des centaines d'agrafes tordues tombées au
fond/quantité de stylos sans bouchon/minuscules
brouillons refaits déchirés/photos découpées dans
des magazines/revues restées ouvertes à une page quelconque////enchevêtrements de glissés, pliés
remontant les pieds de la table, murmure des mots
grouillants, fourmilière, ils sont, les mots-sons sont,
ils sont raccourcis par perspectives et inclinaisons
diverses compliquées des retournements, comment
s'organisent-ils entre les premiers arrivés et les
retardataires, les recouverts, les estropiés, venus
des lectures quotidiennes oubliées à tout jamais,
des histoires petites et grandes, pas tellement
cependant, rien d'autre que lettres détachées
tombées en tas, tas de petits tas, quantité
de tas petits tas, tas - tas - tas, pas d'une
danse bloquée, ne restent que les points
les virgules et les couleurs coulées des
photos, mélangées, sèches à la longue,
1000 écailles de peintures, quantités
de particules d'anciennes histoires
englouties par l'aspirateur, trois
minutes d'apothéose exagérée
d'un ronflement, enfermées
dans un sac plastique avec
les poussières, mon dieu!
vvvvvvvvvvvv= Appuyés sur ses bords lunettes fantaisies, plusieurs chaussures à talon, colliers, bracelets, boîte à bijoux ouverte, peignes et quelques lattes démontées d'une table de toilette en bambous. On dirait qu'une Ophélie furieuse a jailli hors d'une eau froide dans laquelle on l'avait jetée, puis qu'elle s'est avec rage déshabillée, projetant ses vêtements autour d'elle.
Au bas du mur, deux filles accroupies, jupes sur les chevilles, culs nus éclairés par cette lumière caractéristique et envahissante qui précède un orage, croupes fortement bombées de porcelaine sans autre marque que l'enfoncement concluant, omégas majuscules des temps anciens ici recopiés alors que j'arrive au bon moment.