A sa sortie, fin 2006, alors que la campagne présidentielle qui allait porter Nicolas Sarkozy battait son plein, on avait fait grand cas du livre du sociologue Louis Chauvel.
En 100 pages à peine, il dressait le tableau inquiétant de classes moyennes à la dérive.
Une dérive qui se lisait moins dans les chiffres (les inégalités économiques ne se creusent pas) qu'elle ne s'immisce dans les esprits : le projet porté par les classes moyennes durant les Trente Glorieuses ne fait plus rêver.
Six ans après, que reste-t-il de cette analyse ? D'abord un intérêt accru pour ces classes moyennes, ignorés des sociologues et délaissés des politiques. Ensuite l'accent mis sur l'anxiété qu'elles véhiculent : comme l'écrira ensuite Eric Maurin, les classes moyennes, qui incarnaient le progrès, sont désormais hantées par "la peur du déclassement". Enfin l'inquiétude que leur éventuelle récupération par le vote populiste suscite.
Bref, une analyse qui n'a rien perdu de son actualité.
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Le choc des générations ? (titre qui fait écho Au choc des civilisations de Samuel Huttington) est un recueil d'articles écrits par des chercheurs, en majorité économiste ou sociologue, qui tentent de répondre à cette question (posée en 2020, date de parution du livre). Existe-t-il une réelle opposition entre les jeunes et les séniors ? Est-ce que les jeunes générations, celles nées durant et après la crise pétrolière des années 70, voient leur avenir grever par une dilapidation de l'héritage par les baby, aujourd'hui papy, boomers ?
Cette confrontation entre jeunes et moins jeunes, référentiel non stabilisé puisque le jeune devient vieux et affronte de nouveaux jeunes, a toujours existé mais ce phénomène est probablement amplifié depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Encore récemment, la crise du COVID a mis en exergue cette opposition. Fallait-il confiner les jeunes, sacrifiant leurs plus belles années, au profit des plus fragiles, c'est-à-dire les plus vieux ?
Tout l'intérêt de ces articles n'est pas d'apporter une réponse, car les solutions ne sont jamais entièrement satisfaisantes, mais d'expliquer les faits et de les analyser pour mieux comprendre cette confrontation.
Dans ce type de recueil, on a souvent différents niveaux d'articles. Certains sont très pointus ou soporifiques, voire les deux, d'autres, au contraire, sont très abordables et amènent le lecteur à la réflexion.
Pour ceux que le sujet intéresse, je vous conseille ce livre qui vous permettra de mûrir vos pensées sur ce qu'est le relation intergénérationnelle dans notre époque contemporaine.
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Livre passionnant sur la France actuelle.
Chauvel attaque en particulier les dénégateurs professionnels, spécialistes du "tout va très bien Madame la Marquise".
il dénonce les spécialistes de la Novlangue : " ce qui existe n'est pas ce que vous voyez, ce qui existe c'est ce que vous devez croire".
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La "civilisation des classes moyennes" est condamnée dans les pays occidentaux et particulièrement en France. Elle constituait le centre de gravité de la société. Cependant le déclassement est quasi général. Il touche par capillarité toutes les classes sociales, le pays (ainsi que beaucoup de pays industriels) et en France le service public longtemps excellent, créateur d'emplois, de progrès social individuel et collectif et au service de la population (santé, école).
Le déclassement est donc systémique, dure depuis trente ans mais s'accélère d'autant que l'Etat providence est de plus en plus chancelant.
Il existe donc une fracture générationnelle.
En outre la part du patrimoine est de plus en plus importante notamment par rapport aux années 1970 où les salaires constituaient l'essentiel des richesses (pour les classes moyennes et populaires tout au moins). Nous assistons depuis une génération à la fin de l'idée phare du progrès social ascendant et la France est davantage touchée encore que ses voisins.
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Cinq universitaires, sociologues et économiste, proposent une approche thématique des transformations de la société française: mobilité sociale, stratification sociale, inégalités économiques, action collective et conflits sociaux, et cohésion sociale
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Après l’essai sur les transfuges de classe, je souhaitais explorer le déclassement réel ou ressenti. Cet essai paraissait une bonne idée de lecture : j’ai vite été déçu par la profusion de formules mathématiques et de chiffres. Je n’ai pas du tout été étonné en découvrant que l’auteur et moi avions le même cursus. On y croulait sous les chiffres, certains ont décidé d’y faire crouler leur lecteur.
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Ce livre pose les questions qui importent au moment où la société française, longtemps de tradition rurale, puis ouvrière évolue vers une société où le tertiaire domine.
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Superbe vue d'ensemble des problématiques liées aux mutations de la société française. Les plumes de Robert Castel, Thomas Piketty pour ne citer qu'eux nous éclairent sur les grandes questions économiques et sociales en les situant dans leur contexte historique. On comprend mieux ensuite les forces opposées qui tendent aujourd'hui le corps social qui a profondément changé depuis le début du XIXe. A lire absolument!
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Ouvrage écrit par un sociologue, je m'attendais à davantage de sociologie dans ce livre à vrai dire !
Seulement, l'auteur se contente entre guillemets d'offrir une lecture économique et statistique de ce mouvement des classes moyennes à la dérive. (En somme, une peur du déclassement...). On aurait pu attendre une analyse sur les conditions de vie des classes moyennes, sur leur subjectivité, leurs modes de vie concrets mais non... A la place, on a beaucoup de théorie - ce qui est fort intéressant également notamment sur la tentative de définition des "classes moyennes", de la politique mais vraiment trop peu de travail de terrain...
Donc je conseille cet ouvrage à ceux qui désirent lire un essai sur les classes moyennes (et leur dimension économico-politique) mais le déconseille vivement aux tenants de la sociologie de terrain ;)
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Lecture clé pour préparer le concours de l'IEP. L'ouvrage est très intéressant même si parfois l'auteur se perd dans de nombreuses digressions.
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Voilà un livre de sociologie comme je les aime!
Excellente vulgarisation : nul besoin d'être un connaisseur ou d'avoir un bac+5 en la matière pour comprendre de quoi il s'agit. Tout profane peut y mettre son nez et se régaler de cette analyse.
Cet ouvrage s'intéresse exclusivement aux classes moyennes, dont il a beaucoup été question lors de ces dernières élections : leur évolution au sein de la société, la place de leurs enfants dans le système éducatif français, les politiques d'accès à la propriété, bref la vie quoi!
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