Louis-Marie Blanchard

A la suite de Humboldt, Marsh et Thoreau et inspirant à sa suite de nombreux écologistes et "nature writers", John Muir est à l'origine des premiers parcs naturels américains. A l'âge de onze ans, il quitte son Ecosse natale avec sa famille pour s'installer dans le Wisconsin. Il est déjà familiarisé avec la nature où son grand-père l'entraînait en promenades en Ecosse, et continuera toute sa vie à l'explorer, l'étudier et tout faire pour la protéger.

Cette biographie d'un autre très grand voyageur éclairé retrace les chemins parcourus au dix-neuvième siècle par John Muir, homme hors du commun, autodidacte, qui a compris bien avant les autres les dangers que représentaient l'homme pour la nature, jusqu'à impliquer Théodore Roosevelt dans ses combats (bien qu'ils n'aient pas eu la même vision, l'un étant pour préservation et l'autre pour une conservation raisonnée), avant que celui-ci ne soit remplacé par William Howard Thaft, mettant à mal ce qu'il avait réussi à protéger, notamment la vallée Hetch Hetchy transformée malgré lui en réservoir d'eau pour San Francisco).

Ce sont aussi des paysages ouest-américains qu'il est l'un des premiers à explorer et étudier et que Louis-marie Blanchard évoque pour nous, n'oubliant pas de nous parler du sort des différentes tribus amérindiennes qui importaient peu à l'explorateur à l'époque, comme ce fut le cas pour l'ensemble des Américains.

Cette biographie très intéressante apporte une autre vision des Etats-Unis du dix-neuvième siècle, de sa faune, flore et habitants et donne une féroce envie d'aller en montagne, mais aussi de (re)-lire l'écrivain engagé Edward Abbey, auteur du Gang des Clés à Molette.

Au XIIIème siècle, les relations entre l'occident et l'orient sont faibles. Elles ne tiennent souvent que grâce à cette grande voie caravanière (devenue plus tard la mythique Route de la Soie) permettant de commercer entre les mondes chrétiens, musulmans, mongols et peuples d'extrême orient. Au vu du long cheminement, des potentielles rencontres avec des hordes de brigands, de la chaleur et du froid, ils sont peu nombreux à s'aventurer sur ce corridor traversant des déserts accablants et des montagnes quasi infranchissables.

En ces temps là, à Venise, les commerçants et les armateurs sont certainement plus vaillants qu'ailleurs en occident. Ils échangent déjà beaucoup avec le Proche et le Moyen Orient.

Aussi, la famille Polo (le père et l'oncle de Marco) s'est déjà rendue en Chine auprès du Grand Khan Kubilai (petit fils de Gengis Khan) entre 1260 et 1266.

Mais, ce n'était qu'un préliminaire au grand périple que le fils Marco consigne dans ses manuscrits pour ce voyage de presque 25 ans.

Un quart de siècle où celui-ci est au service du Grand chef Mongol Kubilai. Durant son séjour en Chine, Marco Polo observe les mœurs et coutumes de ces redoutables guerriers, mais aussi le quotidien de ces Chinois soumis au diktat du peuple nomade. Notre héros est très disert sur les contrées qu'il côtoie. Il est surpris par l'immensité de certaines villes, la vivacité du commerce et la multitude de produits qui s'échangent sur les marchés.

Dans ce livre, on ne s'ennuie pas. Les auteurs, Louis-Marie et Elise Blanchard, nous offrent une belle histoire illustrée de ce célèbre marchand. Ils nous évoquent également ceux qui se sont aventurés sur ces chemins au Moyen Âge tels que Guillaume de Rubrouck et Jean Du Plan Carpin.

Ce livre est, comme beaucoup de ceux édités chez Paulsen, un bijou tant dans sa conception que dans son contenu. Les illustrations sont superbes.

très bon livre rétrospective des chasseurs de plantes, manque malgré tout de plus de détails comme des dates ou des noms de dessinateurs.