AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Louis Gardel (34)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Notre homme

En 1962, Manuel Ballaresque officie depuis plusieurs années dans le service de pédiatrie d’un hôpital parisien. C’est un homme qui aime son métier. Il n’a pas d’état d’âme et sait prendre des risques pour oser un traitement, innover une technique avant-gardiste pour sauver un de ses jeunes patients. C’est d’ailleurs, ce que lui rappelle, un jour, le professeur Carau dont il est l’assistant. Mais c’est ce jour-là précisément, que Manuel découvre un Carau qui n’a pas de cœur et qui le met à terre ; au nom de l’ambition et parce qu’il brigue l’académie de médecine, cet ancien pétainiste, sur fond de guerre d’Algérie et de débâcle commune, et devant le refus d’obtempérer de Manuel pour agir en sa faveur mais contre ses propres aspirations, il tonne :

― Mais dans quel camp êtes-vous ?

Manuel le regarde. Il se sent supérieur à cet homme qu’il a longtemps vénéré. Ça ne lui fait pas plaisir…

L’écriture de Louis Gardel est remarquable, incisive comme il sied au sujet, mais aussi très attachante en ce qui concerne les personnages et les situations.

Commenter  J’apprécie          510
Fort Saganne

On est en 1913 et la France vient de conquérir le Sahara.

Saganne, un jeune officier s’illustrera dans la bataille d’Esseyen, où il mettra en déroute trois-cent- cinquante Touareg puissamment armés par une charge à la baïonnette , laissant de nombreux morts sur le terrain ; un acte de bravoure qui lui vaudra la Légion d’Honneur.

En même temps que le jeune officier découvrira le désert, il découvrira l’amour. « Pour se distraire de la misère, il n’y a que deux activités : se battre et l’amour » …



Un roman basé sur des faits historiques réels, Louis Gardel n’est autre que le petit-fils de Victor Gardel, héros de cet épisode de la colonisation de l'Afrique du Nord.

Un roman peut-être un peu désuet mais qui « sent bon le sable chaud » du désert. Non, pas celui des Tartares cher à Dino Buzzati, mais celui de la frontière qui sépare l’Algérie de la Lybie. Ici, on n’attend pas un ennemi qui ne viendra pas, mais des renforts qui ne viendront pas non plus, malgré le voyage de Saganne à Paris pour en faire la demande, guerre de 14/18 oblige. Il sera envoyé au front…



Les romans où le désert est omniprésent me fascinent. Que ce soit « Désert » de Le Clézio, « La goutte d’or » de Tournier, « Le désert des Tartares » de Buzzati, et d’autres sans doute qui m’échappent à l’heure de rédiger ce billet. Une ambiance, une langueur presque voluptueuse dans cette atmosphère où « La chaleur gondole l’air »…



A noter l’excellent film, adapté du roman, qu' Alain Corneau sortira en 1984 avec notamment Depardieu, Deneuve, Marceau, Noiret. Excusez du peu …

Commenter  J’apprécie          431
Grand seigneur

Très court roman d'à peine 150 pages, sur la vie de Soliman le magnifique.

Soliman, sultan de l'empire Ottoman, vit au seizième siècle et l'empire est à son apogée faisant de lui l'un des monarques les plus influents d'Europe. Mais pour rester au pouvoir, son entourage doit se plier à son joug. Complots, intrigues entre membres de la famille pour désigner le futur sultan, Soliman n'hésitera pas à faire tuer l'un de ses fils pour continuer à régner.

De très courtes phrases toujours dans l'action donne à ce texte un rythme soutenu. Un roman très fort sur les jeux de pouvoirs et la manipulation par les puissants des masses populaires. Toutes ressemblances avec des personnages existants seraient fortuites. Quoique ! Louis Gardel nous livre, par certains côtés, un Soliman très proche de notre époque.

Commenter  J’apprécie          400
La baie d'Alger

Une œuvre profondément marquée par l’Algérie et l’aventure coloniale. Dès le début de l’année 1955, le narrateur encore adolescent a compris avant les adultes que tout est fini et qu’il devra quitter l’Algérie. “Mon goût du bonheur est une connerie. La réalité, c’est la violence. C’est fini. ça mettra le temps que ça mettra, mais l’issue est fatale”, écrit Gardel. Dès lors, poursuit-il, “je dois fixer ces rives où je suis né et où je ne vivrai pas”. Son adolescence algéroise hésite entre l’insouciance du lycéen bon élève, plutôt privilégié, et l’inquiétude face aux attentats et à la montée des tensions entre les colons et la population arabe. Le narrateur s’enthousiasme pour les cours de lettres au “lycée maréchal Bugeaud” et découvre “les vraies richesses” chez un vieux libraire d’Alger. On croise alors en ville Albert Camus ou l’écrivain Emmanuel Roblès. Mais “Alger dans ces années-là était très malsain pour l’intelligence”, comme l’affirme un personnage du livre, et Gardel quittera l’Algérie en 1957 pour la métropole.

Un livre qui suscite l'interet .



Commenter  J’apprécie          140
Fort Saganne

Souvenir d'une ancienne lecture: "Fort Saganne", qui a été publié en 1980 et a reçu le grand prix De l'Académie Française. Il y a quelque chose d'un peu suranné dans ce roman Il revient sur le début du XXème siècle: une lointaine époque où on ne vilipendait pas le colonialisme, où l'avancée des conquérants en Afrique était considérée comme progressiste, où l'Armée jouissait d'un grand prestige auprès de la majorité des Français. En ces temps, le mot « honneur » ne faisait ricaner personne, ou seulement quelques individus de l'extrême-gauche d'alors… Le lecteur risque de renâcler s'il reste prisonnier des clichés considérés aujourd'hui comme politiquement corrects !



Saganne est un jeune homme de basse extraction; il devient officier. Il participe à la pacification du Sahara récemment conquis par les Français, sous les ordres de son supérieur (qui, lui, fait partie du sérail). Il est courageux, honnête, fier de la tâche qu'il accomplit. de plus, comme dans tout bon roman, le héros rencontre l'amour. Enfin, son colonel l'envoie à Paris pour demander des renforts; ils ne viendront pas, car la Première Guerre Mondiale va éclater. Finalement Saganne, envoyé au front, sera tué par les Allemands. En souvenir de cet homme remarquable, son nom sera donné à un fort saharien en 1922.



J'apprécie ce genre de livres qui vont un peu à contre-courant des idées contemporaines et qui me dépaysent encore plus par le retour vers un étonnant passé que par leur ambiance exotique. Pour moi, c'est un bon livre qui, malheureusement, est presque oublié aujourd'hui, malgré

le film (excellent) qu'on en a tiré.

Commenter  J’apprécie          120
Fort Saganne

J'avais lu le livre en 1980 et j'avais adoré!



Le film aussi car il rendait bien l’ambiance du désert – et parce qu’il y avait Sophie Marceau…



A l’époque j’avais regardé dans le grand atlas Universalis l’endroit sur la carte et avais découvert un Fort-Gardel à la place du Fort-Saganne.

Hier j’ai regardé sur internet (c’est quand même plus rapide) et appris qu’effectivement l’histoire décrite par l’auteur est celle de son grand-père :

« Mais le Fort Gardel est célèbre d'abord par le combat d'Esseyen des 10-11 avril 1913 , au cours duquel le Lieutenant Gabriel Gardel stoppa une grosse harka aux ordres d'Inguedazzen et de Sultan Ahmoud (Ghat), ce qui lui valut la Légion d'Honneur et à plusieurs de ses hommes la Médaille Militaire. »



Pour le reste il est vrai que le livre est un peu désuet mais c’est un excellent souvenir.

Je me rappelle même une expression qui m’avait marqué : « La chaleur de la route gondolait l’air ».

Commenter  J’apprécie          70
La baie d'Alger

Un très beau roman autobiographique qui nous plonge dans l'Algérie coloniale des années 50. Le narrateur nous entraîne dans le sillage de son adolescence de colon français en nous faisant partager ses craintes, ses désirs, ses peurs. Une belle écriture qui nous donne à voir l'Algérie de ces années-là ainsi que le tumulte politique qui ont secoué nos deux pays pour arriver à l’indépendance.
Commenter  J’apprécie          50
La baie d'Alger

L'auteur (dont j'avais lu "Fort-Saganne il y a bien longtemps...) revient sur son enfance en Algérie. On est en 1955. Il a quinze ans. Elevé par sa grand-mère au tempérament fantaisiste, il jouit d'une grande liberté et est élevé dans les idées de l'Algérie française. Des amis algériens et aussi un professeur de français vont lui inculquer le respect des indépendantistes, ce qui l'obligera à tenir des positions parfois délicates dans les discussions ! Mais il est adolescent et, malgré les événements politiques, c'est aussi l'âge des premiers amours. La belle Michelle n'est-elle qu'une allumeuse, à partir de quand n'est-on plus puceau ??? Il fait son apprentissage amoureux et sexuel dans ce pays baigné par le soleil, près de cette baie d'Alger qu'il n'oubliera jamais.



Ces souvenirs assez classiques d'un adolescent dans un pays en conflit sont extrêment bien écrits, pleins de tendresse et d'amour pour ce pays qui restera à jamais le sien.

Commenter  J’apprécie          50
La baie d'Alger

Un roman d'ambiance rappelant une Algérie oubliée légèrement narratif et un brin nostalgique ...souvenirs d'adolescence et des premiers émois amoureux ...
Commenter  J’apprécie          40
L'aurore des biens-aimés

Les talents de Gardel ne sont plus à démontrer. Cette nouvelle fera le bonheur des lecteurs qui voudraient se plonger au coeur des intrigues du sérail de la Turquie du XVIème siècle, à travers l'amitié complexe entre Soliman et son ami de toujours le grand vizir Ibrahim.



Commenter  J’apprécie          40
La baie d'Alger

Le narrateur est né en Algérie quand elle était encore française. Au début de l'histoire, nous sommes en 1955, le narrateur a 15 ans. Il sort de l'adolescence quand la guerre d'indépendance commence. Il mène une vie normale d'adolescent. Issu d'une vieille famille coloniale, il vit avec sa grand-mère, Zoé, qui l'a élevé seule après le départ de ses parents pour le continent, à la Libération. Élève au lycée français d'Alger, il fréquente la jeunesse dorée, mais aussi les notables, au premier rang desquels André Steiger, le chef des colons à Alger, ami de longue date de Zoé. Il discute avec son ami Solal, s'enflamme pour la littérature, pêche avec les camarades sur la plage de Surcouf. Mais petit à petit des dérapages apparaissent et vont le conduire à quitter l'Algérie.

Un roman intéressant, très autobiographique et qui nous montre la vie en Algérie à la veille de l'accession à l'indépendance.
Commenter  J’apprécie          40
Fort Saganne

Très bon livre d'aventures, avec une description du vécu de ces militaires affecté au Sahara. Aucun aspect de l'histoire n'est oublié, avec la plus grande partie qui se déroule en Algérie colonisée. Outre les conditions de vie, on découvre les sociétés nomades du désert, les relations entre l'armée, les populations autochtones et les Touaregs ; la bourgeoisie coloniale et parisienne avec des passages sur les mandarins, militaires ou civils, de l'arrière. Les préjugés de l'époque sont montrés sans excès : les classes sociales, l'antisémitisme omniprésent, mais aussi l'obsession inverse de l'ami juif de Saganne, aspect qu'on ne rencontre pas souvent. De belles pages érotiques et sur les couples aussi car Saganne a du succès. Bien écrit, construit, concis, précis. Un chef d'oeuvre aussi bon que du Jack London.

Cette histoire n'est pas bien connue, la bataille authentiques dont Saganne a été le héros est pourtant digne des plus légendaires épopées ayant traversé les siècles : à lire !



NB : L'auteur est petits fils du personnage dont l'histoire est racontée.



Commenter  J’apprécie          30
Fort Saganne

C'est une relecture.

Lu et dévoré ado, après m'être demandée :" pourquoi cette vieille cousine m'a offert ce bouquin ? "

Une écriture forte, riche en détails.

Un héros, la magie du désert et des Touaregs.

La rencontre avec Charles de Foucauld, un homme mystérieux, que j'aurai aimer connaître également.

Un livre à lire et à relire.
Commenter  J’apprécie          20
Talion. Le Monte-Cristo d'aujourd'hui

J'ai adoré ! Je pense qu'il ne faut pas faire trop de comparaison (même si on ne peut pas s'en empêcher) avec le Monte-Cristo de Dumas et prendre ce livre tel qu'il est : bien écrit, plein de suspense, un peu de longueurs et une fin qui m'a un peu déçu...
Commenter  J’apprécie          20
Fort Saganne

Une lecture qui m'a été conseillé par ma mère. Elle fut très agréable même si je n'ai pas tellement accroché malgré une bonne intrigue, un dépaysement totale et des personnages bien ancrés dans l'histoire. Le film mérite d'être vu
Lien : http://leschroniquesdemilie...
Commenter  J’apprécie          20
Talion. Le Monte-Cristo d'aujourd'hui

Je suis une telle inconditionnelle du comte de Monte-Cristo que je ne pouvais que me précipiter sur ce roman dès sa sortie en librairie - voici déjà plusieurs années. Un comte de Monte-Cristo moderne, j'en avais rêvé, les trois auteurs l'ont fait.

Bien entendu, ce roman n'est pas exactement celui que j'aurais produit si j'avais eu le talent, la capacité d'écriture, la documentation, le temps, l'éditeur etc pour réaliser ce projet.



J'ai déploré une trop grande partie du roman consacrée aux amours entre David et Jasmine (Edmond et Mercedes), à la jeunesse de David et à sa vie avant la trahison qui le brisera, une fin, aussi, qui ne colle pas totalement à celle de Dumas.

Le roman est déséquilibré par rapport à l'oeuvre de Dumas, puisque la vengeance, en proportion prend beaucoup moins de place, et qu'on aurait aimé plus de manoeuvres et de manigances de la part du héros, mais bon, il ne s'en sort pas trop mal dans ce registre.



Et était-il utile de consacrer autant de développements aux grands de ce monde ? François Mitterrand est un personnage pour qui j'ai personnellement la plus grande admiration, mais la baraque de Latché est superflue dans le roman dès lors qu'on a compris le niveau des fréquentations du Prince Arjuna Khan.



En bref, très bref : notre Edmond Dantés moderne s'appelle David Arcas, et s'il vit bien à Marseille, il n'est plus modeste marin, mais employé par M. Valmer (M. Morel) dans sa compagnie de tourisme à bas coût "Le monde est à vous". Le méchant c'est François Champredin (Danglars), qui ne sait pas plus piloter que moi, et qui en veut à mort à David d'avoir réussi à sortir l'avion d'une mauvaise passe. L'autre méchant, c'est Jean-Mi (Fernand), fou d'amour pour Jasmine laquelle n'aime que David (vous suivez ?). On ajoute à tout ce petit monde Noël (Caderousse), marié à la libidineuse Josette (La Carconte), ex actrice de porno, Noël qui va se laisser entraîner dans cette lamentable histoire.



Car on est en mai 68, et c'est pire qu'entre les Cent jours et la restauration. Et les évènements vont se précipiter. Un autre méchant apparaît, il s'appelle Becq (en fait c'est Villefort, et son père fait partie des gentils, en l'occurence le Noirtier de Dumas). Sauf que celui-là est tellement méchant qu'à la suite des basses manoeuvres de Champredin et Jean-Mi pour se débarrasser de David, il va en rajouter une couche pour que David disparaisse définitivement de la circulation.

Du coup, tout le monde est content. Jean-Mi qui peut aller conter fleurette à la belle Jasmine et même l'épouser, Champredin qui va aller de prévarication en argent mal gagné, Becq, qui oubliant ses fredaines de mai 68, devient un célèbre avocat, tellement célèbre qu'on va penser à lui pour entrer au gouvernement.



Tout le monde est content, sauf le malheureux David (Edmond, toujours), qui battu, drogué, emprisonné, maltraité, finit au fond du désert libyen prisonnier de Khadafi, un autre méchant, mais plus connu. Mais miracle, c'est là qu'il rencontre l'abbé Faria - pardon, Evsaï Abramovitch Kagan, qui va tout lui apprendre : l'anglais, l'arabe, la géopolitique, l'histoire du conflit israélo-arabe, les bonnes manières et surtout, pourquoi il est là et par la faute à qui. Et comment récupérer plein de sous dans une banque de Genève quand Khadafi aura fini de torturer Kagan.



Sitôt dit, sitôt fait.



Dès lors on ne parlera plus de David Arcas, mais du prince Arjuna Khan, familier de Tom Cruise et de Gorbatchev.



Le méchant Jean-Mi a eu un fils avec Jasmine, le fils ne s'appelle pas Albert de Morcerf mais Thomas, il a plein d'amis, des journalistes, des énarques; et le prince Arjuna va le tirer d'une mauvaise passe. Jean-Mi, qui au passage est devenu député européen, s'est fait remarquer en Afrique où il a trahi un chef d'Etat, à savoir le père de la belle Marie des Anges (Haydée), maîtresse de Arjuna. Du coup PPDA l'invite à une de ses émissions pour se disculper - je vous dis pas ce que le malheureux Jean-Mi va prendre confronté à la belle Haydée - pardon, Marie des Anges, sa carrière politique ne s'en relèvera pas.

Quant au méchant Becq, il a eu en premières noces une fille, la belle Marianne (Valentine de Villefort), en deuxième noces, un fils, Ernest, aussi sale gosse que le Edouard de la première version, et il a fait disparaitre peu après mai 68 le corps inanimé du malheureux bébé qu'il a fait à la pauvre Pascale, une gamine de 14 ans qui épousera d'ailleurs le méchant Champredin. Lequel bébé resurgit des années après sous le nom de Nelson Cavalheiro Da Cruz (autrement dit Andrea Cavalcanti) pour confondre l'ignoble. Vous suivez toujours ? Parce que le beau Nelson prétend épouser la belle Régine, fille de Champredin, et que tout çà va très mal se terminer pour Champredin, étant donné que le mystérieux Arjuna, entre deux entretiens avec Mitterrand et Gorbatchev, ne fait que comploter.



Bon, je pourrais continuer encore longtemps mais en bref, très bref, juste histoire de vous dire qu'entre le méchant gendre de Saddam Hussein et le nouveau marché de la téléphonie mobile, finalement j'ai bien aimé. Et de la même façon que l'abbé Faria laisse en héritage à Monte-Cristo son traité sur la gouvernance des peuples, Kagan charge Arjuna d'une ultime mission... mais chut !
Commenter  J’apprécie          20
La baie d'Alger

Un roman qui nous raconte le déchirement de quitter un pays dans lequel on a grandit et que l'on aime, mais sans racoeur et avec le recul et la sérenité dont on a besoin de continer d'avancer
Lien : http://www.3bouquins.over-bl..
Commenter  J’apprécie          20
L'aurore des biens-aimés

L’AURORE DES BIEN-AIMÉS / LOUIS GARDEL

Cette tragique, belle et véridique histoire, celle de Soliman le Magnifique, se résume dans les propos tenus par Ibrahim :

" Lorsqu'on occupe le pouvoir, on apprend rudement des vérités que les hommes qui ne portent pas le poids de la responsabilité suprême peuvent se permettre de négliger. La plus amère de ces vérités, c'est la conviction que, pour gouverner, il faut aimer et donner sa confiance, sans perdre de vue un instant qu'on aura, quelque jour, à être trahi et à haïr."

La langue et le style de Gardel sont un ravissement.

Soliman le Magnifique (1494-1566) est né en Turquie et mort en Hongrie. Il fut le dixième sultan de la dynastie ottomane. C’est lui qui reconstruisit entièrement le système juridique ottoman. Il fut l’un des plus éminents monarques du XVIe siècle. Ses conquêtes s’arrêtèrent aux portes de Vienne en 1529 ; il occupa l’Iran, l’Afrique du Nord et domina toute la Méditerranée ainsi que la Mer Rouge et le Golfe Persique. Poète, orfèvre et mécène, il parlait quatre langues. Il épousa une des filles de son harem, Roxelane, ce qui était contraire aux traditions. Son règne fut le plus long de l’histoire de l’Empire ottoman : 1520-1566.

Commenter  J’apprécie          10
L'aurore des biens-aimés

Ce court roman est un apéritif de choix pour qui les vocables sultan, vizir et autres 'ottomanerie' laissent songeur.

Apéritif car il nous donne surtout l'envie d'en savoir plus sur Soliman, sur Hürrem, sur cet empire à son apogée où tout semble si simple, si facile, sur ces conquêtes aisément gagnées, sur cette confiance incroyablement inébranlable...

Je crois que je vais enchaîner avec la Sultane de Catherine Clément...
Commenter  J’apprécie          10
Fort Saganne

Bon. Je viens de saquer Le rendez-vous d’Essendilène, et je mets plein d’étoiles à ce livre sur l’armée colonisatrice -comme d’autres des siècles avant elle-. (Ce sont deux livres que j’ai lus il y a bien longtemps et dont j’ai retrouvé l’atmosphère ou du moins l’environnement en me rendant dans le Sahara il y a quarante et quelques années).

où est la logique dans tout ça ? La logique c’est que Saganne est un militaire qui traite avec des militaires, les choses sont claires.

Fort-Saganne raconte une histoire de guerre, dans le désert ; le désert est présent, la vie dans le désert, les déplacements dans le désert, les paysages du Sahara… sont bien mis en valeur et ça mérite des étoiles.

(J’ai écrit quelques pages sur le Sahara, mais je reste humble par rapport à Frison-Roche et Gardel).
Commenter  J’apprécie          12




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Louis Gardel (366)Voir plus

Quiz Voir plus

Un couple : un tableau et son musée (n°1/2)

"La Joconde" de Léonard de Vinci :

Musée du Louvre à Paris
Galerie des Offices à Florence

10 questions
44 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , art , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}