’ayez ouï parler de la Fillon, cette femme si recommandable par les plaisirs clandestins qu’elle procurait à tout le monde en bien payant. Ce fut à elle à qui je fus adjugé par enchère, et l’on me plaça aussitôt mon arrivée dans un cabinet préparé pour les joyeux ébats. Comme la Fillon était extrêmement achalandée, je n’y fut pas longtemps sans étrenne.
Le premier que j’eus l’honneur de porter fut un abbé que ses talents à récréer le beau sexe ont fait parvenir à la prélature. J’avoue que de mes jours je ne fus secoué si vigoureusement et à tant de reprises. — Est-il possible, interrompit le procureur, que des gens de cette robe fréquentent de semblables endroits ? — Eh ! pourquoi non ? reprit le chevalier. L’affublement apostolique est-il un préservatif contre l’incontinence ? Si vous le croyez, que vous êtes dans l’erreur ! Mettez-vous en tête que la plupart de ceux qui embrassent cet état n’ont en vue que de se procurer une vie tranquille et voluptueuse : exempts de tous les embarras de ce monde, ils ne connaissent que les plaisirs ; et c’est pour se les assurer qu’ils se sont imposé la loi du célibat. À leur habit évangélique, toutes les portes leur sont ouvertes ; ils s’insinuent adroitement dans le sein des familles et s’en rendent tôt ou tard les maîtres ; de pauvres maris se voient contraints, pour entretenir la paix dans le ménage, d’inviter les cafards à boire leur vin ; heureux encore si on les quitte à si bon marché ! Mais, tandis qu’ils sont occupés du soin de leurs affaires, que n’ont-ils point à redouter des manœuvres de ces pieux fainéants ? — Fi ! fi ! s’écria la procureuse, j’aimerais mieux recevoir chez moi le régiment des gardes qu’un homme d’église. — Ma mie, dit le procureur, ne voyons ni les uns ni les autres, ce sont de mauvaises connaissances.
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