AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Note moyenne 4.21 /5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 19/10/1822
Mort(e) à : Paris , le 09/02/1901
Biographie :

Louis-Nicolas Ménard est un écrivain et poète français.

Son neveu Émile-René Ménard (1862-1930) est un peintre symboliste.
Condisciple de Baudelaire au lycée Louis-le-Grand, il entre ensuite à l'École normale. Peu après avoir publié en 1843 Prométhée délivré sous le pseudonyme de Louis de Senneville, il quitte soudainement les études littéraires pour se lancer dans la chimie. Il initie son ami Baudelaire à la confiture verte dans le grenier de l'appartement familial des Ménard, expérience qu'ils renouvellent avec d'autres intimes du grenier en participant sous contrôle médical aux réunions du "club des Haschischins".

En 1846, il découvre le collodion. Sa découverte est présentée devant l'Académie des sciences, mais donne plus tard lieu à une méprise avec un américain nommé Maynard, comme l'explique Jules Verne dans une note du chapitre IX de De la Terre à la Lune : « Dans cette discussion le président Barbicane revendique pour l'un de ses compatriotes l'invention du collodion. C'est une erreur, n'en déplaise au brave J.-T. Maston, et elle vient de la similitude de deux noms. En 1847, Maynard, étudiant en médecine à Boston, a bien eu l'idée d'employer le collodion au traitement des plaies, mais le collodion était connu en 1846. C'est à un Français, un esprit très distingué, un savant tout à la fois peintre, poète, philosophe, helléniste et chimiste, M. Louis Ménard, que revient l'honneur de cette grande découverte. »

À l'occasion de la révolution de 1848, qu'il soutient avec ferveur, il publie "Prologue d'une révolution, février-juin 1848", qui lui vaut d'être menacé de prison et l'oblige à partir en exil à Londres puis à Bruxelles, exil au cours duquel il rencontre Karl Marx. Cette période le ramène à la poésie et à l'étude de l'Antiquité grecque. Revenu à Paris après l'amnistie de 1852, il publie un premier recueil de poèmes en 1855 dans lequel il essaye, comme son ami Leconte de Lisle, de faire revivre l'Antiquité. Conscient de ses limites, il se consacre à des études extrêmement poussées et sérieuses des sociétés et des religions antiques dont il tire deux importants ouvrages : La morale avant les philosophes (1860) et le Polythéisme hellénique (1863).
En 1876, il publie son livre le plus remarquable, les Rêveries d'un païen mystique. Il devient en 1887 professeur à l'École des Arts décoratifs, et en 1895 professeur d'histoire universelle à l'Hôtel de Ville.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Louis Ménard   (31)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

L’émission « Poètes oubliés, amis inconnus », par Philippe Soupault, diffusée le 19 juin 1960 sur Paris Inter.


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Louis Ménard
LA SIRÈNE

La vie appelle à soi la foule haletante
Des germes animés ; sous le clair firmament
Ils se pressent, et tous boivent avidement
À la coupe magique où le désir fermente.

Ils savent que l'ivresse est courte ; à tout moment
Retentissent des cris d'horreur et d'épouvante,
Mais la molle sirène, à la voix caressante,
Les attire comme un irrésistible aimant.

Puisqu'ils ont soif de vivre, ils ont leur raison d'être :
Qu'ils se baignent, joyeux, dans le rayon vermeil
Que leur dispense à tous l'impartial soleil ;

Mais moi, je ne sais pas pourquoi j'ai voulu naître ;
J'ai mal fait, je me suis trompé, je devrais bien
M'en aller de ce monde où je n'espère rien.
Commenter  J’apprécie          310
Louis Ménard
Thébaïde

Quand notre dernier rêve est à jamais parti,
Il est une heure dure à traverser ; c’est l’heure
Où ceux pour qui la vie est mauvaise ont senti
Qu’il faut bien qu’à son tour chaque illusion meure.

Ils se disent alors que la part la meilleure
Est celle de l’ascète au cœur anéanti,
Ils cherchent au désert la paix intérieure,
Mais cette fois encor l’espérance a menti.

J’ai voulu vivre ainsi sans amour et sans haine,
Et j’ai fermé mon âme au désir, qui n’amène
Que le regret, souvent le remords, après lui.

Mais je ne trouve, au lieu de la béatitude,
Au lieu du ciel rêvé dans l’âpre solitude,
Que la morne impuissance et l’incurable ennui.
Commenter  J’apprécie          132
Parmi les monuments de la sculpture grecque, ceux qui se rapportent à la religion sont les plus nombreux. Pour en comprendre le véritable caractère, il ne faut jamais perdre de vue la destination qu'ils avaient dans le milieu où ils se sont produits. La religion grecque a trouvé son expression dans la poésie d'abord, plus tard dans la sculpture. Les poètes et les sculpteurs ont été les véritables théologiens de la Grèce.
Commenter  J’apprécie          50
Depuis que les anciens Dieux avaient perdu leurs temples, leurs derniers fidèles, ceux qu’on appelait les païens, descendirent de plus en plus rares vers les demeures d’Hadès, apportant à la foule innombrable des morts qui les attendait sur le rivage de tristes du monde des vivants : « Que ceux qui ont laissé des fils sur la terre n’espèrent pas les revoir : nos fils ont renié le culte de leurs pères ; à leur mort, au lieu de passer le fleuve dans l’attente d’une résurrection prochaine et du paradis qu’ils disent fermé pour nous. Que ceux qui regrettent la vie se gardent de boire de Léthé : des peuples barbares couvrent la terre et, au nom du Dieu nouveau, on a détruit tout le divin travail de la pensée des vieux âges. »
Commenter  J’apprécie          40
La Grèce païenne ne connut jamais les disputes ni les persécutions religieuses. Le polythéisme classe toutes les conceptions particulières dans une unité sans hiérarchie, comme la nature dont l’harmonie résulte du concours des lois et des volontés ; unité républicaine, la seule que la Grèce pût admettre, parce qu’en religion comme en politique c’est la seule qui se concilie avec la liberté.
Commenter  J’apprécie          40
L'auteur analyse les formes du corps humain et montre comment l'art grec a su arriver à la beauté idéale sans jamais oublier son point de départ, l'imitation de la nature. Il ajoute que les traditions de l'antiquité n'ont pas toujours été suivies parles artistes modernes, mais sans expliquer dans quel sens et au nom de quels principes vrais ou faux la tradition antique a été abandonnée ou combattue.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
LirekaFnacAmazonRakutenCultura


Quiz Voir plus

Librairie Pâtisserie

Denis Diderot

des madeleines
des merveilles
une religieuse
un salambo

12 questions
22 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , roman , patisserie , polysémieCréer un quiz sur cet auteur