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Citation de michelekastner


Cloué sous sa masse de béton et de barres de fer, Azaka a encore plus de mal à gérer ces moments où la chose menace de revenir, où le péril se matérialise dans des crises d'épilepsie à répétition qui donnent au sol l'allure d'un vulgaire esquif de planches sur une mer démontée, quand elles ne semblent pas vouloir lui ouvrir les entrailles et aspirer tout ce qui se trouve à la surface, humains, animaux, arbres, bâtiments. Alors il ne reste à Azaka qu'à clore les yeux, à rejoindre Sarah et son arrière-grand-mère qu'il a vue sur son lit de macchabée au sortir de ses quatre-vingt-dix-huit ans, le premier corps sans vie qu'il ait regardé en face, avant même celui de Sarah. Mais les soubresauts, aussi longs qu'un sanglot de violon, s'arrêtent enfin et il rouvre les yeux dans l'obscurité. Une fois la peur passée, Azaka prend conscience du fait que la terre bouge, plus nettement que n'a jamais su et ne saura jamais illustrer l'alternance du jour et de la nuit, moins encore les cours théoriques de géographie.
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