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3.35/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 11/12/1876
Mort(e) à : Paris , le 01/07/1943
Biographie :

Louis Marie Pierre Dominique Gillet est historien d'art et historien de la littérature française
. Un périple qu’il effectua enfant en Italie avec ses parents fut pour lui une révélation:" J'entrais avec ravissement dans le monde de la beauté." et décida sans doute de sa vocation.
Normalien, condisciple de Charles Péguy, il se lie d'amitié avec Romain Rolland.
Il obtint une chaire à l’université Laval de Montréal avant de se fixer dans l’Oise, à Chaalis-Ermenonville, où il devint conservateur du musée Jacquemart-André.
Son œuvre témoigne de l’étendue de son savoir et du vaste champ de sa curiosité. Il était intéressé tout autant par les grands peintres classiques que par l’architecture religieuse ; on citera pour mémoire : Nos maîtres d’autrefois, Les Primitifs français, Raphaël, La Peinture au XVIIe et XVIIIe siècles, Watteau, Saint François d’Assise, Trois variations sur Claude Monet, Sainte-Beuve et Alfred de Vigny, La Cathédrale de Chartres, Histoire artistique des ordres mendiants.
Spécialiste de littérature anglo-saxonne, il a traduit Edith Wharton et Rudyard Kipling. Ami de Paul Claudel, cet esprit éclectique et ouvert sur la modernité, révéla en août 1925 Ulysse de James Joyce au grand public, contre toute attente, dans les colonnes de la Revue des Deux Mondes, où il fut également spécialiste des questions artistiques.
Le 21 novembre 1935, il fut élu à l'Académie française. Il fut membre du Comité d'honneur de l'Association du Foyer de l’Abbaye de Royaumont


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Source : Lire, Wikipedia
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
La littérature irlandaise est celle d une île de navigateurs : elle a fait au monde le présent d un grand thème, le thème de la Quête, du voyage, de la découverte, de l Aventure. (....)
J'ai dit l existence de Joyce et sa vie vagabonde. Il était naturel que la vie se dessinat pour lui sous la forme d une Odyssée extraordinaire qui jamais ne sortit du cercle des rues de Dublin ; toute l histoire du poète n est que celle d un seul livre, d un seul thème et d un unique rêve.
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Qui peut se flatter, au bout de quinze jours d une difficile lecture, de déchiffrer un texte que l auteur a mis dix-huit ans à écrire, en y revenant toujours pour y ajouter patiemment de nouveaux sous entendus et de nouveaux secrets ?
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Tout était fait d'après nature. Comme toujours avec Watteau, selon le procédé rapporté par Caylus, le tableau a été précédé d'études, de tout ce travail de dessins auxquels nous le voyons réserver ses matinées, à l'heure où naissent les idées et où il trouve ce qu'il appelait ses « pensées ».
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Depuis le jour où Manet, apercevant au bas d'une toile une signature inconnue qui imitait la sienne, s'écriait: «Zut! voilà qu'on me vole mon nom! » il s'est passé près de cinquante ans. On a le droit de traiter M. Claude Monet comme un maître, un des grands inventeurs qu'il y ait eu dans les formules du paysage. Il n'est pas seulement le vétéran de l'impressionnisme, il en est peut-être encore l'incarnation la plus complète. Qui se souvient aujourd'hui des batailles d'il y a trente ans? Désormais, tout ce bruit est déjà loin de nous. La paix, avec le temps, s'est faite sur ces nouveautés. Elles ont cessé d'être choquantes en cessant d'être neuves. Voici enfin un point de vue d'où embrasser ce fragment d'histoire pittoresque.
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DOMINIQUIN - Mais le meilleur maître du temps est un homme tout différent de l'Albane, un peu plus jeune que lui, pauvre, inégal, de son vivant fort contesté, en demeurant la figure la plus sympathique de l'école. Ce nouveau venu s'appelait Dominico Zampieri. C'était le fils d'un cordonnier. Il naquit à Bologne en 1581. Il était court et gros. Ses camarades lui donnèrent le diminutif de Meniechino. Il paraissait peu doué; on le baptisa le Bœuf. Ce tâcheron muet, obstiné, gauche, ce candide qui avait l'audace de s'exprimer comme il sentait, qui se cherchait anxieusement et ne se trouvait pas toujours, modeste, replié, humble, en butte à la critique, disgracié en ménage, devait se voir fatalement sacrifié aux faiseurs, aux improvisateurs, à l'effronterie d'un Lanfrane. Même illustre, il resta toujours le "petit Dominique", Dominiquin.
C'était une âme charmante, un original, un rêveur, un homme qui s'est longuement assimilé les maîtres, mais qui sentait aussi vivement la beauté, là où elle se rencontre, à l'improviste, au coin d'une rue, et qui la recueillait toute fraîche, à la volée, dans une note furtive prise sur un calepin, sous son manteau.
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Michel-Ange à sa mort (1564) laissait Part italien en proie à une décadence incurable. C’est la pire névrose qu’ait connue la peinture. Venise même montrait des signes du mal commun. Titien vivait encore, Vérone se ne cessait de prodiguer au monde les fêtes les plus somptueuses ; mais Tintoret manifestait des symptômes de fébrilité, une passion d’émouvoir qui furent étrangères à la Venise des beaux jours.

Partout ailleurs, ce n’est que désordre et démence. Une épidémie de manière sévit sur la peinture. L’art se précipite et se perd sur les traces du dieu. Le pessimisme de Michel-Ange, le désespoir sacré qui font du mausolée des Médicis le plus farouche hymne au néant, se changent chez ses sectateurs en cette conviction que la nature n’est bonne à rien et ne saurait offrir aucun modèle à consulter. La peste de l’idéalisme commence ses ravages.
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On le voit: n'eût-il fait que ces quatre ou cinq figures, Watteau portraitiste n'en occuperait pas moins une place et un rang à part dans l'école française, par l'accent tout particulier d'expression directe, par l'absence totale de convention et de manière, qui font de lui en ce genre un des maîtres du portrait.
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Ce roman est une sorte de rêverie ontologique, une méditation sur la nature de l existence, délivrée par la nuit de toutes ses contraintes, entièrement flottante, dilatée, à l état gazeux de nébuleuse, comme la Voie lactée où se dessinent des météores et des constellations.
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Mais, dans ce peuple en miniature, l'artiste a voulu un beau jour créer une figure plus grande: il a fait le grand Gilles de la galerie La Caze. L'histoire est connue:acheté 150 francs par Denon à un brocanteur du boulevard, Brunet le rachète à sa vente pour 650 francs et le cède à Cypierre, d'où il passe au docteur La Caze et de là au Louvre avec la merveilleuse collection de ce dernier. Le tableau est inconnu au dix huitième siècle. Mais la Colombine du second plan est gravée dans le recueil de Julienne, et le Terme rieur qui borne la toile à droite est une signature qui se retrouve dans d'autres compositions de Watteau.
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Il n'était pas le premier qui s'en venait des mêmes cantons vers ce pays de Cocagne des Peintres et des artistes qu'était le Paris de Louis XIV. Pendant tout le dix-septième siècle, Pour ne pas remonter plus haut, il y avait eu un exode, un glissement ininterrompu des gens et des talents de la Flandre vers Paris. Paris, depuis Henri IV et Richelieu, prend déjà sa figure moderne de capitale de l'Europe. Sans Parler de Rubens, de Pourbus, de Champagne, on ne finirait pas d'énumérer les peintres qui, depuis la régence de Marie de Médicis, sont venus s'y exercer ou y chercher fortune.
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