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Les Contes interdits : La Belle au Bois dormant de Louis-Pier Sicard
N’oublie jamais ma fille, que tu seras la femme que tu voudras être et non celle qu’on a voulu que tu faire de toi
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Les Contes interdits : La Belle au Bois dormant de Louis-Pier Sicard
N’oublie jamais ma fille, que tu seras la femme que tu voudras être et non celle qu’on a voulu que tu faire de toi
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Les Contes interdits : Blanche Neige de Louis-Pier Sicard
La réalité me frappa alors comme l’éclair : où aller, maintenant ? J’avais, jusqu’à ce moment, été guidée d’une mort à une autre, mais s’il n’y avait plus une âme à assombrir, qui m’aurait indiqué le chemin ? Sotte que j’étais, il en restait bien une ! La mienne. |
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Un roman dont vous êtes la victime : Hymne à la vengeance de Louis-Pier Sicard
Partir au loin. Effacer l’horizon, pour n’en laisser plus que des couleurs pastel qui s’entremêlent. N’avoir aucun gratte-ciel, aucune cheminée, aucune tour — que l’azur infini. Et la mer.
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Les Contes interdits : La Belle au Bois dormant de Louis-Pier Sicard
Cette nuit-là, Hélène ne trouva le sommeil qu'au terme de longues heures d'angoisse, ressassant des souvenirs anciens et des images récentes.
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Les Contes interdits : Blanche Neige de Louis-Pier Sicard
Je ne réfléchissais plus. Ma conscience s’effritait tel le rocher sans relâche agressé par les vagues impitoyables. Tout ce que je me contentais de faire était d’aligner un pas après l’autre. Si la vie refusait que je m’éloignasse d’elle, c’était qu’elle avait encore à m’offrir. Il me fallait maintenant trouver quoi ?
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Les Contes interdits : Blanche Neige de Louis-Pier Sicard
L'écorce, sans s'éteindre, chuta de plusieurs mètres, son halo de lumière éclairant les parois de pierres couvertes de mousse sur son passage, jusqu'à ce que, projetant un frisson jusqu'aux racines de mes cheveux, il illuminat le corps maigrelet et décomposé d'un enfant qui grimpait à la corde. Un cri de panique explosa de ma gorge nouée,je revins en courant sur mes traces. Je craignais que la porte ne fut verrouillée, que je dévinsse à nouveau prisonnière de cette nature hostile, mais à ma plus folle surprise je la vis s'ouvrir à mon passage et se refermer d'elle même derrière moi, la chaîne, par des mains invisible et habiles, fut remise en place au même instant.
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Les Contes interdits : Scrooge de Louis-Pier Sicard
Les rideaux brusquement écartés me font tout à coup reculer. Levant la tête, j'aperçois à travers la vitre sale un vieil homme coiffé d'un haut-de-forme d'une autre époque. Il me dévisage, un œil exorbité, l'autre presque clos ; ses lèvres sont crispées en un rictus effrayant. Je ne peux retenir ma gorgé d'être nouée par l'horreur que m'inspire ce visage : des cicatrices innombrables hachurent la peau livide. Ces marques de lacérations, méthodiques, alignées en accord avec les courbes de son visage, sont la preuve qu'elles ne sont sûrement pas le résultat d'un horrible accident.
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Les Contes interdits : Blanche Neige de Louis-Pier Sicard
J’appris de nouveau ce que c’était que d’être respectée ; la violence et l’érotisme se scindèrent ; l’azur et la noirceur se dissocièrent de ce ciel rougeoyant où se consumait mon existence. Quel bonheur de se combler soi-même ! Mes doigts effleuraient mon clitoris avec la légèreté d’une plume, je frémissais de plaisir. La chaleur des flammes de concert avec le feu qui brûlait en mon sein éveillèrent une partie de moi que je croyais à jamais éteinte. Ne pouvant contenir ce reflux de volupté, j’empoignai dans un spasme mes seins de ma main libre.
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L'océan a le goût du sang de Louis-Pier Sicard
Un sentiment de liberté me saisit tout à coup en observant l’horizon. J’ai cette impression, à la fois effrayante et grisante, que ma vie est sur le point de changer à tout jamais.
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Felix Vortan, tome 1 : Felix Vortan et les orphelins du roi de Louis-Pier Sicard
"Deux hommes sombrement vêtus couraient à toute vitesse entre les arbres d’une forêt. Sous l’orage battant leur cape noire et leurs cheveux trempés, ils poursuivaient une paysanne dont les haillons étaient maculés de fange et de pluie. La femme s’écorcha les mains à l’écorce d’un arbre en effectuant un virage précipité et dut se pencher vers l’avant afin d’éviter la branche énorme d’un conifère. Elle parcourait constamment l’horizon ténébreux de ses yeux, cherchant désespérément un endroit où se cacher, mais ses deux poursuivants n’étaient plus qu’à quelques mètres d’elle ; elle entendait leurs pas se rapprocher, voire le sifflement de leur expiration accélérée. Elle fuyait depuis ce qui lui semblait plusieurs minutes ; sa respiration saccadée se changeait lentement en un râle profond, ses jambes devenaient molles et sa détresse lui montait de plus en plus à la gorge. Elle enjamba dans sa course ce qu’elle crut être le cadavre d’une autre personne. Une autre femme. Un simple regard à l’arrière vers la dépouille suffit à la faire trébucher sur une racine et tomber genoux premiers dans les feuilles mortes. Elle tenta de se relever, mais son corps lui semblait trop lourd. À peine avait-elle commencé à se redresser qu’un des deux hommes, dans un élan brutal, la plaqua contre terre et l’immobilisa de tout son poids. Des cris résonnaient dans toute la forêt ; elle n’était pas la seule qui cherchait à s’enfuir… ou à s’être fait rattraper. Il était possible d’apercevoir, entre la dense végétation, des hommes et des femmes courir dans tous les sens. La paysanne comprit que tous ses efforts pour se défaire de l’emprise étouffante étaient inutiles et il ne fallut que quelques secondes avant qu’elle ne cesse de se débattre et s’avoue vaincue, n’offrant plus la moindre résistance. L’homme qui l’avait rattrapée, un jeune à l’allure fière, se releva victorieusement. Il coiffa sa chevelure de ses doigts, puis invita son complice à prendre le relais. Le second, plus frêle et d’apparence plus âgée, tenait d’une main son épaule ensanglantée et scrutait les alentours en haletant. — Où sont les enfants ? demanda-t-il sèchement à la victime en lui relevant le menton sanguinolent de sa botte. Un silence vibrant lui rendit la réplique. — OÙ SONT LES ENFANTS ? tonna-t-il en empoignant sauvagement les cheveux de son allocutaire, qui se mit à gémir. Le vieil homme se pencha alors sur sa proie : — Croyez-vous vraiment nous échapper en cachant des bâtards dans des grottes ? Il tira les cheveux de la femme de plus belle, si bien que son visage en sueur ne fut plus qu’à quelques centimètres du sien. — Je jure de retrouver chacun d’eux, ajouta-t-il d’une voix enragée. De les tuer. Un par un. Le plus jeune, qui était demeuré silencieux jusqu’alors, s’avança lentement, tout en retirant de sa gaine une dague étincelante. — Bonne nuit, chère, murmura-t-il sans le moindre entrain." + Lire la suite |
Qui a écrit "Les Fourberies de Scapin" ?